RL du 04/01/12 : Bruce Abdoulaye : « Je ne suis pas un voyou
Publié : 04 janv. 2012, 07:56
Bruce Abdoulaye : « Je ne suis pas un voyou »
Bruce Abdoulaye a été abasourdi par la décision de la commission de discipline, qui l’a suspendu huit matches suite aux incidents ayant émaillé le huitième tour de Coupe de France entre Amnéville et Metz. Il se défend.

Bruce Abdoulaye, qui retient Oumar Sissoko, s’est évertué à ramener le calme à l’issue de la rencontre qui avait vu le FC Metz (Ligue 2) éliminer le voisin Amnéville (CFA) en Coupe de France. Photo Pascal BROCARD
Pendant la trêve, la commission de discipline de la Fédération s’est réunie pour étudier les incidents qui se sont produits, en décembre, lors du match Amnéville-Metz en Coupe de France (2-3). Résultat : vous avez écopé de huit matches ferme, Oumar Sissoko de trois. Comment avez-vous encaissé cette nouvelle ?
« J’ai été très surpris de prendre autant de matches. Mais, aujourd’hui, tous les éléments prouvent que je suis vraiment en dehors de cette affaire. Je me suis rapproché du club, qui m’a assuré qu’il allait faire appel et tout mettre en œuvre pour me disculper dans cette histoire. »
INTERVIEW
• Dans quelles circonstances avez-vous appris votre suspension ?
« Mon agent m’a appelé. On pensait que c’était une blague et puis j’ai vu l’information dans les médias. Ensuite, j’ai eu Patrick Hesse et Joël Muller au téléphone, qui m’ont expliqué comment la commission avait statué de manière arbitraire à mon égard. Dès le premier jour le club a fait appel. S’il l’a fait si rapidement, c’est parce qu’il sait que je ne suis pas concerné par cette affaire. »
• Quel sentiment avez-vous éprouvé à cet instant ?
« De l’injustice, de la colère… En même temps, j’étais en famille et donc je ne voulais pas me gâcher les fêtes. Je me suis dit : les fêtes vont passer, je vais faire ma petite préparation et je verrai bien en arrivant le 2 janvier. »
• A Metz comme à Amnéville, personne n’a été entendu sur le sujet…
« C’est ce qui est dommage dans cette situation. Bien sûr, il y a eu des faits graves ce jour-là. Mais, dans mon cas, à partir du moment où j’estime avoir essayé de rétablir le calme et la sérénité après cette rencontre, je me retrouve être une victime. »
• Vous aurez enfin l’occasion de vous défendre ce jeudi devant la commission d’appel. Que comptez-vous dire à cette occasion ?
« Je veux leur expliquer que j’ai essayé de calmer les esprits de tout le monde. Certains joueurs d’Amnéville ont fait une lettre expliquant qu’à aucun moment je n’ai mis un coup envers qui que ce soit. Dès lors qu’eux confirment ma version, c’est vraiment qu’il y a un problème quelque part. Je ne veux incriminer personne dans cette affaire, l’erreur est humaine. Mais comme je n’ai rien à me reprocher, que je me retrouve avec huit matches de suspension qui bouffent ma saison, il faut le dire clairement, j’espère être vraiment blanchi dans cette histoire afin de bien redémarrer l’année. »
« J’ai été victime d’une injustice »
• Qu’espérez-vous à l’issue de cette entrevue ?
« Etre entendu, compris, que la commission de discipline, au vu des éléments qu’on apporte, prenne une décision à juste titre. A partir du moment où le club a déployé autant de moyens, vidéos, administratifs et juridiques, pour aller en force à cette commission, c’est qu’il est conscient que j’ai été victime d’une injustice. »
• En attendant, est-ce compliqué dans ces conditions ?
« Non. J’ai assez d’expérience pour bien communiquer et faire passer le message auprès de la commission que je ne suis pas un voyou. Au contraire, j’ai essayé de rétablir l’ordre avec des personnes du club ce jour-là. Maintenant, le fait, malheureusement, d’avoir été associé à cet incident me pénalise et pénalise le club. J’ai confiance en la commission de discipline et surtout en les arguments qu’on va lui présenter. »
• Comment le vestiaire messin a réagi à cette sanction ?
« J’ai reçu des messages de certains joueurs qui ne comprenaient pas. J’ai même reçu le soutien de joueurs d’autres clubs parce que les gens qui me connaissent savent que je ne suis pas un bagarreur, mais plutôt un partisan du calme. Je suis content car beaucoup de gens m’ont soutenu, m’ont fait comprendre qu’il ne fallait pas que je m’inquiète et que tout allait rentrer dans l’ordre. »
Maxime RODHAIN.
Premiers mouvements
Après l’ouverture du marché des transferts le 1 er janvier, les premiers mouvements ont eu lieu hier à Metz, dans le sens des départs, avec les prêts de Gaëtan Bussmann (Epinal) et Olivier Cassan (Martigues). En manque cruel de temps de jeu, les deux joueurs, sous contrat avec le club lorrain jusqu’en juin 2013, poursuivront donc la saison en National.
Apparu à deux reprises en championnat cette saison, dont une fois comme titulaire (à Troyes lors de la douzième journée), Gaëtan Bussmann, qui évolue au poste de défenseur latéral gauche, rejoint Epinal, en course pour la montée en Ligue 2, et la ville qui l’a vu naître il y a bientôt vingt et un ans.
Olivier Cassan, lui, n’entre plus dans les plans de Dominique Bijotat depuis longtemps. Le milieu de terrain, arrivé sur les bords de la Moselle à l’été 2010, n’a jamais été utilisé par l’entraîneur messin cette saison. L’ancien joueur de Rodez va tenter de rebondir à Martigues, quinzième du National.
Pour le reste ? « Des réunions doivent se faire, explique Dominique D’Onofrio, le directeur sportif lorrain. Il est prématuré de dire n’importe quoi. Le mercato est long, il faut y aller calmement. »
M. R.
FC METZ EXPRESS
Tableau de bord.Aujourd’hui : une séance (9h30) puis une opposition interne dans l’après-midi. Demain : une séance à 9h30. Vendredi : une séance à 15 h. Samedi : une séance à 15 h.
D’un match à l’autre.Dernier match : Angers - Metz (18 e journée de Ligue 2), mardi 20 décembre 2011 : 2-0. Prochain match : Metz - Evian-Thonon Gaillard (32 es de finale de la Coupe de France), dimanche 8 janvier à 15 h. A suivre : Metz - Bastia (19 e journée de Ligue 2), samedi 14 janvier à 14h30 ; Châteauroux - Metz (20 e journée de Ligue 2), mercredi 18 janvier à 20 h.
Suspendus. Bruce Abdoulaye et Oumar Sissoko ont respectivement écopé de huit matches ferme et de trois matches ferme suite aux incidents qui se sont déroulés à la fin de la rencontre de Coupe de France entre Amnéville (CFA) et Metz en décembre. Tous deux passeront devant la commission d’appel de la Fédération française de football, demain à Paris.
L’anecdote. A l’issue de la séance matinale hier, les joueurs ont eu droit à des pizzas pour fêter l’anniversaire de leur entraîneur, Dominique Bijotat, 51 ans, et celui du conseiller du président, Joël Muller, 60 ans.
Bruce Abdoulaye a été abasourdi par la décision de la commission de discipline, qui l’a suspendu huit matches suite aux incidents ayant émaillé le huitième tour de Coupe de France entre Amnéville et Metz. Il se défend.

Bruce Abdoulaye, qui retient Oumar Sissoko, s’est évertué à ramener le calme à l’issue de la rencontre qui avait vu le FC Metz (Ligue 2) éliminer le voisin Amnéville (CFA) en Coupe de France. Photo Pascal BROCARD
Pendant la trêve, la commission de discipline de la Fédération s’est réunie pour étudier les incidents qui se sont produits, en décembre, lors du match Amnéville-Metz en Coupe de France (2-3). Résultat : vous avez écopé de huit matches ferme, Oumar Sissoko de trois. Comment avez-vous encaissé cette nouvelle ?
« J’ai été très surpris de prendre autant de matches. Mais, aujourd’hui, tous les éléments prouvent que je suis vraiment en dehors de cette affaire. Je me suis rapproché du club, qui m’a assuré qu’il allait faire appel et tout mettre en œuvre pour me disculper dans cette histoire. »
INTERVIEW
• Dans quelles circonstances avez-vous appris votre suspension ?
« Mon agent m’a appelé. On pensait que c’était une blague et puis j’ai vu l’information dans les médias. Ensuite, j’ai eu Patrick Hesse et Joël Muller au téléphone, qui m’ont expliqué comment la commission avait statué de manière arbitraire à mon égard. Dès le premier jour le club a fait appel. S’il l’a fait si rapidement, c’est parce qu’il sait que je ne suis pas concerné par cette affaire. »
• Quel sentiment avez-vous éprouvé à cet instant ?
« De l’injustice, de la colère… En même temps, j’étais en famille et donc je ne voulais pas me gâcher les fêtes. Je me suis dit : les fêtes vont passer, je vais faire ma petite préparation et je verrai bien en arrivant le 2 janvier. »
• A Metz comme à Amnéville, personne n’a été entendu sur le sujet…
« C’est ce qui est dommage dans cette situation. Bien sûr, il y a eu des faits graves ce jour-là. Mais, dans mon cas, à partir du moment où j’estime avoir essayé de rétablir le calme et la sérénité après cette rencontre, je me retrouve être une victime. »
• Vous aurez enfin l’occasion de vous défendre ce jeudi devant la commission d’appel. Que comptez-vous dire à cette occasion ?
« Je veux leur expliquer que j’ai essayé de calmer les esprits de tout le monde. Certains joueurs d’Amnéville ont fait une lettre expliquant qu’à aucun moment je n’ai mis un coup envers qui que ce soit. Dès lors qu’eux confirment ma version, c’est vraiment qu’il y a un problème quelque part. Je ne veux incriminer personne dans cette affaire, l’erreur est humaine. Mais comme je n’ai rien à me reprocher, que je me retrouve avec huit matches de suspension qui bouffent ma saison, il faut le dire clairement, j’espère être vraiment blanchi dans cette histoire afin de bien redémarrer l’année. »
« J’ai été victime d’une injustice »
• Qu’espérez-vous à l’issue de cette entrevue ?
« Etre entendu, compris, que la commission de discipline, au vu des éléments qu’on apporte, prenne une décision à juste titre. A partir du moment où le club a déployé autant de moyens, vidéos, administratifs et juridiques, pour aller en force à cette commission, c’est qu’il est conscient que j’ai été victime d’une injustice. »
• En attendant, est-ce compliqué dans ces conditions ?
« Non. J’ai assez d’expérience pour bien communiquer et faire passer le message auprès de la commission que je ne suis pas un voyou. Au contraire, j’ai essayé de rétablir l’ordre avec des personnes du club ce jour-là. Maintenant, le fait, malheureusement, d’avoir été associé à cet incident me pénalise et pénalise le club. J’ai confiance en la commission de discipline et surtout en les arguments qu’on va lui présenter. »
• Comment le vestiaire messin a réagi à cette sanction ?
« J’ai reçu des messages de certains joueurs qui ne comprenaient pas. J’ai même reçu le soutien de joueurs d’autres clubs parce que les gens qui me connaissent savent que je ne suis pas un bagarreur, mais plutôt un partisan du calme. Je suis content car beaucoup de gens m’ont soutenu, m’ont fait comprendre qu’il ne fallait pas que je m’inquiète et que tout allait rentrer dans l’ordre. »
Maxime RODHAIN.
Premiers mouvements
Après l’ouverture du marché des transferts le 1 er janvier, les premiers mouvements ont eu lieu hier à Metz, dans le sens des départs, avec les prêts de Gaëtan Bussmann (Epinal) et Olivier Cassan (Martigues). En manque cruel de temps de jeu, les deux joueurs, sous contrat avec le club lorrain jusqu’en juin 2013, poursuivront donc la saison en National.
Apparu à deux reprises en championnat cette saison, dont une fois comme titulaire (à Troyes lors de la douzième journée), Gaëtan Bussmann, qui évolue au poste de défenseur latéral gauche, rejoint Epinal, en course pour la montée en Ligue 2, et la ville qui l’a vu naître il y a bientôt vingt et un ans.
Olivier Cassan, lui, n’entre plus dans les plans de Dominique Bijotat depuis longtemps. Le milieu de terrain, arrivé sur les bords de la Moselle à l’été 2010, n’a jamais été utilisé par l’entraîneur messin cette saison. L’ancien joueur de Rodez va tenter de rebondir à Martigues, quinzième du National.
Pour le reste ? « Des réunions doivent se faire, explique Dominique D’Onofrio, le directeur sportif lorrain. Il est prématuré de dire n’importe quoi. Le mercato est long, il faut y aller calmement. »
M. R.
FC METZ EXPRESS
Tableau de bord.Aujourd’hui : une séance (9h30) puis une opposition interne dans l’après-midi. Demain : une séance à 9h30. Vendredi : une séance à 15 h. Samedi : une séance à 15 h.
D’un match à l’autre.Dernier match : Angers - Metz (18 e journée de Ligue 2), mardi 20 décembre 2011 : 2-0. Prochain match : Metz - Evian-Thonon Gaillard (32 es de finale de la Coupe de France), dimanche 8 janvier à 15 h. A suivre : Metz - Bastia (19 e journée de Ligue 2), samedi 14 janvier à 14h30 ; Châteauroux - Metz (20 e journée de Ligue 2), mercredi 18 janvier à 20 h.
Suspendus. Bruce Abdoulaye et Oumar Sissoko ont respectivement écopé de huit matches ferme et de trois matches ferme suite aux incidents qui se sont déroulés à la fin de la rencontre de Coupe de France entre Amnéville (CFA) et Metz en décembre. Tous deux passeront devant la commission d’appel de la Fédération française de football, demain à Paris.
L’anecdote. A l’issue de la séance matinale hier, les joueurs ont eu droit à des pizzas pour fêter l’anniversaire de leur entraîneur, Dominique Bijotat, 51 ans, et celui du conseiller du président, Joël Muller, 60 ans.