RL du 13/05/2011 : L.Guerriero : « Pas le droit de perdre>>
Publié : 13 mai 2011, 06:39
Ludovic Guerriero : « Pas le droit de perdre »
Le capitaine messin, rassuré de la réaction des siens mardi face au Havre, ne se trompe pas d’objectif : « De notre comportement à Istres dépendra notre avenir ». Il n’est pas encore question de finale face à Nîmes…
Ludovic Guerriero ne s’attend pas à un match facile à Istres : « En fin de saison, les joueurs souhaitent se mettre en valeur ». Photo Pascal BROCARD
Avant d’évoquer ce déplacement à Istres, attardons-nous sur la dernière victoire contre Le Havre (2-0) ou mieux faut-il évoquer la déroute précédente en déplacement à Sedan (3-1) ?
« Il faut garder en tête ces deux rencontres, se nourrir de nos deux prestations. A Sedan, cela faisait très longtemps que nous n’avions pas vécu une telle première période. Autant dire les choses : sans Omar (Sissoko), nous aurions frôlé le ridicule. Il fallait se rassurer contre Le Havre, ce que nous avons fait en attaquant les débats tambour battant. »
• Hormis cet accident ardennais, ces dernières semaines laissent entrevoir un état d’esprit nouveau à Metz. A quoi l’attribuez-vous ?
« Cette équipe s’est forgée un caractère dans cette saison très douloureuse. Depuis janvier, beaucoup de choses ont changé. Sur le plan offensif, nous savons désormais que nous pouvons inscrire un but à tout moment. Kévin (Diaz) apporte du punch, Mahamane (Traoré) sa touche technique et Yéni (N’Gbakoto) a discipliné son jeu. On attendait d’ailleurs peut-être trop de lui en début de saison. Il a du talent, c’est indéniable mais aujourd’hui, il se canalise. »
• A Metz, tout le monde parle de Nîmes. Mais ce match à Istres n’est-il pas aussi important que cette « finale » face aux Gardois ?
« Absolument, j’en suis convaincu. Demain (aujourd’hui), nous n’avons pas le droit de perdre. Cet avantage de deux points sur Nîmes est très précieux. Et puis, mathématiquement, les choses sont simples : en prenant six points, nous assurerons notre maintien. Dans le cas contraire, le dernier déplacement à Evian sera très, très délicat. »
« Nous avons tous douté »
• Votre adversaire, 11 e au classement, n’a plus rien à espérer de ce championnat. Rassurant ?
« Certainement pas. Penser qu’ils évolueront sans motivation est justement le piège à éviter. J’ai lu ce que Ménétrier a dit : ils se moquent de notre place, ce n’est pas leur problème. N’oublions pas qu’en fin de saison, dans un contexte apaisé comme celui d’Istres, les joueurs souhaitent se mettre en valeur. Ceux qui sont en fin de contrat et qui ont besoin de briller aux yeux d’autres équipes. Ainsi que ceux qui souhaitent prolonger. On l’a vérifié contre Le Havre, les équipes dénuées d’ambitions ne sont pas les plus simples à jouer. Par contre, je suis persuadé que Tours, qui s’effondre en cette fin de championnat, s’inclinera devant Nîmes. Donc la victoire est indispensable. »
• Quels souvenirs conservez-vous du match aller à Saint-Symphorien (0-0) ?
« Un match dur, face à une équipe difficile à manœuvrer et très bien organisée. Nous nous étions procuré très peu d’occasions. »
• La récupération n’est-elle pas un facteur clé pour ce qui constituera votre troisième match en une semaine ?
« Oui, même si les bienfaits de la victoire permettent d’évacuer plus facilement cette fatigue. Maintenant, à ce stade de la saison, toutes les équipes sont usées physiquement. Pour avoir déjà connu une telle situation à Ajaccio, avec un maintien acquis dans les dernières journées, je pense que c’est le mental qui fera la différence. C’est dans ce domaine que nous devons être costauds. »
• Honnêtement, pensiez-vous que Metz, qui a si longuement navigué dans la zone rouge cette saison, aurait son destin entre ses mains ?
« Individuellement, nous avons tous douté à un moment de la saison. Le plus frustrant, c’est que pendant de longs mois, nous n’étions pas assez tueurs. A domicile notamment, nous nous contentions du nul et parfois on se faisait plomber en fin de match. Mais je peux vous assurer que personne n’a jamais baissé les bras. »
• Avec une équipe dans cette configuration dès le début du championnat, la tache aurait-elle été si délicate ?
« Peut-être pas. Aujourd’hui, avec le retour des blessés, des suspendus, l’avènement de Kalidou (Koulibaly) et l’arrivée de Mathieu Duhamel, nous n’avons plus rien à envier aux autres équipes. On l’a prouvé à Angers ou au Mans. Mais le fait est que nous jouons notre survie en Ligue 2, alors inutile de se tourner sur le passé… »
Jean-Michel CAVALLI.
Metz n’a plus le temps d’expérimenter
Les Messins avancent en rangs serrés dans ce sprint final. A Istres, Dominique Bijotat devrait reconduire l’équipe victorieuse mardi du Havre.
Oumar Sissoko. Photo Pascal BROCARD
A Istres, vendredi, on verra, mais il faudra sûrement faire tourner un peu. » Voilà ce que Dominique Bijotat déclarait à la veille de la réception havraise. Depuis, le technicien a sans doute révisé son jugement. Pourquoi modifier le fragile équilibre décelé ces dernières semaines ? Pourquoi, surtout, enlever des éléments guère éprouvés en cette fin d’exercice : « Certains joueurs n’ont pas réalisé une saison complète. Ils ont été moins sollicités, ils amènent finalement de la fraîcheur ».
Ces propos sont certainement dirigés vers les quatre grands artisans du renouveau messin : Diaz, sur le flanc six mois ; Traoré, lui aussi longuement blessé ; N’Gbakoto, suspendu puis préservé avant son avènement ; enfin Duhamel, sevré de rencontres par Jean-Marc Furlan à Troyes. Ce quatuor a dynamité Boulogne (3-1) avant de récidiver mardi face au Havre (2-0). Ce quatuor paraît intouchable à ce stade décisif de la saison.
Sissoko confirmé
On imagine mal Odegaard nanti de grandes responsabilités ce soir. Son acclimatation tardive le relègue actuellement à un simple rôle de joker. Quant à Gaëtan Englebert, il n’a pas su saisir les occasions de s’imposer en taulier de l’entre-jeu messin. Alors ? Alors si Dominique Bijotat entretient un brin le flou sur la composition de son équipe – « il peut toujours y avoir une rotation dans les seize » – la raison le rattrape rapidement : « Une confiance s’est dégagée, le groupe s’est resserré. En fin de saison, ce processus est légitime ».
Ainsi, l’un des postes les plus sensibles est lui aussi préservée de tout turnover : celui de gardien. Oumar Sissoko est reconduit dans ses fonctions en dépit du rétablissement complet de Joris Delle, révélation de la saison messine : « Il n’a pas encaissé de but, donc on ne lui retire pas notre confiance ». Un vrai gage de stabilité…
J.-M. C.
La question
La question
Nasser Ouadah jouera-t-il face à son ancienne équipe ? La réponse est non. L’ancien messin (2005-2006) souffre actuellement d’une blessure au tendon d’Achille. Soigné à Montpellier en semaine, il suivra depuis les tribunes du stade Parsemain ce Istres-Metz. Cette saison, le milieu de terrain de 35 ans n’a participé qu’à 10 rencontres de Ligue 2.
Le chiffre
17. Istres a bâti sa saison sur ses prestations à l’extérieur. Sur leurs terres, les hommes de José Pasqualetti sont à la peine. Ils ne pointent d’ailleurs qu’au 17 e rang du classement à domicile de cette ligue 2 avec seulement 25 points. De quoi donner des idées aux Messins…
La phrase
Pasqualetti pour l’équité. Michaël Ménétrier certifiait déjà hier, dans nos colonnes, que son équipe ne favoriserait pas Metz aux dépens de Nîmes, ennemi héréditaire d’Istres. José Pasqualetti, son entraîneur, en a remis une couche hier : « Qui nous a fait des cadeaux la saison dernière alors que nous étions au plus mal ? Personne. Alors nous n’en ferons pas. Nous allons jouer le jeu jusqu’au bout même si je perçois une certaine forme de démobilisation en cette fin de saison ».
L’info
Ménétrier sauf surprise. Michaël Ménétrier devrait garder les buts istréens ce soir. Denis Petric, qui lui a ravi sa place de titulaire à partir du mois de novembre, passait hier soir en commission de discipline. Déjà sanctionné dans un passé récent pour une accumulation de cartons jaunes, le gardien récidiviste est sous la menace de deux nouveaux matches de suspension : « Donc normalement, je vais retrouver le FC Metz sur mon chemin », se réjouissait ce pur produit du centre de formation grenat. De là à espérer qu’il favorise les Mosellans…
J.-M. C.
Le capitaine messin, rassuré de la réaction des siens mardi face au Havre, ne se trompe pas d’objectif : « De notre comportement à Istres dépendra notre avenir ». Il n’est pas encore question de finale face à Nîmes…
Ludovic Guerriero ne s’attend pas à un match facile à Istres : « En fin de saison, les joueurs souhaitent se mettre en valeur ». Photo Pascal BROCARD
Avant d’évoquer ce déplacement à Istres, attardons-nous sur la dernière victoire contre Le Havre (2-0) ou mieux faut-il évoquer la déroute précédente en déplacement à Sedan (3-1) ?
« Il faut garder en tête ces deux rencontres, se nourrir de nos deux prestations. A Sedan, cela faisait très longtemps que nous n’avions pas vécu une telle première période. Autant dire les choses : sans Omar (Sissoko), nous aurions frôlé le ridicule. Il fallait se rassurer contre Le Havre, ce que nous avons fait en attaquant les débats tambour battant. »
• Hormis cet accident ardennais, ces dernières semaines laissent entrevoir un état d’esprit nouveau à Metz. A quoi l’attribuez-vous ?
« Cette équipe s’est forgée un caractère dans cette saison très douloureuse. Depuis janvier, beaucoup de choses ont changé. Sur le plan offensif, nous savons désormais que nous pouvons inscrire un but à tout moment. Kévin (Diaz) apporte du punch, Mahamane (Traoré) sa touche technique et Yéni (N’Gbakoto) a discipliné son jeu. On attendait d’ailleurs peut-être trop de lui en début de saison. Il a du talent, c’est indéniable mais aujourd’hui, il se canalise. »
• A Metz, tout le monde parle de Nîmes. Mais ce match à Istres n’est-il pas aussi important que cette « finale » face aux Gardois ?
« Absolument, j’en suis convaincu. Demain (aujourd’hui), nous n’avons pas le droit de perdre. Cet avantage de deux points sur Nîmes est très précieux. Et puis, mathématiquement, les choses sont simples : en prenant six points, nous assurerons notre maintien. Dans le cas contraire, le dernier déplacement à Evian sera très, très délicat. »
« Nous avons tous douté »
• Votre adversaire, 11 e au classement, n’a plus rien à espérer de ce championnat. Rassurant ?
« Certainement pas. Penser qu’ils évolueront sans motivation est justement le piège à éviter. J’ai lu ce que Ménétrier a dit : ils se moquent de notre place, ce n’est pas leur problème. N’oublions pas qu’en fin de saison, dans un contexte apaisé comme celui d’Istres, les joueurs souhaitent se mettre en valeur. Ceux qui sont en fin de contrat et qui ont besoin de briller aux yeux d’autres équipes. Ainsi que ceux qui souhaitent prolonger. On l’a vérifié contre Le Havre, les équipes dénuées d’ambitions ne sont pas les plus simples à jouer. Par contre, je suis persuadé que Tours, qui s’effondre en cette fin de championnat, s’inclinera devant Nîmes. Donc la victoire est indispensable. »
• Quels souvenirs conservez-vous du match aller à Saint-Symphorien (0-0) ?
« Un match dur, face à une équipe difficile à manœuvrer et très bien organisée. Nous nous étions procuré très peu d’occasions. »
• La récupération n’est-elle pas un facteur clé pour ce qui constituera votre troisième match en une semaine ?
« Oui, même si les bienfaits de la victoire permettent d’évacuer plus facilement cette fatigue. Maintenant, à ce stade de la saison, toutes les équipes sont usées physiquement. Pour avoir déjà connu une telle situation à Ajaccio, avec un maintien acquis dans les dernières journées, je pense que c’est le mental qui fera la différence. C’est dans ce domaine que nous devons être costauds. »
• Honnêtement, pensiez-vous que Metz, qui a si longuement navigué dans la zone rouge cette saison, aurait son destin entre ses mains ?
« Individuellement, nous avons tous douté à un moment de la saison. Le plus frustrant, c’est que pendant de longs mois, nous n’étions pas assez tueurs. A domicile notamment, nous nous contentions du nul et parfois on se faisait plomber en fin de match. Mais je peux vous assurer que personne n’a jamais baissé les bras. »
• Avec une équipe dans cette configuration dès le début du championnat, la tache aurait-elle été si délicate ?
« Peut-être pas. Aujourd’hui, avec le retour des blessés, des suspendus, l’avènement de Kalidou (Koulibaly) et l’arrivée de Mathieu Duhamel, nous n’avons plus rien à envier aux autres équipes. On l’a prouvé à Angers ou au Mans. Mais le fait est que nous jouons notre survie en Ligue 2, alors inutile de se tourner sur le passé… »
Jean-Michel CAVALLI.
Metz n’a plus le temps d’expérimenter
Les Messins avancent en rangs serrés dans ce sprint final. A Istres, Dominique Bijotat devrait reconduire l’équipe victorieuse mardi du Havre.
Oumar Sissoko. Photo Pascal BROCARD
A Istres, vendredi, on verra, mais il faudra sûrement faire tourner un peu. » Voilà ce que Dominique Bijotat déclarait à la veille de la réception havraise. Depuis, le technicien a sans doute révisé son jugement. Pourquoi modifier le fragile équilibre décelé ces dernières semaines ? Pourquoi, surtout, enlever des éléments guère éprouvés en cette fin d’exercice : « Certains joueurs n’ont pas réalisé une saison complète. Ils ont été moins sollicités, ils amènent finalement de la fraîcheur ».
Ces propos sont certainement dirigés vers les quatre grands artisans du renouveau messin : Diaz, sur le flanc six mois ; Traoré, lui aussi longuement blessé ; N’Gbakoto, suspendu puis préservé avant son avènement ; enfin Duhamel, sevré de rencontres par Jean-Marc Furlan à Troyes. Ce quatuor a dynamité Boulogne (3-1) avant de récidiver mardi face au Havre (2-0). Ce quatuor paraît intouchable à ce stade décisif de la saison.
Sissoko confirmé
On imagine mal Odegaard nanti de grandes responsabilités ce soir. Son acclimatation tardive le relègue actuellement à un simple rôle de joker. Quant à Gaëtan Englebert, il n’a pas su saisir les occasions de s’imposer en taulier de l’entre-jeu messin. Alors ? Alors si Dominique Bijotat entretient un brin le flou sur la composition de son équipe – « il peut toujours y avoir une rotation dans les seize » – la raison le rattrape rapidement : « Une confiance s’est dégagée, le groupe s’est resserré. En fin de saison, ce processus est légitime ».
Ainsi, l’un des postes les plus sensibles est lui aussi préservée de tout turnover : celui de gardien. Oumar Sissoko est reconduit dans ses fonctions en dépit du rétablissement complet de Joris Delle, révélation de la saison messine : « Il n’a pas encaissé de but, donc on ne lui retire pas notre confiance ». Un vrai gage de stabilité…
J.-M. C.
La question
La question
Nasser Ouadah jouera-t-il face à son ancienne équipe ? La réponse est non. L’ancien messin (2005-2006) souffre actuellement d’une blessure au tendon d’Achille. Soigné à Montpellier en semaine, il suivra depuis les tribunes du stade Parsemain ce Istres-Metz. Cette saison, le milieu de terrain de 35 ans n’a participé qu’à 10 rencontres de Ligue 2.
Le chiffre
17. Istres a bâti sa saison sur ses prestations à l’extérieur. Sur leurs terres, les hommes de José Pasqualetti sont à la peine. Ils ne pointent d’ailleurs qu’au 17 e rang du classement à domicile de cette ligue 2 avec seulement 25 points. De quoi donner des idées aux Messins…
La phrase
Pasqualetti pour l’équité. Michaël Ménétrier certifiait déjà hier, dans nos colonnes, que son équipe ne favoriserait pas Metz aux dépens de Nîmes, ennemi héréditaire d’Istres. José Pasqualetti, son entraîneur, en a remis une couche hier : « Qui nous a fait des cadeaux la saison dernière alors que nous étions au plus mal ? Personne. Alors nous n’en ferons pas. Nous allons jouer le jeu jusqu’au bout même si je perçois une certaine forme de démobilisation en cette fin de saison ».
L’info
Ménétrier sauf surprise. Michaël Ménétrier devrait garder les buts istréens ce soir. Denis Petric, qui lui a ravi sa place de titulaire à partir du mois de novembre, passait hier soir en commission de discipline. Déjà sanctionné dans un passé récent pour une accumulation de cartons jaunes, le gardien récidiviste est sous la menace de deux nouveaux matches de suspension : « Donc normalement, je vais retrouver le FC Metz sur mon chemin », se réjouissait ce pur produit du centre de formation grenat. De là à espérer qu’il favorise les Mosellans…
J.-M. C.