R.L. 07/03 : Un point et des regrets
Publié : 07 mars 2012, 07:58
Un point et des regrets

David Fleurival s’en sort devant Fabrice Levrat : les Messins ont tenu le choc, hier, à Laval. PhotoMAXPPP
Auteurs d’une entame de match presque parfaite, les Messins n’ont pas su trouver les clés pour forcer le verrou lavallois hier soir (0-0). Un résultat frustrant mais tout de même encourageant.
Se ressourcer loin de Saint-Symphorien, théâtre de bien des maux – et de mots – ces derniers jours. Tel est le programme de la troupe messine cette semaine. Avec comme premier acte, une remise à jour du calendrier sur la scène de Francis-le-Basser à Laval hier soir Se ressourcer, mais aussi, et surtout, se rassurer. Tant du point de vue du jeu que sur le plan comptable.
De notre envoyé spécial à Laval
Fébriles, voire inconsistants lors des trente premières minutes de leur dernière sortie face à Clermont, les hommes de Dominique Bijotat ont, cette fois, rapidement rassuré leur auditoire. Ces derniers sont, en effet, rentrés dans la partie avec ce qu’il faut de sérieux, d’application et même d’appétit pour rejoindre, aujourd’hui, la banlieue havraise l’âme en paix.
Mission accomplie donc pour Ludovic Guerriero et ses partenaires, même si le déroulé de la soirée laissera, sans doute, comme un léger goût d’inachevé. Car Metz aurait pu espérer mieux que ce point, certes largement justifié, mais insuffisant au regard de sa situation au classement – il reste englué à la 14 e place à seulement 4 points de Monaco, premier relégable et vainqueur à Angers hier –, mais surtout de la partition jouée dans la Mayenne. « Nous aurions dû faire la différence durant la première demi-heure, a d’ailleurs regretté Dominique Bijotat peu après le coup de sifflet final. Nous sommes parvenus à bousculer notre adversaire et surtout à nous créer de belles situations. »
Des occasions même. Avec un Thierry Steimetz inspiré et volontaire à la baguette, les Messins ont mis d’entrée de jeu Laval sous pression. L’ex-Amnévillois était d’abord un brin trop court devant Balijon (3 e, 5 e) avant de voir sa frappe lobée passer de peu au dessus du but lavallois (17 e). Dans la foulée, c’était Mathieu Duhamel, au pressing sur Perrot, qui plaçait sa frappe hors cadre (18 e) avant d’exécuter une reprise difficile à la suite d’un bel enchaînement entre Oumar Pouye et Kévin Diaz (24 e). Muet hier soir, le meilleur buteur messin endossait la panoplie de passeur en servant idéalement Steimetz qui oubliait Pouye, idéalement placé à l’entée de la surface de réparation (31 e).
Heureusement Sissoko…
« Nous avons manqué de réalisme et de justesse dans le dernier geste, soufflait Dominique Bijotat. Dans le contenu, nous sommes en nette progression, mais, évidemment, cela ne suffit pas… » D’autant que ce serait faire injure aux Lavallois, par toujours très inspirés il est vrai, que de passer sous silence les quelques incursions signées Le Baron (10 e), Gamboa (13 e) et Gimbert (30 e), toutes annihilées par Oumar Sissoko.
Mais globalement, Metz a eu le contrôle des opérations durant les premières quarante-cinq minutes. Et ne s’est donc pas contenté de réagir comme ce fut le cas vendredi dernier face à Clermont. Evidemment, cette belle, mais finalement vaine dépense d’énergie a laissé des traces après la pause, à l’image d’un Thierry Steimetz logiquement émoussé et remplacé par Yéni N’Gbakoto peu après l’heure de jeu. « On a souffert, c’est vrai, reconnaît l’entraîneur lorrain. Il y a eu plus de déchets et nous avons carrément pioché sur la fin. » Mais ses troupes sont restées en ordre de bataille pour ne concéder que très peu d’occasions franches à leur adversaire. Avant de s’en remettre au talent d’Oumar Sissoko, décisif dans le temps additionnel sur une frappe puissante signée Gimbert, qui avait échappé à la vigilance de Romain Métanire (90 e+1), puis en s’imposant dans les airs juste avant que M. Batta ne renvoie les deux équipes aux vestiaires. Des vestiaires messins dont émanait l’odeur de la frustration et des regrets.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Guerriero, le harceleur régale

Mathieu Duhamel s’est démené en vain sur le front de l’attaque messine. Photo MAXPPP
EN VUE
David Fleurival. Auteur de son premier but de la saison face à Clermont, David Fleurival a élevé d’un ton sa production défensive hier soir à Laval en récupérant un nombre incalculable de ballons. Une belle entente avec Ludovic Guerriero et Thierry Steimetz.
Thierry Steimetz. Du culot et de l’abnégation. L’ex-milieu de terrain amnévillois semble trouver ses marques au sein du collectif messin. Impliqué dans presque tous les bons coups de son équipe en première période, il a logiquement faibli après la pause.
Oumar Sissoko. S’il a semblé un brin fébrile dans ses prises de balle en première période, le gardien malien a, une nouvelle fois, sauvé la maison grenat de l’incendie en fin de match.
Kalidou Koulibaly. Une énorme présence dans les airs, un placement judicieux et une entente parfaite avec son compère de l’axe central, Stéphane Besle, impeccable également hier soir.
DANS L’OMBRE
Mathieu Duhamel. Certes, sa position, seul en pointe, ne facilite pas sa tâche. Mais l’attaquant messin marque le pas actuellement. Plutôt inspiré dans ses prises de balle, il n’est jamais vraiment parvenu à faire la différence face au but de Balijon.
PAROLES, PAROLES
Dominique Bijotat (entraîneur de Metz). « Même si c’est un bon point au final, on peut regretter d’en avoir laissé échapper deux, car j’estime que nous avions la possibilité de nous imposer. »
Mathieu Duhamel (attaquant de Metz). « Mon sentiment ? Il est mitigé car nous aurions pu gagner cette rencontre mais également pu tout perdre sur la fin. En tout cas, j’ai le sentiment que nous avons retrouvé un très bon état d’esprit. »
Sébastien Renouard (milieu de Laval). « Notre prestation ne restera pas dans les annales du club… »
TEMPS ADDITIONNEL
Duhamel en terrain conquis. Mathieu Duhamel a visiblement laissé de très bons souvenirs du côté de Laval dont il a porté les couleurs lors de la saison 2008-2009. Une fois passé sous la douche, l’attaquant messin a serré des mains, embrassé à tout va, offert un maillot, posé pour la postérité. Ex-coéquipiers, personnel du stade Francis-le-Basser, dirigeants, tous ont eu un petit mot pour le meilleur buteur du FC Metz. Et personne, côté lavallois, ne lui en a voulu de ne pas avoir inscrit son neuvième but en Ligue 2 cette saison…
J.-.S. G.
L’HOMME DU MATCH
Ludovic Guerriero. Après une nouvelle pige dans l’axe de la défense vendredi dernier face à Clermont, le capitaine messin a retrouvé sa place au milieu hier à Laval. Avec bonheur. Il a, en effet, dégoûté à lui tout seul ses vis-à-vis lavallois par un travail de sape jamais démenti. Précieux dans la récupération, il a, par ailleurs, soigné ses relances, courtes et longues. Ce qui n’a rien gâché.


David Fleurival s’en sort devant Fabrice Levrat : les Messins ont tenu le choc, hier, à Laval. PhotoMAXPPP
Auteurs d’une entame de match presque parfaite, les Messins n’ont pas su trouver les clés pour forcer le verrou lavallois hier soir (0-0). Un résultat frustrant mais tout de même encourageant.
Se ressourcer loin de Saint-Symphorien, théâtre de bien des maux – et de mots – ces derniers jours. Tel est le programme de la troupe messine cette semaine. Avec comme premier acte, une remise à jour du calendrier sur la scène de Francis-le-Basser à Laval hier soir Se ressourcer, mais aussi, et surtout, se rassurer. Tant du point de vue du jeu que sur le plan comptable.
De notre envoyé spécial à Laval
Fébriles, voire inconsistants lors des trente premières minutes de leur dernière sortie face à Clermont, les hommes de Dominique Bijotat ont, cette fois, rapidement rassuré leur auditoire. Ces derniers sont, en effet, rentrés dans la partie avec ce qu’il faut de sérieux, d’application et même d’appétit pour rejoindre, aujourd’hui, la banlieue havraise l’âme en paix.
Mission accomplie donc pour Ludovic Guerriero et ses partenaires, même si le déroulé de la soirée laissera, sans doute, comme un léger goût d’inachevé. Car Metz aurait pu espérer mieux que ce point, certes largement justifié, mais insuffisant au regard de sa situation au classement – il reste englué à la 14 e place à seulement 4 points de Monaco, premier relégable et vainqueur à Angers hier –, mais surtout de la partition jouée dans la Mayenne. « Nous aurions dû faire la différence durant la première demi-heure, a d’ailleurs regretté Dominique Bijotat peu après le coup de sifflet final. Nous sommes parvenus à bousculer notre adversaire et surtout à nous créer de belles situations. »
Des occasions même. Avec un Thierry Steimetz inspiré et volontaire à la baguette, les Messins ont mis d’entrée de jeu Laval sous pression. L’ex-Amnévillois était d’abord un brin trop court devant Balijon (3 e, 5 e) avant de voir sa frappe lobée passer de peu au dessus du but lavallois (17 e). Dans la foulée, c’était Mathieu Duhamel, au pressing sur Perrot, qui plaçait sa frappe hors cadre (18 e) avant d’exécuter une reprise difficile à la suite d’un bel enchaînement entre Oumar Pouye et Kévin Diaz (24 e). Muet hier soir, le meilleur buteur messin endossait la panoplie de passeur en servant idéalement Steimetz qui oubliait Pouye, idéalement placé à l’entée de la surface de réparation (31 e).
Heureusement Sissoko…
« Nous avons manqué de réalisme et de justesse dans le dernier geste, soufflait Dominique Bijotat. Dans le contenu, nous sommes en nette progression, mais, évidemment, cela ne suffit pas… » D’autant que ce serait faire injure aux Lavallois, par toujours très inspirés il est vrai, que de passer sous silence les quelques incursions signées Le Baron (10 e), Gamboa (13 e) et Gimbert (30 e), toutes annihilées par Oumar Sissoko.
Mais globalement, Metz a eu le contrôle des opérations durant les premières quarante-cinq minutes. Et ne s’est donc pas contenté de réagir comme ce fut le cas vendredi dernier face à Clermont. Evidemment, cette belle, mais finalement vaine dépense d’énergie a laissé des traces après la pause, à l’image d’un Thierry Steimetz logiquement émoussé et remplacé par Yéni N’Gbakoto peu après l’heure de jeu. « On a souffert, c’est vrai, reconnaît l’entraîneur lorrain. Il y a eu plus de déchets et nous avons carrément pioché sur la fin. » Mais ses troupes sont restées en ordre de bataille pour ne concéder que très peu d’occasions franches à leur adversaire. Avant de s’en remettre au talent d’Oumar Sissoko, décisif dans le temps additionnel sur une frappe puissante signée Gimbert, qui avait échappé à la vigilance de Romain Métanire (90 e+1), puis en s’imposant dans les airs juste avant que M. Batta ne renvoie les deux équipes aux vestiaires. Des vestiaires messins dont émanait l’odeur de la frustration et des regrets.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Guerriero, le harceleur régale

Mathieu Duhamel s’est démené en vain sur le front de l’attaque messine. Photo MAXPPP
EN VUE
David Fleurival. Auteur de son premier but de la saison face à Clermont, David Fleurival a élevé d’un ton sa production défensive hier soir à Laval en récupérant un nombre incalculable de ballons. Une belle entente avec Ludovic Guerriero et Thierry Steimetz.
Thierry Steimetz. Du culot et de l’abnégation. L’ex-milieu de terrain amnévillois semble trouver ses marques au sein du collectif messin. Impliqué dans presque tous les bons coups de son équipe en première période, il a logiquement faibli après la pause.
Oumar Sissoko. S’il a semblé un brin fébrile dans ses prises de balle en première période, le gardien malien a, une nouvelle fois, sauvé la maison grenat de l’incendie en fin de match.
Kalidou Koulibaly. Une énorme présence dans les airs, un placement judicieux et une entente parfaite avec son compère de l’axe central, Stéphane Besle, impeccable également hier soir.
DANS L’OMBRE
Mathieu Duhamel. Certes, sa position, seul en pointe, ne facilite pas sa tâche. Mais l’attaquant messin marque le pas actuellement. Plutôt inspiré dans ses prises de balle, il n’est jamais vraiment parvenu à faire la différence face au but de Balijon.
PAROLES, PAROLES
Dominique Bijotat (entraîneur de Metz). « Même si c’est un bon point au final, on peut regretter d’en avoir laissé échapper deux, car j’estime que nous avions la possibilité de nous imposer. »
Mathieu Duhamel (attaquant de Metz). « Mon sentiment ? Il est mitigé car nous aurions pu gagner cette rencontre mais également pu tout perdre sur la fin. En tout cas, j’ai le sentiment que nous avons retrouvé un très bon état d’esprit. »
Sébastien Renouard (milieu de Laval). « Notre prestation ne restera pas dans les annales du club… »
TEMPS ADDITIONNEL
Duhamel en terrain conquis. Mathieu Duhamel a visiblement laissé de très bons souvenirs du côté de Laval dont il a porté les couleurs lors de la saison 2008-2009. Une fois passé sous la douche, l’attaquant messin a serré des mains, embrassé à tout va, offert un maillot, posé pour la postérité. Ex-coéquipiers, personnel du stade Francis-le-Basser, dirigeants, tous ont eu un petit mot pour le meilleur buteur du FC Metz. Et personne, côté lavallois, ne lui en a voulu de ne pas avoir inscrit son neuvième but en Ligue 2 cette saison…
J.-.S. G.
L’HOMME DU MATCH
Ludovic Guerriero. Après une nouvelle pige dans l’axe de la défense vendredi dernier face à Clermont, le capitaine messin a retrouvé sa place au milieu hier à Laval. Avec bonheur. Il a, en effet, dégoûté à lui tout seul ses vis-à-vis lavallois par un travail de sape jamais démenti. Précieux dans la récupération, il a, par ailleurs, soigné ses relances, courtes et longues. Ce qui n’a rien gâché.
