Malgré de nombreux changements, les Messins ont surclassé (10-0), hier à Yutz, une équipe luxembourgeoise très vite dépassée par un collectif bien huilé.
Pour sa première titularisation chez les pros, Alhassane Keita s’est offert un triplé. Et Metz s’est découvert un nouveau buteur. PhotoPhilippe NEU
I l faut relativiser cette large victoire dans la mesure où Dudelange était privé de nombreux internationaux. Mais j’ai aimé la façon dont nous avons respecté le jeu et les consignes sans jamais tomber dans la facilité. Cet esprit conquérant et l’unité du groupe sont assurément les grands enseignements de ce match. » Dominique Bijotat a apprécié la sortie amicale de son équipe, hier, sur la pelouse de Yutz.
Et il ya de quoi. Dix buts inscrits, une défense inviolée et des joueurs peu exposés ces derniers temps qui sont sortis de l’ombre. Car, comme il l’avait laissé entendre en fin de semaine, l’entraîneur messin a procédé à une large revue d’effectif avec une équipe inédite en première période. « Nous voulions donner du temps de jeu à certains (Betsch, Bussmann, N’Gbakoto, Keita) et permettre à d’autres en phase de reprise (Bouby) de renouer avec le terrain, explique Dominique Bijotat. Et tous ont prouvé qu’ils avaient leur place dans ce groupe. Ce qui est d’ailleurs très clair dans mon esprit. »
L’occasion, aussi, d’observer les premiers pas des deux derniers arrivés, Verdan Vinko et Hamadi Ayari. Si l’attaquant slovène, positionné sur le flanc droit, hier, a démontré qu’il possédait d’indéniables facilités techniques, il a, par contre, peu pesé sur le jeu, même si ses gestes ont souvent été assurés. Peut-être un peu trop. En revanche, Hamadi Ayari pourrait être la bonne trouvaille de cette fin d’été. L’ex-Grenoblois s’est montré à son avantage. Précis dans ses relances, toujours bien placé, il n’a pas hésité à prendre son couloir à l’occasion, alors qu’il n’est pas encore à 100 % physiquement…
Keita et Odegaard voient triple
Autre joueur ayant également marqué des points (et des buts), hier, Alhassane Keita. Placé seul à la point de l’attaque (Mathieu Duhamel, présent hier à Yutz, a été ménagé), le Guinéen n’a pas manqué sa première titularisation chez les pros : de la spontanéité, un jeu dos au but intéressant et une véritable soif du but, ponctué par un triplé. « Il ne pose pas de question, apprécie Dominique Bijotat. Il a été mis à l’aise par le jeu déployé par ses partenaires. Maintenant, c’est à lui de valider cette bonne impression dans l’adversité. » Peut-être parfois un peu trop gourmand, l’appétit du jeune attaquant messin fait en tous cas plaisir à voir. Presque autant que celui affiché par Alexander Odegaard. Au menu du Norvégien, entré en jeu après la pause, trois réalisations et une assurance au milieu du terrain qu’il avait jusqu’alors rarement exprimé.
Privé de Mahamane Traoré, retenu en sélection, le FC Metz a ainsi démontré qu’il avait les ressources (et le banc) nécessaires pour assurer ses arrières. Même si le jeune Bouna Sarr, plutôt à son aise lors de la dernière journée de championnat à Sedan, a semblé un peu perdu dans son rôle de meneur de jeu en première période. Qu’importe, comme l’a souligné Dominique Bijotat, c’est collectivement que les Messins ont asphyxié des Luxembourgeois qui ont fait illusion une vingtaine de minutes avant de déposer les armes. Car hier, c’est bien l’armurerie grenat qui a fait feu, tout en assurant ses arrières. A quelques jours de la réception de Laval, cette victoire relève peut-être de l’anecdote. Il n’empêche, c’est toujours très bon pour le moral.
Jean-Sébastien GALLOIS.
LE FILM DU MATCH
3 e minute : première incursion messine dans le camp luxembourgeois. Keita, d’une superbe reprise en demi-volée, ouvre la marque (1-0).
1 9 e : débordement de Melisse qui sert Abdullei au premier poteau ; la talonnade de l’attaquant de Dudelange est bien contrée par M’Fa.
36 e : superbe transversale d’Ayari pour N’Gbakoto. Ce dernier rentre dans la surface de réparation, se joue de deux défenseurs, et trompe Sagramola d’une frappe croisée (2-0).
44 e : Keita fixe la défense luxembourgeoise et d’une frappe aussi puissante que spontanée inscrit le troisième but (3-0).
48 e : Vinko déborde côté droit et dépose son centre sur la tête de N’Gbakoto (4-0).
50 e : Keita presse l’ancien Messin Jean-Philippe Caillet, récupère le ballon et trompe une nouvelle fois Sagramola (5-0).
55 e : remise de Keita pour Betsch qui enroule superbement sa frappe (6-0).
67 e : nouvelle remise de Keita pour Odergaard. Le Norvégien entre dans la surface : sa frappe fait mouche (7-0).
70 e : Odegaard profite d’une mauvaise relance de la défense luxembourgeoise pour piquer son ballon (8-0).
85 e : Odegaard se bat pour récupérer le ballon ; sa frappe limpide trouve à nouveau les filets (9-0).
90 e : centre en deux temps de Diaz pour Vinko. Le Slovène, seul au deuxième poteau réussit parfaitement sa reprise de volée (10-0).
FC METZ – F91 DUDELANGE : 10-0 (3-0)
Stade Jean-Mermoz (Yutz). 1 450 spectateurs. Buts : Keita (3 e, 44 e, 50 e), N’Gbakoto (36 e, 48 e), Betsch (55 e), Odegaard (67 e, 70 e, 85 e), Vinko (90 e).
FC METZ.En première mi-temps : M’Fa – Ayari, Fallou, Bussmann, Bouby – Fleurival, Betsch – Vinko, Sarr, N’Gbakoto - Keita.
En seconde période : M’Fa – Ayari (Métanire, 65 e), Koulibaly, Abdoulaye, Bouby (Bussmann, 65 e) – Guerriero, Betsch – Vinko, Odegaard, N’Gbakoto (Diaz, 65 e) – Keita.
CFA : Metz n’y était pas
Les Valentinois se créaient la première opportunité sur un coup de tête de Calce trop croisé. Dans la foulée, un nouveau décalage initié par le duo Gensel-Degache valait à Brunel de délivrer de sa patte gauche un modèle de centre. Kayombo parait au plus pressé.
La pression exercée par les Lorrains ne se démentait pas, contraignant Faure à un sauvetage délicat sur un ballon fuyant adressé, de son flanc droit, par Kehli. Lapeyre était l’auteur d’une belle horizontale sur une frappe de Kayombo. Une parade spectaculaire et salvatrice témoignant de la main mise visiteuse sur les débats (32 e).
La seconde période débutait sur le même tempo. Gensel prenait la profondeur et plaçait une frappe du gauche sur laquelle Aissikebe devait se coucher. Ce n’était que partie remise. Stéphan sollicitait Degache dont l’appel tranchant et le centre parfait trouvaient Gensel à la réception pour l’ouverture du score (53 e). Ce but avait le don de libérer des espaces pour les Drômois gâchant un ballon de trois contre deux. Les Valentinois, totalement libérés, prenaient le match à leur compte, à l’instar de Degache ou Chafik, remuants.
Pas étonnant dès lors qu’ils réalisaient le break sur un mouvement à trois initié par Calce, poursuivi par Dimech et conclu par Degache. Une passe décisive, un but�: l’ex-Stéphanois se taillait la part du lion. Las, une mésentente entre Lapeyre et Alphant voyait ce dernier marquer contre son camp et relancer les visiteurs. Pour une poignée de minutes�: Calce, d’une "Papinade" clôturant de la plus belle des manières la soirée.
ALENCE - FC METZ : 3-1 (0-0)
Arbitre�: M. Janin. 1 500 spectateurs environ. Buts pour Valence�: Gensel (53 e), Degache (67 e), Calce (85 e); pour Metz�: Alphant (83 e csc). Avertissements à Valence�: Saltan (12 e); à Metz�: Ndoye (26 e), Kayombo (82 e).
VALENCE. Lapeyre - Geslin, Faure, Alphant - Chafik - Degache, Stéphan (cap.), Saltan, Brunel (Dimech, 51 e) - Calce, Gensel (Robin, 83 e).
FC METZ. Aissikebe - Férino (Méligner, 57 e), Kayombo (cap.), Le, Croizet - Kehli, N’Diaye, Mané, N’Doye (Fawzi, 57 e) - N’Sor (Wang, 70 e), Sakho.
