R.L. du 13/08/2011
Publié : 13 août 2011, 09:11
Metz touche au but
La résistance a payé. Ultra-dominés, hier, à Guingamp, les Messins ont néanmoins décroché leur premier succès de la saison grâce à un but, le premier de la saison lui aussi, signé Oumar Pouye.
Sortis frustrés de leur rentrée à domicile, lundi soir contre Arles-Avignon (0-0), les Messins ont terminé leur périple hebdomadaire avec un large sourire aux lèvres. Le fruit de la victoire. La première de la saison, remportée hier en terrain adverse : à Guingamp, un but d’Oumar Pouye a permis aux Grenats de se sortir d’un scénario qui laissait peu de place à l’optimisme…
De notre envoyé spécial à Guingamp
L’équipe de Dominique Bijotat a, en effet, souffert. Comme jamais, sans doute, depuis son entrée en lice, le 29 juillet, à Tours. Et il serait trop facile d’expliquer ce constat par le calendrier plaçant ce rendez-vous en terre bretonne quatre jours après la première apparition des Grenats à Saint-Symphorien. Les Guingampais, eux aussi, avaient déjà usé de leur énergie, mardi, en Coupe de la Ligue.
L’air des Côtes d’Armor serait-il plus favorable à la récupération des organismes ? C’est en tout cas ce qu’on a pu penser, hier, à la lecture de la première période. Giresse, fils, ouvrait le bal des occasions manquées. Sa frappe, à l’entrée de la surface, passait juste à côté des buts de Joris Delle (4 e). Si le gardien messin avait passé une soirée plutôt tranquille, lundi, contre Arles-Avignon, il en a été tout autrement face au promu guingampais. Frappe à bout portant d’Atik (6 e), reprise de volée d’Atik, encore lui (8 e), tir puissant de Giresse (25 e), tentative de El Jadeyaoui (26 e)… Heureusement pour son camp, l’international espoir a tout renvoyé.
De son banc de touche, Dominique Bijotat a dû apprécier la prestation de son numéro 1. Le technicien a dû s’interroger comme d’autres, en revanche, sur l’apathie de ses joueurs de champs. Certes bouleversé par l’absence d’Adama Tamboura et Pierre Bouby sur le flanc gauche, Metz présentait tout de même un profil similaire à celui qui avait montré des signes encourageants quelques jours plus tôt, devant son public. Là ? Rien. Ou pas grand-chose, si ce n’est une frappe de Yéni N’Gbakoto (27 e). Comme Mahamane Traoré avant lui (15 e), le milieu de terrain messin ne trouvait pas le cadre.
Des bras, Croizet
Invaincus toutes compétitions confondues depuis leur retour en Ligue 2, les Guingampais affichaient l’enthousiasme nécessaire pour le rester. Mais trop longtemps stérile, leur domination a fini par ouvrir des brèches à leur adversaire. Il n’en a pas fallu beaucoup du reste, pour que les Messins en profitent, par l’intermédiaire d’un joueur dont le nom n’était jamais apparu sur les registres de la Ligue de football professionnel : Johann Croizet.
Appelé au pied levé pour occuper le côté gauche de la défense messine, le réserviste a fait basculer le scénario à la force de ses bras, sur une touche en l’occurrence. Un fait de jeu anodin pour un geste décisif, puisque le ballon rebondissait devant le but breton avant qu’Oumar Pouye, plus prompt que Mamadou Samassa, le gardien adverse, ne le pousse au fond des filets. Dans un silence de cathédrale (56 e).
Le Roudourou a très vite retrouvé de la voix. Mais les Guingampais, portés par leurs supporters, n’ont jamais réussi à revenir au score. Signe des mauvais soirs, le but d’El Jadeyaoui, quelques instants après l’ouverture du score messine, était refusé pour une position de hors-jeu de l’attaquant breton (58 e). Ludovic Guerriero et les siens, eux, pouvaient y lire un bon présage. Celui de ce premier succès, tant attendu.
La 223 e victoire de Metz en Ligue 2 n’est sans doute pas la moins importante. Elle permet à l’équipe de Dominique Bijotat de quitter le fond de la classe et d’entrevoir la suite avec la confiance qui lui avait tant manqué l’été dernier. Un an plus tard, Metz n’est plus sur la touche.
Cédric BROUT.
La résistance a payé. Ultra-dominés, hier, à Guingamp, les Messins ont néanmoins décroché leur premier succès de la saison grâce à un but, le premier de la saison lui aussi, signé Oumar Pouye.
Sortis frustrés de leur rentrée à domicile, lundi soir contre Arles-Avignon (0-0), les Messins ont terminé leur périple hebdomadaire avec un large sourire aux lèvres. Le fruit de la victoire. La première de la saison, remportée hier en terrain adverse : à Guingamp, un but d’Oumar Pouye a permis aux Grenats de se sortir d’un scénario qui laissait peu de place à l’optimisme…
De notre envoyé spécial à Guingamp
L’équipe de Dominique Bijotat a, en effet, souffert. Comme jamais, sans doute, depuis son entrée en lice, le 29 juillet, à Tours. Et il serait trop facile d’expliquer ce constat par le calendrier plaçant ce rendez-vous en terre bretonne quatre jours après la première apparition des Grenats à Saint-Symphorien. Les Guingampais, eux aussi, avaient déjà usé de leur énergie, mardi, en Coupe de la Ligue.
L’air des Côtes d’Armor serait-il plus favorable à la récupération des organismes ? C’est en tout cas ce qu’on a pu penser, hier, à la lecture de la première période. Giresse, fils, ouvrait le bal des occasions manquées. Sa frappe, à l’entrée de la surface, passait juste à côté des buts de Joris Delle (4 e). Si le gardien messin avait passé une soirée plutôt tranquille, lundi, contre Arles-Avignon, il en a été tout autrement face au promu guingampais. Frappe à bout portant d’Atik (6 e), reprise de volée d’Atik, encore lui (8 e), tir puissant de Giresse (25 e), tentative de El Jadeyaoui (26 e)… Heureusement pour son camp, l’international espoir a tout renvoyé.
De son banc de touche, Dominique Bijotat a dû apprécier la prestation de son numéro 1. Le technicien a dû s’interroger comme d’autres, en revanche, sur l’apathie de ses joueurs de champs. Certes bouleversé par l’absence d’Adama Tamboura et Pierre Bouby sur le flanc gauche, Metz présentait tout de même un profil similaire à celui qui avait montré des signes encourageants quelques jours plus tôt, devant son public. Là ? Rien. Ou pas grand-chose, si ce n’est une frappe de Yéni N’Gbakoto (27 e). Comme Mahamane Traoré avant lui (15 e), le milieu de terrain messin ne trouvait pas le cadre.
Des bras, Croizet
Invaincus toutes compétitions confondues depuis leur retour en Ligue 2, les Guingampais affichaient l’enthousiasme nécessaire pour le rester. Mais trop longtemps stérile, leur domination a fini par ouvrir des brèches à leur adversaire. Il n’en a pas fallu beaucoup du reste, pour que les Messins en profitent, par l’intermédiaire d’un joueur dont le nom n’était jamais apparu sur les registres de la Ligue de football professionnel : Johann Croizet.
Appelé au pied levé pour occuper le côté gauche de la défense messine, le réserviste a fait basculer le scénario à la force de ses bras, sur une touche en l’occurrence. Un fait de jeu anodin pour un geste décisif, puisque le ballon rebondissait devant le but breton avant qu’Oumar Pouye, plus prompt que Mamadou Samassa, le gardien adverse, ne le pousse au fond des filets. Dans un silence de cathédrale (56 e).
Le Roudourou a très vite retrouvé de la voix. Mais les Guingampais, portés par leurs supporters, n’ont jamais réussi à revenir au score. Signe des mauvais soirs, le but d’El Jadeyaoui, quelques instants après l’ouverture du score messine, était refusé pour une position de hors-jeu de l’attaquant breton (58 e). Ludovic Guerriero et les siens, eux, pouvaient y lire un bon présage. Celui de ce premier succès, tant attendu.
La 223 e victoire de Metz en Ligue 2 n’est sans doute pas la moins importante. Elle permet à l’équipe de Dominique Bijotat de quitter le fond de la classe et d’entrevoir la suite avec la confiance qui lui avait tant manqué l’été dernier. Un an plus tard, Metz n’est plus sur la touche.
Cédric BROUT.