RL du 12/05/2011 : Ménétrier : « Ils régleront leurs comptes
Publié : 12 mai 2011, 06:31
Ménétrier : « Ils régleront leurs comptes entre eux »
Michaël Ménétrier refuse de jouer un rôle d’arbitre dans le duel à distance qui oppose Metz à Nîmes pour le maintien. Le gardien istréen, qui recevra son ancienne équipe demain, est formel : « Cela ne nous regarde pas ».
Michaël Ménétrier ne fera pas de cadeau à Metz, son club formateur, demain : « Que ce soit Metz, Nîmes ou une autre équipe en lutte pour le maintien, tout cela nous est bien égal ». Photo MAXPPP
Connu à Metz, Michaël Ménétrier a tristement médiatisé son nom à l’échelle nationale le 10 décembre 2010. Lors d’un Nîmes - Istres explosif à l’occasion du huitième tour de la Coupe de France, le gardien a subi une violente agression perpétrée par une poignée de supporters gardois. Tiens, Nîmes, ne serait-ce pas le plus dangereux concurrent de Metz pour le maintien en Ligue 2 ?
• Metz, cela vous évoque quoi ?
« Un excellent souvenir. C’est le club qui m’a formé ( 1994-2000), une belle ville et un lieu où j’ai rencontré mon épouse. J’y reviens très souvent dans l’année, je suis attaché à cet endroit. »
• Ces derniers mois, vous avez cédé votre place de titulaire à Denis Petric. Croyez-vous en vos chances de titularisation ce vendredi ?
« Cela dépendra de la suspension de Petric. Il passe ( aujourd’hui) en commission de discipline. Pour des raisons diverses, je manque ces dernières saisons le déplacement à Saint-Symphorien. Mais j’ai bon espoir d’être dans les buts istréens face à Metz. »
• Vous occupez une confortable onzième place au classement. De quoi aborder cette fin de saison en roue libre ?
« Certainement pas. Même si malheureusement depuis le nul à Vannes ( 2-2), nous ne pouvons plus nous mêler à la lutte finale ( pour la montée), nous conservons des objectifs. Comme celui de finir dans les dix premiers. Avant le début de la saison, des journalistes nous avaient prédit une place dans les trois derniers. Cela a piqué notre orgueil, notre fierté. Désormais, nous ne voulons pas laisser une mauvaise image du club en terminant 16 e ou 17 e. Ce serait couillon... »
• A côté de Metz, qui joue sa survie, votre ambition paraît moins "motivante" ?
« Pourtant si les Messins mettent de l’engagement dans cette rencontre, ils trouveront du répondant. La saison dernière, nous avons acquis notre maintien sur le fil. Mettre le bleu de chauffe, c’est une habitude chez nous. Notre équipe est très solidaire, elle a du tempérament. »
« Pas de cadeau »
• Votre agression à Nîmes, en décembre dernier, a fait couler beaucoup d’encre. Quels souvenirs conservez-vous de cet incident ?
« Ça s’est passé très vite. Sur le coup, je n’ai pas vraiment eu peur des coups, mais j’ai plutôt ressenti une pointe d’appréhension qu’il y ait un couteau de sorti. Rapidement, mes coéquipiers sont intervenus et mes quelques agresseurs ont dû regretter leur geste… »
• Avez-vous été surpris ?
« Oui et non. Depuis le temps que le public nîmois m’avait pris en grippe, je m’attendais bien un jour ou l’autre à un tel débordement. Nos problèmes remontaient à quatre ans en arrière, lors d’une victoire avec Boulogne en National. Ils avaient pris une démonstration de joie de ma part comme une provocation. »
• Au-delà de votre cas personnel, un réel antagonisme existe entre Istres et les Gardois. Savez-vous que seul Nîmes, a priori, peut disputer à Metz l’unique place restante pour la Ligue 2 ?
« Et alors ? »
• Et alors "inconsciemment", ne seriez-vous pas tenté de voir Nîmes descendre en National ?
« Non, franchement, il n’en a jamais été question. Que ce soit Metz, Nîmes ou une autre équipe en lutte pour le maintien, tout cela nous est bien égal. La saison dernière, des équipes qui ne jouaient plus rien ne nous ont pas fait de cadeau. Pourquoi en ferions-nous ? »
• Peut-être pour une histoire de rivalité régionale ?
« Nos dirigeants entretiennent des relations apaisées avec leurs homologues nîmois. Ce n’est pas parce que cinq imbéciles ont franchi la ligne jaune qu’il faut faire un amalgame. Des supporters nîmois m’ont apporté leur soutien après mon agression. Si je ne me trompe pas, Metz et Nîmes se rencontreront la semaine prochaine. Qu'ils règlent leurs comptes lors de ce match. Nous n’allons pas jouer les arbitres entre eux… »
Jean-Michel CAVALLI.
Metz change ses habitudes
Dans l’optique de ce troisième match en une semaine, demain à Istres, l’aréopage messin a quelque peu bouleversé son mode de fonctionnement. A l’issue de la victoire convaincante face au Havre (2-0), Dominique Bijotat n’avait qu’une obsession en tête : « La récupération, physique bien sûr mais également psychologique ». Mais comment s’y prendre pour recharger, en si peu, des batteries fortement entamées ? « En changeant nos habitudes ».
Mardi soir, toute l’équipe a dîné ensemble. Pour la cohésion du groupe mais aussi par souci du détail : « Nous avons pris un repas adapté ». Outre la diététique, le sommeil des joueurs fait également l’objet d’une étroite surveillance. Hier, la séance matinale a ainsi été décalée, « d’une demi-heure. Cela paraît anodin mais ce petit décalage peut se révéler précieux ». Le contenu de la séance a, lui aussi, été modifié : « Les remplaçants ont fait des petits jeux, quant aux titulaires, ils ont transpiré un peu ».
Enfin, pour soigner l’âme, l’entraîneur s’en remet aux bienfaits du succès : « La victoire peut aider psychologiquement. Contrairement à l’après Boulogne, un autre d’état d’esprit habite le groupe. Nous sentons tous que ça se rassure et qu’il y a de moins en moins d’alternatives pour se maintenir ».
J.-M. C.
fc metz express
Tableau de bord. Hier : une séance. Aujourd’hui : une séance d’entraînement (15h30). Demain : Istres - Metz.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Le Havre (35 e journée de Ligue 2), mardi 10 mai : 2-0. Prochain match : Istres - Metz (36 e journée), vendredi 13 mai à 20h. Les deux dernières journées : Metz - Nîmes (37 e journée), vendredi 20 mai à 20h30 ; Evian - Metz (38 e journée), vendredi 27 mai à 20h30.
A l’infirmerie. Nuno Frechaut (cheville), Rudy Gestede (genou) et Tenema N’Diaye (genou) sont toujours en phase de reprise. Joris Delle (cheville) poursuit sa remise à niveau. Reste à savoir s’il sera à 100 % pour le déplacement à Istres, demain. Samy Kehli (ischio-jambiers) doit suivre dans la semaine des examens pour en savoir plus sur la nature de sa blessure. Saison terminée pour Gaëtan Bussmann (genou).
Suspendu. Aucun.
L’info. Metz poursuit sa politique tarifaire à bas prix pour l’ultime réception de la saison, le 20 mai lors d’un Metz - Nîmes a priori décisif pour le maintien. Le prix du billet est fixé à 2€. Sans doute l’occasion de battre le record d’affluence de la saison, établi mardi avec 18 671 spectateurs.
Thomas Didillon la vie en Bleu
Thomas Didillon. Photo D.R.
Il est arrivé au FC Metz en provenance de l’APM Metz : Thomas Didillon, talent régional, a ouvert le volet international de sa jeune carrière. En avril, le gardien de but a, en effet, participé à la victoire de l’équipe de France 16 ans face au Etats-Unis, lors du tournoi de Montaigu. Une belle récompense pour un jeune homme dont les entraîneurs, Sébastien Muet et Jean-Claude Nadon, louent l’état d’esprit.
Sa fiche
Date de naissance : 28 novembre 1995. Club : FC Metz (depuis 2008). Equipe nationale : trois sélections avec l’équipe de France 16 ans. Dernière sélection : le 21 avril 2011, face aux États-Unis (victoire de la France 2 à 1).
Michaël Ménétrier refuse de jouer un rôle d’arbitre dans le duel à distance qui oppose Metz à Nîmes pour le maintien. Le gardien istréen, qui recevra son ancienne équipe demain, est formel : « Cela ne nous regarde pas ».
Michaël Ménétrier ne fera pas de cadeau à Metz, son club formateur, demain : « Que ce soit Metz, Nîmes ou une autre équipe en lutte pour le maintien, tout cela nous est bien égal ». Photo MAXPPP
Connu à Metz, Michaël Ménétrier a tristement médiatisé son nom à l’échelle nationale le 10 décembre 2010. Lors d’un Nîmes - Istres explosif à l’occasion du huitième tour de la Coupe de France, le gardien a subi une violente agression perpétrée par une poignée de supporters gardois. Tiens, Nîmes, ne serait-ce pas le plus dangereux concurrent de Metz pour le maintien en Ligue 2 ?
• Metz, cela vous évoque quoi ?
« Un excellent souvenir. C’est le club qui m’a formé ( 1994-2000), une belle ville et un lieu où j’ai rencontré mon épouse. J’y reviens très souvent dans l’année, je suis attaché à cet endroit. »
• Ces derniers mois, vous avez cédé votre place de titulaire à Denis Petric. Croyez-vous en vos chances de titularisation ce vendredi ?
« Cela dépendra de la suspension de Petric. Il passe ( aujourd’hui) en commission de discipline. Pour des raisons diverses, je manque ces dernières saisons le déplacement à Saint-Symphorien. Mais j’ai bon espoir d’être dans les buts istréens face à Metz. »
• Vous occupez une confortable onzième place au classement. De quoi aborder cette fin de saison en roue libre ?
« Certainement pas. Même si malheureusement depuis le nul à Vannes ( 2-2), nous ne pouvons plus nous mêler à la lutte finale ( pour la montée), nous conservons des objectifs. Comme celui de finir dans les dix premiers. Avant le début de la saison, des journalistes nous avaient prédit une place dans les trois derniers. Cela a piqué notre orgueil, notre fierté. Désormais, nous ne voulons pas laisser une mauvaise image du club en terminant 16 e ou 17 e. Ce serait couillon... »
• A côté de Metz, qui joue sa survie, votre ambition paraît moins "motivante" ?
« Pourtant si les Messins mettent de l’engagement dans cette rencontre, ils trouveront du répondant. La saison dernière, nous avons acquis notre maintien sur le fil. Mettre le bleu de chauffe, c’est une habitude chez nous. Notre équipe est très solidaire, elle a du tempérament. »
« Pas de cadeau »
• Votre agression à Nîmes, en décembre dernier, a fait couler beaucoup d’encre. Quels souvenirs conservez-vous de cet incident ?
« Ça s’est passé très vite. Sur le coup, je n’ai pas vraiment eu peur des coups, mais j’ai plutôt ressenti une pointe d’appréhension qu’il y ait un couteau de sorti. Rapidement, mes coéquipiers sont intervenus et mes quelques agresseurs ont dû regretter leur geste… »
• Avez-vous été surpris ?
« Oui et non. Depuis le temps que le public nîmois m’avait pris en grippe, je m’attendais bien un jour ou l’autre à un tel débordement. Nos problèmes remontaient à quatre ans en arrière, lors d’une victoire avec Boulogne en National. Ils avaient pris une démonstration de joie de ma part comme une provocation. »
• Au-delà de votre cas personnel, un réel antagonisme existe entre Istres et les Gardois. Savez-vous que seul Nîmes, a priori, peut disputer à Metz l’unique place restante pour la Ligue 2 ?
« Et alors ? »
• Et alors "inconsciemment", ne seriez-vous pas tenté de voir Nîmes descendre en National ?
« Non, franchement, il n’en a jamais été question. Que ce soit Metz, Nîmes ou une autre équipe en lutte pour le maintien, tout cela nous est bien égal. La saison dernière, des équipes qui ne jouaient plus rien ne nous ont pas fait de cadeau. Pourquoi en ferions-nous ? »
• Peut-être pour une histoire de rivalité régionale ?
« Nos dirigeants entretiennent des relations apaisées avec leurs homologues nîmois. Ce n’est pas parce que cinq imbéciles ont franchi la ligne jaune qu’il faut faire un amalgame. Des supporters nîmois m’ont apporté leur soutien après mon agression. Si je ne me trompe pas, Metz et Nîmes se rencontreront la semaine prochaine. Qu'ils règlent leurs comptes lors de ce match. Nous n’allons pas jouer les arbitres entre eux… »
Jean-Michel CAVALLI.
Metz change ses habitudes
Dans l’optique de ce troisième match en une semaine, demain à Istres, l’aréopage messin a quelque peu bouleversé son mode de fonctionnement. A l’issue de la victoire convaincante face au Havre (2-0), Dominique Bijotat n’avait qu’une obsession en tête : « La récupération, physique bien sûr mais également psychologique ». Mais comment s’y prendre pour recharger, en si peu, des batteries fortement entamées ? « En changeant nos habitudes ».
Mardi soir, toute l’équipe a dîné ensemble. Pour la cohésion du groupe mais aussi par souci du détail : « Nous avons pris un repas adapté ». Outre la diététique, le sommeil des joueurs fait également l’objet d’une étroite surveillance. Hier, la séance matinale a ainsi été décalée, « d’une demi-heure. Cela paraît anodin mais ce petit décalage peut se révéler précieux ». Le contenu de la séance a, lui aussi, été modifié : « Les remplaçants ont fait des petits jeux, quant aux titulaires, ils ont transpiré un peu ».
Enfin, pour soigner l’âme, l’entraîneur s’en remet aux bienfaits du succès : « La victoire peut aider psychologiquement. Contrairement à l’après Boulogne, un autre d’état d’esprit habite le groupe. Nous sentons tous que ça se rassure et qu’il y a de moins en moins d’alternatives pour se maintenir ».
J.-M. C.
fc metz express
Tableau de bord. Hier : une séance. Aujourd’hui : une séance d’entraînement (15h30). Demain : Istres - Metz.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Le Havre (35 e journée de Ligue 2), mardi 10 mai : 2-0. Prochain match : Istres - Metz (36 e journée), vendredi 13 mai à 20h. Les deux dernières journées : Metz - Nîmes (37 e journée), vendredi 20 mai à 20h30 ; Evian - Metz (38 e journée), vendredi 27 mai à 20h30.
A l’infirmerie. Nuno Frechaut (cheville), Rudy Gestede (genou) et Tenema N’Diaye (genou) sont toujours en phase de reprise. Joris Delle (cheville) poursuit sa remise à niveau. Reste à savoir s’il sera à 100 % pour le déplacement à Istres, demain. Samy Kehli (ischio-jambiers) doit suivre dans la semaine des examens pour en savoir plus sur la nature de sa blessure. Saison terminée pour Gaëtan Bussmann (genou).
Suspendu. Aucun.
L’info. Metz poursuit sa politique tarifaire à bas prix pour l’ultime réception de la saison, le 20 mai lors d’un Metz - Nîmes a priori décisif pour le maintien. Le prix du billet est fixé à 2€. Sans doute l’occasion de battre le record d’affluence de la saison, établi mardi avec 18 671 spectateurs.
Thomas Didillon la vie en Bleu
Thomas Didillon. Photo D.R.
Il est arrivé au FC Metz en provenance de l’APM Metz : Thomas Didillon, talent régional, a ouvert le volet international de sa jeune carrière. En avril, le gardien de but a, en effet, participé à la victoire de l’équipe de France 16 ans face au Etats-Unis, lors du tournoi de Montaigu. Une belle récompense pour un jeune homme dont les entraîneurs, Sébastien Muet et Jean-Claude Nadon, louent l’état d’esprit.
Sa fiche
Date de naissance : 28 novembre 1995. Club : FC Metz (depuis 2008). Equipe nationale : trois sélections avec l’équipe de France 16 ans. Dernière sélection : le 21 avril 2011, face aux États-Unis (victoire de la France 2 à 1).
