R.L. 18/03 : Jusqu’ici tout va bien ?
Publié : 18 mars 2012, 05:55
Jusqu’ici tout va bien ?

S’ils ont une nouvelle fois fait preuve d’inconstance, au moins les Messins ont-ils retrouvé leur buteur en la personne de Mathieu Duhamel, auteur d’un doublé vendredi face à Troyes. Photo Pascal BROCARD
En concédant son quatrième match nul d’affilée, vendredi face à Troyes, le FC Metz glisse à une inquiétante quinzième place. Pour autant, Dominique Bijotat et ses hommes refusent de céder à la sinistrose.
Pourquoi ? Pourquoi cette équipe messine demeure incapable de disputer un match dans son intégralité ? Pourquoi a-t-elle pris la très mauvaise habitude d’offrir à ses adversaires des occasions uniques de se relancer ? Pourquoi se borne-t-elle à privilégier la réaction plutôt que l’action ? Autant d’interrogations qui polluent le quotidien du FC Metz depuis de très longues semaines. Et il ne se trouve personne pour apporter ne serait-ce que l’esquisse d’une réponse…
« Ce nouveau trou d’air, je ne l’explique toujours pas, constate, un brin désabusé, Dominique Bijotat. Ces errements sont vraiment étonnants. » Mais malheureusement pas nouveaux… Atones, pétrifiés même, Ludovic Guerriero et ses partenaires ont ainsi disparu de la circulation durant vingt bonnes minutes après la pause, vendredi soir face à Troyes. Une attitude d’autant plus étonnante qu’après quelques tâtonnements en début de rencontre, ces derniers s’étaient plutôt montrés à leur avantage et avaient trouvé le moyen d’ouvrir le score grâce à l’efficacité retrouvée de Mathieu Duhamel.
Ils étaient même parvenus à semer sur la pelouse de Saint-Symphorien ce petit grain de folie offensif réclamé la veille par leur entraîneur. Mais la bouture n’a pas résisté. « Tant qu’on est dans l’esprit et concentré, tout va bien, constate Dominique Bijotat. Mais nous avons du mal à le faire durant quatre-vingt-dix minutes. Au retour des vestiaires, nous aurions dû cadenasser. Mais on a fait tout le contraire. Cela prouve, une fois de plus, la jeunesse de ce groupe et son manque de vécu. »
« Il y a toujours de la vie »
Ce couplet, maintes fois entendu cette saison, résonne comme un aveu d’impuissance. Car aussi jeune soit elle, cette formation messine n’a pas subi un lifting suffisamment important pour expliquer ce manque de liant. « Personne ne le fait exprès », s’excuse presque Thierry Steimetz, l’une des deux seules recrues hivernales présentes, vendredi soir, au coup d’envoi. Ce dernier refuse, par ailleurs, de croire que malgré le parcours inquiétant de son équipe depuis le début de l’année, le doute se soit installé. « Si c’était le cas, nous ne serions pas revenus au score », tranche-t-il.
Son entraîneur ne dit pas autre chose : « Cette équipe n’a pas lâché. Il y a toujours de la vie dans ce groupe, se rassure-t-il. On a su réagir grâce à un gros mental et, en plus, nous avons retrouvé notre buteur et notre réalisme offensif. Il faut se servir de toutes ces données pour aller chercher cette fameuse victoire. » Jusqu’ici tout va bien donc ? Ou en tout cas, rien ne va mal ? « Il n’est évidemment pas question de faire preuve d’un optimisme béat, consent Dominique Bijotat. Mais on ne va pas sombrer non plus dans le pessimisme. Actuellement, sept ou huit équipes sont impliquées dans la bataille du maintien. On va se battre, notamment sur nos deux prochains matches à domicile. »
Entre-temps, les Messins iront guerroyer, vendredi prochain, sur la pelouse du stade Auguste-Delaune de Reims. Quatre-vingt-dix minutes durant ?
Jean-Sébastien GALLOIS.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : décrassage en matinée pour les joueurs de Metz - Troyes. Aujourd’hui : repos. Demain : deux séances à 9h30 et 15h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Troyes (28 e journée de Ligue 2), vendredi 16 mars : 2-2. Prochain match : Reims - Metz (29 e journée), vendredi 23 mars (20h). À suivre : Metz - Le Mans (match en retard de la 23 e journée), mardi 27 mars (19h) ; Metz - Boulogne (30 e journée), vendredi 30 mars (20h).
À l’infirmerie. Outre quelques hématomes, rien a signalé du côté de l’infirmerie pour les joueurs ayant disputé la rencontre face à Troyes. Mahamane Traoré (mollet) est à l’arrêt. Le milieu de terrain malien se fait actuellement soigner du côté de Saint-Raphaël. Joris Delle (genou) et Thibaut Bourgeois (genou) poursuivent leur programme de reprise.
Suspendu. Aucun.
Buteurs. En Ligue 2 : Duhamel ( 10 buts), Bouby, Diaz, Fallou ( 2), Besle, Betsch, Fleurival, Guerriero, Pouye, Traoré ( 1).
La prime à l’égalité

Bernardelli et Ngbakoto soufflent, Menaï et El Farouqui rient. Metz et Amnéville ne se départageront pas. Photo Pascal BROCARD
Il n’y a pas eu de vainqueur, hier, dans le derby lorrain en CFA. La réserve de Metz et Amnéville concèdent logiquement le match nul.
En première mi-temps, les Messins faisaient preuve d’un grand réalisme en convertissant leur première occasion de but dès la 8 e minute : un bon mouvement collectif permettait à Sarr, sur l’aile gauche, de délivrer un centre précis pour la reprise de la tête de N’Doye qui ne laissait aucune chance au portier local. Avec une frappe de Keita juste avant la pause, c’était la seule opportunité pour les Grenats.
Côté local, c’était la même disette sur le plan offensif. En tout début de partie Idazza, de 25 mètres, décochait une belle frappe qui frôlait le cadre pour l’unique réelle tentative locale des 45 premières minutes. Un seul corner (pour Metz)… Cette statistique illustrait la physionomie d’un derby hermétique et guère palpitant en première mi-temps.
Heureusement, après le repos, les Amnévillois affichaient une plus grande détermination à l’image de Menaï dont la tentative lointaine heurtait le poteau. Sa reprise instantanée était sauvée par Aissikede au prix d’une belle claquette (49 e). Un penalty peu évident suite à un duel aérien et un ballon touché de la main par le défenseur messin relançait complètement les locaux. Le derby s’animait vraiment, les deux formations se répondant du tac au tac.
Et si Nsor butait sur Suzanne à la 64 e minute, Gruszczynski en prolongeant de la tête un lointain coup franc de El Janabi, lobait le portier messin trop avancé. Les protégés de Pascal Carzaniga pensaient tenir un précieux succès en vue du maintien. C’était sans compter sur un dernier coup de boutoir des Messins. La défense amnévilloise figée laissait Kayembo fusiller Suzanne à bout portant (88 e).
J.-C. DROUET.
AMNÉVILLE - METZ (2) : 2-2 (0-1)
Stade municipal. Arbitre : M. Wernert (Champigny-sur-Marne). 421 spectateurs. Buts pour Amnéville : Menai (52 e sp), Gruszczynski (73 e) ; pour le FC Metz : N’Doye (8 e) et Kayembo (88 e). Avertissements à Amnéville : Idazza (83 e) ; à Metz : Le (49 e) et Fawi (61 e).
AMNÉVILLE. Suzanne – Osswald (Thior, 82 e), Ferino, Kebe, Cesal – Lahoussine, El Janabi, Idazza, El Farouqui (Sale, 78 e) – Menaï, Gruszczynski (Belameiri, 82 e).
METZ (2). Aissikede – Ayari (Kayembo, 46 e), Bernardelli, Le, Croizet – N’Doye, Sarr (Vinko, 72 e), Fawi, Ngbakoto – Keita, Kehli (Nsor, 64 e).

S’ils ont une nouvelle fois fait preuve d’inconstance, au moins les Messins ont-ils retrouvé leur buteur en la personne de Mathieu Duhamel, auteur d’un doublé vendredi face à Troyes. Photo Pascal BROCARD
En concédant son quatrième match nul d’affilée, vendredi face à Troyes, le FC Metz glisse à une inquiétante quinzième place. Pour autant, Dominique Bijotat et ses hommes refusent de céder à la sinistrose.
Pourquoi ? Pourquoi cette équipe messine demeure incapable de disputer un match dans son intégralité ? Pourquoi a-t-elle pris la très mauvaise habitude d’offrir à ses adversaires des occasions uniques de se relancer ? Pourquoi se borne-t-elle à privilégier la réaction plutôt que l’action ? Autant d’interrogations qui polluent le quotidien du FC Metz depuis de très longues semaines. Et il ne se trouve personne pour apporter ne serait-ce que l’esquisse d’une réponse…
« Ce nouveau trou d’air, je ne l’explique toujours pas, constate, un brin désabusé, Dominique Bijotat. Ces errements sont vraiment étonnants. » Mais malheureusement pas nouveaux… Atones, pétrifiés même, Ludovic Guerriero et ses partenaires ont ainsi disparu de la circulation durant vingt bonnes minutes après la pause, vendredi soir face à Troyes. Une attitude d’autant plus étonnante qu’après quelques tâtonnements en début de rencontre, ces derniers s’étaient plutôt montrés à leur avantage et avaient trouvé le moyen d’ouvrir le score grâce à l’efficacité retrouvée de Mathieu Duhamel.
Ils étaient même parvenus à semer sur la pelouse de Saint-Symphorien ce petit grain de folie offensif réclamé la veille par leur entraîneur. Mais la bouture n’a pas résisté. « Tant qu’on est dans l’esprit et concentré, tout va bien, constate Dominique Bijotat. Mais nous avons du mal à le faire durant quatre-vingt-dix minutes. Au retour des vestiaires, nous aurions dû cadenasser. Mais on a fait tout le contraire. Cela prouve, une fois de plus, la jeunesse de ce groupe et son manque de vécu. »
« Il y a toujours de la vie »
Ce couplet, maintes fois entendu cette saison, résonne comme un aveu d’impuissance. Car aussi jeune soit elle, cette formation messine n’a pas subi un lifting suffisamment important pour expliquer ce manque de liant. « Personne ne le fait exprès », s’excuse presque Thierry Steimetz, l’une des deux seules recrues hivernales présentes, vendredi soir, au coup d’envoi. Ce dernier refuse, par ailleurs, de croire que malgré le parcours inquiétant de son équipe depuis le début de l’année, le doute se soit installé. « Si c’était le cas, nous ne serions pas revenus au score », tranche-t-il.
Son entraîneur ne dit pas autre chose : « Cette équipe n’a pas lâché. Il y a toujours de la vie dans ce groupe, se rassure-t-il. On a su réagir grâce à un gros mental et, en plus, nous avons retrouvé notre buteur et notre réalisme offensif. Il faut se servir de toutes ces données pour aller chercher cette fameuse victoire. » Jusqu’ici tout va bien donc ? Ou en tout cas, rien ne va mal ? « Il n’est évidemment pas question de faire preuve d’un optimisme béat, consent Dominique Bijotat. Mais on ne va pas sombrer non plus dans le pessimisme. Actuellement, sept ou huit équipes sont impliquées dans la bataille du maintien. On va se battre, notamment sur nos deux prochains matches à domicile. »
Entre-temps, les Messins iront guerroyer, vendredi prochain, sur la pelouse du stade Auguste-Delaune de Reims. Quatre-vingt-dix minutes durant ?
Jean-Sébastien GALLOIS.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : décrassage en matinée pour les joueurs de Metz - Troyes. Aujourd’hui : repos. Demain : deux séances à 9h30 et 15h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Troyes (28 e journée de Ligue 2), vendredi 16 mars : 2-2. Prochain match : Reims - Metz (29 e journée), vendredi 23 mars (20h). À suivre : Metz - Le Mans (match en retard de la 23 e journée), mardi 27 mars (19h) ; Metz - Boulogne (30 e journée), vendredi 30 mars (20h).
À l’infirmerie. Outre quelques hématomes, rien a signalé du côté de l’infirmerie pour les joueurs ayant disputé la rencontre face à Troyes. Mahamane Traoré (mollet) est à l’arrêt. Le milieu de terrain malien se fait actuellement soigner du côté de Saint-Raphaël. Joris Delle (genou) et Thibaut Bourgeois (genou) poursuivent leur programme de reprise.
Suspendu. Aucun.
Buteurs. En Ligue 2 : Duhamel ( 10 buts), Bouby, Diaz, Fallou ( 2), Besle, Betsch, Fleurival, Guerriero, Pouye, Traoré ( 1).
La prime à l’égalité

Bernardelli et Ngbakoto soufflent, Menaï et El Farouqui rient. Metz et Amnéville ne se départageront pas. Photo Pascal BROCARD
Il n’y a pas eu de vainqueur, hier, dans le derby lorrain en CFA. La réserve de Metz et Amnéville concèdent logiquement le match nul.
En première mi-temps, les Messins faisaient preuve d’un grand réalisme en convertissant leur première occasion de but dès la 8 e minute : un bon mouvement collectif permettait à Sarr, sur l’aile gauche, de délivrer un centre précis pour la reprise de la tête de N’Doye qui ne laissait aucune chance au portier local. Avec une frappe de Keita juste avant la pause, c’était la seule opportunité pour les Grenats.
Côté local, c’était la même disette sur le plan offensif. En tout début de partie Idazza, de 25 mètres, décochait une belle frappe qui frôlait le cadre pour l’unique réelle tentative locale des 45 premières minutes. Un seul corner (pour Metz)… Cette statistique illustrait la physionomie d’un derby hermétique et guère palpitant en première mi-temps.
Heureusement, après le repos, les Amnévillois affichaient une plus grande détermination à l’image de Menaï dont la tentative lointaine heurtait le poteau. Sa reprise instantanée était sauvée par Aissikede au prix d’une belle claquette (49 e). Un penalty peu évident suite à un duel aérien et un ballon touché de la main par le défenseur messin relançait complètement les locaux. Le derby s’animait vraiment, les deux formations se répondant du tac au tac.
Et si Nsor butait sur Suzanne à la 64 e minute, Gruszczynski en prolongeant de la tête un lointain coup franc de El Janabi, lobait le portier messin trop avancé. Les protégés de Pascal Carzaniga pensaient tenir un précieux succès en vue du maintien. C’était sans compter sur un dernier coup de boutoir des Messins. La défense amnévilloise figée laissait Kayembo fusiller Suzanne à bout portant (88 e).
J.-C. DROUET.
AMNÉVILLE - METZ (2) : 2-2 (0-1)
Stade municipal. Arbitre : M. Wernert (Champigny-sur-Marne). 421 spectateurs. Buts pour Amnéville : Menai (52 e sp), Gruszczynski (73 e) ; pour le FC Metz : N’Doye (8 e) et Kayembo (88 e). Avertissements à Amnéville : Idazza (83 e) ; à Metz : Le (49 e) et Fawi (61 e).
AMNÉVILLE. Suzanne – Osswald (Thior, 82 e), Ferino, Kebe, Cesal – Lahoussine, El Janabi, Idazza, El Farouqui (Sale, 78 e) – Menaï, Gruszczynski (Belameiri, 82 e).
METZ (2). Aissikede – Ayari (Kayembo, 46 e), Bernardelli, Le, Croizet – N’Doye, Sarr (Vinko, 72 e), Fawi, Ngbakoto – Keita, Kehli (Nsor, 64 e).