Joker du moment, le milieu offensif gauche donne un coup de fouet à l'attaque troyenne. Il espère maintenant rester dans le groupe

À 20 ans, Mickaël Barreto monte petit à petit dans la hiérarchie en montrant des choses intéressantes à chacune de ses entrées
photo Jérôme BRULEY
Mickaël Barreto utilise à plein le temps de jeu qui lui est offert. Trois entrées lors des trois derniers matches, et 37 minutes au compteur. C'est très peu mais suffisamment pour se faire remarquer. Cela veut dire que le garçon a quelque chose. « Le coach me demande de percuter, de mettre le feu, de créer des occasions par des centres aussi. » Contre Angers ou à Châteauroux, les accélérations du milieu gauche ont donné un second souffle à la domination troyenne. Il a aussi du déchet, c'est logique, comme lorsqu'il avait gâché un trois contre un au Mans.
« C'est un talent indéniable dans la qualité de frappe et la technique. Cela lui permet d'envisager une carrière pro, même si c'est encore fragile, juge jean-Marc Furlan. Il a aussi un caractère bien trempé. Il n'a pas froid aux yeux. Il doute peu et n'est pas fragile mentalement. »
Il l'avait déjà prouvé en fin de saison dernière. Lancé au feu comme titulaire pour le match du maintien contre Laval (3-1) alors que la maison troyenne n'était pas loin de brûler, il avait répondu présent, et son enthousiasme avait compensé l'inexpérience. « Cette première reste un grand souvenir, dit-il. Depuis, je pense avoir encore progressé. Je commence à voir le jeu plus vite. » Mais il sait tout le chemin qui reste à parcourir : « Je dois apprendre à poser davantage mon jeu et ne pas me précipiter, même si ça va mieux à ce niveau-là. Je dois améliorer aussi ma qualité de centre et ma dernière passe. »
Ambitieux, ce fervent supporter du PSG, qui regarde toujours ce que font les meilleurs joueurs de la planète, ne veut pas en rester là. Il lui faut maintenant durer, s'imposer sur plus long terme, car quelques bribes de matches ne font pas une carrière. Avec son contrat d'un an, il a aussi une obligation de réussir : « Je dois montrer que les dirigeants peuvent me faire confiance pour qu'ils me prolongent. »
Alors, parfois, il bout de ne pas être sur le terrain : « Ça ne fait pas plaisir de rester sur le banc. Parfois, c'est dur d'être patient, mais tout le monde est passé par là. Le coach fait ses choix. » Et le coach rappelle que c'est déjà une chance d'être là : « Ce sont des jeunes qui arrivent en L2 avec très peu de matches de CFA2 derrière eux. » Soutenu par sa famille qui descend de Paris à chaque match à domicile, Barreto entend garder le cap : « Il faut toujours se rappeler d'où l'on vient pour ne pas prendre la grosse tête. »
Rincon absent contre Metz
Blessé à l'épaule, le défenseur brésilien Rincon ne pourra pas jouer vendredi contre Metz. Victime d'une entorse acromio-claviculaire contre Châteauroux en retombant après un duel aérien, il avait pourtant terminé le match sans rien laisser paraître. Il aurait également aimé jouer vendredi mais le club ne prendra aucun risque. « Il y a une possibilité de voir sa blessure s'aggraver en cas de nouveau choc », indique Aurélien Gauthier, le kiné de l'Estac. Il sera remplacé par Outrebon ou Drouin en charnière centrale. Bettiol est toujours blessé mais Psaume est apte, même s'il y a peu de chances qu'il démarre la rencontre. Aujourd'hui, entraînement à 10 h.