R.L. 22/09: Bruce Abdoulaye : « On a payé cash »
Publié : 22 sept. 2011, 08:41
Bruce Abdoulaye : « On a payé cash »
La défense du FC Metz, louée pour sa solidité au Mans le week-end dernier, a volé en éclats face aux Nantais mardi (1-3). Bruce Abdoulaye revient sur ce "soir sans", un soir prévisible selon lui…
Bruce Abdoulaye avance une explication au sujet de la claque nantaise : « Peut-être étions-nous restés sur nos acquis après le match du Mans ». Classique… Photo Pascal BROCARD
Samedi dernier, on aurait dû se fier à ses propos : « Face à un adversaire plus dangereux, peut-être que nous ne sortirons pas indemnes de nos entames de match douloureuses ». Rabat-joie, Bruce Abdoulaye, alors que son équipe venait de s’imposer, certes sans la manière, mais de s’imposer au Mans (0-1) ? Non, réaliste. Juché sur sa grande expérience, le défenseur central percevait la victoire en trompe-l’œil des siens. Finalement, la déroute nantaise, mardi à Saint-Symphorien, lui aura donné entière raison…
• Comment expliquez-vous cette large défaite à domicile ? « Nous sommes tombés sur une équipe de Nantes qui nous a été supérieure. Cela confirme bien une idée largement répandue dans cette Ligue 2 aux accents de Ligue 1 bis : toutes les formations ont des arguments à faire valoir. Avant ce match, Nantes était dans les profondeurs du classement. Mais finalement, cette équipe s’est montrée intraitable. »
• Après le court succès au Mans, vous faisiez part de certaines inquiétudes. Vous aviez vu juste… « Disons que cette défaite à domicile est révélatrice de beaucoup de choses. En premier lieu de notre tendance à souffrir en début de match. Avant Nantes, nous avions échappé par trois fois à la sanction. Cette fois, on a payé cash cette apathie. Peut-être étions-nous restés sur nos acquis après le match du Mans. Alors que dans ce métier, il faut toujours se remettre en question. »
• Votre association avec Kaildou Koulibaly avait été louée dans la Sarthe. Cette fois, elle a volé en éclats. Une explication ? « Non, aucune. N’attendez pas de moi que je dise du mal d’untel ou d’untel. Ce n’est pas la paire Abdoulaye-Koulibaly qui est entièrement responsable, ni même la défense. Cette défaite est collective. Nous avons failli dans tous les domaines. Plus simplement, nous n’avons pas été à la hauteur de ce que le public était en droit d’attendre de nous. »
« Tout le monde aurait donné sa chemise »
• Finalement, n’a-t-on pas vu Metz plus beau qu’il ne l’est en réalité ? « Je dirais plutôt que nous sommes passés au travers sur ce match. Mais il ne faut pas non plus tout remettre en question. Notre bon début de saison ne doit pas omettre une donnée : cette équipe est toujours en reconstruction. Mais on ne doit pas, non plus, tout jeter au feu. L’année dernière, à ce stade de la saison, tout le monde aurait donné sa chemise pour cette place en championnat. »
• Vendredi (demain), vous recevez Istres. N’est-ce pas trop tôt après une telle déception ? « Non, c’est même une très bonne chose. On a coutume de dire qu’après une défaite, le mieux est de retrouver rapidement le terrain. Cela évite de se poser trop de questions, de laisser le doute s’installer. On doit se remettre dans le sens de la marche. Seule la victoire, et davantage de discipline, nous mèneront à cette issue. »
• Peut-on dire que l’équilibre collectif est toujours fragile à Metz ? « Je ne sais pas. Je le répète, il faut toujours savoir se remettre en cause dans cette profession. Cette Ligue 2 est un combat à chaque journée. Personne ne la domine vraiment, tout le monde est dangereux. »
• Même Istres ? « Oui, même Istres qui vient de signer deux victoires consécutives… »
Jean-Michel CAVALLI.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement en matinée. Aujourd’hui : une séance à 16h30. Demain : Metz - Istres (9 e journée de Ligue 2).
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Nantes (8 e journée de Ligue 2), mardi 20 septembre : 1-3. Prochain match : Metz - Istres (9 e journée de L2), vendredi 23 septembre. A suivre : Clermont - Metz (10 e journée de L2), vendredi 30 septembre ; Metz - Le Havre (11 e journée de L2), vendredi 14 octobre.
Infirmerie. Oumar Sissoko (pied) est toujours en phase de reprise, tout comme le jeune défenseur Yohan Croizet (cheville). Kévin Diaz, touché à la cheville mardi face à Nantes, se trouve, lui, à l’arrêt. Son absence est évaluée à un minimum de deux semaines.
Suspendu. Aucun.
Buteurs. En Ligue 2 : Mathieu Duhamel (5 buts), Oumar Pouye, Ludovic Guerriero, Kévin Diaz (1 but).
Kevin Diaz a eu très peur
« Sur le coup, j’ai eu peur. J’ai senti une douleur à mon genou. » On n’efface pas un traumatisme comme ça. Kévin Diaz, dont la jeune carrière prometteuse a été suffisamment retardée par deux ruptures des ligaments croisés, ne revivra pas une troisième expérience aussi douloureuse. Buteur pressé dès la deuxième minute de jeu face à Nantes, le milieu de terrain a été contraint de céder sa place peu après le quart d’heure de jeu. Dans les couloirs de Saint-Symphorien, alors qu’il attendait la sortie du Nantais Serge Gapke, connu durant les années monégasques des deux joueurs, Diaz prophétisait son absence : « A mon avis, je ne serai pas remis pour la réception d’Istres ». Le joueur a vu juste. Hier, les examens médicaux ont fait état d’une entorse à la cheville droite. Durée de l’indisponibilité : deux semaines, soit deux matches manqués (Istres et Clermont). C’est toujours mieux que six mois d’absence…
La défense du FC Metz, louée pour sa solidité au Mans le week-end dernier, a volé en éclats face aux Nantais mardi (1-3). Bruce Abdoulaye revient sur ce "soir sans", un soir prévisible selon lui…
Bruce Abdoulaye avance une explication au sujet de la claque nantaise : « Peut-être étions-nous restés sur nos acquis après le match du Mans ». Classique… Photo Pascal BROCARD
Samedi dernier, on aurait dû se fier à ses propos : « Face à un adversaire plus dangereux, peut-être que nous ne sortirons pas indemnes de nos entames de match douloureuses ». Rabat-joie, Bruce Abdoulaye, alors que son équipe venait de s’imposer, certes sans la manière, mais de s’imposer au Mans (0-1) ? Non, réaliste. Juché sur sa grande expérience, le défenseur central percevait la victoire en trompe-l’œil des siens. Finalement, la déroute nantaise, mardi à Saint-Symphorien, lui aura donné entière raison…
• Comment expliquez-vous cette large défaite à domicile ? « Nous sommes tombés sur une équipe de Nantes qui nous a été supérieure. Cela confirme bien une idée largement répandue dans cette Ligue 2 aux accents de Ligue 1 bis : toutes les formations ont des arguments à faire valoir. Avant ce match, Nantes était dans les profondeurs du classement. Mais finalement, cette équipe s’est montrée intraitable. »
• Après le court succès au Mans, vous faisiez part de certaines inquiétudes. Vous aviez vu juste… « Disons que cette défaite à domicile est révélatrice de beaucoup de choses. En premier lieu de notre tendance à souffrir en début de match. Avant Nantes, nous avions échappé par trois fois à la sanction. Cette fois, on a payé cash cette apathie. Peut-être étions-nous restés sur nos acquis après le match du Mans. Alors que dans ce métier, il faut toujours se remettre en question. »
• Votre association avec Kaildou Koulibaly avait été louée dans la Sarthe. Cette fois, elle a volé en éclats. Une explication ? « Non, aucune. N’attendez pas de moi que je dise du mal d’untel ou d’untel. Ce n’est pas la paire Abdoulaye-Koulibaly qui est entièrement responsable, ni même la défense. Cette défaite est collective. Nous avons failli dans tous les domaines. Plus simplement, nous n’avons pas été à la hauteur de ce que le public était en droit d’attendre de nous. »
« Tout le monde aurait donné sa chemise »
• Finalement, n’a-t-on pas vu Metz plus beau qu’il ne l’est en réalité ? « Je dirais plutôt que nous sommes passés au travers sur ce match. Mais il ne faut pas non plus tout remettre en question. Notre bon début de saison ne doit pas omettre une donnée : cette équipe est toujours en reconstruction. Mais on ne doit pas, non plus, tout jeter au feu. L’année dernière, à ce stade de la saison, tout le monde aurait donné sa chemise pour cette place en championnat. »
• Vendredi (demain), vous recevez Istres. N’est-ce pas trop tôt après une telle déception ? « Non, c’est même une très bonne chose. On a coutume de dire qu’après une défaite, le mieux est de retrouver rapidement le terrain. Cela évite de se poser trop de questions, de laisser le doute s’installer. On doit se remettre dans le sens de la marche. Seule la victoire, et davantage de discipline, nous mèneront à cette issue. »
• Peut-on dire que l’équilibre collectif est toujours fragile à Metz ? « Je ne sais pas. Je le répète, il faut toujours savoir se remettre en cause dans cette profession. Cette Ligue 2 est un combat à chaque journée. Personne ne la domine vraiment, tout le monde est dangereux. »
• Même Istres ? « Oui, même Istres qui vient de signer deux victoires consécutives… »
Jean-Michel CAVALLI.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement en matinée. Aujourd’hui : une séance à 16h30. Demain : Metz - Istres (9 e journée de Ligue 2).
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Nantes (8 e journée de Ligue 2), mardi 20 septembre : 1-3. Prochain match : Metz - Istres (9 e journée de L2), vendredi 23 septembre. A suivre : Clermont - Metz (10 e journée de L2), vendredi 30 septembre ; Metz - Le Havre (11 e journée de L2), vendredi 14 octobre.
Infirmerie. Oumar Sissoko (pied) est toujours en phase de reprise, tout comme le jeune défenseur Yohan Croizet (cheville). Kévin Diaz, touché à la cheville mardi face à Nantes, se trouve, lui, à l’arrêt. Son absence est évaluée à un minimum de deux semaines.
Suspendu. Aucun.
Buteurs. En Ligue 2 : Mathieu Duhamel (5 buts), Oumar Pouye, Ludovic Guerriero, Kévin Diaz (1 but).
Kevin Diaz a eu très peur
« Sur le coup, j’ai eu peur. J’ai senti une douleur à mon genou. » On n’efface pas un traumatisme comme ça. Kévin Diaz, dont la jeune carrière prometteuse a été suffisamment retardée par deux ruptures des ligaments croisés, ne revivra pas une troisième expérience aussi douloureuse. Buteur pressé dès la deuxième minute de jeu face à Nantes, le milieu de terrain a été contraint de céder sa place peu après le quart d’heure de jeu. Dans les couloirs de Saint-Symphorien, alors qu’il attendait la sortie du Nantais Serge Gapke, connu durant les années monégasques des deux joueurs, Diaz prophétisait son absence : « A mon avis, je ne serai pas remis pour la réception d’Istres ». Le joueur a vu juste. Hier, les examens médicaux ont fait état d’une entorse à la cheville droite. Durée de l’indisponibilité : deux semaines, soit deux matches manqués (Istres et Clermont). C’est toujours mieux que six mois d’absence…