R.L. 10/05 : Peur sur la ville
Publié : 10 mai 2011, 07:12
Peur sur la ville
L’anxiété gagne du terrain à Metz. Aujourd’hui, face au Havre, Dominique Bijotat et les siens doivent s’imposer pour espérer échapper aux griffes de la relégation… Photo Pascal BROCARD
A nouveau relégable depuis sa défaite à Sedan vendredi, le FC Metz entame aujourd’hui le marathon de ses quatre derniers matches de la saison, face au Havre. Grosse pression à Saint-Symphorien.
La fin de l’histoire est proche. Dans moins de trois semaines, au soir du vendredi 27 mai, il n’y aura plus rien à dire, plus à rien faire. Juste à jeter un œil en bas du classement de Ligue 2 pour mettre un nom sur les trois condamnés au National. Et à tirer les bilans.
A cette heure, aucun des trois relégués n’est formellement identifié. A quatre marches de la ligne d’arrivée, les chiffres laissent, en effet, encore planer un minimum d’espoir dans le ciel des trois actuels occupants de la zone rouge, Grenoble, Vannes… et Metz. Metz qui reçoit aujourd’hui une équipe havraise aux préoccupations bien différentes des siennes. Ce rendez-vous, le premier d’une semaine qui s’achèvera vendredi à Istres, Dominique Bijotat et les siens l’abordent, eux, dans une position fragilisée depuis la semaine passée. Battus à Sedan (3-1), les Grenats ont retrouvé la zone rouge, un territoire mal famé, qu’ils connaissent particulièrement bien pour l’avoir occupé durant une bonne partie de leur piètre parcours.
Du monde à Saint-Symphorien !
L’excuse de la pression relative au statut de relégable ne tiendra donc pas, ce soir, en cas d’échec face à un adversaire qui n’aura d’autre ambition que de ne pas sombrer dans le ridicule. Un revers à Saint-Symphorien, où le sens de l’accueil a été maintes fois mis en avant depuis le début de cette saison, passerait mal au pays des Normands, à la quête d’un succès depuis sept matches… Pourtant un revers normand à Saint-Symphorien ferait les affaires de Metz, une ville où la peur a encore gagné du terrain ces dernières heures.
Mais le danger plaît, apparemment. Surtout à deux euros la séance. Il y aura du monde au stade ce soir. Plus de seize mille spectateurs annoncés et autant de paires d’yeux pour assister à ce qui pourrait être l’avant-dernière sortie des Messins en Ligue 2 avant un certain temps. A vous glacer le sang, oui…
Dans ce climat d’angoisse lancinante, le chef de la famille s’efforce de ne pas paniquer. Son équipe à perdue à Sedan ? Soit. « Défaite ou pas, nous sommes dans l’obligation de gagner à domicile.On le savait aussi avant de battre Boulogne-sur-Mer. » Plus bas dans le texte : « Il n’y a pas d’autre alternative, il faut gagner à la maison. » Question maintenant : les Messins en sont-ils capables ? Oui, comme ils l’ont démontré lors de l’avant-dernière journée de championnat, face à un autre ex-prétendant à la montée, nordiste celui-là. Mais comme souvent cette saison à Metz, le goût du succès s’est vite envolé.
Un œil à Metz une oreille à Vannes…
Dans les Ardennes, il y a quatre jours, les erreurs individuelles des uns et les jambes lourdes des autres ont eu raison de l’enthousiasme qu’avait pu susciter la teneur de la production observée lors de la réception de Boulogne-sur-Mer ( victoire messine 3 à 1). La conséquence se lit dans cette position de premier relégable retrouvée au coup de sifflet final. « Dans notre situation, le moindre accroc nous est préjudiciable », constate Dominique Bijotat.
Reste qu’à moins de trois semaines de son dernier rendez-vous de la saison, à Evian, l’entraîneur messin estime ne plus avoir le temps de se retourner. Sedan, c’est derrière. « Cette défaite ne nous a pas meurtris. Nous ne sommes pas dans ce sentiment, mais plutôt dans cet esprit de revanche qui doit nous animer face au Havre. »
Ce soir, Dominique Bijotat prêtera sans doute une oreille attentive à ce qui se passera du côté de Vannes, où Nîmes, premier non relégable est attendu. La semaine prochaine, c’est à Metz que les Gardois se rendront, pour un match qui pourrait constituer le tournant final. Un rendez-vous que le technicien messin espère au moins pouvoir aborder à « égalité de points » avec son concurrent. Ce qui n’est plus le cas depuis vendredi dernier. Pour l’instant, le FC Metz accuse une longueur de retard. Espérons pour les Messins que ce ne soit pas celle de trop.
Cédric BROUT.
Dominique Bijotat : « Le cœur va jouer »
Cheikh Gueye (à gauche), ici aux côtés de Ludovic Guerriero, retrouve aujourd’hui sa place en défense. Photo Pascal BROCARD
Un seul changement à prévoir côté messin, aujourd’hui, face au Havre. Dominique Bijotat fait confiance au cœur de ses hommes…
Etre dans le groupe, c’est un signe de confiance du coach. » Fallou Diagne a donc encore la confiance de son entraîneur. Passé au travers de son match, vendredi dernier à Sedan, le défenseur fait néanmoins partie du groupe désigné hier après-midi par Dominique Bijotat. Mais le Sénégalais débutera probablement cette rencontre face au Havre là où il avait achevé la dernière, en l’occurrence sur le banc des remplaçants. Cheikh Gueye est en effet appelé à retrouver le couloir droit.
Son retour marquera le seul changement dans le onze grenat : convaincante face à Boulogne-sur-Mer, beaucoup moins sept jours plus tard dans les Ardennes, l’équipe messine se présentera dans la même configuration. Avec un milieu de terrain à cinq éléments, Guerriero et Fleurival à la récupération, N’Gbakoto, Traoré et Diaz devant eux. Et Mathieu Duhamel (toujours) seul sur le front de l’attaque.
« Peu de réserves »
Ce choix de la continuité s’impose quelque peu au staff messin. « Il y a peu de réserves pour alterner », concède Dominique Bijotat, surtout en ce qui concerne les postes du milieu de terrain. Samy Kehli blessé, Olivier Cassan et Merlin Tandjigora toujours à l’écart, l’entraîneur messin ne dispose, en effet, que de Gaëtan Englebert et d’Alexander Odegaard. Or les deux joueurs n’ont jusqu’ici jamais prouvé qu’ils avaient les épaules pour constituer des solutions durables. Ils auront peut-être pourtant d’autres occasions de se signaler au cours de cette « semaine à trois matches » dans laquelle se sont engagés leurs coéquipiers.
« J’attends évidemment beaucoup de mes remplaçants, mais j’attends avant tout davantage de ceux qui démarrent. A Istres, vendredi, on verra, mais il faudra sûrement faire tourner un peu. Mais quoi qu’il en soit, tout le monde va devoir aller au bout "à l’arrache". Le cœur va jouer… »
L’arbitre
Et de sept. Bartolomeu Varela dirigera ce soir son septième match de Ligue 2. L’arbitre breton, qui a par ailleurs officié à quinze reprises cette saison en Ligue 1, a déjà rencontré les Messins. C’était à l’occasion de la venue de Sedan à Saint-Symphorien, lors de la seizième journée de championnat.
Le chiffre
2. Les Messins s’attaquent ce soir à ce qui se fait pratiquement de mieux en matière de solidité défensive : les Havrais, avec trente buts encaissés en trente-quatre matches, figurent à la deuxième place du classement des défenses. A ce jeu-là, Angers a encore le dessus, n’ayant encaissé que vingt-neuf buts.
L’info
Marichez en doublure. Joris Delle se sent de mieux en mieux mais le gardien messin, victime d’une légère entorse de la cheville gauche début avril, devra encore patienter avant de regoûter à la compétition. Hier, Dominique Bijotat lui a une nouvelle fois préféré Christophe Marichez. Ce dernier prendra place sur le banc des remplaçants, la place de titulaire étant réservée à Oumar Sissoko, auteur de « bons matches », dixit son entraîneur. L’international honorera sa quatrième titularisation.
L’anecdote
François sera là. Ancien de la maison grenat, Julien François aura le plaisir de refouler son ancienne pelouse. Le milieu de terrain, élevé au rang de capitaine havrais, disputera ce soir son trentième match de la saison.
La phrase
Bijotat n’y croit pas. Interrogé sur le profit que pourrait tirer son équipe de l’éventuelle démobilisation du camp havrais, désormais exclu de la course à l’accession, l’entraîneur messin a rétorqué qu’il n’y croyait pas. « Au contraire, estime Dominique Bijotat, ils vont jouer libérés. Bien souvent, lorsque vous jouez sans grosse pression, vous produisez un meilleur football. »
La question
Le record d’affluence à Saint-Symphorien va-t-il être battu ? Oui. Jusqu’ici, la meilleure affluence observée cette saison à Saint-Symphorien était de 12 481 spectateurs, record établi à l’occasion de la venue de Boulogne-sur-Mer, le 29 avril dernier. Ce soir, plus de 16 000 personnes sont attendues au stade. L’opération Une place = 2 euros mise en place aujourd’hui pour la réception du Havre a fonctionné.
C. B.
L’anxiété gagne du terrain à Metz. Aujourd’hui, face au Havre, Dominique Bijotat et les siens doivent s’imposer pour espérer échapper aux griffes de la relégation… Photo Pascal BROCARD
A nouveau relégable depuis sa défaite à Sedan vendredi, le FC Metz entame aujourd’hui le marathon de ses quatre derniers matches de la saison, face au Havre. Grosse pression à Saint-Symphorien.
La fin de l’histoire est proche. Dans moins de trois semaines, au soir du vendredi 27 mai, il n’y aura plus rien à dire, plus à rien faire. Juste à jeter un œil en bas du classement de Ligue 2 pour mettre un nom sur les trois condamnés au National. Et à tirer les bilans.
A cette heure, aucun des trois relégués n’est formellement identifié. A quatre marches de la ligne d’arrivée, les chiffres laissent, en effet, encore planer un minimum d’espoir dans le ciel des trois actuels occupants de la zone rouge, Grenoble, Vannes… et Metz. Metz qui reçoit aujourd’hui une équipe havraise aux préoccupations bien différentes des siennes. Ce rendez-vous, le premier d’une semaine qui s’achèvera vendredi à Istres, Dominique Bijotat et les siens l’abordent, eux, dans une position fragilisée depuis la semaine passée. Battus à Sedan (3-1), les Grenats ont retrouvé la zone rouge, un territoire mal famé, qu’ils connaissent particulièrement bien pour l’avoir occupé durant une bonne partie de leur piètre parcours.
Du monde à Saint-Symphorien !
L’excuse de la pression relative au statut de relégable ne tiendra donc pas, ce soir, en cas d’échec face à un adversaire qui n’aura d’autre ambition que de ne pas sombrer dans le ridicule. Un revers à Saint-Symphorien, où le sens de l’accueil a été maintes fois mis en avant depuis le début de cette saison, passerait mal au pays des Normands, à la quête d’un succès depuis sept matches… Pourtant un revers normand à Saint-Symphorien ferait les affaires de Metz, une ville où la peur a encore gagné du terrain ces dernières heures.
Mais le danger plaît, apparemment. Surtout à deux euros la séance. Il y aura du monde au stade ce soir. Plus de seize mille spectateurs annoncés et autant de paires d’yeux pour assister à ce qui pourrait être l’avant-dernière sortie des Messins en Ligue 2 avant un certain temps. A vous glacer le sang, oui…
Dans ce climat d’angoisse lancinante, le chef de la famille s’efforce de ne pas paniquer. Son équipe à perdue à Sedan ? Soit. « Défaite ou pas, nous sommes dans l’obligation de gagner à domicile.On le savait aussi avant de battre Boulogne-sur-Mer. » Plus bas dans le texte : « Il n’y a pas d’autre alternative, il faut gagner à la maison. » Question maintenant : les Messins en sont-ils capables ? Oui, comme ils l’ont démontré lors de l’avant-dernière journée de championnat, face à un autre ex-prétendant à la montée, nordiste celui-là. Mais comme souvent cette saison à Metz, le goût du succès s’est vite envolé.
Un œil à Metz une oreille à Vannes…
Dans les Ardennes, il y a quatre jours, les erreurs individuelles des uns et les jambes lourdes des autres ont eu raison de l’enthousiasme qu’avait pu susciter la teneur de la production observée lors de la réception de Boulogne-sur-Mer ( victoire messine 3 à 1). La conséquence se lit dans cette position de premier relégable retrouvée au coup de sifflet final. « Dans notre situation, le moindre accroc nous est préjudiciable », constate Dominique Bijotat.
Reste qu’à moins de trois semaines de son dernier rendez-vous de la saison, à Evian, l’entraîneur messin estime ne plus avoir le temps de se retourner. Sedan, c’est derrière. « Cette défaite ne nous a pas meurtris. Nous ne sommes pas dans ce sentiment, mais plutôt dans cet esprit de revanche qui doit nous animer face au Havre. »
Ce soir, Dominique Bijotat prêtera sans doute une oreille attentive à ce qui se passera du côté de Vannes, où Nîmes, premier non relégable est attendu. La semaine prochaine, c’est à Metz que les Gardois se rendront, pour un match qui pourrait constituer le tournant final. Un rendez-vous que le technicien messin espère au moins pouvoir aborder à « égalité de points » avec son concurrent. Ce qui n’est plus le cas depuis vendredi dernier. Pour l’instant, le FC Metz accuse une longueur de retard. Espérons pour les Messins que ce ne soit pas celle de trop.
Cédric BROUT.
Dominique Bijotat : « Le cœur va jouer »
Cheikh Gueye (à gauche), ici aux côtés de Ludovic Guerriero, retrouve aujourd’hui sa place en défense. Photo Pascal BROCARD
Un seul changement à prévoir côté messin, aujourd’hui, face au Havre. Dominique Bijotat fait confiance au cœur de ses hommes…
Etre dans le groupe, c’est un signe de confiance du coach. » Fallou Diagne a donc encore la confiance de son entraîneur. Passé au travers de son match, vendredi dernier à Sedan, le défenseur fait néanmoins partie du groupe désigné hier après-midi par Dominique Bijotat. Mais le Sénégalais débutera probablement cette rencontre face au Havre là où il avait achevé la dernière, en l’occurrence sur le banc des remplaçants. Cheikh Gueye est en effet appelé à retrouver le couloir droit.
Son retour marquera le seul changement dans le onze grenat : convaincante face à Boulogne-sur-Mer, beaucoup moins sept jours plus tard dans les Ardennes, l’équipe messine se présentera dans la même configuration. Avec un milieu de terrain à cinq éléments, Guerriero et Fleurival à la récupération, N’Gbakoto, Traoré et Diaz devant eux. Et Mathieu Duhamel (toujours) seul sur le front de l’attaque.
« Peu de réserves »
Ce choix de la continuité s’impose quelque peu au staff messin. « Il y a peu de réserves pour alterner », concède Dominique Bijotat, surtout en ce qui concerne les postes du milieu de terrain. Samy Kehli blessé, Olivier Cassan et Merlin Tandjigora toujours à l’écart, l’entraîneur messin ne dispose, en effet, que de Gaëtan Englebert et d’Alexander Odegaard. Or les deux joueurs n’ont jusqu’ici jamais prouvé qu’ils avaient les épaules pour constituer des solutions durables. Ils auront peut-être pourtant d’autres occasions de se signaler au cours de cette « semaine à trois matches » dans laquelle se sont engagés leurs coéquipiers.
« J’attends évidemment beaucoup de mes remplaçants, mais j’attends avant tout davantage de ceux qui démarrent. A Istres, vendredi, on verra, mais il faudra sûrement faire tourner un peu. Mais quoi qu’il en soit, tout le monde va devoir aller au bout "à l’arrache". Le cœur va jouer… »
L’arbitre
Et de sept. Bartolomeu Varela dirigera ce soir son septième match de Ligue 2. L’arbitre breton, qui a par ailleurs officié à quinze reprises cette saison en Ligue 1, a déjà rencontré les Messins. C’était à l’occasion de la venue de Sedan à Saint-Symphorien, lors de la seizième journée de championnat.
Le chiffre
2. Les Messins s’attaquent ce soir à ce qui se fait pratiquement de mieux en matière de solidité défensive : les Havrais, avec trente buts encaissés en trente-quatre matches, figurent à la deuxième place du classement des défenses. A ce jeu-là, Angers a encore le dessus, n’ayant encaissé que vingt-neuf buts.
L’info
Marichez en doublure. Joris Delle se sent de mieux en mieux mais le gardien messin, victime d’une légère entorse de la cheville gauche début avril, devra encore patienter avant de regoûter à la compétition. Hier, Dominique Bijotat lui a une nouvelle fois préféré Christophe Marichez. Ce dernier prendra place sur le banc des remplaçants, la place de titulaire étant réservée à Oumar Sissoko, auteur de « bons matches », dixit son entraîneur. L’international honorera sa quatrième titularisation.
L’anecdote
François sera là. Ancien de la maison grenat, Julien François aura le plaisir de refouler son ancienne pelouse. Le milieu de terrain, élevé au rang de capitaine havrais, disputera ce soir son trentième match de la saison.
La phrase
Bijotat n’y croit pas. Interrogé sur le profit que pourrait tirer son équipe de l’éventuelle démobilisation du camp havrais, désormais exclu de la course à l’accession, l’entraîneur messin a rétorqué qu’il n’y croyait pas. « Au contraire, estime Dominique Bijotat, ils vont jouer libérés. Bien souvent, lorsque vous jouez sans grosse pression, vous produisez un meilleur football. »
La question
Le record d’affluence à Saint-Symphorien va-t-il être battu ? Oui. Jusqu’ici, la meilleure affluence observée cette saison à Saint-Symphorien était de 12 481 spectateurs, record établi à l’occasion de la venue de Boulogne-sur-Mer, le 29 avril dernier. Ce soir, plus de 16 000 personnes sont attendues au stade. L’opération Une place = 2 euros mise en place aujourd’hui pour la réception du Havre a fonctionné.
C. B.
... je pense que l'on est mais alors 10 fois plus ridicule que eux cette saison. Des fois, le RL....