
Zarour prend le meilleur sur Duhamel. C’était le 18 mars dernier et Dijon était en route vers la Ligue 1. Photo Pascal BROCARD
Après deux revers d’affilée à domicile, le FC Metz a glissé dans le ventre mou du classement. Rédhibitoire ? Pas forcément. Il existe des précédents. Les parcours d’Ajaccio et de Dijon la saison dernière, en témoignent.
Avec un peu de réussite et un brin d’application supplémentaire, le FC Metz aurait pu conclure le premier quart du championnat sur le podium. Mais Nantes, Istres et l’oubli de certains fondamentaux sont passés par là. Après neuf journées, les hommes de Dominique Bijotat pointent donc à la douzième place avec douze points (3 victoires, 3 nuls, 3 défaites). Ce retour à l’anonymat, conjugué aux deux derniers revers à domicile, fait déjà déchanter certains, alors que beaucoup s’étaient mis à rêver d’un retour parmi l’élite voici quelques semaines.
Mais un tel pessimisme est-il vraiment de rigueur ? Un rapide coup d’œil dans le rétroviseur invite à plus de mesure. En effet, parmi les trois équipes ayant oblitéré leur ticket pour la Ligue 1 à l’issue de la saison 2010-2011, aucune ne figurait sur le podium à ce même stade de la compétition. Le mieux placé était alors Évian TG, quatrième (18 pts ; 4v, 3n, 2d) à trois unités du leader troyen qui devançait Tours et Sedan. Quant à Dijon (11 pts ; 2v, 5n, 2d) et Ajaccio (10 pts ; 2v, 4n, 3d), ils occupaient respectivement les douzième et quatorzième positions. Loin du podium donc.
Évian (1 er avec 67 pts)
Des trois grands gagnants de la saison dernière, l’équipe de Bernard Casoni est celle qui a fait preuve de la plus grande régularité puisqu’elle a passé vingt-neuf journées sur le podium, dont dix-neuf sur la plus haute marche. Considérée comme la surprise du premier quart du championnat, Évian-Thonon-Gaillard, alors fraîchement promu de National, a tenu la distance.
Ajaccio (2 e avec 64 pts)
À l’heure d’aborder la neuvième journée, la saison dernière, les Corses n’avaient encore jamais perdu sur leur terrain, toutes compétitions confondues. Et… Nantes est passé par là. Une défaite (2-3) qui rétrogradait les hommes d’Olivier Pantaloni à la quatorzième place. Finalement, un mal pour un bien car les Acéistes – qui n’avaient pris que dix points sur vingt-sept possibles – allaient très vite redevenir maîtres incontestés sur leur terrain (11v, 3n). Un parcours exemplaire qui leur permettait de remonter la pente et de se caler au pied du podium avant d’y grimper à l’issue de la vingt-cinquième journée.
Ajaccio, que peu d’observateurs imaginaient capable de se mêler à la lutte pour l’accession, est parvenu à maintenir le cap. De quoi inspirer les Messins, qui clament, depuis l’ouverture du championnat, leur désir de se faire respecter sur leur pelouse. À condition que Nantes et Istres ne soient que deux malheureux accidents de parcours.
Dijon (3 e avec 62 pts)
Personne n’a vu venir les Dijonnais. Et pourtant, Patrice Carteron avait prévenu : « Pourquoi ne pas se glisser parmi les sept-huit premiers, expliquait l’entraîneur bourguignon en août 2010, et espérer faire un coup à l’instar d’Arles/Avignon et Brest l’an passé. »
Mais après neuf journées, ces mots n’avaient déjà plus que des allures de vœu pieux. Les Dijonnais, battus, eux aussi, pour la première fois de la saison à domicile par Troyes (0-1), n’étaient alors pas dans l’allure d’un potentiel candidat au podium. Dijon n’a pourtant pas abdiqué. Mais Sebastian Ribas (auteur de six buts, soit un de plus que le Messin Mathieu Duhamel après ces neuf premières journées) et ses partenaires ont dû faire preuve de patience. Jamais en dessous de la douzième place, ils ont attendu la trentième journée pour faire leur première apparition dans le trio de tête (2 es). Auteurs ensuite de deux nuls (à Nantes et face à Ajaccio), les Bourguignons avaient craint le pire avant de s’imposer à Reims et de s’installer définitivement sur le podium (33 e journée). Moralité, Dijon a eu raison d’y croire. Metz ferait bien de s’en inspirer…
Jean-Sébastien GALLOIS.
Marichez ? Pas d’actualité
Joris Delle absent au moins quatre semaines. Oumar Sissoko pas opérationnel avant deux semaines. À ce jour, il ne reste plus qu’un gardien opérationnel au sein du groupe professionnel du FC Metz. Celui d’Anthony M’Fa, vingt ans, soixante-dix-huit minutes en Ligue 2. Un univers que le jeune gardien franco-gabonais a découvert vendredi dernier face à Istres. Au préalable, celui qui fut l’un des héros de la Coupe Gambardella version 2010, n’avait disputé que trois rencontres chez les pros, la saison dernière, en Coupe de France.
Sauf catastrophe, Anthony M’Fa débutera donc dans les buts messins, vendredi à Clermont. Reste à savoir qui prendra place sur le banc en Auvergne. Et le nom de Christophe Marichez, dont le contrat a expiré le 30 juin dernier, d’alimenter les conversations. D’autant que le gardien aujourd’hui âgé de bientôt trente-sept ans, a remis les gants à plusieurs reprises depuis la blessure d’Oumar Sissoko le 23 août. Officiellement, pour faire le nombre… Mais la possibilité de revoir l’ex-capitaine messin (140 matches avec Metz en L1 et L2 entre 2005 et 2011) sous la tunique grenat est très peu probable. « La question n’a pas été soulevée », confirme Joël Muller, le directeur sportif messin. L’hypothèse est d’autant plus incertaine qu’il faudrait que le club à la Croix de Lorraine propose un nouveau contrat professionnel à l’intéressé, le règlement interdisant la signature d’une licence amateur. Un alternative guère d’actualité du côté de Saint-Symphorien.
Le scénario le plus vraisemblable est donc de voir le nom du jeune Siegfried Aissi Kédé, dix-neuf ans, apparaître sur la feuille de match à Clermont. Ce dernier, gardien de l’équipe réserve, était d’ailleurs présent hier à l’entraînement du groupe professionnel, comme il l’est régulièrement depuis la reprise de la saison. Une solution temporaire avant le retour d’Oumar Sissoko espéré après la trêve internationale.
J.-S. G.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : deux séances d’entraînement. Aujourd’hui : une séance à 9h30. Demain : une séance à 9h30. Jeudi : une séance à 16h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Istres (9 e journée de Ligue 2), vendredi 24 septembre : 1-2. Prochain match : Clermont - Metz (10 e journée de Ligue 2), vendredi 30 septembre à 20h. À suivre : Metz - Le Havre (11 e journée de Ligue 2), vendredi 14 octobre à 20h.
À l’infirmerie. Oumar Sissoko (pied) est actuellement en phase de reprise. Si le gardien franco-malien va mieux, il est peu probable qu’il figure sur la feuille de match vendredi à Clermont. De son côté Joris Delle doit passer des examens supplémentaires afin de connaître la nature exacte de sa blessure au genou gauche. Mais l’entorse diagnostiquée au lendemain de la réception d’Istres, implique d’ores et déjà au moins quatre semaines d’absence. Kévin Diaz, qui récupère normalement de son entorse de la cheville droite, ne sera pas opérationnel avant la réception du Havre, le 14 octobre.
Suspendu. Aucun.