R.L. 20/03 : Metz est en manque(s)
Publié : 20 mars 2012, 07:32
Metz est en manque(s)

8 août 2011. Le FC Metz entame sa troisième saison d’affilée en Ligue 2 avec une ambition certaine. Sept mois plus tard, il s’agit d’assurer le maintien… Photo Pascal BROCARD
A dix matches de la fin du championnat, onze le concernant, le FC Metz bataille encore pour assurer sa place en Ligue 2 la saison prochaine. Loin des espoirs qu’il nourrissait en août 2011. Tentative d’explication.
Le 18 mai, il sera temps de se pencher sur le bilan. Au soir d’un dernier tour de piste qu’ils effectueront à Saint-Symphorien, les footballeurs messins refermeront un chapitre dont l’issue ne peut aujourd’hui s’envisager que sous l’angle des incertitudes. La principale d’entre-elles concerne le terrain où sont appelés à évoluer ceux qui passeront l’été prochain sur les berges de la Moselle. Le classement, à cette heure, voudrait que cela soit en Ligue 2. Mais on a assez reproché aux têtes pensantes messines de ne jamais tirer la sonnette d’alarme pour ne pas s’en dispenser. Aujourd’hui, une certaine marge de manœuvre s’offre encore à Dominique Bijotat et à ses hommes. Mais demain ? Cette simple question, et avec elle la perspective plausible, elle aussi, de voir le FC Metz rétrogradé en National peut déjà nous amener à nous interroger sur les manques susceptibles d’expliquer la répétition en cours de ce scénario angoissant déjà vécu l’an dernier, à la même époque.
Le manque de réussite
Le 13 janvier dernier, Metz avait 27 points au compteur, trois de moins que son homologue bastiais à l’heure où les deux équipes se retrouvaient pour ouvrir l’année 2012. Le 13 janvier, Metz s’était vu refuser un but valable avant d’en concéder un dans les dernières secondes du temps réglementaire. La victoire bastiaise (0-1) n’a pas changé la face du monde, mais son souvenir prend aujourd’hui l’apparence d’un virage dans lequel les Messins ont perdu le contrôle de leur destin. Deux mois plus tard, les Corses (55 points) filent à toute allure vers la Ligue 1 tandis que les Messins (33 points), freinent des deux pieds pour ne pas glisser davantage vers la zone rouge. La chance, ou le manque de chance plutôt, n’explique pas tout du tableau grenat, mais à l’image de ce fait de jeu contre Bastia, cet élément a pesé à plusieurs reprises dans la balance.
Le manque d’expérience
Metz l’a encore montré, pas plus tard que vendredi, face à Troyes, quatrième du championnat : à défaut d’avoir l’étoffe d’une formation de premier plan, l’équipe de Dominique Bijotat possède des forces vives qui lui permettent de rivaliser sur certains matches (ou partie de matches) face à des concurrents disposant, au vu de leur classement, de moyens supérieurs. Or, le problème, ici, ne tient pas tant dans l’absence de talent (s) individuels au sein de l’effectif messin – il y en a – mais dans la difficulté exprimée par les joueurs eux-mêmes et par leur entraîneur, à avancer ensemble d’un même pas, dans la régularité. Derrière cette notion de talent se niche aussi celle de l’expérience : Metz dispose de jeunes pousses prometteuses (Sissoko, Métanire, Koulibaly, etc.), d’hommes aguerris à la Ligue 2 (Guerriero, Fleurival), et entre les deux, de garçons qui ont encore tout ou beaucoup à prouver. Pas trace dans tout ça d’un baroudeur venu d’un niveau plus huppé, d’un cerveau capable de tenir la baraque lorsque les murs tremblent.
Le manque de leaders
Bien sûr, Ludovic Guerriero et David Fleurival peuvent être présentés comme les "patrons" de cette équipe messine. Si leur influence sur la qualité de la production est appréciée de façons diverses, l’investissement de l’un et l’autre ne souffre, lui, d’aucune contestation. Mais cela ne suffit pas à en faire des leaders, dans le jeu en tout cas : de par son positionnement et ses capacités ballon au pied, Mahamane Traoré aurait pu être celui-là, si ses blessures et ses passages à vide ne l’avaient pas empêché de s’inscrire dans la durée. La dernière sortie messine, face à Troyes, l’a montré : au retour des vestiaires, Metz s’est égaré quelques instants dans des approximations qui l’ont amené à devoir se contenter d’un résultat nul. Et il ne s’est trouvé personne pour éviter cela. Impossible d’en vouloir ici à Thierry Steimetz.
Propulsé aux commandes de son équipe, ce grand débutant de 28 ans s’en est tiré avec panache. A tel point que l’on se demande pourquoi et comment l’œil des recruteurs messins a mis tant de temps à se laisser charmer. Mais ça, c’est vrai, c’est une autre question, à laquelle il sera toujours temps de répondre, plus tard.
Cédric BROUT.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : deux séances d’entraînement. Aujourd’hui : une séance à 9h30. Demain : une séance à 9h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Troyes (28 e journée de Ligue 2), vendredi 16 mars : 2-2. Prochain match : Reims - Metz (29 e journée), vendredi 23 mars à 20h. À suivre : Metz - Le Mans (23 e journée, match en retard), mardi 27 mars à 19h ; Metz - Boulogne-sur-Mer (30 e journée), vendredi 30 mars à 20h.
À l’infirmerie. Mahamane Traoré est toujours à Saint-Raphaël : le milieu de terrain prêté à Metz jusqu’à la fin de saison par l’OGN Nice poursuit sa rééducation après sa blessure au mollet survenue au début du mois contre Clermont. Hier, plusieurs joueurs ont manqué la reprise de l’entraînement : ménagés en raison de diverses douleurs, Romain Métanire, Hamadi Ayari et Samy Kehli ne devraient toutefois pas rester longtemps à l’infirmerie. Idem pour les deux attaquants messins, Mathieu Duhamel et Andy Delort : le premier s’est fait mal à la cheville en tapant dans le sol et le second a interrompu sa séance en raison d’une alerte aux adducteurs. Leur participation au prochain rendez-vous, vendredi, n’est pas remise en cause.
Suspendu. Aucun.
L’anecdote. Record battu. Mathieu Duhamel a déjà fait mieux que la saison passée. En inscrivant les deux buts messins de la rencontre face à Troyes, vendredi, l’attaquant a porté à dix le nombre de ses réalisations en championnat cette saison (en l’espace de 24 matches). Au cours de l’exercice écoulé, il avait signé neuf buts… En l’espace de dix-huit matches.
Buteurs. En Ligue 2 : Duhamel ( 10), Bouby, Diaz, Fallou (transféré) ( 2), Besle, Betsch, Fleurival, Guerriero, Pouye, Traoré ( 1).
J’aime / j’aime pas - Kévin Diaz
J’AIME
- Les belles voitures, depuis mon passage à Monaco.
- Jouer à la PlayStation en réseau. Avec un faible pour le jeu "Call of Duty".
- Les bons restos. Je ne fais pas souvent la cuisine...
- La mode.
- Denzel Washington. J’adore cet acteur. Le film que je préfère de lui ? American Gangster.
J’AIME PAS
- Me lever tôt le matin.
- Les sushis, contrairement à beaucoup de gens que je fréquente...
- La jalousie.
- Lire, j’avoue. En dehors de la presse, je ne lis pas beaucoup. Je préfère regarder des reportages.
- Le froid. D’ailleurs, je n’avais jamais connu un hiver aussi terrible que celui qu’on vient de passer.
Kévin Diaz, 23 ans, milieu de terrain du FC Metz. Le joueur a été prêté cette saison par l’AS Monaco, club avec lequel le joueur est sous contrat jusqu’en juin 2013.

Kévin Diaz. Photo Karim SIARI

8 août 2011. Le FC Metz entame sa troisième saison d’affilée en Ligue 2 avec une ambition certaine. Sept mois plus tard, il s’agit d’assurer le maintien… Photo Pascal BROCARD
A dix matches de la fin du championnat, onze le concernant, le FC Metz bataille encore pour assurer sa place en Ligue 2 la saison prochaine. Loin des espoirs qu’il nourrissait en août 2011. Tentative d’explication.
Le 18 mai, il sera temps de se pencher sur le bilan. Au soir d’un dernier tour de piste qu’ils effectueront à Saint-Symphorien, les footballeurs messins refermeront un chapitre dont l’issue ne peut aujourd’hui s’envisager que sous l’angle des incertitudes. La principale d’entre-elles concerne le terrain où sont appelés à évoluer ceux qui passeront l’été prochain sur les berges de la Moselle. Le classement, à cette heure, voudrait que cela soit en Ligue 2. Mais on a assez reproché aux têtes pensantes messines de ne jamais tirer la sonnette d’alarme pour ne pas s’en dispenser. Aujourd’hui, une certaine marge de manœuvre s’offre encore à Dominique Bijotat et à ses hommes. Mais demain ? Cette simple question, et avec elle la perspective plausible, elle aussi, de voir le FC Metz rétrogradé en National peut déjà nous amener à nous interroger sur les manques susceptibles d’expliquer la répétition en cours de ce scénario angoissant déjà vécu l’an dernier, à la même époque.
Le manque de réussite
Le 13 janvier dernier, Metz avait 27 points au compteur, trois de moins que son homologue bastiais à l’heure où les deux équipes se retrouvaient pour ouvrir l’année 2012. Le 13 janvier, Metz s’était vu refuser un but valable avant d’en concéder un dans les dernières secondes du temps réglementaire. La victoire bastiaise (0-1) n’a pas changé la face du monde, mais son souvenir prend aujourd’hui l’apparence d’un virage dans lequel les Messins ont perdu le contrôle de leur destin. Deux mois plus tard, les Corses (55 points) filent à toute allure vers la Ligue 1 tandis que les Messins (33 points), freinent des deux pieds pour ne pas glisser davantage vers la zone rouge. La chance, ou le manque de chance plutôt, n’explique pas tout du tableau grenat, mais à l’image de ce fait de jeu contre Bastia, cet élément a pesé à plusieurs reprises dans la balance.
Le manque d’expérience
Metz l’a encore montré, pas plus tard que vendredi, face à Troyes, quatrième du championnat : à défaut d’avoir l’étoffe d’une formation de premier plan, l’équipe de Dominique Bijotat possède des forces vives qui lui permettent de rivaliser sur certains matches (ou partie de matches) face à des concurrents disposant, au vu de leur classement, de moyens supérieurs. Or, le problème, ici, ne tient pas tant dans l’absence de talent (s) individuels au sein de l’effectif messin – il y en a – mais dans la difficulté exprimée par les joueurs eux-mêmes et par leur entraîneur, à avancer ensemble d’un même pas, dans la régularité. Derrière cette notion de talent se niche aussi celle de l’expérience : Metz dispose de jeunes pousses prometteuses (Sissoko, Métanire, Koulibaly, etc.), d’hommes aguerris à la Ligue 2 (Guerriero, Fleurival), et entre les deux, de garçons qui ont encore tout ou beaucoup à prouver. Pas trace dans tout ça d’un baroudeur venu d’un niveau plus huppé, d’un cerveau capable de tenir la baraque lorsque les murs tremblent.
Le manque de leaders
Bien sûr, Ludovic Guerriero et David Fleurival peuvent être présentés comme les "patrons" de cette équipe messine. Si leur influence sur la qualité de la production est appréciée de façons diverses, l’investissement de l’un et l’autre ne souffre, lui, d’aucune contestation. Mais cela ne suffit pas à en faire des leaders, dans le jeu en tout cas : de par son positionnement et ses capacités ballon au pied, Mahamane Traoré aurait pu être celui-là, si ses blessures et ses passages à vide ne l’avaient pas empêché de s’inscrire dans la durée. La dernière sortie messine, face à Troyes, l’a montré : au retour des vestiaires, Metz s’est égaré quelques instants dans des approximations qui l’ont amené à devoir se contenter d’un résultat nul. Et il ne s’est trouvé personne pour éviter cela. Impossible d’en vouloir ici à Thierry Steimetz.
Propulsé aux commandes de son équipe, ce grand débutant de 28 ans s’en est tiré avec panache. A tel point que l’on se demande pourquoi et comment l’œil des recruteurs messins a mis tant de temps à se laisser charmer. Mais ça, c’est vrai, c’est une autre question, à laquelle il sera toujours temps de répondre, plus tard.
Cédric BROUT.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : deux séances d’entraînement. Aujourd’hui : une séance à 9h30. Demain : une séance à 9h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Troyes (28 e journée de Ligue 2), vendredi 16 mars : 2-2. Prochain match : Reims - Metz (29 e journée), vendredi 23 mars à 20h. À suivre : Metz - Le Mans (23 e journée, match en retard), mardi 27 mars à 19h ; Metz - Boulogne-sur-Mer (30 e journée), vendredi 30 mars à 20h.
À l’infirmerie. Mahamane Traoré est toujours à Saint-Raphaël : le milieu de terrain prêté à Metz jusqu’à la fin de saison par l’OGN Nice poursuit sa rééducation après sa blessure au mollet survenue au début du mois contre Clermont. Hier, plusieurs joueurs ont manqué la reprise de l’entraînement : ménagés en raison de diverses douleurs, Romain Métanire, Hamadi Ayari et Samy Kehli ne devraient toutefois pas rester longtemps à l’infirmerie. Idem pour les deux attaquants messins, Mathieu Duhamel et Andy Delort : le premier s’est fait mal à la cheville en tapant dans le sol et le second a interrompu sa séance en raison d’une alerte aux adducteurs. Leur participation au prochain rendez-vous, vendredi, n’est pas remise en cause.
Suspendu. Aucun.
L’anecdote. Record battu. Mathieu Duhamel a déjà fait mieux que la saison passée. En inscrivant les deux buts messins de la rencontre face à Troyes, vendredi, l’attaquant a porté à dix le nombre de ses réalisations en championnat cette saison (en l’espace de 24 matches). Au cours de l’exercice écoulé, il avait signé neuf buts… En l’espace de dix-huit matches.
Buteurs. En Ligue 2 : Duhamel ( 10), Bouby, Diaz, Fallou (transféré) ( 2), Besle, Betsch, Fleurival, Guerriero, Pouye, Traoré ( 1).
J’aime / j’aime pas - Kévin Diaz
J’AIME
- Les belles voitures, depuis mon passage à Monaco.
- Jouer à la PlayStation en réseau. Avec un faible pour le jeu "Call of Duty".
- Les bons restos. Je ne fais pas souvent la cuisine...
- La mode.
- Denzel Washington. J’adore cet acteur. Le film que je préfère de lui ? American Gangster.
J’AIME PAS
- Me lever tôt le matin.
- Les sushis, contrairement à beaucoup de gens que je fréquente...
- La jalousie.
- Lire, j’avoue. En dehors de la presse, je ne lis pas beaucoup. Je préfère regarder des reportages.
- Le froid. D’ailleurs, je n’avais jamais connu un hiver aussi terrible que celui qu’on vient de passer.
Kévin Diaz, 23 ans, milieu de terrain du FC Metz. Le joueur a été prêté cette saison par l’AS Monaco, club avec lequel le joueur est sous contrat jusqu’en juin 2013.

Kévin Diaz. Photo Karim SIARI