[ R.L. du 22/04 ]Metz : se souvenir des belles choses…
Publié : 22 avr. 2012, 07:27
Metz : se souvenir des belles choses…
Une mine d’espoir : voilà ce qu’a déniché le FC Metz, vendredi, au détour de sa soirée lensoise. Sortis de la zone de relégation, les Grenats peuvent s’appuyer sur le contenu de leur prestation pour préparer la venue d’Angers.

Le clan messin savoure : à Lens, les Grenats ont décroché un succès qui les ramène sur les berges de l’espoir. Reste à confirmer. Photo MAXPPP
Gagner à Lens cette saison n’est pas un exploit en soi : avant le FC Metz, quatre formations de Ligue 2 (Guingamp, Châteauroux, Bastia, Le Mans) avaient profité des largesses, encore affichées avant-hier, de la formation entraînée par Jean-Louis Garcia. Il n’empêche, le succès décroché vendredi par les Grenats a bien quelque chose d’inattendu. Une semaine après leur rendez-vous manqué face à Monaco, les questions entourant la capacité des Messins à se remettre sur le bon chemin étaient en effet nombreuses. Mais ces derniers ont su répondre à certaines d’entre-elles : en l’espace de 90 minutes globalement bien maîtrisées, Dominique Bijotat et ses joueurs ont apporté plusieurs enseignements.
1. Metz peut marquer sans Duhamel. Mathieu Duhamel remplaçant ? Cela n’était jamais arrivé cette saison. Avant Lens, l’attaquant messin avançait 29 matches et autant de titularisations. Sa feuille de route mentionne aujourd’hui un match de plus, débuté en tant que remplaçant. Et ? Metz n’a pas eu besoin de son meilleur buteur actuel (10 réalisations) pour venir à bout de la 18 e défense de Ligue 2. Dominique Bijotat a mis le temps, mais a donc fini par estimer que son numéro 10 avait besoin de souffler. Autant physiquement que psychologiquement. Impossible de blâmer l’intéressé, malgré certains mouvements d’humeur observés ces derniers temps sur le terrain : exposé, souvent seul, aux défenses adverses, son engagement ne s’est jamais démenti. Cette coupure peut faire du bien au joueur et indirectement à son équipe, qui aura sans doute encore besoin de lui d’ici au 17 mai prochain.
2. Metz sait encore défendre. Battu par Monaco (0-2), après avoir été tenu en échec par la lanterne rouge amiénoise (1-1), Metz avait, de l’aveu même de son entraîneur, quelques soucis au registre de l’efficacité défensive. Il a profité de son excursion à Lens pour se rassurer de ce côté-là : les Messins ont quitté le terrain sans avoir encaissé de but. Ce qui ne leur était arrivé qu’à trois reprises depuis le début de l’année. A cinq journées de la fin du championnat, l’équipe de Dominique Bijotat possède encore la troisième meilleure défense de Ligue 2. L’argument pourrait peser dans la balance à l’heure du décompte final.
3. Metz peut compter sur eux. Une semaine après l’échec venu sceller la réception de Monaco, les nombreux changements opérés par Dominique Bijotat dans son onze de départ auraient pu rendre la machine friable. Cela n’a pas été le cas. Qu’il s’agisse des "nouveaux" intégrés au dispositif (Wagué en défense, N’Sor en attaque) ou encore de certains joueurs ressortis du chapeau de l’entraîneur (Diaz, Pouye), tous ont répondu présents, à l’instar de leurs coéquipiers, dans un contexte mêlant la pression et l’obligation de résultats aux doutes accumulés ces dernières semaines.
4. Metz a du caractère. S’imposer hors de ses bases, devant plus de 20 000 personnes, face à une formation lensoise qui avait l’occasion de se rapprocher du maintien… Le FC Metz l’a fait. En affichant la rigueur qui lui avait fait défaut lors de ces dernières sorties, en faisant preuve de moins de maladresses devant le but adverse, l’équipe de Dominique Bijotat a réussi à décrocher ce fameux "bonus" à l’extérieur. Se profile un autre match d’importance, et à domicile celui-là, vendredi contre Angers, pour donner un peu plus d’éclat au joli coup réalisé à Félix-Bollaert. Le rendez-vous en question livrera un autre enseignement attendu, sur la capacité ou non des Messins à imposer leur caractère sous les yeux de leur public.
Cédric BROUT.
Une mine d’espoir : voilà ce qu’a déniché le FC Metz, vendredi, au détour de sa soirée lensoise. Sortis de la zone de relégation, les Grenats peuvent s’appuyer sur le contenu de leur prestation pour préparer la venue d’Angers.

Le clan messin savoure : à Lens, les Grenats ont décroché un succès qui les ramène sur les berges de l’espoir. Reste à confirmer. Photo MAXPPP
Gagner à Lens cette saison n’est pas un exploit en soi : avant le FC Metz, quatre formations de Ligue 2 (Guingamp, Châteauroux, Bastia, Le Mans) avaient profité des largesses, encore affichées avant-hier, de la formation entraînée par Jean-Louis Garcia. Il n’empêche, le succès décroché vendredi par les Grenats a bien quelque chose d’inattendu. Une semaine après leur rendez-vous manqué face à Monaco, les questions entourant la capacité des Messins à se remettre sur le bon chemin étaient en effet nombreuses. Mais ces derniers ont su répondre à certaines d’entre-elles : en l’espace de 90 minutes globalement bien maîtrisées, Dominique Bijotat et ses joueurs ont apporté plusieurs enseignements.
1. Metz peut marquer sans Duhamel. Mathieu Duhamel remplaçant ? Cela n’était jamais arrivé cette saison. Avant Lens, l’attaquant messin avançait 29 matches et autant de titularisations. Sa feuille de route mentionne aujourd’hui un match de plus, débuté en tant que remplaçant. Et ? Metz n’a pas eu besoin de son meilleur buteur actuel (10 réalisations) pour venir à bout de la 18 e défense de Ligue 2. Dominique Bijotat a mis le temps, mais a donc fini par estimer que son numéro 10 avait besoin de souffler. Autant physiquement que psychologiquement. Impossible de blâmer l’intéressé, malgré certains mouvements d’humeur observés ces derniers temps sur le terrain : exposé, souvent seul, aux défenses adverses, son engagement ne s’est jamais démenti. Cette coupure peut faire du bien au joueur et indirectement à son équipe, qui aura sans doute encore besoin de lui d’ici au 17 mai prochain.
2. Metz sait encore défendre. Battu par Monaco (0-2), après avoir été tenu en échec par la lanterne rouge amiénoise (1-1), Metz avait, de l’aveu même de son entraîneur, quelques soucis au registre de l’efficacité défensive. Il a profité de son excursion à Lens pour se rassurer de ce côté-là : les Messins ont quitté le terrain sans avoir encaissé de but. Ce qui ne leur était arrivé qu’à trois reprises depuis le début de l’année. A cinq journées de la fin du championnat, l’équipe de Dominique Bijotat possède encore la troisième meilleure défense de Ligue 2. L’argument pourrait peser dans la balance à l’heure du décompte final.
3. Metz peut compter sur eux. Une semaine après l’échec venu sceller la réception de Monaco, les nombreux changements opérés par Dominique Bijotat dans son onze de départ auraient pu rendre la machine friable. Cela n’a pas été le cas. Qu’il s’agisse des "nouveaux" intégrés au dispositif (Wagué en défense, N’Sor en attaque) ou encore de certains joueurs ressortis du chapeau de l’entraîneur (Diaz, Pouye), tous ont répondu présents, à l’instar de leurs coéquipiers, dans un contexte mêlant la pression et l’obligation de résultats aux doutes accumulés ces dernières semaines.
4. Metz a du caractère. S’imposer hors de ses bases, devant plus de 20 000 personnes, face à une formation lensoise qui avait l’occasion de se rapprocher du maintien… Le FC Metz l’a fait. En affichant la rigueur qui lui avait fait défaut lors de ces dernières sorties, en faisant preuve de moins de maladresses devant le but adverse, l’équipe de Dominique Bijotat a réussi à décrocher ce fameux "bonus" à l’extérieur. Se profile un autre match d’importance, et à domicile celui-là, vendredi contre Angers, pour donner un peu plus d’éclat au joli coup réalisé à Félix-Bollaert. Le rendez-vous en question livrera un autre enseignement attendu, sur la capacité ou non des Messins à imposer leur caractère sous les yeux de leur public.
Cédric BROUT.