Bourgeois a encore montré la voie. Photo RL
C’est un constat qui pourrait devenir inquiétant s’il venait à se répéter : Metz passe complètement à côté de ses premières périodes. Match officiel ou non - comme c’était le cas ce vendredi, dans l’ambiance tamisée du stade du Thillenberg, sur les hauteurs de Differdange – l’équipe d’Yvon Pouliquen affiche en effet, depuis quelques temps, un mal fou à prendre le taureau par les cornes. La semaine dernière, face à Laval, son incapacité de travail passagère lui avait valu d’atteindre la pause avec deux buts de retard. Hier, certes, le mal était moindre... Differdange, modeste quatrième du championnat grand-ducal, ne menait que d’un but au terme des quarante-cinq premières minutes de jeu.
Infime, peut-être, l’avantage luxembourgeois n’en était pas moins logique et, disons-le, mérité. " Rafraîchi " par le retour aux affaires de Julien Cardy, saupoudré de quelques nouveautés (Brégerie, Diagne ou encore Sissoko dans les buts) imposées par l’absence des uns et l’indisponibilité des autres, le onze messin n’a pas su prendre la mesure d’un adversaire volontaire et sans complexe. Alternant entre jeu long inoffensif et mouvements trop stéréotypés pour surprendre, Metz aurait pu être mené dès la 21 e minute si Da Costa n’avait pas manqué sa reprise, alors que le but vide s’offrait à lui. C’est finalement à Romain Brégerie qu’allait revenir l’honneur d’ouvrir le score : dans un geste malheureux, le défenseur messin trompait son propre gardien en voulant dégager un centre venu de la gauche et signé Ribeiro. On approchait alors de la demi-heure...
Bourgeois ouvre la voie
Il a fallu attendre la seconde période pour observer la réaction messine. Celle-ci intervenait par l’intermédiaire de Thibaut Bourgeois. Auteur d’un doublé ô combien salvateur, la semaine dernière, le jeune attaquant messin a encore une fois évité aux siens d’avoir à gamberger, en trouvant le chemin des filets quelques minutes à peine après le retour des vestiaires.
Son but ouvrit une voie sur laquelle s’engageait une équipe messine plus volontaire et plus juste dans ses intentions, assez, en tout cas, pour asphyxier l’enthousiasme differdangeois. Pied, Cardy, Bessat et N’Diaye en profitaient chacun à leur tour pour saler l’addition. Score final : 1-5. Bon pour le moral, oui, même si le score semblait bien anecdotique, hier, dans l’esprit d’Yvon Pouliquen. Au coup de sifflet final, à moins de deux semaines de la prochaine échéance de son équipe, à Nantes, l’entraîneur messin retenait surtout le passage à vide édifiant de la première période : « On ne peut pas se permettre d’attaquer nos rencontres comme nous l’avons encore fait ce soir. » Message reçu ?
Cédric BROUT.