Mathieu Duhamel n'est resté que six mois à l'Estac. Furlan jugeant qu'il ne s'était adapté ni à la philosophie de jeu, ni à celle du vestiaire, l'attaquant est parti à Metz où il empile les buts
Mathieu Duhamel est attendu comme le fer de lance des Grenats après six mois prometteurs
Vous avez manqué le dernier match du FC Metz ?
« Oui, à cause d'une blessure contractée à l'entraînement la semaine dernière. Je souffre d'une élongation au niveau de l'ischio-jambier, autrement dit du muscle de la frappe. Je ne peux pas tirer du gauche sans que je ressente une douleur. »
Vous étiez en tribune pour ce Metz-Le Havre ?
« Oui. On a bien débuté le match mais on s'est pris deux buts bêtes sur des erreurs de concentration, de marquage… Après, c'est dur, mentalement, de revenir. Aussi, il manquait beaucoup de monde pour ce match mais ça n'explique pas tout. »
Quel est l'objectif du FC Metz cette saison ?
« C'est de se maintenir le plus rapidement possible. Pour cela, il va falloir continuer à bosser et surtout avoir le mental. C'est ce qui fera la différence. »
Et sur un plan personnel ?
« Je me suis senti tout de suite bien dans ce club. Et mon but, cette saison, était de continuer sur la lancée de la saison dernière. En tout cas, j'essaie à chaque match d'aider au maximum mon équipe. »
Quel souvenir gardez-vous de votre court passage à Troyes ?
« Je répondrai que toute expérience est bonne à prendre. Je n'ai pas trop envie de reparler de cet épisode tellement j'ai été blessé. J'ai en moi une cicatrice qui ne s'est pas encore refermée. »
Mais encore ?
« Patrick Remy m'adorait comme joueur. C'est lui qui m'a fait venir, en collaboration avec Frédéric Adam, en me faisant signer un protocole d'accord (N.D.L.R. : d'un contrat pro d'une durée de trois ans) dès le mois de mai 2010. Mais est arrivé, entre-temps, Jean-Marc Furlan, qui ne m'a jamais fait confiance, mais alors pas du tout. Et pour un avant-centre, la confiance, c'est ce qui fait avancer. Avec l'Estac, j'ai joué 13 matches et marqué un seul but, et encore, sur cafouillage. À partir de là, je ne voyais pas d'issue car cette personne gère tout le club où tout le monde doit aller dans son sens. Je suis donc parti à Metz. »
Où vous vous êtes montré efficace ?
« Depuis que je suis ici, j'ai dû marquer 14 ou 15 buts en 28 matches de championnat. Je ne vais pas m'en plaindre. J'ai été vite adopté par le public messin qui aime bien les joueurs mouillant le maillot. »
Serez-vous du voyage à Troyes avec votre équipe vendredi prochain ?
« Je l'espère. Tout dépendra de l'évolution de ma blessure. »
Pascal GRENIER