
« Je vais faire mon possible pour devenir un meneur », assure Bruce Abdoulaye. Photo Pascal BROCARD
Homme d’expérience, Bruce Abdoulaye s’affirme, sortie après sortie, comme l’un des patrons de la défense messine. L’ancien clermontois évoque son ressenti au sujet de sa nouvelle équipe.
Le ton est mesuré, le regard franc. Aussi incisif dans ses prises de parole que sur un terrain, Bruce Abdoulaye inspire le respect. Recruté pour ses qualités explosives, l’ancien clermontois n’hésite pas non plus à s’occuper de sa seconde tâche : « Encadrer les jeunes ». D’ailleurs, sitôt la fin de l’entretien, le défenseur a rejoint au pas de course le bureau de Dominique Bijotat. Rencontre avec l’un des grands patrons de la défense messine.
• Que retenez-vous de ce match nul consenti samedi face à Sarrebrück (1-1) ? « Dans le contenu, je relève des bonnes choses. Par contre, on a terni notre prestation avec ce but encaissé sur corner. Cela fait le troisième sur coup de pied arrêté. A ce stade de la saison, ce n’est pas dramatique mais il faut mettre plus de détermination individuelle dans les zones de vérité. »
• Que vous inspire ce début de campagne amicale ? « Sur le plan athlétique et dans la cohésion du groupe, nous sommes dans les temps. J’ai le sentiment que tout le monde est réceptif aux consignes des entraîneurs. Maintenant, il ne s’agit que d’une impression. La réalité, on la connaîtra le 22 juillet, date de notre premier match officiel. Je sens vraiment que tout le monde pense à ce jour bien précis… »
• Sans doute un reliquat du traumatisme vécu en début de saison dernière… « Sans doute. Rien qu’en tendant l’oreille, on peut percevoir que les joueurs n’ont pas envie de revivre les difficultés de l’exercice passé. Le leitmotiv du coach est de mettre l’équipe tout de suite sur de bons rails. Le discours est clair et explicite : prendre un bon départ ! »
« Nous parlons tous le même langage »
• Ce discours semble également vous inspirer. Sur le terrain, vous dégagez déjà la sérénité d’un cadre. « Cadre, je ne sais pas mais en tout cas on m’a fait venir pour tenir un rôle bien précis. La saison dernière, le club a rencontré quelques difficultés sur le plan défensif. Je vais faire mon possible pour devenir un meneur de cette défense. C’est un vœu légitime car j’ai un petit peu plus d’expérience que d’autres. Maintenant, de là à parler de cadre, cela me semble prématuré. »
• Votre intégration semble toutefois réussie. Une fausse impression ? « Non, non, je me suis bien acclimaté au club. En débarquant ici, j’avais la chance de connaître Patrick Hesse, David Fleurival et Ludovic Guerriero. L’intégration s’est donc simplifiée… »
•Dans quel (s) domaine (s) devez-vous encore progresser avant la reprise du championnat ? « Dans le domaine défensif. A mon sens, c’est le secteur clé d’une équipe, celui qui apporte la sérénité nécessaire à un collectif. »
• Depuis le début de la préparation, vous êtes associé à Stéphane Borbiconi, Diagne Fallou et peut-être par la suite à Kalidou Koulibaly. Est-ce simple de s’y retrouver ? « Oui, car nous parlons tous le même langage sur le terrain. Nous avons nos spécificités mais chacun s’adapte au profil de l’autre. »
• Comment jugez-vous le potentiel technique de votre équipe ? « Il est important. Chaque jour à l’entraînement, je suis surpris par la qualité technique de joueurs comme Yéni (N’Gbakoto), Oumar (Pouye) ou encore le jeune Bouna (Sarr). Si on trouve la bonne alchimie, cela pourrait se révéler très intéressant. Enfin, la réponse, on la donnera le 22 juillet… »
Jean-Michel CAVALLI.
Haquin poursuit
Nicolas Haquin poursuit son essai à Metz. Apparu samedi face à Sarrebrück, l’attaquant de 30 ans cherche à rebondir après deux saisons à Clermont. En revanche, Andrea Mutombo, milieu offensif remuant de 21 ans en provenance de Saint-Trond, n’est pas apparu hier matin à l’entraînement. Visiblement, son profil ne correspondrait pas aux attentes du staff messin, en quête d’un meneur de jeu.