Pierre Bouby (à gauche, félicité par David Fleurival) a inscrit, vendredi, son premier but sous les couleurs messines. Le FC Metz mène grand train actuellement. Photo MAXPPP
En s’imposant sur la pelouse de Monaco (0-2), vendredi, le FC Metz se rapproche doucement mais sûrement du podium. Mais si les progrès dans le jeu sont unanimement salués, personne ne veut, pour autant, s’emballer.
Après la traditionnelle couleur grenat, le blanc immaculé et le plus douteux fuchsia, les Messins avaient décidé, vendredi, de jouer la carte noire. Rien de funèbre, pourtant, dans ce choix de maillot. Mais plutôt une tenue nommée désir…
Un désir de bien faire, de réussir, concrétisé sur la pelouse de Monaco par un quatrième succès d’affilée en championnat. Une performance que le FC Metz n’avait plus réalisée depuis la saison 2006-2007 conclue par un titre de champion de France de Ligue 2. La comparaison s’arrête évidemment là. « Je n’ai pas envie d’évoquer le podium et encore moins une éventuelle montée. C’est prématuré. C’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens », a ainsi rappelé, le mélomane, Mathieu Duhamel vendredi soir. Quelques instants plus tôt, son chef d’orchestre ne disait pas autre chose : « Sincèrement, je ne veux pas faire du classement une obsession, a expliqué Dominique Bijotat. L’objectif actuel est de faire progresser l’équipe dans le jeu. Et de ce point de vue, j’estime que nous sommes en bonne voie ».
C’est un fait. Sous assistance respiratoire entre le 20 septembre et le 21 octobre, les Messins ont retrouvé un second souffle. Celui de la révolte et d’un jeu plus maîtrisé. À Monaco, Kalidou Koulibaly et ses partenaires n’ont pas seulement engrangé trois nouveaux points. Ils ont aussi emmagasiné un maximum de confiance. Le contraste était d’ailleurs saisissant, vendredi soir à Louis-II, entre des Monégasques hésitants, brouillons, « jouant la peur au ventre » comme l’a souligné Dominique Bijotat, et des Messins libérés et ordonnés. « Nous n’avons pas eu notre traditionnel trou d’air de la seconde mi-temps », s’est d’ailleurs félicité Dominique Bijotat. « On a su rester concentré tout au long de la rencontre, a également souligné Mathieu Duhamel. Offensivement et défensivement. »
L’apport du banc
La défense, cet autre objet du désir, sous le feu des projecteurs depuis quatre rencontres. Non content d’aligner les victoires, le FC Metz n’encaisse, par ailleurs, plus le moindre but. Un constat qui n’allait pas forcément de soi il y a encore quelques semaines. La défense messine et Oumar Sissoko ne sont pas étrangers à ce renouveau.
Dans ses buts, le gardien malien est actuellement irrésistible. Autre élément de poids dans ce domaine, la propension nouvelle de ne faire qu’un. Autrement dit, d’être ensemble, c’est tout ! Une solidarité souvent servie à toutes les sauces dans le petit monde du ballon rond, mais qui trouve un réel écho actuellement au sein de la formation messine.
« À Monaco, nous avons cherché en permanence à priver notre adversaire de ballon, a souligné Dominique Bijotat. Dans l’ensemble, cela nous a bien réussi, d’autant que nous sommes parvenus à nous projeter rapidement vers l’avant. » Avec deux buts de la tête signés Mathieu Duhamel et Pierre Bouby. Les deux hommes ayant profité de l’excellent travail d’un revenant : Oumar Pouye. À la peine lors de ces récentes apparitions en grenat, le milieu de terrain semble profiter de l’embellie actuelle de son équipe pour sortir de l’ombre. D’autres pourraient s’en inspirer, d’autant que, comme le soulignait dernièrement l’entraîneur lorrain, l’apport du banc est actuellement incontestable. C’est ainsi que Ludovic Guerriero, peu habitué à jouer les doublures, s’est mis au diaposon de ses vaillants partenaires, vendredi à Monaco après avoir remplacé Bouna Sarr – sans doute encore un peu trop tendre pour les joutes de Ligue 2 – lors des trente dernières minutes.
Autre argument qui accrédite la thèse d’une équipe – et d’un entraîneur – en confiance : les trois rotations effectuées en Principauté ont été du "poste pour poste". Sûr de ses forces, Metz n’a pas cherché à fermer le jeu. C’est aussi une nouveauté. Et pas des moindres…
Jean-Sébastien GALLOIS.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : décrassage pour les joueurs de Monaco - Metz. Aujourd’hui : repos. Demain : une séance d’entraînement à 14h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Monaco - Metz (16 e journée de Ligue 2), vendredi 2 décembre : 0-2. Prochain match : Amnéville (CFA) - Metz (8 e tour de la Coupe de France), samedi 10 décembre à 17h. À suivre : Metz - Lens (17 e journée de Ligue 2), vendredi 26 décembre à 20h30 (en direct sur Eurosport) ; Angers - Metz (18 e journée de Ligue 2), mardi 20 décembre à 20h.
À l’infirmerie. Mahamane Traoré, victime d’une élongation aux ischio-jambiers est à l’arrêt. De son côté, Mathieu Duhamel est resté aux soins, hier matin, après avoir reçu un coup à la cheville vendredi à Monaco. L’attaquant messin reprendra normalement l’entraînement dès demain. Quant à Joris Delle, une décision sera prise ce lundi afin de déterminer s’il est apte à reprendre l’entraînement collectif.
Suspendu. Aucun.
Buteurs. En Ligue 2 : Duhamel ( 7 buts), Fallou ( 2), Bouby, Diaz, Guerriero, Pouye, Traoré ( 1).
Metz se régale (CFA)
Alhassane Keita. PhotoPhilippe NEU
Démonstration messine, hier, face à Villefranche. Pour son dernier match de l’année à domicile, l’équipe de José Pinot s’est imposée par 6 buts à 1.
Alors que les deux équipes comptaient le même nombre de points avant la rencontre, on pouvait penser assister à un match équilibré, au score serré. Il n’en a rien été. Les joueurs messins ont, en effet, rapidement pris le jeu à leur compte. Après une première grosse occasion de Keita, qui voyait le ballon s’écraser sur le poteau du gardien de Villefranche (15 e), les Grenats ouvraient la marque sur un centre de Vinko pour la tête de N’Sor (1-0 ; 20 e).
Les Mosellans continuaient à se montrer dangereux. Laurent, le gardien adverse, devait aller chercher la tête de Bernardelli sur le coup franc de Fawzi (27 e) puis Keita, parti seul à la limite du hors-jeu, manquait le cadre (32 e). C’est finalement N’Sor qui réussissait un doublé en lobant Laurent (2-0 ; 41 e).
Après la pause, les Messins reprenaient sur le même rythme. À l’aise défensivement, les protégés de José Pinot triplaient la mise par Mané (3-0 ; 50 e). Les visiteurs, sur l’une de leurs rares actions, obligeaient Aissi Kede à concéder le corner. A la conclusion de celui-ci, Aintoinat réduisait le score (3-1 ; 60 e). Mais le portier rhodanien allait une nouvelle fois s’incliner face à Keita deux minutes plus tard (4-1 ; 64 e). Puis les joueurs de Villefranche offraient un cinquième but à leurs adversaires. Le corner de Fawzi était en effet dévié de la tête par Bantiti dans les filets de son propre gardien (5-1 ; 74 e).
Le spectacle était parachevé par un second doublé. Celui de Keita : l’attaquant profitait de la sortie de Laurent pour glisser le ballon dans la cage vide (6-1 ; 81 e). José Pinot souhaitait que son équipe « finisse sur une bonne note à domicile. La mission est accomplie et plus qu’accomplie. Nous avions un visage offensif que nous avons gardé tout le match. Nous avons été entreprenants, généreux. C’était vraiment très plaisant. »
FC METZ - VILLEFRANCHE : 6-1 (2-0)
Stade des Hauts de Blémont. Une quarantaine de spectateurs. Arbitre : M. Esneu. Buts pour Metz : N’Sor (20 e, 41 e), Mané (50 e), Keita (64 e, 81 e), Bantiti (74 e c.s.c.) ; pour Villefranche : Antoinat (60 e). Avertissements à Metz : Keita (83 e), Wang Chu (89 e) ; à Villefranche : Bourhis (9 e), Ndzana Messina (70 e).
FC METZ. Aissi Kede – Ayari, Kayombo (Wang Chu, 81 e), Bernardelli, Bussmann – N’Doye – Vinko (Meligner, 73 e), Fawzi, N’Sor, Mané – Keita.
VILLEFRANCHE. Laurent – Chavrondier (Benkajjane, 46 e), Antoinat, Ogier (Mairet, 74 e), Ndzana Messina – Berdier, Bantiti – Bettiol, Dumas, Bourhis (Tidjani, 60 e) – Mohammed.
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