Troyes-Metz, ou les retrouvailles de deux formations qui ont frôlé la relégation la saison passée. Troyes - Metz, ou les retrouvailles entre Jean-Marc Furlan, l’entraîneur aubois, et son ancien attaquant, Mathieu Duhamel.

Jean-Marc Furlan va retrouve Metz et Mathieu Duhamel. Photo Pascal BROCARD
Pas révolutionnaire, peut-être, mais rafraîchissant. Allez, ne boudons pas notre (rare) plaisir. Dans la sphère souvent bien trop aseptisée des conférences de presse, toutes les voix ne débitent pas que des banalités. Celle de Jean-Marc Furlan, par exemple.
Arrivé à Troyes la saison passée, l’entraîneur y a connu six mois « fantastiques », avant de vivre « plusieurs semaines sans respirer », menacé jusqu’au terme de la saison par la relégation en National. Mais comme Metz, un adversaire qu’il accueille demain soir, Troyes a finalement sauvé sa place en Ligue 2. Ce qui trouve sa justification dans le comportement des Aubois depuis le début du nouvel exercice.
• Votre défaite, la semaine passée à Châteauroux, est la première depuis le 19 août. Vous êtes un entraîneur plutôt gâté… « Oui, je suis satisfait de notre parcours. Surtout, je ne m’attendais pas à avoir autant de points à ce stade de la compétition. »
• Pour quelles raisons ?
« Parce que nous avons perdu pas mal de joueurs à la trêve ; parce que notre recrutement a été tardif. Et parce que nos matches amicaux ne se sont pas très bien déroulés… Mais finalement, une fois que les choses sérieuses ont commencé, ça a été. »
• Et cet accroc à Châteauroux alors ?
« On a trébuché, ça arrive. Et ça nous a frustrés. Il nous reste à rebondir, vite, parce que c’est un championnat très "open" et qu’il faut éviter de perdre des points bêtement. »
• Ce championnat est tellement "open" que votre prochain adversaire, Metz, qui reste sur quatre défaites, n’est finalement qu’à trois longueurs derrière vous…
« Oui, c’est vrai. De toute façon, il y a peu d’équipes qui se dégagent véritablement au niveau points. »
« J’ai eu chaud au c** ! »
• Que savez-vous de ce FC Metz 2011-2012 ?
« Je n’ai pas encore vu le montage vidéo, mais je sais qu’ils possèdent quelques bonnes individualités, comme Koulibaly, ou Traoré, que j’aurais d’ailleurs aimé voir arriver ici cet été. Mais nous n’avions pas les moyens… »
• Vous n’avez pas cité Mathieu Duhamel. C’est volontaire ?
« Non, c’est vrai, Mathieu claque des buts à Metz. Mais cela ne m’étonne pas. Il ne vit que pour marquer des buts, pour lui. »
• Vous ne regrettez pas de l’avoir laissé filer à Metz la saison passée ?
« Non. Mathieu m’en a voulu, mais j’assume. Je savais que c’était un garçon qui pouvait réussir, mais dans un certain profil d’équipe qui n’était pas celui de Troyes. »
• Cet égoïsme que vous sous-entendez n’est-il pas indispensable pour un attaquant ?
« Pour moi, cette idée est un cliché sorti dans les années 50 par quelques entraîneurs et qui a perduré. "Un joueur qui obtient un penalty ne doit pas le tirer", "un attaquant doit être égoïste", tout ça c’est du n’importe quoi ! J’ai joué avec Guy Lacombe, Eric Pécout, Delio Onnis, et je peux vous assurer qu’ils étaient tout sauf égoïstes. Ils pensaient avant tout à faire briller leurs coéquipiers. »
• Un dernier mot sur Troyes. Vous y sentez-vous bien ?
« Oui, mieux qu’à Strasbourg, c’est une évidence (rires) ! Même si le club est pour l’instant contraint à des ambitions mesurées en raison des finances, je suis heureux ici. »
• Un entraîneur heureux, ça existe donc ?
« Oui, je vous assure ! Arsène Wenger dit souvent qu’un entraîneur ne peut jamais l’être totalement, parce que vous avez raison six mois avant d’avoir tort durant les six suivants, mais pour l’instant, je suis très heureux ici. Et pourtant, j’ai eu chaud au c** en fin de saison passée ! »
Cédric BROUT.
FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement. Aujourd’hui : une séance à 9h30. Départ pour Troyes dans l’après-midi.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Le Havre (11 e journée de Ligue 2), vendredi 14 octobre : 0-2. Prochain match : Troyes - Metz (12 e journée de Ligue 2), vendredi 21 octobre à 20 h. A suivre : Metz - Reims (13 e journée de Ligue 2), vendredi 28 octobre à 20 h.
A l’infirmerie. Yéni N’Gbakoto, victime d’une contracture, a rejoint le groupe. IL n’est pas exclu qu’il soit dans le groupe. Olivier Cassan (fracture du nez) a repris l’entraînement et Joris Delle (convalescence) est toujours à l’arrêt.
Suspendu. Kalidou Koulibaly purgera son deuxième et dernier match de suspension ce vendredi.
Rupture des croisés pour Bourgeois
Très mauvaise nouvelle pour Thibaut Bourgeois, le jeune attaquant que le FC Metz a prêté à Martigues, durant l’intersaison. Il est sorti sur blessure samedi contre Marignane en Coupe de France. Après avoir tenté de s’arracher pour récupérer un ballon, il a senti son genou se dérober. L’IRM qu’il a passé a révélé une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche.