R.L. 25/03 Bijotat : "Aussi responsable que les joueurs"
Publié : 25 mars 2012, 06:24
Bijotat : « Aussi responsable que les joueurs »
L’entraîneur du FC Metz sait sa situation menacée après la lourde défaite concédée sur la pelouse de Reims (3-0), vendredi. Pour autant, Dominique Bijotat refuse d’abdiquer. « Je veux mener à bien ma mission ».

Ce cliché date du 20 septembre 2011. L’équipe de Dominique Bijotat s’inclinait alors face à Nantes (1-3). Vendredi soir, à Reims, l’entraîneur messin a affiché un visage identique. Dépité ! Photo Pascal BROCARD
visage fermé, il a suivi l’énergique séance de décrassage au programme des Messins hier matin un peu à l’écart. Avant de pendre la parole devant ses joueurs. Très longuement. « Sans colère, mais avec fermeté », assure Dominique Bijotat, un entraîneur « touché » par la déroute de son équipe à Reims, mais « déterminé à maintenir le club en Ligue 2 ».
• Avec un minimum de recul, quelle analyse tirez-vous de cette lourde défaite à Reims ? « Une fois de plus nous éprouvons toutes les peines du monde à faire preuve d’une concentration optimale. Une donnée pourtant nécessaire, voire vitale, à ce niveau. Malgré toutes les bonnes intentions qui ont précédé cette rencontre, nous sommes devenus une équipe fragile dès la deuxième minute ( l’ouverture du score signée Cédric Fauré sur penalty). Ce qui m’agace le plus, ce n’est pas le penalty en lui-même. Non, c’est l’action qui amène le premier corner et donc ce penalty. On n’y est pas ! Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir évoqué ce problème avec les joueurs… »
• Ne pensez-vous pas que votre discours doit désormais évoluer ? « Cela fait partie de mon boulot d’entraîneur. Je dois sans doute trouver un autre langage. Je ne cherche pas à fuir mes responsabilités. Je suis aussi responsable de cette situation que les joueurs. Le premier responsable même. Mais le football est un sport collectif : on ne peut pas s’appuyer sans cesse sur l’entraîneur. À un moment, il faut aussi que le groupe prenne ses responsabilités, se remette en question. Pour autant, je soutiens toujours mon équipe. Mon rôle est de chercher à toucher l’orgueil de chacun. On y parvient, mais pas dans la durée. »
• Est-ce un aveu d’impuissance ? « Non, même si cette situation me touche beaucoup et me préoccupe. Aujourd’hui, le groupe est particulièrement crispé et cela s’est traduit sur le terrain de Reims par des problèmes d’efficacité offensive alors que derrière nous avons été bien trop légers. Que ce soit dans les contacts ou dans le marquage. »
« Laisser le FC Metz en Ligue 2 »
• Paradoxalement, votre équipe est parvenue à produire du jeu vendredi soir… « Oui, nous sommes parvenus très souvent à pénétrer dans les 16,50 m adverses grâce au jeu. Certaines phases de construction ont même été très intéressantes. Mais on manque de vice et d’anticipation dans les déplacements : cela matérialise nos limites. À Reims, j’ai assisté à un match irrationnel. On rivalise largement avec cette belle équipe rémoise mais on est puni parce que l’on est improductif dans les deux zones de vérité. Là où notre adversaire a été très bon. Faire preuve de supériorité au milieu de terrain, c’est bien puisque c’est là que le jeu se construit. Mais au final, ce n’est pas dans cette zone que l’on gagne des matches. »
• Metz n’a plus remporté le moindre match depuis décembre 2011 et vient de subir une sévère défaite à Reims. Pensez-vous que votre poste d’entraîneur est aujourd’hui menacé ? « Il l’est depuis un an et demi… Un entraîneur qui n’a pas de résultat est forcément menacé. C’est logique. Si le club pense qu’il existe une solution, ce n’est plus de ma responsabilité. Mais il n’est pas question que je me focalise là-dessus. Je ne dis pas que je ne suis pas préoccupé, mais pour l’heure mon souci, mon souhait même, c’est de laisser le FC Metz en Ligue 2. J’estime avoir suffisamment d’arguments et de tempérament pour mener à bien cette mission. »
• Cela passe par un succès dès mardi face au Mans. Est-ce une bonne chose d’enchaîner aussi rapidement ? « Oui, sportivement c’est préférable. Par contre, il va falloir gérer la récupération des uns et des autres. C’est d’ailleurs pour cette raison que certains joueurs ont été remplacés plus tôt que prévu à Reims. Il en va de même pour Hamadi Ayari : s’il n’a pas été retenu, c’est qu’il avait manqué les deux premières séances d’entraînement de la semaine dernière… Il nous reste deux jours pour bien préparer ces deux prochains rendez-vous à domicile. Un succès face au Mans nous permettrait de prendre trois points à tout le monde et d’aborder la réception de Boulogne plus sereinement. C’est une semaine cruciale qui nous attend. »
Jean-Sébastien GALLOIS.
L’entraîneur du FC Metz sait sa situation menacée après la lourde défaite concédée sur la pelouse de Reims (3-0), vendredi. Pour autant, Dominique Bijotat refuse d’abdiquer. « Je veux mener à bien ma mission ».

Ce cliché date du 20 septembre 2011. L’équipe de Dominique Bijotat s’inclinait alors face à Nantes (1-3). Vendredi soir, à Reims, l’entraîneur messin a affiché un visage identique. Dépité ! Photo Pascal BROCARD
visage fermé, il a suivi l’énergique séance de décrassage au programme des Messins hier matin un peu à l’écart. Avant de pendre la parole devant ses joueurs. Très longuement. « Sans colère, mais avec fermeté », assure Dominique Bijotat, un entraîneur « touché » par la déroute de son équipe à Reims, mais « déterminé à maintenir le club en Ligue 2 ».
• Avec un minimum de recul, quelle analyse tirez-vous de cette lourde défaite à Reims ? « Une fois de plus nous éprouvons toutes les peines du monde à faire preuve d’une concentration optimale. Une donnée pourtant nécessaire, voire vitale, à ce niveau. Malgré toutes les bonnes intentions qui ont précédé cette rencontre, nous sommes devenus une équipe fragile dès la deuxième minute ( l’ouverture du score signée Cédric Fauré sur penalty). Ce qui m’agace le plus, ce n’est pas le penalty en lui-même. Non, c’est l’action qui amène le premier corner et donc ce penalty. On n’y est pas ! Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir évoqué ce problème avec les joueurs… »
• Ne pensez-vous pas que votre discours doit désormais évoluer ? « Cela fait partie de mon boulot d’entraîneur. Je dois sans doute trouver un autre langage. Je ne cherche pas à fuir mes responsabilités. Je suis aussi responsable de cette situation que les joueurs. Le premier responsable même. Mais le football est un sport collectif : on ne peut pas s’appuyer sans cesse sur l’entraîneur. À un moment, il faut aussi que le groupe prenne ses responsabilités, se remette en question. Pour autant, je soutiens toujours mon équipe. Mon rôle est de chercher à toucher l’orgueil de chacun. On y parvient, mais pas dans la durée. »
• Est-ce un aveu d’impuissance ? « Non, même si cette situation me touche beaucoup et me préoccupe. Aujourd’hui, le groupe est particulièrement crispé et cela s’est traduit sur le terrain de Reims par des problèmes d’efficacité offensive alors que derrière nous avons été bien trop légers. Que ce soit dans les contacts ou dans le marquage. »
« Laisser le FC Metz en Ligue 2 »
• Paradoxalement, votre équipe est parvenue à produire du jeu vendredi soir… « Oui, nous sommes parvenus très souvent à pénétrer dans les 16,50 m adverses grâce au jeu. Certaines phases de construction ont même été très intéressantes. Mais on manque de vice et d’anticipation dans les déplacements : cela matérialise nos limites. À Reims, j’ai assisté à un match irrationnel. On rivalise largement avec cette belle équipe rémoise mais on est puni parce que l’on est improductif dans les deux zones de vérité. Là où notre adversaire a été très bon. Faire preuve de supériorité au milieu de terrain, c’est bien puisque c’est là que le jeu se construit. Mais au final, ce n’est pas dans cette zone que l’on gagne des matches. »
• Metz n’a plus remporté le moindre match depuis décembre 2011 et vient de subir une sévère défaite à Reims. Pensez-vous que votre poste d’entraîneur est aujourd’hui menacé ? « Il l’est depuis un an et demi… Un entraîneur qui n’a pas de résultat est forcément menacé. C’est logique. Si le club pense qu’il existe une solution, ce n’est plus de ma responsabilité. Mais il n’est pas question que je me focalise là-dessus. Je ne dis pas que je ne suis pas préoccupé, mais pour l’heure mon souci, mon souhait même, c’est de laisser le FC Metz en Ligue 2. J’estime avoir suffisamment d’arguments et de tempérament pour mener à bien cette mission. »
• Cela passe par un succès dès mardi face au Mans. Est-ce une bonne chose d’enchaîner aussi rapidement ? « Oui, sportivement c’est préférable. Par contre, il va falloir gérer la récupération des uns et des autres. C’est d’ailleurs pour cette raison que certains joueurs ont été remplacés plus tôt que prévu à Reims. Il en va de même pour Hamadi Ayari : s’il n’a pas été retenu, c’est qu’il avait manqué les deux premières séances d’entraînement de la semaine dernière… Il nous reste deux jours pour bien préparer ces deux prochains rendez-vous à domicile. Un succès face au Mans nous permettrait de prendre trois points à tout le monde et d’aborder la réception de Boulogne plus sereinement. C’est une semaine cruciale qui nous attend. »
Jean-Sébastien GALLOIS.