R.L. du 14/04/2012 - Metz dans le rouge
Publié : 14 avr. 2012, 06:43
En s’inclinant pour la septième fois cette saison à domicile, hier face à Monaco (0-2), les Messins, inefficaces devant les buts, endossent l’inconfortable panoplie de relégable.
Hier soir, face à Monaco, les Messins ont fait la douloureuse expérience de la froide réussite d’une équipe en pleine confiance. Une occasion et demie, deux buts. Avec l’aide, il est vrai, d’une défense particulièrement attentiste dans les deux cas. C’était pourtant sur une présence irréprochable dans l’une de ces zones, dites de vérité, que Dominique Bijotat avait axé son discours à la veille de cette rencontre. Las, son équipe a, une nouvelle fois, « offert » deux buts à son adversaire. En laissant tout d’abord le vétéran Ludovic Giuly glisser le ballon dans les filets d’Oumar Sissoko qui venait de repousser une frappe de Germain sans que personne ne réagisse côté lorrain (0-1, 7 e). Puis en laissant tout le loisir à Salli, à peine entré en jeu, de fusiller le gardien messin à bout portant (0-2, 85 e)
Deux errances, en tout début et en toute fin de match, qui coûtent très très cher. Car ce matin, le FC Metz, dix-huitième, s’est réveillé dans la peau d’un relégable à égalité de points avec Le Havre, mais surtout avec deux unités de retard sur Le Mans, vainqueur d’Amiens sur le fil (3-2). Un statut qui pendait au nez de Ludovic Guerriero et de ses partenaires depuis de longues semaines. Le mal est donc fait.
Une évidence au regard de la rencontre d’hier soir ? Oui puisque l’équipe de Dominique Bijotat, remaniée dans les grandes largeurs en raison des absences des uns et des autres (avec un duo inédit et inexpérimenté dans l’axe central) et selon le vœu de l’entraîneur messin, a été incapable de concrétiser ses temps forts. Et non, car le FC Metz a eu ce petit soupçon d’orgueil d’une équipe qui lutte pour sa survie en Ligue 2. Ce supplément d’âme qui avait fait tant défaut la semaine passée à Amiens. Mais un sursaut. Rien de plus…
Des occasions, en vain
Car se retrancher derrière le fait que les Messins ont produit, hier, une prestation plus digeste ne change rien au problème. Dans leur situation, il n’est plus question de s’en satisfaire. Non. Certes, ces derniers ont eu le monopole du ballon. La belle affaire… Oui, ils ont même fait trembler les poteaux de Subasic à deux reprises, sur une frappe limpide signée Pierre Bouby (41 e) et un missile de Sadio Mané (45 e + 1). Et la plupart des occasions, aussi molles soient-elles, ont été en leur faveur. Mais tout ça est resté vain. Cette seconde zone de vérité, chère à l’entraîneur lorrain, est restée inviolée.
Et rien n’y a fait. Pas même le nouveau dispositif avec trois joueurs à vocation offensive aux avant-postes. La faute à une équipe plombée par ses doutes, improductive à l’approche du but adverse et à l’abus de longs ballons qui n’ont jamais pris à défaut une défense monégasque très attentive et qui a sans doute bénéficié de la bienveillance de M. Moreira sur cette double faute dans la surface de réparation sur Wagué et Mané (60 e).
Si les 13 733 spectateurs – nouveau record d’affluence – massés dans les travées de Saint-Symphorien ont longtemps cru (espéré tout le moins) à l’égalisation de leur équipe, le scénario de la rencontre, lui, était écrit d’avance. Metz ne sait plus marquer. À l’image de ces coups de tête d’Andy Delort (56 e) et de Ludovic Guerriero (61 e), flirtant avec les montants du gardien de l’AS Monaco. Un simple flirt. Pas une histoire sérieuse. Personne, ce matin, ne pourra reprocher à cette équipe messine d’avoir tenté. Par contre, offrir de tels cadeaux à une formation monégasque, certes sérieuse et disciplinée mais loin d’être la machine à gagner que d’aucuns pouvaient craindre, frise la faute professionnelle. Et Metz plonge dans le rouge.
Jean-Sébastien GALLOIS
Hier soir, face à Monaco, les Messins ont fait la douloureuse expérience de la froide réussite d’une équipe en pleine confiance. Une occasion et demie, deux buts. Avec l’aide, il est vrai, d’une défense particulièrement attentiste dans les deux cas. C’était pourtant sur une présence irréprochable dans l’une de ces zones, dites de vérité, que Dominique Bijotat avait axé son discours à la veille de cette rencontre. Las, son équipe a, une nouvelle fois, « offert » deux buts à son adversaire. En laissant tout d’abord le vétéran Ludovic Giuly glisser le ballon dans les filets d’Oumar Sissoko qui venait de repousser une frappe de Germain sans que personne ne réagisse côté lorrain (0-1, 7 e). Puis en laissant tout le loisir à Salli, à peine entré en jeu, de fusiller le gardien messin à bout portant (0-2, 85 e)
Deux errances, en tout début et en toute fin de match, qui coûtent très très cher. Car ce matin, le FC Metz, dix-huitième, s’est réveillé dans la peau d’un relégable à égalité de points avec Le Havre, mais surtout avec deux unités de retard sur Le Mans, vainqueur d’Amiens sur le fil (3-2). Un statut qui pendait au nez de Ludovic Guerriero et de ses partenaires depuis de longues semaines. Le mal est donc fait.
Une évidence au regard de la rencontre d’hier soir ? Oui puisque l’équipe de Dominique Bijotat, remaniée dans les grandes largeurs en raison des absences des uns et des autres (avec un duo inédit et inexpérimenté dans l’axe central) et selon le vœu de l’entraîneur messin, a été incapable de concrétiser ses temps forts. Et non, car le FC Metz a eu ce petit soupçon d’orgueil d’une équipe qui lutte pour sa survie en Ligue 2. Ce supplément d’âme qui avait fait tant défaut la semaine passée à Amiens. Mais un sursaut. Rien de plus…
Des occasions, en vain
Car se retrancher derrière le fait que les Messins ont produit, hier, une prestation plus digeste ne change rien au problème. Dans leur situation, il n’est plus question de s’en satisfaire. Non. Certes, ces derniers ont eu le monopole du ballon. La belle affaire… Oui, ils ont même fait trembler les poteaux de Subasic à deux reprises, sur une frappe limpide signée Pierre Bouby (41 e) et un missile de Sadio Mané (45 e + 1). Et la plupart des occasions, aussi molles soient-elles, ont été en leur faveur. Mais tout ça est resté vain. Cette seconde zone de vérité, chère à l’entraîneur lorrain, est restée inviolée.
Et rien n’y a fait. Pas même le nouveau dispositif avec trois joueurs à vocation offensive aux avant-postes. La faute à une équipe plombée par ses doutes, improductive à l’approche du but adverse et à l’abus de longs ballons qui n’ont jamais pris à défaut une défense monégasque très attentive et qui a sans doute bénéficié de la bienveillance de M. Moreira sur cette double faute dans la surface de réparation sur Wagué et Mané (60 e).
Si les 13 733 spectateurs – nouveau record d’affluence – massés dans les travées de Saint-Symphorien ont longtemps cru (espéré tout le moins) à l’égalisation de leur équipe, le scénario de la rencontre, lui, était écrit d’avance. Metz ne sait plus marquer. À l’image de ces coups de tête d’Andy Delort (56 e) et de Ludovic Guerriero (61 e), flirtant avec les montants du gardien de l’AS Monaco. Un simple flirt. Pas une histoire sérieuse. Personne, ce matin, ne pourra reprocher à cette équipe messine d’avoir tenté. Par contre, offrir de tels cadeaux à une formation monégasque, certes sérieuse et disciplinée mais loin d’être la machine à gagner que d’aucuns pouvaient craindre, frise la faute professionnelle. Et Metz plonge dans le rouge.
Jean-Sébastien GALLOIS