Quand Bijotat s'agace et agace...( Article La Semaine )
Publié : 23 mars 2012, 18:05
http://www.lasemaine.fr/2012/03/23/quan ... e-et-agace
Par Arnaud DEMMERLé • Journaliste La Semaine • 23/03/2012 à 17h20
Il n'est nullement question de faire aujourd'hui le procès de Dominique Bijotat à deux mois de la fin de son contrat et alors que le FC Metz n'a toujours pas assuré son maintien en Ligue 2...
...Mais force est de reconnaître que pour sa deuxième saison sur le banc mosellan, le technicien de 51 ans ne fait guère mieux que sa première (33 points après 27 journées contre 30 l'an passé). Celle de toutes les peurs, d'une impensable descente en National. Une infâmie pour un club qui pendant 35 ans sans discontinuité, de 1967 à 2002, appartenait à la fine fleur du football tricolore.
L'ancien directeur du centre de formation de l'AS Monaco n'est évidemment pas le seul responsable de cette situation, de ce triste scénario qui se répète, qui bégaie. Il fait ce qu'il peut avec des moyens (financiers) limités. Il le savait dès sa prise de fonctions en juillet 2010. Il avait à l'époque pour principale mission de redorer le blason de son nouvel employeur en lançant dans le grand bain les jeunes et notamment les vainqueurs de la Coupe Gambardella (2010). Vingt mois plus tard, on ne peut pas dire qu'il l'ait remplie dans la mesure où seuls Romain Métanire et Kalidou Koulibaly sont des titulaires indiscutables. Les autres, les Anthony M'Fa, Yeni N'Gbakoto, Samy Kehli,Teddy Kayombo, Yohan Croizet ou Alhassane Keita, ne sont que des figurants, sortant de la lumière aussi vite qu'ils y sont entrés. Lancé à la surprise générale fin janvier contre Sedan (0-2), le milieu de terrain sénégalais Mayoro N'Doye Boye, 20 ans, n'a ainsi depuis sa prestation sans relief plus foulé la moindre pelouse de Ligue 2. Où comment tuer une carrière avant de l'avoir réellement débutée !
Si l'entraîneur messin peut se targuer, à juste titre, d'avoir relancé celle de Mathieu Duhamel, au frigo à Troyes, ou d'avoir fait venir de leur Côte d'Azur Kévin Diaz et Mahamane Traoré, certaines de ces décisions laissent perplexes et font tiquer. Pourquoi avoir validé le recrutement en janvier 2011 du Norvégien Alexander Oodegard, qui pourrait tant apporter par sa finesse technique, ou l'été dernier du Slovène Vedran Vinko, aucune minute de championnat au compteur, pour ne pas les utiliser ? Dans le même ordre d'idées, pourquoi avoir fait le forcing pour faire venir à l'intersaison Bruce Abdoulaye, censé être le taulier de la défense et Oumar N'Diaye pour les mettre de côté trois ou quatre mois après ? Et pourquoi s'entêter à faire évoluer Andy Delort, avant-centre pur et dur du haut de son 1,90 m, sur un côté ? Le FC Metz est habitué depuis un petit moment aux erreurs de casting et l'erreur est d'une manière générale humaine. Seulement, Dominique Bijotat est en train de s'enfoncer, s'enliser avec ses certitudes ! Comme la plupart des techniciens et ce n'est pas illogique, il n'aime pas que l'on critique son travail ou que l'on remette en cause son système de jeu à une seule pointe, (trop) dépendant du rendement de Mathieu Duhamel. Mais il est en ce moment si susceptible, si irritable sur le sujet que cela en devient presque pathétique. Il en a fait une telle fixette qu'il n'hésite pas à mettre en avant sa tactique à chaque but marqué. Est-ce une façon détournée de protéger ses ouailles comme peut le faire un José Mourinho ? Sans doute un peu. Reste à savoir si c'est la bonne méthode. Il faudra attendre le 18 mai prochain pour en être certain.
Par Arnaud DEMMERLé • Journaliste La Semaine • 23/03/2012 à 17h20
Il n'est nullement question de faire aujourd'hui le procès de Dominique Bijotat à deux mois de la fin de son contrat et alors que le FC Metz n'a toujours pas assuré son maintien en Ligue 2...
...Mais force est de reconnaître que pour sa deuxième saison sur le banc mosellan, le technicien de 51 ans ne fait guère mieux que sa première (33 points après 27 journées contre 30 l'an passé). Celle de toutes les peurs, d'une impensable descente en National. Une infâmie pour un club qui pendant 35 ans sans discontinuité, de 1967 à 2002, appartenait à la fine fleur du football tricolore.
L'ancien directeur du centre de formation de l'AS Monaco n'est évidemment pas le seul responsable de cette situation, de ce triste scénario qui se répète, qui bégaie. Il fait ce qu'il peut avec des moyens (financiers) limités. Il le savait dès sa prise de fonctions en juillet 2010. Il avait à l'époque pour principale mission de redorer le blason de son nouvel employeur en lançant dans le grand bain les jeunes et notamment les vainqueurs de la Coupe Gambardella (2010). Vingt mois plus tard, on ne peut pas dire qu'il l'ait remplie dans la mesure où seuls Romain Métanire et Kalidou Koulibaly sont des titulaires indiscutables. Les autres, les Anthony M'Fa, Yeni N'Gbakoto, Samy Kehli,Teddy Kayombo, Yohan Croizet ou Alhassane Keita, ne sont que des figurants, sortant de la lumière aussi vite qu'ils y sont entrés. Lancé à la surprise générale fin janvier contre Sedan (0-2), le milieu de terrain sénégalais Mayoro N'Doye Boye, 20 ans, n'a ainsi depuis sa prestation sans relief plus foulé la moindre pelouse de Ligue 2. Où comment tuer une carrière avant de l'avoir réellement débutée !
Si l'entraîneur messin peut se targuer, à juste titre, d'avoir relancé celle de Mathieu Duhamel, au frigo à Troyes, ou d'avoir fait venir de leur Côte d'Azur Kévin Diaz et Mahamane Traoré, certaines de ces décisions laissent perplexes et font tiquer. Pourquoi avoir validé le recrutement en janvier 2011 du Norvégien Alexander Oodegard, qui pourrait tant apporter par sa finesse technique, ou l'été dernier du Slovène Vedran Vinko, aucune minute de championnat au compteur, pour ne pas les utiliser ? Dans le même ordre d'idées, pourquoi avoir fait le forcing pour faire venir à l'intersaison Bruce Abdoulaye, censé être le taulier de la défense et Oumar N'Diaye pour les mettre de côté trois ou quatre mois après ? Et pourquoi s'entêter à faire évoluer Andy Delort, avant-centre pur et dur du haut de son 1,90 m, sur un côté ? Le FC Metz est habitué depuis un petit moment aux erreurs de casting et l'erreur est d'une manière générale humaine. Seulement, Dominique Bijotat est en train de s'enfoncer, s'enliser avec ses certitudes ! Comme la plupart des techniciens et ce n'est pas illogique, il n'aime pas que l'on critique son travail ou que l'on remette en cause son système de jeu à une seule pointe, (trop) dépendant du rendement de Mathieu Duhamel. Mais il est en ce moment si susceptible, si irritable sur le sujet que cela en devient presque pathétique. Il en a fait une telle fixette qu'il n'hésite pas à mettre en avant sa tactique à chaque but marqué. Est-ce une façon détournée de protéger ses ouailles comme peut le faire un José Mourinho ? Sans doute un peu. Reste à savoir si c'est la bonne méthode. Il faudra attendre le 18 mai prochain pour en être certain.
