RL du 30/07/2011:Un mauvais Tours
Publié : 30 juil. 2011, 07:32
Un mauvais Tours
Sans réellement démériter, les Messins ont pourtant ouvert leur saison en Ligue 2 par une défaite à Tours. Maigre consolation : cette fois, un seul but aura suffi à terrasser leurs espoirs…
Malgré ses efforts, Mathieu Duhamel n’a pas réussi à replacer Metz dans le droit chemin. Photo Pascal BROCARD
S’ il faut dépanner, je dépannerai. » Jeudi, jour de la première veillée d’armes de la saison en Ligue 2, la déclaration de Ludovic Guerriero faisait froid dans le dos. Elle traduisait un début d’inquiétude à Metz, un doute latent sur la fragilité d’une équipe guère rassurée sur sa solidité.
De notre envoyé spécial à Tours
Cinq buts encaissés en amical face à Sedan il y a quinze jours, cinq autres encaissés la semaine dernière en Coupe de la Ligue au Havre (défaite 5-4 a.p.), un arrêt de carrière larmoyant (Stéphane Borbiconi), une pièce maitresse de la défense exhibée sous les projecteurs du mondial des moins de 20 ans en Colombie (Kalidou Koulibaly) et donc le repositionnement d’un milieu défensif en charnière centrale… Rien, mais alors rien n’incitait à tendre à l’optimisme à l’heure de ce nouveau départ sur les sentiers tortueux de l’antichambre de l’élite. Et pourtant…
Une mi-temps durant, le FC Metz a ouvert sa conscience aux préceptes de son guide : « Retrouver un esprit de corps, limiter les erreurs individuelles, reprendre goût à la défense ». C’est en ces termes que Dominique Bijotat entendait ouvrir l’exercice. Et le premier acte lui a donné satisfaction. Tours, nouvellement entraîné par le plus francophone des techniciens allemands en la personne de Peter Zeidler, a longuement été relégué loin des buts de Joris Delle. Le cuir messin se révélait alors plus épais que lors de ses dernières sorties. Un pressing constant, orchestré par David Fleurival, produisait son effet. Tout comme le soin habitant les hommes du milieu dans le domaine du remplacement.
Les quarante-cinq premières minutes accouchaient d’un spectacle neutre, l’unique source de palpitations cardiaques étant même à mettre à l’actif des visiteurs. Sur un coup franc à l’entrée de la surface caressé de l’intérieur du pied gauche par Pierre Bouby, les Messins croyaient à l’ouverture du score (34 e). Seulement la transversale du bienheureux Benjamin Leroy faisait voler en éclat cet espoir. Né pas Brésilien qui veut…
Réaction vaine
Vu de Metz, on maudira longtemps ce Rigonato Rodrigues, plus connu sous le nom de Diego. Diego et son pied gauche qui avait déjà, sur coup franc (son exercice de prédilection), arraché la saison dernière le nul (2-2) au crépuscule du précédent affrontement entre les deux protagonistes. Diego qui n’aura, hier, eu besoin que de trois minutes après son entrée en jeu à la mi-temps pour mettre les siens sur orbite (48 e). Sur coup franc, bien entendu. Et dans la lucarne de Joris Delle, histoire de consolider une réputation naissante en France.
Ce Tours de magie n’a toutefois pas atteint le moral messin. De l’orgueil s’est lu dans les intentions de Mathieu Duhamel, un brin trop court sur l’ouverture de Diafra Sakho, une poignée de minutes après l’ouverture du score. De l’abnégation s’est devinée dans le rush solitaire de ce même Mathieu Duhamel, auteur d’une offrande gâchée par Oumar Pouye dans la surface de réparation Tourangelle (50 e).
Non, Metz n’a pas abdiqué, hier, en Touraine. Il a simplement manqué de lucidité, de clairvoyance dans la dernière passe, dans l’ultime contrôle. Peut-être que la lumière viendra d’un revenant attendu et chéri (Mahamane Traoré). En attendant, les hommes de Dominique Bijotat ont renoué avec une sale habitude : entamer le championnat sur une note d’amertume. Inquiétant ?
Sans réellement démériter, les Messins ont pourtant ouvert leur saison en Ligue 2 par une défaite à Tours. Maigre consolation : cette fois, un seul but aura suffi à terrasser leurs espoirs…
Malgré ses efforts, Mathieu Duhamel n’a pas réussi à replacer Metz dans le droit chemin. Photo Pascal BROCARD
S’ il faut dépanner, je dépannerai. » Jeudi, jour de la première veillée d’armes de la saison en Ligue 2, la déclaration de Ludovic Guerriero faisait froid dans le dos. Elle traduisait un début d’inquiétude à Metz, un doute latent sur la fragilité d’une équipe guère rassurée sur sa solidité.
De notre envoyé spécial à Tours
Cinq buts encaissés en amical face à Sedan il y a quinze jours, cinq autres encaissés la semaine dernière en Coupe de la Ligue au Havre (défaite 5-4 a.p.), un arrêt de carrière larmoyant (Stéphane Borbiconi), une pièce maitresse de la défense exhibée sous les projecteurs du mondial des moins de 20 ans en Colombie (Kalidou Koulibaly) et donc le repositionnement d’un milieu défensif en charnière centrale… Rien, mais alors rien n’incitait à tendre à l’optimisme à l’heure de ce nouveau départ sur les sentiers tortueux de l’antichambre de l’élite. Et pourtant…
Une mi-temps durant, le FC Metz a ouvert sa conscience aux préceptes de son guide : « Retrouver un esprit de corps, limiter les erreurs individuelles, reprendre goût à la défense ». C’est en ces termes que Dominique Bijotat entendait ouvrir l’exercice. Et le premier acte lui a donné satisfaction. Tours, nouvellement entraîné par le plus francophone des techniciens allemands en la personne de Peter Zeidler, a longuement été relégué loin des buts de Joris Delle. Le cuir messin se révélait alors plus épais que lors de ses dernières sorties. Un pressing constant, orchestré par David Fleurival, produisait son effet. Tout comme le soin habitant les hommes du milieu dans le domaine du remplacement.
Les quarante-cinq premières minutes accouchaient d’un spectacle neutre, l’unique source de palpitations cardiaques étant même à mettre à l’actif des visiteurs. Sur un coup franc à l’entrée de la surface caressé de l’intérieur du pied gauche par Pierre Bouby, les Messins croyaient à l’ouverture du score (34 e). Seulement la transversale du bienheureux Benjamin Leroy faisait voler en éclat cet espoir. Né pas Brésilien qui veut…
Réaction vaine
Vu de Metz, on maudira longtemps ce Rigonato Rodrigues, plus connu sous le nom de Diego. Diego et son pied gauche qui avait déjà, sur coup franc (son exercice de prédilection), arraché la saison dernière le nul (2-2) au crépuscule du précédent affrontement entre les deux protagonistes. Diego qui n’aura, hier, eu besoin que de trois minutes après son entrée en jeu à la mi-temps pour mettre les siens sur orbite (48 e). Sur coup franc, bien entendu. Et dans la lucarne de Joris Delle, histoire de consolider une réputation naissante en France.
Ce Tours de magie n’a toutefois pas atteint le moral messin. De l’orgueil s’est lu dans les intentions de Mathieu Duhamel, un brin trop court sur l’ouverture de Diafra Sakho, une poignée de minutes après l’ouverture du score. De l’abnégation s’est devinée dans le rush solitaire de ce même Mathieu Duhamel, auteur d’une offrande gâchée par Oumar Pouye dans la surface de réparation Tourangelle (50 e).
Non, Metz n’a pas abdiqué, hier, en Touraine. Il a simplement manqué de lucidité, de clairvoyance dans la dernière passe, dans l’ultime contrôle. Peut-être que la lumière viendra d’un revenant attendu et chéri (Mahamane Traoré). En attendant, les hommes de Dominique Bijotat ont renoué avec une sale habitude : entamer le championnat sur une note d’amertume. Inquiétant ?