R.L. du 12/04/2012 - Les nouveaux princes du Rocher
Publié : 12 avr. 2012, 07:30
Quasiment condamné au National en décembre dernier, Monaco, le prochain adversaire du FC Metz, a profité du virage de 2012 et de l’argent russe pour remonter la pente. Au point de rêver à nouveau de l’élite.
La chute
Le 29 mai 2011, l’AS Monaco s’incline face à Lyon (0-2), le soir de son 2 000 e match au sein de l’élite. Après trente-quatre années de présence ininterrompue au plus haut niveau, le club du Rocher, finaliste de la Ligue des Champions en 2004, est donc relégué en Ligue 2. Une douloureuse descente aux enfers qui ne fait que débuter. En effet, alors que la remontée immédiate est l’objectif annoncé des dirigeants monégasques, le début de saison s’avère catastrophique : après six journées, l’ASM ne compte aucune victoire.
Laurent Banide est alors démis de ses fonctions au profit de Marco Simone, l’ancienne gloire de la maison rouge et blanche. Ce dernier ne fait guère mieux puisque fin décembre, le club, bon dernier du classement, ne compte qu’une seule victoire pour dix nuls et sept défaites. Il faut alors remonter à la saison 1968-1969 pour trouver la trace d’un bilan aussi catastrophique.
La montagne russe
Le spectre du National n’est alors pas qu’une simple vue de l’esprit. Et puis… Fin décembre, Monaco prend l’accent russe avec l’arrivée du milliardaire Dmitry Rybolovlev. Ce dernier rachète le club, qui, pour la première fois de son histoire n’est plus sous le contrôle de la Principauté. Le nouvel actionnaire majoritaire réorganise l’ASM dans ses grandes largeurs et offre de l’argent de poche à Marco Simone pour qu’il puisse faire son marché hivernal. Résultat, pas moins de dix nouvelles têtes font leur apparition au centre d’entraînement de La Turbie !
Mais la nouvelle montagne russe n’atteint pas de suite des sommets, même si Ludovic Giuly et ses partenaires relèvent quelque peu la tête. Ces derniers parviennent finalement à sortir de la zone de relégation le 23 mars dernier au détour d’un succès face à Châteauroux (2-1). « C’est vrai que c’était un peu dur au début, explique Ibrahima Touré, l’une des dix recrues hivernales monégasques. On manquait de repères. Mais nous avons des joueurs d’expérience, qui ont joué dans des grands clubs et qui savent s’adapter. Il nous fallait juste un peu de temps. Aujourd’hui, on s’entend tous très bien et cela se ressent sur le terrain. Comme on dit, la mayonnaise a bien pris. »
L’atout Touré
Et si cette mayonnaise a si bien pris, elle le doit, en grande partie, à Ibrahima Touré. Un ancien Messin. Car si l’attaquant sénégalais a pas mal bourlingué avant de se poser sur le Rocher (en Chine, au Maroc, en Iran et aux Émirats arabes unis où Marco Simone est allé le dénicher), c’est au FC Metz (en 2004-2005) qu’il a vécu sa première expérience loin de son pays natal. « J’évoluais dans un centre de formation à Dakar, se souvient l’intéressé. C’est là-bas que Jean Fernandez est venu me chercher pour m’emmener à Metz, mais je n’ai pas réussi à m’imposer. »
Il a, par contre, parfaitement réussi son retour en France, inscrivant la bagatelle de sept buts en dix apparitions (dont huit titularisations). « Ibra était mon premier choix, affirme Marco Simone. Il a montré sa capacité d’adaptation à un championnat européen qu’il ne connaissait pas. Il n’a pas besoin de faire des passements de jambes ou des gris gris pour être efficace. Lui, il va directement à l’essentiel, c’est la qualité la plus importante pour un buteur. »
Touré, lui, la joue modeste, indiquant n’être « qu’à la finition du bon travail de [ses] partenaires. » « Tous ces bons résultats, c’est collectivement que nous sommes allés les chercher, poursuit-il. Et j’espère que cela va continuer comme ça. » Reste à savoir jusqu’où ?
Les rêves de Ligue 1
Car avant de se rendre au stade Saint-Symphorien, vendredi, l’AS Monaco vient d’enchaîner une brillante série de huit matches sans la moindre défaite (6 victoires, 2 nuls). Et le succès acquis la semaine dernière face à Nantes (2-1) le place à une inespérée onzième place. Avec quarante points aux compteurs – dont vingt-sept pris depuis janvier, là où Metz n’en a récolté que dix – les Monégasques ont fait un grand pas vers le maintien. Même si dans ce championnat si versatile, seules quatre unités les séparent du Mans, premier relégable.
Marco Simone a ainsi indiqué que le maintien demeurait la priorité, mais qu’il ne fermait pas la porte à un « possible » retour parmi l’élite. « Le rêve est nécessaire pour avancer, trouver l’énergie, philosophe l’entraîneur italien. Moi aussi, je rêve, cela donne des images positives. » Et l’aboutissement de ce rêve passe, évidemment, par un résultat positif en Lorraine ce vendredi. Le FC Metz est prévenu. Monaco veut à nouveau vivre comme un prince…
Jean-Sébastien GALLOIS.
La chute
Le 29 mai 2011, l’AS Monaco s’incline face à Lyon (0-2), le soir de son 2 000 e match au sein de l’élite. Après trente-quatre années de présence ininterrompue au plus haut niveau, le club du Rocher, finaliste de la Ligue des Champions en 2004, est donc relégué en Ligue 2. Une douloureuse descente aux enfers qui ne fait que débuter. En effet, alors que la remontée immédiate est l’objectif annoncé des dirigeants monégasques, le début de saison s’avère catastrophique : après six journées, l’ASM ne compte aucune victoire.
Laurent Banide est alors démis de ses fonctions au profit de Marco Simone, l’ancienne gloire de la maison rouge et blanche. Ce dernier ne fait guère mieux puisque fin décembre, le club, bon dernier du classement, ne compte qu’une seule victoire pour dix nuls et sept défaites. Il faut alors remonter à la saison 1968-1969 pour trouver la trace d’un bilan aussi catastrophique.
La montagne russe
Le spectre du National n’est alors pas qu’une simple vue de l’esprit. Et puis… Fin décembre, Monaco prend l’accent russe avec l’arrivée du milliardaire Dmitry Rybolovlev. Ce dernier rachète le club, qui, pour la première fois de son histoire n’est plus sous le contrôle de la Principauté. Le nouvel actionnaire majoritaire réorganise l’ASM dans ses grandes largeurs et offre de l’argent de poche à Marco Simone pour qu’il puisse faire son marché hivernal. Résultat, pas moins de dix nouvelles têtes font leur apparition au centre d’entraînement de La Turbie !
Mais la nouvelle montagne russe n’atteint pas de suite des sommets, même si Ludovic Giuly et ses partenaires relèvent quelque peu la tête. Ces derniers parviennent finalement à sortir de la zone de relégation le 23 mars dernier au détour d’un succès face à Châteauroux (2-1). « C’est vrai que c’était un peu dur au début, explique Ibrahima Touré, l’une des dix recrues hivernales monégasques. On manquait de repères. Mais nous avons des joueurs d’expérience, qui ont joué dans des grands clubs et qui savent s’adapter. Il nous fallait juste un peu de temps. Aujourd’hui, on s’entend tous très bien et cela se ressent sur le terrain. Comme on dit, la mayonnaise a bien pris. »
L’atout Touré
Et si cette mayonnaise a si bien pris, elle le doit, en grande partie, à Ibrahima Touré. Un ancien Messin. Car si l’attaquant sénégalais a pas mal bourlingué avant de se poser sur le Rocher (en Chine, au Maroc, en Iran et aux Émirats arabes unis où Marco Simone est allé le dénicher), c’est au FC Metz (en 2004-2005) qu’il a vécu sa première expérience loin de son pays natal. « J’évoluais dans un centre de formation à Dakar, se souvient l’intéressé. C’est là-bas que Jean Fernandez est venu me chercher pour m’emmener à Metz, mais je n’ai pas réussi à m’imposer. »
Il a, par contre, parfaitement réussi son retour en France, inscrivant la bagatelle de sept buts en dix apparitions (dont huit titularisations). « Ibra était mon premier choix, affirme Marco Simone. Il a montré sa capacité d’adaptation à un championnat européen qu’il ne connaissait pas. Il n’a pas besoin de faire des passements de jambes ou des gris gris pour être efficace. Lui, il va directement à l’essentiel, c’est la qualité la plus importante pour un buteur. »
Touré, lui, la joue modeste, indiquant n’être « qu’à la finition du bon travail de [ses] partenaires. » « Tous ces bons résultats, c’est collectivement que nous sommes allés les chercher, poursuit-il. Et j’espère que cela va continuer comme ça. » Reste à savoir jusqu’où ?
Les rêves de Ligue 1
Car avant de se rendre au stade Saint-Symphorien, vendredi, l’AS Monaco vient d’enchaîner une brillante série de huit matches sans la moindre défaite (6 victoires, 2 nuls). Et le succès acquis la semaine dernière face à Nantes (2-1) le place à une inespérée onzième place. Avec quarante points aux compteurs – dont vingt-sept pris depuis janvier, là où Metz n’en a récolté que dix – les Monégasques ont fait un grand pas vers le maintien. Même si dans ce championnat si versatile, seules quatre unités les séparent du Mans, premier relégable.
Marco Simone a ainsi indiqué que le maintien demeurait la priorité, mais qu’il ne fermait pas la porte à un « possible » retour parmi l’élite. « Le rêve est nécessaire pour avancer, trouver l’énergie, philosophe l’entraîneur italien. Moi aussi, je rêve, cela donne des images positives. » Et l’aboutissement de ce rêve passe, évidemment, par un résultat positif en Lorraine ce vendredi. Le FC Metz est prévenu. Monaco veut à nouveau vivre comme un prince…
Jean-Sébastien GALLOIS.