R.L. 18/04: Abdoulaye :«On souffre tous de cette situation»
Publié : 18 avr. 2012, 10:03
Abdoulaye : « On souffre tous de cette situation »

Bruce Abdoulaye mesure l’importance du défi imposé au FC Metz : « L’enjeu n’est pas seulement sportif. Il y a des gens qui travaillent au club et qui comptent sur nous. » Photo Pascal BROCARD
Arrivé de Clermont l’été dernier, Bruce Abdoulaye traverse une saison compliquée, à l’image de son équipe. Le défenseur messin, 30 ans, invite chacun à multiplier ses efforts pour maintenir le club en Ligue 2.
« Quand je suis arrivé ici, j’ai tout de suite joué, après un peu moins et puis plus du tout. » Jusqu’au 23 mars, date du retour sur scène de Bruce Abdoulaye. Depuis, le doyen des vestiaires messins – si l’on excepte le porté disparu Alexander Odegaard, trente-deux ans –, n’a manqué aucun match. Pas même celui de vendredi dernier, soldé par la treizième défaite de la saison de l’équipe de Dominique Bijotat, face à Monaco. Un accroc de plus qui fait mal, comme l’explique le défenseur âgé de trente ans.
• Vous a-t-il été facile de trouver le sommeil vendredi dernier ? « Non, j’ai eu du mal. Normal : dans notre situation, s’incliner à domicile à quelques journées de la fin du championnat est compliqué à accepter. Maintenant, il faut être capable de réagir et y croire, parce qu’autrement autant jeter les armes tout de suite. Il faut que nous soyons conscients de l’urgence et convaincus d’avoir les qualités pour nous maintenir en Ligue 2. On a encore notre destin en main, ça doit nous inciter à redoubler nos efforts. »
• Justement, pensez-vous que tout le monde au sein de votre équipe est conscient de la situation ? « Oui. Même si à l’extérieur certains pensent le contraire. On souffre tous de cette situation. On espère vraiment que les sourires reviendront. Ça passe par un résultat positif, vendredi, à Lens. »
• Un gros match en perspective… « Oui, parce que les Lensois jouent à douze, avec leur public. Et que cet adversaire fait partie de nos concurrents pour le maintien. Réussir un truc à Félix-Bollaert peut représenter une bonne chose au niveau comptable mais aussi psychologique. »
« Comprendre les gens qui payent leur place »
• A titre personnel, comment vivez-vous cette saison ? « Je n’avais jamais connu ce genre de situation. Quand je ne jouais plus du tout ( il n’est pas apparu sous le maillot messin entre le 27 janvier et le 23 mars, ndlr), je me suis remis en question. Et là, je reviens et je ne veux surtout pas avoir de regrets à la fin du mois de mai : j’ai envie que le club termine la saison au niveau auquel je l’ai trouvé à mon arrivée. »
• Résultats insuffisants, inefficacité offensive, public qui gronde… Le sentiment d’impuissance ne gagne-t-il pas les rangs messins ? « Non. Mais concernant le public, même si tout le monde ne nous siffle pas, il faut comprendre les gens qui payent leur place pour venir nous voir gagner… Qu’ils sachent simplement que nous sommes aussi malheureux qu’eux quand ça ne tourne pas. »
• Vous êtes bien placé pour répondre à cette question : est-il facile de s’identifier à un club comme le FC Metz lorsqu’on arrive d’une autre région ? « A partir du moment où tu enfiles le maillot d’un club, tu te dois de te donner au maximum. On ne joue pas que pour nous. Au-delà de l’équipe première, il y a des gens qui travaillent pour le FC Metz. Nous avons la chance d’exercer notre métier dans un club de renom, dans une région où il y a des difficultés sociales, comme à Gandrange par exemple. Il faut faire le job, pour nous, mais aussi pour eux. »
Cédric BROUT.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement. Aujourd’hui : une séance (9h30). Demain : une séance à 9h30 suivie du départ pour Lens en début d’après-midi.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz – Monaco (32 e journée de Ligue 2), vendredi 13 avril : 0-2. Prochain match : Lens – Metz (33 e journée), vendredi 20 avril à 20h. A suivre : Metz – Angers (34 e journée), vendredi 27 avril à 20h.
A l’infirmerie. Pas de changement à l’infirmerie. Alexander Odegaard la fréquente depuis la semaine dernière en raison d’une entorse à une cheville. Mahamane Traoré, lui, se remet de sa blessure au mollet du côté de Saint-Raphaël. Le milieu de terrain, international malien, ne devrait pas tarder à faire son retour en Moselle.
Suspendu. Sadio Mané manquera à l’appel, ce vendredi, à Lens. Le milieu de terrain a écopé d’un match de suspension pour avoir reçu un troisième avertissement dans une période incluant dix matches lors du déplacement à Amiens.
En sélection. Sadio Mané a rejoint la sélection olympique sénégalaise. Celle-ci disputera lundi un match qualificatif pour les prochains Jeux olympiques de Londres.
L’info. Contrôle. La séance d’entraînement programmée hier matin a débuté avec plus d’une heure de retard. L’explication ? Un contrôle antidopage auquel plusieurs joueurs messins ont dû se soumettre en arrivant à Saint-Symphorien.
Partenariat AS Nancy-Lorraine - CSO Amnéville : « Ça n’a aucune logique »
Denis Schaeffer, le directeur du centre de formation du FC Metz, réagit à la suite de la signature d’un partenariat entre le CSO Amnéville et l’ASNL.
Une réaction suite à la signature du partenariat mardi entre le CSO Amnéville et l’ASNL ? « On ne comprend pas ce rapprochement. D’autant plus que nous sommes partenaires de tous les plus grands clubs du district : Magny, l’APM, Sarreguemines, Sarrebourg,… Il ne manque qu’Amnéville C’est vraiment dommage pour le CSOA et pour le FC Metz. »
• Quelles sont les relations entre le CSOA et le FC Metz ? « Il y a dix ans, on finançait leur section sportive au niveau du collège dans le cadre du pôle 57. De plus, nous avons d’excellentes relations avec les entraîneurs du CSOA, d’où notre stupeur actuelle. Ça n’a aucun sens quand on sait que dans chacune des équipes d’Amnéville, des U 15 à la CFA, 30 % de leur effectif sont passés dans nos rangs ! Je pense donc que ce n’est pas un choix de terrain mais plutôt le choix d’un homme. »
• Laurent Fanzel (président du CSOA) et Nicolas Holveck (directeur général de l’ASNL) évoquaient une aventure humaine, qu’en pensez-vous ? « Pour moi, il n’y a aucune logique sportive ni humaine. Ça aurait été beaucoup plus cohérent d’un point de vue géographique de se rapprocher de nous plutôt que de Nancy. Mais on a appris à vivre sans le CSOA et on va continuer en se concentrant sur nos partenaires avec qui on fait du bon boulot. »
• Vous pensez que l’ASNL peut attirer d’autres clubs à l’avenir ? « On va protéger notre territoire et nourrir, entretenir les relations avec les clubs amateurs de notre district. Je ne vois pas un joueur de Maizières qui a du talent passer à côté du FC Metz ! »
• Qu’est ce que peut apporter ce partenariat au CSOA ? « Il faudra mesurer les effets dans la durée mais je ne vois vraiment pas ce que cela peut apporter à Amnéville ! »
C. S.

Bruce Abdoulaye mesure l’importance du défi imposé au FC Metz : « L’enjeu n’est pas seulement sportif. Il y a des gens qui travaillent au club et qui comptent sur nous. » Photo Pascal BROCARD
Arrivé de Clermont l’été dernier, Bruce Abdoulaye traverse une saison compliquée, à l’image de son équipe. Le défenseur messin, 30 ans, invite chacun à multiplier ses efforts pour maintenir le club en Ligue 2.
« Quand je suis arrivé ici, j’ai tout de suite joué, après un peu moins et puis plus du tout. » Jusqu’au 23 mars, date du retour sur scène de Bruce Abdoulaye. Depuis, le doyen des vestiaires messins – si l’on excepte le porté disparu Alexander Odegaard, trente-deux ans –, n’a manqué aucun match. Pas même celui de vendredi dernier, soldé par la treizième défaite de la saison de l’équipe de Dominique Bijotat, face à Monaco. Un accroc de plus qui fait mal, comme l’explique le défenseur âgé de trente ans.
• Vous a-t-il été facile de trouver le sommeil vendredi dernier ? « Non, j’ai eu du mal. Normal : dans notre situation, s’incliner à domicile à quelques journées de la fin du championnat est compliqué à accepter. Maintenant, il faut être capable de réagir et y croire, parce qu’autrement autant jeter les armes tout de suite. Il faut que nous soyons conscients de l’urgence et convaincus d’avoir les qualités pour nous maintenir en Ligue 2. On a encore notre destin en main, ça doit nous inciter à redoubler nos efforts. »
• Justement, pensez-vous que tout le monde au sein de votre équipe est conscient de la situation ? « Oui. Même si à l’extérieur certains pensent le contraire. On souffre tous de cette situation. On espère vraiment que les sourires reviendront. Ça passe par un résultat positif, vendredi, à Lens. »
• Un gros match en perspective… « Oui, parce que les Lensois jouent à douze, avec leur public. Et que cet adversaire fait partie de nos concurrents pour le maintien. Réussir un truc à Félix-Bollaert peut représenter une bonne chose au niveau comptable mais aussi psychologique. »
« Comprendre les gens qui payent leur place »
• A titre personnel, comment vivez-vous cette saison ? « Je n’avais jamais connu ce genre de situation. Quand je ne jouais plus du tout ( il n’est pas apparu sous le maillot messin entre le 27 janvier et le 23 mars, ndlr), je me suis remis en question. Et là, je reviens et je ne veux surtout pas avoir de regrets à la fin du mois de mai : j’ai envie que le club termine la saison au niveau auquel je l’ai trouvé à mon arrivée. »
• Résultats insuffisants, inefficacité offensive, public qui gronde… Le sentiment d’impuissance ne gagne-t-il pas les rangs messins ? « Non. Mais concernant le public, même si tout le monde ne nous siffle pas, il faut comprendre les gens qui payent leur place pour venir nous voir gagner… Qu’ils sachent simplement que nous sommes aussi malheureux qu’eux quand ça ne tourne pas. »
• Vous êtes bien placé pour répondre à cette question : est-il facile de s’identifier à un club comme le FC Metz lorsqu’on arrive d’une autre région ? « A partir du moment où tu enfiles le maillot d’un club, tu te dois de te donner au maximum. On ne joue pas que pour nous. Au-delà de l’équipe première, il y a des gens qui travaillent pour le FC Metz. Nous avons la chance d’exercer notre métier dans un club de renom, dans une région où il y a des difficultés sociales, comme à Gandrange par exemple. Il faut faire le job, pour nous, mais aussi pour eux. »
Cédric BROUT.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement. Aujourd’hui : une séance (9h30). Demain : une séance à 9h30 suivie du départ pour Lens en début d’après-midi.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz – Monaco (32 e journée de Ligue 2), vendredi 13 avril : 0-2. Prochain match : Lens – Metz (33 e journée), vendredi 20 avril à 20h. A suivre : Metz – Angers (34 e journée), vendredi 27 avril à 20h.
A l’infirmerie. Pas de changement à l’infirmerie. Alexander Odegaard la fréquente depuis la semaine dernière en raison d’une entorse à une cheville. Mahamane Traoré, lui, se remet de sa blessure au mollet du côté de Saint-Raphaël. Le milieu de terrain, international malien, ne devrait pas tarder à faire son retour en Moselle.
Suspendu. Sadio Mané manquera à l’appel, ce vendredi, à Lens. Le milieu de terrain a écopé d’un match de suspension pour avoir reçu un troisième avertissement dans une période incluant dix matches lors du déplacement à Amiens.
En sélection. Sadio Mané a rejoint la sélection olympique sénégalaise. Celle-ci disputera lundi un match qualificatif pour les prochains Jeux olympiques de Londres.
L’info. Contrôle. La séance d’entraînement programmée hier matin a débuté avec plus d’une heure de retard. L’explication ? Un contrôle antidopage auquel plusieurs joueurs messins ont dû se soumettre en arrivant à Saint-Symphorien.
Partenariat AS Nancy-Lorraine - CSO Amnéville : « Ça n’a aucune logique »
Denis Schaeffer, le directeur du centre de formation du FC Metz, réagit à la suite de la signature d’un partenariat entre le CSO Amnéville et l’ASNL.
Une réaction suite à la signature du partenariat mardi entre le CSO Amnéville et l’ASNL ? « On ne comprend pas ce rapprochement. D’autant plus que nous sommes partenaires de tous les plus grands clubs du district : Magny, l’APM, Sarreguemines, Sarrebourg,… Il ne manque qu’Amnéville C’est vraiment dommage pour le CSOA et pour le FC Metz. »
• Quelles sont les relations entre le CSOA et le FC Metz ? « Il y a dix ans, on finançait leur section sportive au niveau du collège dans le cadre du pôle 57. De plus, nous avons d’excellentes relations avec les entraîneurs du CSOA, d’où notre stupeur actuelle. Ça n’a aucun sens quand on sait que dans chacune des équipes d’Amnéville, des U 15 à la CFA, 30 % de leur effectif sont passés dans nos rangs ! Je pense donc que ce n’est pas un choix de terrain mais plutôt le choix d’un homme. »
• Laurent Fanzel (président du CSOA) et Nicolas Holveck (directeur général de l’ASNL) évoquaient une aventure humaine, qu’en pensez-vous ? « Pour moi, il n’y a aucune logique sportive ni humaine. Ça aurait été beaucoup plus cohérent d’un point de vue géographique de se rapprocher de nous plutôt que de Nancy. Mais on a appris à vivre sans le CSOA et on va continuer en se concentrant sur nos partenaires avec qui on fait du bon boulot. »
• Vous pensez que l’ASNL peut attirer d’autres clubs à l’avenir ? « On va protéger notre territoire et nourrir, entretenir les relations avec les clubs amateurs de notre district. Je ne vois pas un joueur de Maizières qui a du talent passer à côté du FC Metz ! »
• Qu’est ce que peut apporter ce partenariat au CSOA ? « Il faudra mesurer les effets dans la durée mais je ne vois vraiment pas ce que cela peut apporter à Amnéville ! »
C. S.