RL du 09/06/11 : Koulibaly et Bussmann : le bleu leur irait
Publié : 09 juin 2011, 06:10
Koulibaly et Bussmann : le bleu leur irait si bien…
Les Messins Kalidou Koulibaly et Gaëtan Bussmann figurent dans la présélection de 30 joueurs retenus pour le Mondial des moins de 20 ans. Demain, les deux défenseurs sauront s’ils sont du voyage en Colombie.
C’est une histoire d’amitié, nourrie d’un parcours commun et d’un profond respect mutuel. Mais avant tout, c’est une histoire de Vosgiens : « Lui est d’Epinal, moi de Saint-Dié. On se connaît depuis l’âge de 13 ans ». Avant de songer à son extraordinaire ascension, Kalidou Koulibaly a une pensée pour Gaëtan Bussmann, son fidèle "bras gauche". Avec cet arrière latéral, il a tout connu : la rudesse des derbys départementaux, puis le passage sous les couleurs messines, la formidable épopée en Coupe Gambardella avant le dur apprentissage du monde professionnel en Ligue 2.
Demain, ces deux Lorrains se projetteront, peut-être, sur ce qui deviendrait leur plus beau souvenir footballistique : une participation au Mondial des moins de 20 ans en Colombie, cet été. Présélectionnés dans une liste élargie de trente joueurs couchée par Francis Smereki, ils rêvent d’appartenir aux 21 élus. « Ce serait formidable », résume Koulibaly depuis la rade toulonnaise. Dans le Var, il s’apprêtait, hier, à disputer la demi-finale du célèbre festival international espoirs de Toulon. Quelle est lointaine l’époque, pourtant récente, où il s’était vu refuser l’entrée du centre de formation du FC Metz. Un bref retour à Saint-Dié, l’espace d’une saison, et le voilà deux ans plus tard sur le point d’embarquer pour l’Amérique du Sud en compagnie de la génération dorée des Kakuta et autres Griezmann, stars en devenir des championnats anglais et espagnol : « Tout peut aller si vite dans le foot. A Toulon, le sélectionneur est venu me poser quelques questions sur ma saison à Metz, sur la confiance que m’accorde Dominique Bijotat. Et voilà que je découvre mon nom sur sa liste, alors que je ne goûte seulement qu’à mes premières sélections… »
Un rêve éveillé qui tranche avec le cauchemar vécu par Gaëtan Bussmann ces dernières semaines.
« Je suis apte »
Depuis sa rupture du ménisque externe du genou en avril, mettant fin précocement à sa saison, Bussmann s’est lancé dans une course contre la montre haletante. Dans son viseur : le Mondial colombien : « Aujourd’hui, je suis apte. J’ai suivi une préparation physique individuelle ». Suffisant pour pallier huit semaines d’abstinence en match officiel ? « Oui. Il y a des joueurs dans cette sélection qui ne jouent pas avec leur équipe pro. Ils ne sont pas forcément en avance sur moi ». Au contraire, lui peut s’appuyer sur son vécu avec les Bleuets. Champion d’Europe des moins de 19 ans, il a également été convié à la répétition générale de cette Coupe du monde en participant, en mars dernier, à un "voyage initiatique" au Pérou : « Le sélectionneur, sans me donner aucune garantie, est venu me voir à Clairefontaine durant ma rééducation ». Sans doute y voit-il un signe du destin. Son compère messin ne se raccroche, lui, qu’à une analyse rationnelle de sa situation : « Il y a de la concurrence à mon poste et une équipe est déjà en place. Si je ne suis pas retenu, je ne le vivrai pas comme une désillusion ». En attendant le verdict, les deux défenseurs messins peuvent entretenir un rêve commun : « Ça, on ne nous l’enlèvera pas… »
Jean-Michel CAVALLI.
Les Messins Kalidou Koulibaly et Gaëtan Bussmann figurent dans la présélection de 30 joueurs retenus pour le Mondial des moins de 20 ans. Demain, les deux défenseurs sauront s’ils sont du voyage en Colombie.
C’est une histoire d’amitié, nourrie d’un parcours commun et d’un profond respect mutuel. Mais avant tout, c’est une histoire de Vosgiens : « Lui est d’Epinal, moi de Saint-Dié. On se connaît depuis l’âge de 13 ans ». Avant de songer à son extraordinaire ascension, Kalidou Koulibaly a une pensée pour Gaëtan Bussmann, son fidèle "bras gauche". Avec cet arrière latéral, il a tout connu : la rudesse des derbys départementaux, puis le passage sous les couleurs messines, la formidable épopée en Coupe Gambardella avant le dur apprentissage du monde professionnel en Ligue 2.
Demain, ces deux Lorrains se projetteront, peut-être, sur ce qui deviendrait leur plus beau souvenir footballistique : une participation au Mondial des moins de 20 ans en Colombie, cet été. Présélectionnés dans une liste élargie de trente joueurs couchée par Francis Smereki, ils rêvent d’appartenir aux 21 élus. « Ce serait formidable », résume Koulibaly depuis la rade toulonnaise. Dans le Var, il s’apprêtait, hier, à disputer la demi-finale du célèbre festival international espoirs de Toulon. Quelle est lointaine l’époque, pourtant récente, où il s’était vu refuser l’entrée du centre de formation du FC Metz. Un bref retour à Saint-Dié, l’espace d’une saison, et le voilà deux ans plus tard sur le point d’embarquer pour l’Amérique du Sud en compagnie de la génération dorée des Kakuta et autres Griezmann, stars en devenir des championnats anglais et espagnol : « Tout peut aller si vite dans le foot. A Toulon, le sélectionneur est venu me poser quelques questions sur ma saison à Metz, sur la confiance que m’accorde Dominique Bijotat. Et voilà que je découvre mon nom sur sa liste, alors que je ne goûte seulement qu’à mes premières sélections… »
Un rêve éveillé qui tranche avec le cauchemar vécu par Gaëtan Bussmann ces dernières semaines.
« Je suis apte »
Depuis sa rupture du ménisque externe du genou en avril, mettant fin précocement à sa saison, Bussmann s’est lancé dans une course contre la montre haletante. Dans son viseur : le Mondial colombien : « Aujourd’hui, je suis apte. J’ai suivi une préparation physique individuelle ». Suffisant pour pallier huit semaines d’abstinence en match officiel ? « Oui. Il y a des joueurs dans cette sélection qui ne jouent pas avec leur équipe pro. Ils ne sont pas forcément en avance sur moi ». Au contraire, lui peut s’appuyer sur son vécu avec les Bleuets. Champion d’Europe des moins de 19 ans, il a également été convié à la répétition générale de cette Coupe du monde en participant, en mars dernier, à un "voyage initiatique" au Pérou : « Le sélectionneur, sans me donner aucune garantie, est venu me voir à Clairefontaine durant ma rééducation ». Sans doute y voit-il un signe du destin. Son compère messin ne se raccroche, lui, qu’à une analyse rationnelle de sa situation : « Il y a de la concurrence à mon poste et une équipe est déjà en place. Si je ne suis pas retenu, je ne le vivrai pas comme une désillusion ». En attendant le verdict, les deux défenseurs messins peuvent entretenir un rêve commun : « Ça, on ne nous l’enlèvera pas… »
Jean-Michel CAVALLI.