Et de cinq ! Les Messins ont enregistré, hier à Troyes, leur cinquième défaite d’affilée (1-0). A la suite une nouvelle fois d’une erreur individuelle… Les manques sont de plus en plus flagrants.

Pris de vitesse, Gaëtan Bussmann (à droite) a stoppé Sébastien Grax de manière irrégulière. Le tournant du match. Photo Pascal BROCARD
La guerre de Troyes aura-t-elle lieu ? Une interrogation légitime à l’entame de la rencontre d’hier soir dans l’Aube. S’il n’a jamais utilisé ce vocable, Dominique Bijotat espérait toutefois voir onze guerriers pénétrer sur la pelouse troyenne. Leur mission ? Limpide : se débarrasser de l’encombrante armure de combattants de l’ombre pour enfin passer à l’offensive. Où, à défaut, être capables de tenir le siège promis par les troupes de Jean-Marc Furlan.
De notre envoyé spécial à Troyes
Et ils y sont parvenus, péniblement durant la première demi-heure, puis plus proprement ensuite… jusqu’à la 62 e minute. Le moment choisi par Sébastien Grax pour placer une énième accélération côté droit. Pris de vitesse, Gaëtan Bussmann concédait le penalty, transformé par Marcos (1-0, 62 e). Un gros coup de massue pour des Messins qui étaient revenus des vestiaires avec des intentions nouvelles, à l’image des frappes signées Odegaard (50 e) et Fleurival (52 e).
Des ambitions offensives qui n’allaient pas forcément de soi au regard de l’entame de match de Ludovic Guerriero et de ses partenaires. La faute à des Troyens entreprenants mais aussi à des Messins crispés, aux abonnés absents dans les duels et trop pauvres techniquement.
Incapables de tenir le ballon, ces derniers ont subi, comme prévu, les assauts de l’ESTAC. Marcos (4 e), Caceres, d’une subtile talonnade repoussée par Traoré sur sa ligne (10 e) puis une frappe de Grax contrée par Bussmann et finalement sauvée par Sissoko (31 e), semaient ainsi la panique dans la défense mosellane.
La réponse messine ? Des relances à l’emporte-pièce, des sauvetages désespérés signés Fallou (15 e) et Abdoulaye (16 e) et une timide frappe, contrée, de Mathieu Duhamel (24 e). Trop peu pour espérer débrider une rencontre assez brouillonne. Mais, au moins, le FC Metz tenait-t-il ce fameux point du match nul…
Duhamel trouve la barre
La fin de la première période était d’ailleurs un brin plus maîtrisée par les hommes de Dominique Bijotat qui remportaient enfin leurs duels et parvenaient à faire (un peu) tourner le ballon. Et au bout de l’une de ces actions construites, Mathieu Duhamel était même à deux doigts d’ouvrir le score : parfaitement servi par Romain Métanire, l’ancien Troyen coupait la trajectoire du ballon, mais sa reprise échouait sur la transversale (37 e).
Le milieu de terrain messin, dans une version inédite (Odegaard, Traoré, Tamboura), trouvait alors une meilleure carburation. Une tendance confirmée à la reprise. Mais les louables efforts lorrains étaient totalement anéantis par une nouvelle erreur individuelle ponctuée par le penalty de Marcos. Dominique Bijotat décidait alors de renforcer son secteur offensif en lançant Kévin Diaz, Diafra Sakho et Pierre Bouby. Metz poussait à l’image de Diaz qui lançait Duhamel plein axe. Mais ce dernier, seul face à Blondel, manquait son contrôle (79 e). Les Troyens, eux, géraient cette fin de rencontre et plaçaient quelques contres. Sissoko, à plusieurs reprises, évitait le pire à ses coéquipiers. Mais le mal était déjà fait…
Diafra Sakho voit rouge
Et comme un symbole du mal-être actuel des Messins, Diafra Sakho quittait la pelouse du stade de l’Aube avant tout le monde. Sanctionné d’un carton jaune pour une faute, l’attaquant lorrain avait le tort de manifester trop vertement son mécontentement et voyait rouge (90 e). Rouge, comme la couleur de la zone de relégation qui se fait ce matin plus menaçante que jamais…
Jean-Sébastien GALLOIS.
De toutes les couleurs
Du fushia pour (re)voir la vie en rose ? C’est en tout cas la première fois que les Messins abordaient, hier soir à Troyes, cette couleur de maillot. Aussi saillante soit-elle, cette tenue n’a finalement pas porté chance aux hommes de Dominique Bijotat qui en voient de toutes les couleurs depuis cinq matches… En grenat, en blanc ou en fushia, le FC Metz n’y arrive pas.
cfa Vinko, première !
Le match. FC Metz (2) : 4 e avec 21 pts (4 victoires, 2 nuls, 1 défaite) ; dernier match : victoire à Sarre-Union (0-4). Belfort : 15 e avec 13 pts (1 v., 2 n., 5 d.) ; dernier match : nul face à Sochaux (1-1).
L’enjeu. Après une coupure d’une semaine en raison du 5 e tour de Coupe de France, les jeunes joueurs messins retournent aux choses sérieuses avec leur huitième rencontre de championnat. Ils trouveront sur leur route une équipe de Belfort qui n’est pas au mieux actuellement. 15 e avec cinq défaites au compteur et une élimination en Coupe de France contre l’autre club de Belfort, l’AS Belfort Sud (CFA2) (3-2), les Belfortains restent cependant sur un nul devant Sochaux en championnat (1-1). De leur côté, les réservistes spinaliens, après avoir remporté le derby contre Amnéville (3-2), ont confirmé avec une très belle victoire obtenue à Sarre-Union (0-4). Les protégés de José Pinot y ont réalisé un excellent match et vont tenter de rééditer la même performance aujourd’hui.
L’avis de l’entraineur de Metz (2). José Pinot : « Le match de Sarre-Union sera notre référence. On va essayer de construire là-dessus et de garder tout ce qui a été bien fait là-bas. »
Le groupe. José Pinot a désigné un groupe de 16 joueurs. Parmi eux figurent plusieurs éléments de l’effectif professionnel. Hamadi Ayari, Teddy Kayombo, Yohan Croizet, Samy Kehli, Oumar N’Diaye, Bouna Sarr, Mayoro N’Doye ou encore Alhassane Keita seront rejoints, pour la première fois, par Vedran Vinko qui fera, à cette occasion, sa première apparition sous ses nouvelles couleurs.
Le groupe messin sera composé de : Aissi Kede, Cappa – Ayari, Kayombo, Le, Croizet – Kehli, N’Diaye, Sarr, Meligner, N’Doye, Wang Chu – Vinko, Keita, N’Sor, Mané.
FC Metz – Belfort aujourd’hui (14 h 30) stade des Hauts-de-Blémont à Metz-Borny.