Johan Betsch, ou le symbole d’une équipe messine en pleine réussite. Photo Pascal BROCARD
Revenu à un point du podium grâce à sa victoire contre Lens (2-0), vendredi, le FC Metz se remet à parler d’ambitions…
"Battez-vous !" À coup sûr, les Messins n’ont pas manqué la banderole déployée à leur intention, vendredi, au moment de leur entrée sur la pelouse de Saint-Symphorien. Et ils en ont saisi tout le sens : face à Lens, les joueurs de Dominique Bijotat se sont bel et bien battus pour décrocher un succès – le cinquième de suite en championnat – qui modifie sensiblement la perception de l’horizon.
Aux portes de la relégation, il y a tout juste deux mois, le FC Metz occupe aujourd’hui la septième place du classement, à un petit point du podium. Alors évidemment, avant-hier, l’entraîneur n’a pas pu éluder le sujet des ambitions ouvertes par ce redressement et la situation comptable qui en découle… « Je pense que nous sommes sur une voie intéressante […]. Maintenant, nous devons nous attacher à rester dans cette zone afin, pourquoi pas, de pouvoir titiller les équipes de tête dans quelque temps. »
La défense en exemple
Invaincu depuis sept matches toutes compétitions confondues, Metz doit beaucoup de sa santé actuelle à sa défense. En Ligue 2, il n’a encaissé aucun but lors des cinq dernières journées. L’efficacité de la charnière Diagne - Koulibaly n’y est pas étrangère, mais comme le souligne Dominique Bijotat, c’est « le collectif » tout entier qui défend mieux. « On presse davantage notre adversaire et, paramètre important, nous sommes plutôt bien au niveau physique. Du coup, il est plus difficile pour notre adversaire de nous manœuvrer. » L’ultime rendez-vous de l’année, après-demain à Angers – où Metz sera privé de Fallou Diagne, suspendu – sera l’occasion de remettre l’ouvrage à l’épreuve.
Invité à expliquer la bonne série de son équipe, avant-hier, après le coup de sifflet final, Dominique Bijotat a eu l’honnêteté de parler de la réussite qui accompagne les siens depuis plusieurs semaines. Face à Lens, les Messins ont marqué sur leur première frappe ; ils ont creusé l’écart sur un coup franc dévié dans son propre but par un défenseur lensois… D’aucuns préciseront ici que la réussite ne sourit qu’à ceux qui la provoquent.
Bref, ce n’est pas tout ça, mais Metz aux portes du podium, c’est vraiment sérieux ? Le contenu de la dernière prestation livrée à Saint-Symphorien invite à le penser. Sans aller jusqu’à dire, comme le président Bernard Serin, que les Grenats ont livré leur « match le plus abouti de la saison », une certaine cohérence s’est effectivement dégagée de cette rencontre. La même cohérence, d’ailleurs, que celle observée en première période face à Amiens, le 25 novembre.
Tout cela, mis bout à bout, suscite inévitablement des envies dans les rangs messins, et entre autres, celle « d’aller plus haut. » Le plus court chemin passe par l’Anjou, mardi…
C. B.
Et maintenant, conseiller du président
Joueur, entraîneur, directeur sportif… Et maintenant, conseiller du président. Joël Muller n’en a pas encore fini avec le FC Metz. Officialisée hier, dans la foulée de la nomination de Dominique D’Onofrio, sa prise de fonction en tant que bras droit officiel de Bernard Serin était dans les tuyaux depuis plusieurs mois. Le retour de Metz dans la course à l’Euro 2016, conjuguée à la volonté du président de passer « à une nouvelle étape dans la vie du club », a simplement accéléré le processus.
« Frapper à certaines portes »
En donnant ce nouveau virage à sa carrière, Joël Muller s’éloigne, de fait, du terrain sportif. Pour mieux se consacrer à d’autres affaires, et entre autres, dans les prochaines semaines, à la candidature de Saint-Symphorien au Championnat d’Europe des nations programmé en France en 2016. « Bernard Serin est souvent occupé par ses activités professionnelles, or un tel projet nécessite quand même beaucoup de temps, ne serait-ce, par exemple, que pour aller frapper à certaines portes. Mais, précise Joël Muller, ce n’est pas parce que j’endosse une nouvelle casquette que mes relations avec le staff vont changer. Ce qui m’importe, c’est de pouvoir donner mon avis à l’ensemble de mes collaborateurs. »
Elu récemment au Comité exécutif de la Fédération française de football, président de l’Unecatef (Union nationale des entraîneurs et des cadres techniques) depuis dix ans, Joël Muller semblait en phase, hier, avec l’annonce de son président. Sûr que l’élan de motivation suscité par les résultats actuels du FC Metz n’y sont pas étrangers. « Cela replace le club sur les sentiers de l’ambition. C’est essentiel. »
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : séance de décrassage. Aujourd’hui : entraînement à 9h30. Demain : entraînement à 9h30, suivi du départ pour Angers où les Messins clôtureront l’année demain soir.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Lens (17 e journée de Ligue 2), vendredi 16 décembre : 2-0. Prochain match : Angers - Metz (18 e journée), mardi 20 décembre à 20h. À suivre : Metz - Evian-Thonon (32 e de finale de Coupe de France), dimanche 8 janvier 2012 à 15h.
À l’infirmerie. Oumar Pouye, Hamadi Ayari, Vedran Vinko ont quelques soucis musculaires. Joris Delle (genou) poursuit son travail de remise en forme.
Suspendu. Fallou Diagne, averti pour la troisième fois en dix matches – à Amnéville lors du 8 e tour de Coupe de France, le week-end dernier – purgera son match de suspension à l’occasion du déplacement messin à Angers, après-demain.
Sissoko et Métanire ont la cote
Les dirigeants messins espèrent prolonger le bail de deux de leurs joueurs : Oumar Sissoko, revenu au premier plan dans les buts grenats depuis la blessure de Joris Delle, en fin de contrat en juin 2012, et Romain Métanire, défenseur latéral perçu comme l’une des principales satisfactions de cette première partie de championnat finissante, en fin de contrat en 2013.
Le dossier de Joris Delle, lui, s’est compliqué. Touché au genou le 23 septembre dernier contre Istres et opéré dans la foulée, l’international espoirs n’a toujours pas retrouvé ses coéquipiers. Cette blessure et la longue indisponibilité qui en découle pourraient ralentir les discussions engagées entre le gardien et son club en vue d’une prolongation de contrat.
Oui c'est Oumar Sissoko, qui à le numéro 1
