À vingt-trois ans et après avoir œuvré à deux accessions successives sous le maillot d’Evian-Thonon Gaillard, promu en Ligue 1, Oumar Pouye est de retour au FC Metz. Pour les quatre prochaines saisons.

Oumar Pouye a quitté le maillot d’Evian-Thonon pour retrouver celui de Metz. « Ce club m’a toujours tenu à cœur », explique le milieu de terrain sénégalais. Photo MAXPPP
Sûr qu’Yvon Pouliquen ne le reconnaîtrait pas. Lorsque l’entraîneur messin de l’époque l’avait laissé quitter Saint-Symphorien, estimant qu’il n’avait pas le profil requis, Oumar Pouye n’avait il est vrai que dix-neuf ans. Et pas grand-chose à faire valoir sur son curriculum vitae.
Quatre ans plus tard, la donne a changé : le Sénégalais a pris de la bouteille. Cinquante matches de National (9 buts) et trente-trois autres de Ligue 2 (6 buts) sont passés par-là, qui ont, détail de taille, permis au milieu de terrain de goûter à deux accessions sous le maillot d’Evian-Thonon- Gaillard, son point de chute à l’été 2008. La suite, Oumar Pouye a choisi de l’écrire à Saint-Symphorien, sa terre formatrice, qu’il a retrouvée avant-hier, contrat de quatre ans en poche. Parole à un "ancien" plein d’enthousiasme !
• Oumar, qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez retrouvé les vestiaires messins ?
« Que du bonheur. Ce club m’a toujours tenu à cœur. J’y ai passé de bons moments avant de partir. Et je suis content de retrouver ceux que j’avais quittés lorsque j’ai pris la direction d’Evian. »
• Retour en Ligue 2, donc. Alors que vous venez de contribuer à l’accession d’Evian en Ligue 1… Franchement, ce n’est pas trop frustrant ?
« Non, c’est tout simplement un autre challenge. J’en ai bien discuté avec ma famille. J’avais d’autres contacts ( Angers, notamment, ndlr) Je suis convaincu d’avoir fait le bon choix. »
• Vous avez donc quitté Evian avec le sourire ?
« Non, quand même pas, ce n’est jamais facile de quitter un club où tu as vécu deux accessions et un club qui t’a permis de te relancer, mais voilà, c’est le passé. Maintenant je suis à Metz et j’espère que nous allons faire une bonne et belle saison. »
« Là aussi c’est le passé »
• La dernière ne l’a pas vraiment été. N’avez-vous jamais craint de retrouver un club fragilisé ?
« Non. Là aussi, c’est le passé. Aujourd’hui, il faut être ambitieux. Je le suis, le FC Metz l’est aussi. »
• Avec le recul, à quoi attribuez-vous la réussite d’Evian ?
« Il y a plusieurs facteurs. On en voulait peut-être plus que les autres. On était prêt physiquement et puis après, les résultats positifs se sont enchaînés. Et du maintien, qui était l’objectif au début du championnat, nous en sommes venus à parler d’accession. On se disait "pourquoi pas ?"… »
• La trajectoire de votre ancien club ressemble à celle d’Arles-Avignon, qui ne sera resté qu’une saison en Ligue 1. Pensez-vous qu’Evian a les moyens d’éviter la désillusion ?
« Oui. A mon avis, ça dépendra en grande partie du recrutement. Arles-Avignon a peut-être commis l’erreur de laisser partir beaucoup de joueurs qui avaient participé à l’accession. »
• Revenons à vous : à quel poste préférez-vous évoluer ?
« J’ai joué milieu droit, souvent, à gauche parfois, et même en soutien de l’attaquant… Je jouerai là où on me le demandera. »
• Question mémoire : vous souvenez-vous de votre dernier passage sur la pelouse de Saint-Symphorien ?
« Oui… C’était pour le premier match de championnat, la saison passée, avec Evian. J’avais marqué un des deux buts de la victoire… Mais c’est le passé ( rire) ! »
Cédric BROUT.
M’Fa, le facteur n’est pas (re)passé
Joris Delle et Oumar Sissoko. A un peu plus de trois semaines de son premier match officiel – le vendredi 22 juillet, au Havre, en Coupe de la Ligue – et si rien ne change d’ici-là pour Joris Delle, que l’ont dit sur les tablettes de plusieurs écuries, ils ne seront que deux gardiens à postuler pour la place de titulaire. Le troisième homme, si troisième homme il y a, est actuellement dans l’attente d’une contre-proposition des dirigeants messins.
Anthony M’Fa, vingt ans, est en effet arrivé en fin de contrat stagiaire et la question de son avenir grenat est posée depuis la fin du championnat. « Mon souhait, indiquait-il au Républicain Lorrain à la mi-juin, est d’être soumis à une vraie concurrence pour le poste de numéro 1 à Metz. » Ce qui n’était pas vraiment le cas durant l’exercice écoulé.
Trois ans sur la table
Utilisé à trois reprises seulement tout au long de la saison passée (en Coupe de France et en Coupe de la Ligue), sollicité, dixit son agent, par un club de première division espagnole, l’international gabonais a reçu une proposition de trois ans du FC Metz, proposition qui ne répondait pas à ses attentes. D’où celle que le joueur et son agent ont adressée à leur tour à la hiérarchie messine et qui suppose une réponse de cette dernière… Mais avec la marge de manœuvre financière qui est la sienne aujourd’hui, le FC Metz sera-t-il en mesure de revoir son offre d’un œil un peu plus généreux ? Rien n’est moins sûr. En tout cas, pour l’instant, la boîte aux lettres d’Anthony M’Fa reste vide. « J’attends , nous a répondu le gardien, hier. Aujourd’hui, je ne peux rien dire de plus. »
C. B.
Sarr, premier contrat
Il s’appelle Bouna Sarr et il vient de signer son premier contrat professionnel avec le FC Metz. Vainqueur de la Coupe Gambardella avec les U19 en 2010, ce jeune milieu de terrain offensif s’est engagé pour les quatre prochaines saisons avec le club à la Croix de Lorraine.
Cassan absent
Olivier Cassan n’a pas participé aux deux séances organisées hier. Le milieu de terrain messin souffre du syndrome dit de "l’essuie-glace". La douleur ressentie au niveau du genou l’a contraint à rester aux soins.