
Vedran Vinko (ici en amical, contre Dudelange) est désormais autorisé à évoluer sous le maillot messin en compétition officielle. Photo Philippe NEU
Le cas Vinko est réglé. En litige avec l’ancien club du joueur slovène, le FC Metz a, en effet, obtenu gain de cause auprès de la Fédération internationale. Dominique Bijotat dispose d’un attaquant supplémentaire…
La fin d’un long dossier
Pour lui, tout peut (enfin) commencer. Vedran Vinko pourra postuler à une place dans le groupe qui sera désigné jeudi prochain pour affronter Le Havre, le lendemain, à Saint-Symphorien. Hier, le directeur sportif du FC metz, Joël Muller, a confirmé ce que Dominique Bijotat, l’entraîneur, avait murmuré au milieu de cette semaine de trêve internationale : le jeune attaquant slovène, recruté cet été, est enfin qualifié.
Bloquée, jusqu’ici, par son ancien club, le NK Nafta Lendava, la situation du renfort messin s’est dénouée après intervention « d’un juge désigné par la Fifa (Fédération internationale de football). Le certificat international de sortie a été délivré il y a quelques jours et il a dû parvenir à la Ligue de football professionnel.L’ancien club du joueur est susceptible de faire appel, mais en attendant, Vedran Vinko est autorisé à jouer dès la semaine prochaine, si Dominique Bijotat le décide évidemment. » Reste à savoir si le technicien estime, lui aussi, que l’intéressé est apte au service.
Sur la lancée de Villerupt
Jeudi dernier, Vedran Vinko a été le seul joueur à disputer l’intégralité de la rencontre amicale organisée face aux amateurs de Villerupt (PH). En charge de l’animation sur le flanc droit, ce petit gabarit (1,68m) a montré une volonté certaine. « Il a alterné le bon et le moins bon. Mais il s’est progressivement effacé, note son entraîneur. Rien d’illogique, il n’a pas beaucoup joué ces derniers mois. »
D’un point de vue plus collectif, Dominique Bijotat a retiré plusieurs motifs de satisfaction de cette escapade meurthe-et-mosellanne. Même s’il convient de relativiser le bilan du fait du niveau de l’adversaire, on ne peut qu’abonder dans le sens de l’entraîneur messin lorsque celui-ci souligne « le sérieux et l’allant » manifesté par ses troupes lors de cette séance d’entraînement délocalisée. « Il y a eu du mouvement, de la volonté de créer. Nous n’avons pas pris ce rendez-vous à la légère. »
Retour aux choses sérieuses
Un autre, beaucoup plus compliqué, s’annonce pour Ludovic Guerriero et ses coéquipiers. Vendredi, le championnat reprend ses droits. Face au Havre, à Saint-Symphorien, les Messins reviendront sur la scène de la Ligue 2 où ils n’ont guère brillé ces dernières semaines, leurs trois dernières apparitions s’étant toutes achevées au son de la défaite. Il reste quelques jours à Dominique Bijotat et son staff pour relancer la machine. Quelques jours qui ne seront probablement pas de trop.
Metz aura-t-il digéré ses récentes contre-performances ? Il le faudra. Il faudra notamment resserrer les boulons derrière (six buts encaissés lors des trois derniers matches). Dans ce dessein, Dominique Bijotat devra se passer des services de Kalilou Koulibaly : exclu lors de la dernière journée de championnat, à Clermont, le défenseur central a écopé de deux matches de suspension.
Cédric BROUT.
Le FC Metz fait bonne mesure (CFA)
C’est devant une tribune archicomble que Sarre-Union allait tenter de se racheter de son élimination en coupe de France, la semaine passée. Malheureusement pour les Alsaciens, les Messins n’étaient pas venus faire de la figuration. D’entrée de jeu, les Lorrains prenaient le match à leur compte et maîtrisaient les débats. Les rares incursions sarre-unionaises dans le camp messin ne mettaient jamais Cappa, le portier messin, en danger. Après un bon coup franc de Cassan repris de la tête par Bussmann (14 e), les protégés de José Pinot obtenaient un penalty pour une faute du gardien alsacien sorti sur N’Gbakoto. N’Doye fut chargé de le transformer et si l’arbitre donnait à retirer, il ne tremblait plus la seconde fois (0-1, 20 e). Bussmann réussissait ensuite une très belle montée avant de donner à N’Sor qui ajustait Bahloul (0-2, 27 e). Bussmann récidivait, il offrait le ballon du 3-0 à N’Gbakoto, chanceux de voir le portier local relâcher la balle (3-0, 35 e). Les Grenats avaient fait le plus dur et rentraient aux vestiaires avec une large avance.
Peu après la reprise, les Messins perdaient Olivier Cassan sorti avec une possible fracture du nez (57 e). La première occasion sarre-unionaise arrivait juste avant l’heure de jeu. Yrio centrait de la gauche pour Schermann, qui obligeait Cappa à se coucher (59 e). Malheureusement pour les Alsaciens, les Messins enfonçaient encore le clou avec une quatrième réalisation signée Mané (0-4, 67 e). Sur la fin de match, Sarre-Union avait quelques actions notamment avec Bekhadda qui croisait trop sa frappe alors que tout le monde croyait à la réduction du score (75 e). Le score n’évoluait plus et José Pino ne pouvait qu’être satisfait de la partie de ses joueurs : « Quand on est dans ces bonnes dispositions, que tout le monde joue correctement sa partition, tout va bien. Le scénario a été favorable. Nous avons été efficaces et toujours dangereux. On a pris beaucoup de plaisir ».
SARRE - UNION 0 FC METZ 2 4
Stade omnisports de Sarre-Union. Environ 1500 spectateurs. Arbitre : M. Philippe Lucas. Avertissements à Sarre-Union : Bahloul (20 e), Schneider (31 e) ; à Metz : N’Sor (37 e). Buts : Metz : N’Doye (20 e s.p.), N’Sor (27 e), N’Gbakoto (35 e), Mané (67 e).
SARRE-UNION : Bahloul — Chebake, El Moussaid, Schneider (Mohamed, 74 e), Yrio — Klein (cap.), Maddi (Cissokho, 74 e) — Schermann, Baur, Belkati — Simpara (Bekhadda, 57 e). Entraîneur : Olivier Froemer. METZ : Cappa — Ferino (Croizet, 66 e), Betsch, Kayombo (cap.), Bussmann — N’Diaye, N’Doye, N’Gbakoto, Cassan (Fawzi, 57 e), Mané — N’Sor (Meligner, 75 e). Entraîneur : José Pinot.