[RL du 11-12-11] Amnéville, le terme.
Publié : 11 déc. 2011, 07:01
Les amateurs amnévillois ont quitté la Coupe de France :
hier, le courage et le talent n’ont pas suffi pour créer
l’exploit face à un FC Metz sans inspiration, mais qualifié.

Mehdi Martin (à gauche) et Pierre Bouby. Entre Amnévillois et Messins, la bataille a parfois fait rage. Photo Pascal BROCARD
Il est près de 20h, hier, lorsque le bus abritant la délégation messine quitte l’enceinte du stade
municipal d’Amnéville, sous bonne escorte policière. À cette heure-là, la nuit est déjà tombée
depuis longtemps sur la cité thermale. La nuit froide et une lourde, une immense déception,
que Pascal Carzaniga, l’entraîneur, ses joueurs et leur président, Laurent Fanzel, mettront sans doute
de longs jours à digérer. De ce côté-là, leurs bourreaux auront peut-être la partie plus facile. Encore que…
Il faut espérer pour eux que les Messins ne misaient pas sur cette affiche les opposant à leurs voisins pour
redonner un semblant d’épaisseur à leur côte de popularité. Parce que là, disons-le franchement, c’est raté.
Qualifiés pour l’étape suivante de la Coupe de France, Dominique Bijotat et les siens n’ont même pas eu le
plaisir de célébrer leur victoire : hier, la grande fête annoncée du football mosellan s’est achevée dans les
coups et la confusion générale. Point de vainqueur, donc. Juste une équipe ayant finalement marqué plus de
buts que celle qui se trouvait en face d’elle, assez en tout cas pour s’adjuger le droit de continuer l’aventure.
Cette équipe aurait pu s’appeler Amnéville, formation de CFA. Mais demain, c’est bel et bien Metz, Ligue 2,
qui sera représenté au tirage au sort des trente-deuxièmes de finale.
« Nous avons ce que nous étions venus chercher, mais il y a un bémol. Le contenu de notre prestation et les
incidents de la fin de la rencontre. » À la mine des mauvais jours, Dominique Bijotat a ajouté les mots.
A l’issue de la bagarre générale, ou du coup de sifflet final, c’est selon, l’entraîneur messin a eu bien du mal
à dissimuler l’amertume enveloppant la satisfaction du devoir accompli. On le comprend.
Steimetz à la baguette
Face à un adversaire en difficulté dans son quotidien, deux étages plus bas, Metz n’est jamais parvenu à
affirmer sa supériorité. Jamais ou presque : un quart d’heure de jeu ne s’était pas encore écoulé et les
Messins menaient déjà de deux buts. Une première occasion transformée par Diagne, avec l’aide d’un
défenseur amnévillois (4 e), la deuxième conclue par Mathieu Duhamel, et les Grenats pensaient logiquement
avoir fait le plus dur. C’était sans compter l’enthousiasme amnévillois et le génie de son meneur de jeu,
Thierry Steimetz.
Le capitaine amnévillois a d’abord relancé les siens au terme d’une chevauchée fantastique. Le talent lui
a permis de forcer le destin et le rideau messin pour tromper Oumar Sissoko (34 e). Le talent, encore, lui a
ensuite permis d’adresser un caviar à Saïd Idazza, auteur de l’égalisation juste après la reprise (46 e).
Amnéville, porté par un public presque tout entier acquis à sa cause, revenait de nulle part.
Assommé par ces deux coups de bambou, Metz s’est remis à jouer. À essayer de jouer, plutôt. Sans résultat
immédiat puisqu’il lui a fallu attendre la 80 e minute pour se sortir du bourbier. Servi par Yéni N’Gbakoto,
Samy Kehli héritait du ballon dans une position litigieuse. Hors-jeu ou pas ? Le juge de ligne, lui, ne levait
pas son drapeau. « Je n’ai pas entendu siffler, j’ai continué à avancer et c’est là que je me suis fait faucher
par le gardien… » L’attaquant messin l’a reconnu après coup : « Oui, je pense que j’étais hors-jeu, mais ça a
été tellement vite. » Assez pour que l’arbitre ne le voit pas et désigne le penalty, transformé par Kévin Diaz (82 e).
Cinq minutes plus tard, le défenseur Medhi Martin était à son tour bousculé dans la surface de réparation, par
un défenseur messin. Sa chute l’amenait à rejoindre les vestiaires prématurément, sous l’ordre de l’arbitre
ayant estimé que le défenseur amnévillois avait simulé. « On a été fort bien arbitré », dira Dominique Bijotat.
Et Amnéville fort mal.
Cédric BROUT.
hier, le courage et le talent n’ont pas suffi pour créer
l’exploit face à un FC Metz sans inspiration, mais qualifié.

Mehdi Martin (à gauche) et Pierre Bouby. Entre Amnévillois et Messins, la bataille a parfois fait rage. Photo Pascal BROCARD
Il est près de 20h, hier, lorsque le bus abritant la délégation messine quitte l’enceinte du stade
municipal d’Amnéville, sous bonne escorte policière. À cette heure-là, la nuit est déjà tombée
depuis longtemps sur la cité thermale. La nuit froide et une lourde, une immense déception,
que Pascal Carzaniga, l’entraîneur, ses joueurs et leur président, Laurent Fanzel, mettront sans doute
de longs jours à digérer. De ce côté-là, leurs bourreaux auront peut-être la partie plus facile. Encore que…
Il faut espérer pour eux que les Messins ne misaient pas sur cette affiche les opposant à leurs voisins pour
redonner un semblant d’épaisseur à leur côte de popularité. Parce que là, disons-le franchement, c’est raté.
Qualifiés pour l’étape suivante de la Coupe de France, Dominique Bijotat et les siens n’ont même pas eu le
plaisir de célébrer leur victoire : hier, la grande fête annoncée du football mosellan s’est achevée dans les
coups et la confusion générale. Point de vainqueur, donc. Juste une équipe ayant finalement marqué plus de
buts que celle qui se trouvait en face d’elle, assez en tout cas pour s’adjuger le droit de continuer l’aventure.
Cette équipe aurait pu s’appeler Amnéville, formation de CFA. Mais demain, c’est bel et bien Metz, Ligue 2,
qui sera représenté au tirage au sort des trente-deuxièmes de finale.
« Nous avons ce que nous étions venus chercher, mais il y a un bémol. Le contenu de notre prestation et les
incidents de la fin de la rencontre. » À la mine des mauvais jours, Dominique Bijotat a ajouté les mots.
A l’issue de la bagarre générale, ou du coup de sifflet final, c’est selon, l’entraîneur messin a eu bien du mal
à dissimuler l’amertume enveloppant la satisfaction du devoir accompli. On le comprend.
Steimetz à la baguette
Face à un adversaire en difficulté dans son quotidien, deux étages plus bas, Metz n’est jamais parvenu à
affirmer sa supériorité. Jamais ou presque : un quart d’heure de jeu ne s’était pas encore écoulé et les
Messins menaient déjà de deux buts. Une première occasion transformée par Diagne, avec l’aide d’un
défenseur amnévillois (4 e), la deuxième conclue par Mathieu Duhamel, et les Grenats pensaient logiquement
avoir fait le plus dur. C’était sans compter l’enthousiasme amnévillois et le génie de son meneur de jeu,
Thierry Steimetz.
Le capitaine amnévillois a d’abord relancé les siens au terme d’une chevauchée fantastique. Le talent lui
a permis de forcer le destin et le rideau messin pour tromper Oumar Sissoko (34 e). Le talent, encore, lui a
ensuite permis d’adresser un caviar à Saïd Idazza, auteur de l’égalisation juste après la reprise (46 e).
Amnéville, porté par un public presque tout entier acquis à sa cause, revenait de nulle part.
Assommé par ces deux coups de bambou, Metz s’est remis à jouer. À essayer de jouer, plutôt. Sans résultat
immédiat puisqu’il lui a fallu attendre la 80 e minute pour se sortir du bourbier. Servi par Yéni N’Gbakoto,
Samy Kehli héritait du ballon dans une position litigieuse. Hors-jeu ou pas ? Le juge de ligne, lui, ne levait
pas son drapeau. « Je n’ai pas entendu siffler, j’ai continué à avancer et c’est là que je me suis fait faucher
par le gardien… » L’attaquant messin l’a reconnu après coup : « Oui, je pense que j’étais hors-jeu, mais ça a
été tellement vite. » Assez pour que l’arbitre ne le voit pas et désigne le penalty, transformé par Kévin Diaz (82 e).
Cinq minutes plus tard, le défenseur Medhi Martin était à son tour bousculé dans la surface de réparation, par
un défenseur messin. Sa chute l’amenait à rejoindre les vestiaires prématurément, sous l’ordre de l’arbitre
ayant estimé que le défenseur amnévillois avait simulé. « On a été fort bien arbitré », dira Dominique Bijotat.
Et Amnéville fort mal.
Cédric BROUT.