R.L.13/01: Hantz:« On a redonné de l’espoir aux supporters »
Publié : 13 janv. 2012, 07:59
Hantz : « On a redonné de l’espoir aux supporters »

Fréderic Hantz relève le défi corse depuis la saison passée. Un « club à part », pour un entraîneur à part. Photo MAXPPP
Les bons résultats de son équipe, promue en Ligue 2, l’environnement et la chaude réputation corse et son métier : attendu demain à Saint-Symphorien, l’entraîneur bastiais, Frédéric Hantz, n’esquive aucun sujet.
Dire d’une équipe qui n’a perdu aucun de ses sept derniers matches qu’elle va bien est un euphémisme… « Sept matches, ah bon ? Je ne regarde pas aussi loin. »
• Sérieusement ? « Oui je m’arrête aux deux, trois derniers matches. Mais bon, c’est vrai, nous sommes dans de bonnes dispositions. Nous avons bien préparé notre venue à Metz en battant Sochaux (L1) en Coupe de France. Mentalement et dans le jeu, les garçons ont répondu présent, ce qui n’est jamais garanti lors d’une reprise. »
• Pour votre futur adversaire, cette rentrée 2012 s’est nettement moins bien déroulée… « J’ai vu ça. C’est un peu ballot de perdre aux tirs au but quand vous menez par deux buts d’écart. D’autant plus lorsque vous livrez un grand match, ce qui a été le cas pour les Messins, contre Evian-Thonon. »
• Ces entrées en matière différentes peuvent-elles avoir une incidence samedi, en championnat ? « Je ne sais pas. Nous, nous sommes bien mais nous avons perdu Sadio Diallo, parti à la Coupe d’Afrique des Nations et trois autres joueurs sont blessés. Quant à Metz, je pense qu’eux-mêmes ne doivent pas trop savoir où ils en sont. À ce que je sais, c’est une équipe assez cyclique, qui vient de perdre son meilleur buteur sur blessure et qui doit aussi faire face au départ de quelques internationaux à la CAN. Donc, on verra. Quoi qu’il en soit, il faut saluer le travail de Dominique Bijotat. Lorsqu’on regarde bien, on s’aperçoit que Bastia et Metz ont une volonté de produire du jeu qui se rapproche. »
• Quelles explications apporter à ceux qui s’étonnent de voir Bastia, promu, sur le podium ? « Nous n’avons perdu aucun de nos joueurs cadres. Notre effectif est bien équilibré, dans tous les secteurs de jeu et puis on peut également l’expliquer par des éléments extra-sportifs, comme notre stade, qui évolue, et comme le public, qui nous suit en nombre. On a redonné de l’espoir aux supporters. »
« Vous voulez que je raccroche ? ! »
• Le public bastiais est-il vraiment à part ? « Oui, c’est le public le plus impliqué que j’ai connu depuis que je fais ce métier. Les gens, ici, connaissent bien le football et pour eux, c’est plus qu’un simple jeu. A ce niveau-là, Bastia est vraiment un club à part. »
• Votre équipe se fait remarquer par ses résultats mais on a aussi parlé d’elle en raison des incidents dans lesquels elle a été impliquée. Alors, Bastia est-il un club fréquentable, oui ou non ? « On a été condamné avant d’être jugé dans l’affaire du match contre Lens. C’était un peu pareil contre Monaco. Dans un cas comme dans l’autre, les préjugés nous ont fait mal. Être sanctionné quand tu mérites de l’être, OK. Le club l’a été d’ailleurs. Mais lorsque les a priori prennent le dessus, ça me dérange. De toute façon, on a beaucoup parlé de tout cela parce que c’était Bastia. Je crois savoir qu’il y a eu des bagarres aussi avec Metz. Ça ne veut pas dire pour autant que ce sont des voyous. Simplement, parfois, il y a des circonstances de match que vous ne maîtrisez pas. Bastia, comme Metz, sont avant tout des équipes qui jouent au foot. »
• Vous avez longtemps été considéré comme un entraîneur atypique, capable, par exemple, d’organiser un entraînement un soir de réveillon (au Havre, en décembre 2008). Est-ce toujours le cas ? « Non, cette année, j’ai laissé mes joueurs libres ( rires). Plus sérieusement, je n’ai jamais agi pour me faire remarquer, mais toujours par bon sens. »
• Vous épanouissez-vous dans ce métier ? « Oh, vous voulez que je raccroche ( rires) ? ! Non, épanouissant, ce n’est pas le mot. C’est un métier usant, excessivement dur, mais il me passionne parce qu’il me permet de construire des choses avec les autres. Ici, par exemple. Le club est passé tout près de la disparition et pourtant, Bastia est toujours là… »
Cédric BROUT.
Steimetz, dossier au point mort
Il attend, ils attendent : le dossier Thierry Steimetz, révélé mercredi, en est toujours au même point. Le FC Metz a officiellement fait part de son intérêt pour le milieu de terrain d’Amnéville, 28 ans. Chose que le président amnévillois, Laurent Fanzel, a apprise de la voix de Joël Muller, conseiller du président messin, Bernard Serin. Les discussions en sont restées là, avec cette précision relayée par le dirigeant du club de CFA, hier, dans nos colonnes : « Thierry Steimetz n’est pas gratuit. Il est sous contrat fédéral avec nous et son départ suppose le versement d’indemnités. » Logique. Sauf qu’hier, aucune proposition messine n’avait pris le chemin de la cité thermale. La question reste de savoir si Metz a réellement l’intention d’en faire une. Et là, rien n’est moins sûr, même si le transfert récent de Fallou Diagne vers l’Allemagne a un peu renfloué les caisses.
En l’état actuel, la situation place le camp amnévillois dans une position inconfortable. Dans son bon droit de réclamer un dédommagement pour une de ses pièces maîtresses, Amnéville pourra-t-il retenir un joueur à qui s’offre l’opportunité de pousser la porte du monde professionnel ? Dans cette partie d’échecs, on soulignera l’honnêteté de l’intéressé : « Évidemment, j’ai très envie de jouer à Metz. Mais je comprends mes dirigeants. En tout cas, j’espère que tout cela se réglera vite. »
C. B.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement. Aujourd’hui : une séance à 14h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Evian-Thonon (32 es de finale de la Coupe de France), dimanche 8 janvier : 2-2 (3-5 aux tab). Prochain match : Metz - Bastia (19 e journée de Ligue 2), samedi 14 janvier à 14h30. A suivre : Châteauroux - Metz (20 e journée de Ligue 2), mercredi 18 janvier à 20h.
A l’infirmerie. Mathieu Duhamel continue son séjour à l’infirmerie. L’attaquant se remet d’une entorse à la cheville droite. Pierre Bouby a pris un coup hier, au niveau du mollet : une décision sur sa participation à la rencontre de demain sera prise aujourd’hui.
Suspendus. Sanctionné pour son implication dans la bagarre qui avait éclaté en fin de match à Amnéville, en Coupe de France, Oumar Sissoko a encore deux matches de suspension à purger. Pour Bruce Abdoulaye, la peine est beaucoup plus conséquente puisque le défenseur a encore sept matches à purger. A moins que le Comité National Olympique du Sport Français ne décide de donner suite à l’appel des dirigeants messins, ce qui aurait un effet suspensif sur la décision de la Fédération française de football.
En sélection. Mahamane Traoré, Adama Tamboura et Oumar Sissoko ont rejoint la sélection malienne. Ils participeront à la Coupe d’Afrique des Nations qui débutera le samedi 21 janvier.

Fréderic Hantz relève le défi corse depuis la saison passée. Un « club à part », pour un entraîneur à part. Photo MAXPPP
Les bons résultats de son équipe, promue en Ligue 2, l’environnement et la chaude réputation corse et son métier : attendu demain à Saint-Symphorien, l’entraîneur bastiais, Frédéric Hantz, n’esquive aucun sujet.
Dire d’une équipe qui n’a perdu aucun de ses sept derniers matches qu’elle va bien est un euphémisme… « Sept matches, ah bon ? Je ne regarde pas aussi loin. »
• Sérieusement ? « Oui je m’arrête aux deux, trois derniers matches. Mais bon, c’est vrai, nous sommes dans de bonnes dispositions. Nous avons bien préparé notre venue à Metz en battant Sochaux (L1) en Coupe de France. Mentalement et dans le jeu, les garçons ont répondu présent, ce qui n’est jamais garanti lors d’une reprise. »
• Pour votre futur adversaire, cette rentrée 2012 s’est nettement moins bien déroulée… « J’ai vu ça. C’est un peu ballot de perdre aux tirs au but quand vous menez par deux buts d’écart. D’autant plus lorsque vous livrez un grand match, ce qui a été le cas pour les Messins, contre Evian-Thonon. »
• Ces entrées en matière différentes peuvent-elles avoir une incidence samedi, en championnat ? « Je ne sais pas. Nous, nous sommes bien mais nous avons perdu Sadio Diallo, parti à la Coupe d’Afrique des Nations et trois autres joueurs sont blessés. Quant à Metz, je pense qu’eux-mêmes ne doivent pas trop savoir où ils en sont. À ce que je sais, c’est une équipe assez cyclique, qui vient de perdre son meilleur buteur sur blessure et qui doit aussi faire face au départ de quelques internationaux à la CAN. Donc, on verra. Quoi qu’il en soit, il faut saluer le travail de Dominique Bijotat. Lorsqu’on regarde bien, on s’aperçoit que Bastia et Metz ont une volonté de produire du jeu qui se rapproche. »
• Quelles explications apporter à ceux qui s’étonnent de voir Bastia, promu, sur le podium ? « Nous n’avons perdu aucun de nos joueurs cadres. Notre effectif est bien équilibré, dans tous les secteurs de jeu et puis on peut également l’expliquer par des éléments extra-sportifs, comme notre stade, qui évolue, et comme le public, qui nous suit en nombre. On a redonné de l’espoir aux supporters. »
« Vous voulez que je raccroche ? ! »
• Le public bastiais est-il vraiment à part ? « Oui, c’est le public le plus impliqué que j’ai connu depuis que je fais ce métier. Les gens, ici, connaissent bien le football et pour eux, c’est plus qu’un simple jeu. A ce niveau-là, Bastia est vraiment un club à part. »
• Votre équipe se fait remarquer par ses résultats mais on a aussi parlé d’elle en raison des incidents dans lesquels elle a été impliquée. Alors, Bastia est-il un club fréquentable, oui ou non ? « On a été condamné avant d’être jugé dans l’affaire du match contre Lens. C’était un peu pareil contre Monaco. Dans un cas comme dans l’autre, les préjugés nous ont fait mal. Être sanctionné quand tu mérites de l’être, OK. Le club l’a été d’ailleurs. Mais lorsque les a priori prennent le dessus, ça me dérange. De toute façon, on a beaucoup parlé de tout cela parce que c’était Bastia. Je crois savoir qu’il y a eu des bagarres aussi avec Metz. Ça ne veut pas dire pour autant que ce sont des voyous. Simplement, parfois, il y a des circonstances de match que vous ne maîtrisez pas. Bastia, comme Metz, sont avant tout des équipes qui jouent au foot. »
• Vous avez longtemps été considéré comme un entraîneur atypique, capable, par exemple, d’organiser un entraînement un soir de réveillon (au Havre, en décembre 2008). Est-ce toujours le cas ? « Non, cette année, j’ai laissé mes joueurs libres ( rires). Plus sérieusement, je n’ai jamais agi pour me faire remarquer, mais toujours par bon sens. »
• Vous épanouissez-vous dans ce métier ? « Oh, vous voulez que je raccroche ( rires) ? ! Non, épanouissant, ce n’est pas le mot. C’est un métier usant, excessivement dur, mais il me passionne parce qu’il me permet de construire des choses avec les autres. Ici, par exemple. Le club est passé tout près de la disparition et pourtant, Bastia est toujours là… »
Cédric BROUT.
Steimetz, dossier au point mort
Il attend, ils attendent : le dossier Thierry Steimetz, révélé mercredi, en est toujours au même point. Le FC Metz a officiellement fait part de son intérêt pour le milieu de terrain d’Amnéville, 28 ans. Chose que le président amnévillois, Laurent Fanzel, a apprise de la voix de Joël Muller, conseiller du président messin, Bernard Serin. Les discussions en sont restées là, avec cette précision relayée par le dirigeant du club de CFA, hier, dans nos colonnes : « Thierry Steimetz n’est pas gratuit. Il est sous contrat fédéral avec nous et son départ suppose le versement d’indemnités. » Logique. Sauf qu’hier, aucune proposition messine n’avait pris le chemin de la cité thermale. La question reste de savoir si Metz a réellement l’intention d’en faire une. Et là, rien n’est moins sûr, même si le transfert récent de Fallou Diagne vers l’Allemagne a un peu renfloué les caisses.
En l’état actuel, la situation place le camp amnévillois dans une position inconfortable. Dans son bon droit de réclamer un dédommagement pour une de ses pièces maîtresses, Amnéville pourra-t-il retenir un joueur à qui s’offre l’opportunité de pousser la porte du monde professionnel ? Dans cette partie d’échecs, on soulignera l’honnêteté de l’intéressé : « Évidemment, j’ai très envie de jouer à Metz. Mais je comprends mes dirigeants. En tout cas, j’espère que tout cela se réglera vite. »
C. B.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement. Aujourd’hui : une séance à 14h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Evian-Thonon (32 es de finale de la Coupe de France), dimanche 8 janvier : 2-2 (3-5 aux tab). Prochain match : Metz - Bastia (19 e journée de Ligue 2), samedi 14 janvier à 14h30. A suivre : Châteauroux - Metz (20 e journée de Ligue 2), mercredi 18 janvier à 20h.
A l’infirmerie. Mathieu Duhamel continue son séjour à l’infirmerie. L’attaquant se remet d’une entorse à la cheville droite. Pierre Bouby a pris un coup hier, au niveau du mollet : une décision sur sa participation à la rencontre de demain sera prise aujourd’hui.
Suspendus. Sanctionné pour son implication dans la bagarre qui avait éclaté en fin de match à Amnéville, en Coupe de France, Oumar Sissoko a encore deux matches de suspension à purger. Pour Bruce Abdoulaye, la peine est beaucoup plus conséquente puisque le défenseur a encore sept matches à purger. A moins que le Comité National Olympique du Sport Français ne décide de donner suite à l’appel des dirigeants messins, ce qui aurait un effet suspensif sur la décision de la Fédération française de football.
En sélection. Mahamane Traoré, Adama Tamboura et Oumar Sissoko ont rejoint la sélection malienne. Ils participeront à la Coupe d’Afrique des Nations qui débutera le samedi 21 janvier.