Pièce maîtresse du système Pouliquen, Romain Rocchi jette un regard empreint de lucidité sur la situation de son équipe, qu’il sait encore à la recherche d’elle-même.
En route vers Nantes, Romain Rocchi (premier plan) et les Messins y trouveront peut-être de quoi répondre aux questions qui entourent encore leur potentiel. Photo Pascal BROCARD
Le temps qui passe…
Neuf journées de championnat se sont écoulées, le FC Metz occupe la dixième place du classement. Il y a trois ans, à la même époque, Metz était deuxième. Il avait retrouvé l’élite en fin de parcours. La saison passée ? Il était quatrième. On connaît la suite. Aujourd’hui, une question commence à tarauder les esprits : n’est-il déjà pas trop tard pour espérer jouer les premiers rôles en fin de saison ?
« En aucun cas je ne me dis qu’il est trop tard, souligne Romain Rocchi. Nous avons encore plus des trois quarts de la compétition devant nous. Quand on regarde bien les chiffres, on voit que nous ne sommes qu’à cinq points du troisième, c’est vite rattrapable. S’il restait une dizaine de matches, j’aurais peur, mais ce n’est pas le cas. Des occasions de nous rapprocher de la tête, il y en a encore plein, à commencer par celle qui se présente à Nantes. Si on fait un bon résultat là-bas, je suis sûr qu’on va recommencer à entendre parler de montée… Notre classement est difficile à interpréter. Il est, de toute façon, trop tôt pour tirer des conclusions, quelles qu’elles soient. »
Qui es-tu Metz ?
Au cours de ces deux derniers matches – Laval en championnat (victoire 3-2) et Differdange en amical (victoire 1-5) –, l’équipe d’Yvon Pouliquen a montré deux visages, inquiétant en première période, réactif en seconde. S’il ne s’est accompagné d’aucune conséquence comptable, le contraste a frappé l’œil du spectateur et « agacé » l’entraîneur messin. Et côté joueurs ? « C’est sûr qu’à la mi-temps du match contre Laval, nous nous sommes sentis au pied du mur, seuls face à nos responsabilités. Au final, on décroche une victoire qui fait du bien. Comme celle remportée au Luxembourg, vendredi dernier, explique le milieu de terrain. A travers ces prestations en demi-teinte, j’essaye de voir le côté positif : il y a un caractère qui se forge. Il ne faut pas oublier qu’il y a eu pas mal de changements dans le groupe à l’intersaison. Cela explique en partie qu’on ait encore du mal à évaluer notre potentiel. On se cherche toujours un petit peu. mais ça va se décanter. Lundi, déjà, un très bon test nous attend à Nantes. »
Rendez-vous en novembre
Vainqueur poussif du promu lavallois une semaine après avoir subi la loi havraise, Metz serait-il devenu une équipe lambda ? « Non, assure son milieu défensif, qui revient sur l’importance du prochain rendez-vous fixé à la Beaujoire, lundi 19 octobre. Ils sont deuxièmes, nous évoluerons à l’extérieur, toutes les conditions sont réunies pour nous aider à y voir plus clair. Si on perd? Il faudra voir de quelle façon. Et quoi qu’il en soit, ce match, ou plus précisément les quatre ou cinq matches à venir nous dirons beaucoup de choses sur nous-mêmes. Est-ce que l’on peut prétendre à jouer l’accession ? Devra-t-on se contenter du ventre mou ? Dans peu de temps, on saura… » Rendez-vous dans cinq matches alors ? Aux environs du 6 novembre, au retour de Sedan… On a presque hâte d’y être.
Cédric BROUT.