RL du 21/06/11:T.Vion :" C’est mon choix et je l’assume"
Publié : 21 juin 2011, 07:16
Thibaut Vion : « C’est mon choix et je l’assume »
Thibaut Vion, jeune attaquant du FC Metz, ne lancera pas sa carrière à Saint-Symphorien. Sans l’affirmer encore ouvertement, il devrait tenter l’aventure à l’étranger et plus précisément au FC Porto. Il s’en explique.

Thibaut Vion ne portera plus le maillot messin la saison prochaine : « J’éprouve l’envie de découvrir autre chose ». Photo FC METZ/F. TOTTOLI
Voyez tout ça avec mon père, j’en ai assez. » Dans le ton de la voix se devine de la lassitude, une pointe d’énervement. Thibaut Vion est un jeune homme sollicité. Peut-être trop. Ces dernières semaines, un choix cornélien s’est présenté à lui : lancer sa carrière au FC Metz, club qui façonne son talent naissant depuis l’âge de 9 ans, ou répondre aux sirènes du FC Porto, mastodonte européen qui lui fait les yeux doux. A 17 ans, et après seulement 19 buts en championnat U19, l’attaquant natif du Pays-Haut a décidé de s’exiler à l’étranger. Un choix qui se respecte, un choix qui se discute aussi…
INTERVIEW
• Votre décision de quitter le FC Metz est-elle ferme et définitive ?
« Oui, c’est clair dans ma tête. Aujourd’hui, j’éprouve l’envie de découvrir autre chose, un autre projet. »
• Le projet du FC Porto ?
« C’est vous qui le dites, rien n’est encore signé. Mais c’est vrai que ce club me suit et m’a fait une proposition. »
• A quand remontent les premiers contacts ?
« Les dirigeants sont venus à plusieurs reprises me superviser en match. Avec ma famille et mon agent, nous nous sommes ensuite entretenus par téléphone. Porto, on a pu s’en rendre compte cette saison, est un très grand club européen qui fait rêver. »
• Vous n’avez donc jamais visité les installations du club ?
« Non, jamais et d’ailleurs cela m’agace tous ces mensonges colportés sur des sites Internet. »
• Lesquels ?
« La visite et, surtout, le fait que le choix du FC Porto serait uniquement dicté par des considérations financières. C’est totalement faux. La perspective de rejoindre un club de cette dimension est extraordinaire du point de vue du challenge sportif. »
« Un chemin normal »
• Si vous deviez opter pour le champion du Portugal, quel serait votre avenir immédiat ?
« J’intégrerais la réserve du club. Avec l’ambition de faire quelques apparitions en pro. Un chemin normal. »
• A Metz, la promotion dans le groupe professionnel aurait été immédiate…
« Oui, je sais et j’en aurais d’ailleurs été très fier. J’ai conscience qu’il serait peut-être plus aisé de percer à Metz qu’à Porto, par exemple. Mais j’ai confiance en moi. »
• Est-ce simple de quitter son club formateur et un environnement familier ?
« Non, pas du tout. C’est pour cela que j’ai pris autant de temps pour réfléchir. Nerveusement, ce n’est pas simple à gérer. Depuis toujours, mon rêve était de jouer au plus haut niveau avec le FC Metz. Mais lorsque les propositions ont afflué, j’ai changé de décision. C’est mon choix et je l’assume, quoi qu’on en dise… »
• Avez-vous de l’appréhension à l’idée de partir à l’étranger ?
« Bien sûr. La langue, la culture, le dépaysement… Mais ça donne encore plus envie de travailler et de réussir. En restant à Metz, peut-être que je n’aurais jamais réussi à me faire une place de titulaire. On n’est jamais sûr de rien, il y a toujours de l’incertitude dans le football. »
• Mais aussi quelques certitudes, comme le nombre de jeunes joueurs en situation d’échec à l’étranger ?
« Oui, je sais. Mais on ne parle que très rarement de ceux qui percent. Il y a l’exemple d’Antoine Griezmann en Espagne (Real Sociedad) ou encore Paul Pogba en Angleterre (Manchester United). Il ne faut pas se référer qu’aux échecs… »
Jean-Michel CAVALLI.
Thibaut Vion, jeune attaquant du FC Metz, ne lancera pas sa carrière à Saint-Symphorien. Sans l’affirmer encore ouvertement, il devrait tenter l’aventure à l’étranger et plus précisément au FC Porto. Il s’en explique.

Thibaut Vion ne portera plus le maillot messin la saison prochaine : « J’éprouve l’envie de découvrir autre chose ». Photo FC METZ/F. TOTTOLI
Voyez tout ça avec mon père, j’en ai assez. » Dans le ton de la voix se devine de la lassitude, une pointe d’énervement. Thibaut Vion est un jeune homme sollicité. Peut-être trop. Ces dernières semaines, un choix cornélien s’est présenté à lui : lancer sa carrière au FC Metz, club qui façonne son talent naissant depuis l’âge de 9 ans, ou répondre aux sirènes du FC Porto, mastodonte européen qui lui fait les yeux doux. A 17 ans, et après seulement 19 buts en championnat U19, l’attaquant natif du Pays-Haut a décidé de s’exiler à l’étranger. Un choix qui se respecte, un choix qui se discute aussi…
INTERVIEW
• Votre décision de quitter le FC Metz est-elle ferme et définitive ?
« Oui, c’est clair dans ma tête. Aujourd’hui, j’éprouve l’envie de découvrir autre chose, un autre projet. »
• Le projet du FC Porto ?
« C’est vous qui le dites, rien n’est encore signé. Mais c’est vrai que ce club me suit et m’a fait une proposition. »
• A quand remontent les premiers contacts ?
« Les dirigeants sont venus à plusieurs reprises me superviser en match. Avec ma famille et mon agent, nous nous sommes ensuite entretenus par téléphone. Porto, on a pu s’en rendre compte cette saison, est un très grand club européen qui fait rêver. »
• Vous n’avez donc jamais visité les installations du club ?
« Non, jamais et d’ailleurs cela m’agace tous ces mensonges colportés sur des sites Internet. »
• Lesquels ?
« La visite et, surtout, le fait que le choix du FC Porto serait uniquement dicté par des considérations financières. C’est totalement faux. La perspective de rejoindre un club de cette dimension est extraordinaire du point de vue du challenge sportif. »
« Un chemin normal »
• Si vous deviez opter pour le champion du Portugal, quel serait votre avenir immédiat ?
« J’intégrerais la réserve du club. Avec l’ambition de faire quelques apparitions en pro. Un chemin normal. »
• A Metz, la promotion dans le groupe professionnel aurait été immédiate…
« Oui, je sais et j’en aurais d’ailleurs été très fier. J’ai conscience qu’il serait peut-être plus aisé de percer à Metz qu’à Porto, par exemple. Mais j’ai confiance en moi. »
• Est-ce simple de quitter son club formateur et un environnement familier ?
« Non, pas du tout. C’est pour cela que j’ai pris autant de temps pour réfléchir. Nerveusement, ce n’est pas simple à gérer. Depuis toujours, mon rêve était de jouer au plus haut niveau avec le FC Metz. Mais lorsque les propositions ont afflué, j’ai changé de décision. C’est mon choix et je l’assume, quoi qu’on en dise… »
• Avez-vous de l’appréhension à l’idée de partir à l’étranger ?
« Bien sûr. La langue, la culture, le dépaysement… Mais ça donne encore plus envie de travailler et de réussir. En restant à Metz, peut-être que je n’aurais jamais réussi à me faire une place de titulaire. On n’est jamais sûr de rien, il y a toujours de l’incertitude dans le football. »
• Mais aussi quelques certitudes, comme le nombre de jeunes joueurs en situation d’échec à l’étranger ?
« Oui, je sais. Mais on ne parle que très rarement de ceux qui percent. Il y a l’exemple d’Antoine Griezmann en Espagne (Real Sociedad) ou encore Paul Pogba en Angleterre (Manchester United). Il ne faut pas se référer qu’aux échecs… »
Jean-Michel CAVALLI.