Sept matches sans victoire toutes compétitions confondues, un seul but inscrit. Le bilan messin depuis la défaite à Angers, le 20 décembre 2011, est famélique. Et inquiétant à plus d’un titre. Pourquoi ?

Le doute s’abat sur les Messins. Un ingrédient dérangeant pour une équipe déjà fragilisée par ses récents résultats. PhotoPascal BROCARD
P arce que le sale temps dure depuis longtemps. À l’époque, le 21 décembre 2011, la défaite concédée sur la pelouse d’Angers pouvait presque être perçue comme un simple accident de parcours. Avant de débarquer en Anjou, Metz restait, en effet, sur une série de sept victoires, dont cinq en Ligue 2, les deux autres lui ayant permis de poursuivre l’aventure en Coupe de France.
Qu’en est-il plus de deux mois plus tard ? Cette fameuse défaite d’Angers est devenue le point de départ d’une véritable traversée du désert : depuis, l’équipe de Dominique Bijotat n’a engrangé que deux points sur dix-huit possibles en championnat et a vu son destin brisé en Coupe de France par Évian-Thonon Gaillard. Le printemps a beau approcher, il n’a jamais semblé aussi loin du côté de Saint-Symphorien.
Parce que la qualité de la production s’est délitée. C’est vrai : un autre tableau s’oppose à celui, plus pessimiste, qui présente Metz comme une âme en peine, égarée dans la seconde partie du classement, promise à une fin de saison crispante au possible. Cet autre mode de lecture tient compte des deux matches en retard dont Ludovic Guerriero et les siens disposent.
Une victoire à Laval et une autre contre Le Mans et les Messins figureraient aujourd’hui au septième rang du championnat, à six longueurs de Clermont, troisième. Mais disons-le franchement, en l’état actuel des choses, ce scénario d’anticipation ressemble davantage à une farce qu’à un horizon plausible. Tout simplement parce que si elle avait montré une certaine cohérence, pour ne pas dire un certain charme, en début d’année, contre Bastia ou Evian-Thonon en Coupe de France, la production messine s’est nettement dégradée par la suite. Les absences de certains éléments, les bouleversements du calendrier en raison des intempéries, une réussite fuyante… On pourra toujours essayer de trouver des explications à cette déroute de début d’année. Mais l’heure n’est plus aux palabres. Aujourd’hui, plus que jamais, Metz doit avant tout trouver les solutions susceptibles de le remettre dans le sens de la marche. Retrouver le chemin de l’efficacité en serait une. Rappel qui en dit long, les Grenats n’ont inscrit qu’un seul but lors de leurs cinq derniers matches de championnat…
Parce que le mois de mars s’annonce chargé. Et que tous les symptômes de la crise (de confiance) sont réunis. Vendredi, contre Clermont, les Messins entameront un mois de mars marathon : sept matches, dont quatre à domicile (Clermont, Troyes, Le Mans et Boulogne-sur-Mer) et trois à l’extérieur (Laval, Le Havre, Reims), où Dominique Bijotat et les siens ne se sont plus imposés depuis le 2 décembre (à Monaco). Sept matches pour inverser la tendance ou, au moins, stopper la spirale infernale dans laquelle s’est engagé Metz avant la trêve…
Déjà rongés par le doute, les Messins avancent désormais dans un climat d’urgence latente. Retrouver une sérénité défensive, réapprendre à marquer, à gagner, et à jouer, tout court, voilà à quoi doit s’atteler l’entraîneur messin. C’est un peu comme si les sept premiers mois de la saison n’avaient servi à rien ou pas grand-chose et que tout recommençait à Saint-Symphorien, à treize journées (et deux matches en retard) de la fin de saison. Tic, tac, tic, tac…
Cédric BROUT.
Ce sera sans Abdoulaye
Abdoulaye en sélection. Bruce Abdoulaye ne retrouvera pas la Ligue 2 cette semaine. Le défenseur messin a, en effet, rejoint sa sélection congolaise pour un match qualificatif pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. Il ne devrait pas être de retour à Saint-Symphorien avant vendredi, jour de match pour les Grenats. Trop tard pour envisager sa participation à la réception de Clermont. Cette absence annoncée, ajoutée à celle, assurée, de Kalidou Koulibaly (suspendu), contraindra Dominique Bijotat à trouver une autre solution pour éviter à Stéphane Besle de se sentir trop seul dans l’axe de la défense.
Traoré, ça roule. Encore ménagé la semaine passée (mollet), Mahamane Traoré a retrouvé ses coéquipiers hier. Le milieu de terrain malien, dont la dernière apparition sous le maillot messin remonte au 8 janvier (en Coupe de France), est opérationnel.
Cappa avec les pros. Anthony M’Fa parti avec la sélection olympique du Gabon, Joris Delle indisponible, Dominique Bijotat a fait appel à Guillaume Cappa pour disposer d’un nombre de gardien suffisant hier. Le portier des 19 ans messins a travaillé aux côtés d’Oumar Sissoko et d’Aissi Kede.
FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier : deux séances d’entraînement. Aujourd’hui : une séance à 9h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Istres - Metz (25 e journée de Ligue 2), vendredi 24 février : 1-0. Prochain match : Metz - Clermont (26 e journée), vendredi 2 mars à 20h. A suivre : Laval - Metz (22 e journée, match en retard), mardi 6 mars à 19h ; Le Havre - Metz (27 e journée), vendredi 9 mars à 20h.
A l’infirmerie. Joris Delle et Thibaut Bourgeois poursuivent leur programme en solo. Autre absent hier, Andy Delort : l’attaquant se plaignait de maux de ventre.
Suspendu. Dominique Bijotat devra composer avec l’absence de Kalidou Koulibaly. Averti pour la troisième fois en l’espace de dix matches, la semaine passée à Nantes, le défenseur central a écopé d’un match de suspension automatique. Il manquera donc à l’appel ce vendredi contre Clermont.
L’anecdote. Grégory et Grégory. Deux anciens de la maison grenat ont fait une petite escale à Saint-Symphorien hier après-midi : Grégory Leca et Grégory Proment, coéquipiers caennais (Ligue 1), ont assisté à l’entraînement des Messins.
Stade : Douillet sous pression…
Dominique Gros et son adjoint aux sports Belkhir Belhaddad ont fait le déplacement à Yutz pour rencontrer David Douillet à son arrivée et l’interpeller au sujet de la rénovation du Stade Saint-Symphorien. Ils n’étaient venus que pour ça, mais le ministre des Sports ne leur a pas donné plus de précisions sur l’engagement de l’État sur le dossier. Plus tard, le président du conseil général Patrick Weiten, accompagné de Bernard Serin, président du FC Metz et de la députée Anne Grommerch, sont restés une quinzaine de minutes en aparté avec David Douillet, toujours au sujet du stade messin. Rien n’a filtré du résultat de cette rencontre. Reste que la venue de Douillet à Yutz a fait l’objet d’un fort travail de lobbying mosellan… mais en ordre dispersé.