R.L. 19/04 : Michel Ettorre : «C’est dur d’être en tribune»
Publié : 19 avr. 2012, 08:36
Michel Ettorre : « C’est dur d’être en tribune »

Michel Ettorre a quitté Metz en mai 2008. « Mais je suis toujours attaché à ce club », dit celui qui intervient désormais au sein des catégories jeunes du RC Lens. Photo Pascal BROCARD
Le FC Metz et le RC Lens ont balisé sa carrière professionnelle : pour Michel Ettorre, l’ancien gardien grenat, les retrouvailles entre les deux clubs ont un caractère particulier. Mais il se contentera de suivre la rencontre de loin.
A la Gaillette. C’est là que Michel Ettorre a décroché son téléphone mardi matin. Là que s’écrit son quotidien. Loin des préoccupations de la section professionnelle lensoise, l’ancien adjoint de Jean-Guy Wallemme, limogé en janvier 2011, promène depuis plusieurs mois sa grande silhouette au milieu des espoirs du RC Lens. Équipe réserve, équipes de jeunes… Un refuge dans lequel l’ancien gardien messin oublie l’échec de son passage sur le banc des Sang et Or. A la veille des retrouvailles programmées entre le club du président Gervais Martel, 11 e de Ligue 2, et le FC Metz, premier relégable, celui qui fut aussi le compagnon de route de Joël Muller, l’actuel directeur sportif messin, prend la parole.
• Comment aviez-vous vécu l’éviction de Jean-Guy Wallemme, et la fin de votre passage sur le banc professionnel ? « Lorsque tu échoues, tu le vis toujours mal. Notre dernière saison avait été difficile. En fait, on s’était compliqué la tâche au sein même du staff. Point final. Gervais Martel m’a donné la chance de pouvoir continuer à œuvrer au sein du club, auprès des jeunes. Je vais bientôt avoir cinquante-cinq ans, je suis un peu comme le grand frère. »
• Suivez-vous toujours les matches de l’équipe professionnelle lensoise ? « Je suis évidemment les résultats, mais j’évite d’aller au stade. C’est dur d’être en tribune… »
• Même pour ce Lens - Metz de vendredi ? « Même pour ce match, oui : je ne serai pas là et je suis soulagé. Ça aurait été trop dur à vivre, je crois. »
• Lens est un peu mieux loti que son prochain adversaire messin mais les temps sont durs également pour ce club. Quel regard portez-vous sur la situation ? « Ce que cela m’inspire dépasse le cas de ces deux seuls clubs. Quand on voit où en sont Le Mans, Nantes, Le Havre ou pire encore Strasbourg, on peut se poser des questions sur l’investissement des joueurs. »
« Je lui souhaite bonne chance »
• Vous allez nous parler du fameux amour du maillot… « Non, mais regardez : il y a quelques années de cela, quand j’étais gardien à Metz, je me souviens, on s’était fait bouger la gueule par les supporters. A l’époque, il y avait une situation sociale tendue chez Sollac, et quand on jouait, on jouait aussi pour les gens qui y travaillaient. C’est une situation qui me fait un peu penser à celle de Gandrange aujourd’hui. J’aimerais que les joueurs se sentent proches de ces gens, qu’ils prennent aussi conscience de l’importance du FC Metz dans la région. »
• Une sorte d’union sacrée ? « Oui, il faut que sur les derniers matches, il y ait un appel au peuple. Rien ne pourra se faire sans le public. »
• Et à Lens, comment se portent les fidèles de Félix-Bollaert ? « Ils sont toujours présents, même lorsqu’ils sont insatisfaits. Il y a eu une grève des encouragements une fois, mais ça ne correspond pas au caractère des gens d’ici. »
• De là où vous êtes, voyez-vous le FC Metz s’en sortir ? « Oui. Je suis de nature optimiste et je souhaite que ce club reste en Ligue 2. J’ai beau avoir poussé quelques coups de gueule quand j’y étais, je suis toujours attaché à ce club. Et puis je connais encore beaucoup de personnes qui s’y investissent. Joël Muller, grâce à qui j’ai connu mes expériences à Metz et à Lens, mais aussi Dominique Bijotat, que j’ai croisé ici, à Lens, au centre de formation. Il avait fait du beau boulot ici. J’avais apprécié l’entraîneur et l’homme. Je lui souhaite bonne chance, à lui et à son staff. »
• Et vous dans tout ça ? Où vous retrouvera-t-on ? « J‘arrive en fin de contrat mais je n’ai pas envie de parler de mon cas. Ce serait indécent : le club joue encore pour sa survie en Ligue 2. »
Cédric BROUT.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement. Aujourd’hui : une séance (9h30) suivie du départ pour Lens en début d’après-midi. Demain : Lens - Metz (33 e journée de Ligue 2) à 20 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Monaco (32 e journée de Ligue 2), vendredi 13 avril : 0-2. Prochain match : Lens - Metz (33 e journée), vendredi 20 avril à 20 h. A suivre : Metz - Angers (34 e journée), vendredi 27 avril à 20 h.
A l’infirmerie. Alexander Odegaard et MahamaneTraoré sont toujours sur la touche. Le premier soigne une entorse à une cheville et le second séjourne à Saint-Raphaël pour se remettre de sa blessure à un mollet.
Suspendu. Après avoir écopé d’un match de suspension pour avoir reçu un troisième avertissement dans une période incluant dix matches lors du déplacement à Amiens, Sadio Mané ne pourra pas participer à la rencontre à Lens, demain, au stade Félix-Bollaert.
En sélection. Dispensé du déplacement à Lens, Sadio Mané a rejoint la sélection sénégalaise des moins de 23 ans avec qui le milieu de terrain messin va affronter, lundi, Oman lors d’un match de barrage qualificatif pour les Jeux Olympiques de Londres.
Droit de réponse - « Pas de guerre avec Metz »
Nicolas Holveck, directeur général de l’AS Nancy Lorraine, a souhaité réagir aux propos de Denis Schaeffer, directeur du centre de formation du FC Metz, quant au partenariat entre l’ASNL et le CSO Amnéville.
« Je suis très surpris que le FC Metz se permette de commenter notre partenariat avec le CSO Amnéville, d’autant plus que nous n’avons jamais critiqué leurs rapprochements avec certains clubs meurthe-et-mosellans et vosgiens par le passé. Même avec certains de nos partenaires. Ça ne nous paraissait pas anormal et aucun règlement ne l’interdit. On fait simplement notre boulot, humblement, dans le respect des règles. Et nous sommes d’ailleurs pas mal sollicités par d’autres clubs mosellans, conscients de notre savoir-faire.On souhaite optimiser notre recrutement régional, et la Moselle fait bien partie de la Lorraine ! Mais il n’y a pas de guerre de territoire avec le FC Metz, ce que l’on souhaite c’est un club fort dans chaque district. On travaille avec les Vosges, la Moselle désormais, et bientôt la Meuse. Malgré les apparences, nos relations avec le FC Metz sont très bonnes, Jacques Rousselot soutenait d’ailleurs la candidature de Metz pour l’Euro 2016. Je pense qu’il n’y a pas lieu de polémiquer, et que la réaction de Denis Schaeffer est personnelle, ce n’est pas celle de son club. On ne cherche pas à tout manger, le rapprochement avec Amnéville est avant tout basé sur des liens humains, c’est l’essence même de l’ASNL. »

Michel Ettorre a quitté Metz en mai 2008. « Mais je suis toujours attaché à ce club », dit celui qui intervient désormais au sein des catégories jeunes du RC Lens. Photo Pascal BROCARD
Le FC Metz et le RC Lens ont balisé sa carrière professionnelle : pour Michel Ettorre, l’ancien gardien grenat, les retrouvailles entre les deux clubs ont un caractère particulier. Mais il se contentera de suivre la rencontre de loin.
A la Gaillette. C’est là que Michel Ettorre a décroché son téléphone mardi matin. Là que s’écrit son quotidien. Loin des préoccupations de la section professionnelle lensoise, l’ancien adjoint de Jean-Guy Wallemme, limogé en janvier 2011, promène depuis plusieurs mois sa grande silhouette au milieu des espoirs du RC Lens. Équipe réserve, équipes de jeunes… Un refuge dans lequel l’ancien gardien messin oublie l’échec de son passage sur le banc des Sang et Or. A la veille des retrouvailles programmées entre le club du président Gervais Martel, 11 e de Ligue 2, et le FC Metz, premier relégable, celui qui fut aussi le compagnon de route de Joël Muller, l’actuel directeur sportif messin, prend la parole.
• Comment aviez-vous vécu l’éviction de Jean-Guy Wallemme, et la fin de votre passage sur le banc professionnel ? « Lorsque tu échoues, tu le vis toujours mal. Notre dernière saison avait été difficile. En fait, on s’était compliqué la tâche au sein même du staff. Point final. Gervais Martel m’a donné la chance de pouvoir continuer à œuvrer au sein du club, auprès des jeunes. Je vais bientôt avoir cinquante-cinq ans, je suis un peu comme le grand frère. »
• Suivez-vous toujours les matches de l’équipe professionnelle lensoise ? « Je suis évidemment les résultats, mais j’évite d’aller au stade. C’est dur d’être en tribune… »
• Même pour ce Lens - Metz de vendredi ? « Même pour ce match, oui : je ne serai pas là et je suis soulagé. Ça aurait été trop dur à vivre, je crois. »
• Lens est un peu mieux loti que son prochain adversaire messin mais les temps sont durs également pour ce club. Quel regard portez-vous sur la situation ? « Ce que cela m’inspire dépasse le cas de ces deux seuls clubs. Quand on voit où en sont Le Mans, Nantes, Le Havre ou pire encore Strasbourg, on peut se poser des questions sur l’investissement des joueurs. »
« Je lui souhaite bonne chance »
• Vous allez nous parler du fameux amour du maillot… « Non, mais regardez : il y a quelques années de cela, quand j’étais gardien à Metz, je me souviens, on s’était fait bouger la gueule par les supporters. A l’époque, il y avait une situation sociale tendue chez Sollac, et quand on jouait, on jouait aussi pour les gens qui y travaillaient. C’est une situation qui me fait un peu penser à celle de Gandrange aujourd’hui. J’aimerais que les joueurs se sentent proches de ces gens, qu’ils prennent aussi conscience de l’importance du FC Metz dans la région. »
• Une sorte d’union sacrée ? « Oui, il faut que sur les derniers matches, il y ait un appel au peuple. Rien ne pourra se faire sans le public. »
• Et à Lens, comment se portent les fidèles de Félix-Bollaert ? « Ils sont toujours présents, même lorsqu’ils sont insatisfaits. Il y a eu une grève des encouragements une fois, mais ça ne correspond pas au caractère des gens d’ici. »
• De là où vous êtes, voyez-vous le FC Metz s’en sortir ? « Oui. Je suis de nature optimiste et je souhaite que ce club reste en Ligue 2. J’ai beau avoir poussé quelques coups de gueule quand j’y étais, je suis toujours attaché à ce club. Et puis je connais encore beaucoup de personnes qui s’y investissent. Joël Muller, grâce à qui j’ai connu mes expériences à Metz et à Lens, mais aussi Dominique Bijotat, que j’ai croisé ici, à Lens, au centre de formation. Il avait fait du beau boulot ici. J’avais apprécié l’entraîneur et l’homme. Je lui souhaite bonne chance, à lui et à son staff. »
• Et vous dans tout ça ? Où vous retrouvera-t-on ? « J‘arrive en fin de contrat mais je n’ai pas envie de parler de mon cas. Ce serait indécent : le club joue encore pour sa survie en Ligue 2. »
Cédric BROUT.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement. Aujourd’hui : une séance (9h30) suivie du départ pour Lens en début d’après-midi. Demain : Lens - Metz (33 e journée de Ligue 2) à 20 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Monaco (32 e journée de Ligue 2), vendredi 13 avril : 0-2. Prochain match : Lens - Metz (33 e journée), vendredi 20 avril à 20 h. A suivre : Metz - Angers (34 e journée), vendredi 27 avril à 20 h.
A l’infirmerie. Alexander Odegaard et MahamaneTraoré sont toujours sur la touche. Le premier soigne une entorse à une cheville et le second séjourne à Saint-Raphaël pour se remettre de sa blessure à un mollet.
Suspendu. Après avoir écopé d’un match de suspension pour avoir reçu un troisième avertissement dans une période incluant dix matches lors du déplacement à Amiens, Sadio Mané ne pourra pas participer à la rencontre à Lens, demain, au stade Félix-Bollaert.
En sélection. Dispensé du déplacement à Lens, Sadio Mané a rejoint la sélection sénégalaise des moins de 23 ans avec qui le milieu de terrain messin va affronter, lundi, Oman lors d’un match de barrage qualificatif pour les Jeux Olympiques de Londres.
Droit de réponse - « Pas de guerre avec Metz »
Nicolas Holveck, directeur général de l’AS Nancy Lorraine, a souhaité réagir aux propos de Denis Schaeffer, directeur du centre de formation du FC Metz, quant au partenariat entre l’ASNL et le CSO Amnéville.
« Je suis très surpris que le FC Metz se permette de commenter notre partenariat avec le CSO Amnéville, d’autant plus que nous n’avons jamais critiqué leurs rapprochements avec certains clubs meurthe-et-mosellans et vosgiens par le passé. Même avec certains de nos partenaires. Ça ne nous paraissait pas anormal et aucun règlement ne l’interdit. On fait simplement notre boulot, humblement, dans le respect des règles. Et nous sommes d’ailleurs pas mal sollicités par d’autres clubs mosellans, conscients de notre savoir-faire.On souhaite optimiser notre recrutement régional, et la Moselle fait bien partie de la Lorraine ! Mais il n’y a pas de guerre de territoire avec le FC Metz, ce que l’on souhaite c’est un club fort dans chaque district. On travaille avec les Vosges, la Moselle désormais, et bientôt la Meuse. Malgré les apparences, nos relations avec le FC Metz sont très bonnes, Jacques Rousselot soutenait d’ailleurs la candidature de Metz pour l’Euro 2016. Je pense qu’il n’y a pas lieu de polémiquer, et que la réaction de Denis Schaeffer est personnelle, ce n’est pas celle de son club. On ne cherche pas à tout manger, le rapprochement avec Amnéville est avant tout basé sur des liens humains, c’est l’essence même de l’ASNL. »