Ce qui s'est passé hier soir.
Publié : 05 mai 2012, 15:01
Avertissement : ceci est un pavé.
Ce qui s’est passé hier soir n’est pas une défaite.
Ce qui s’est passé hier soir est un jour historique pour le FC Metz.
Ce qui s’est passé hier soir est à ranger à côté de notre funeste 2000eme match en première division.
Car oui, quoiqu’il arrive désormais, ce qui s’est passé hier soir ouvre des perspectives effrayantes pour le club.
Dans le cas toujours probable –et si, c’est possible !- où Metz ne serait pas relégué en National au soir de la 38eme journée, on peut aisément imaginer qu’il n’y aura aucune joie, aucun soulagement. On se sentira nauséeux plus qu'autre chose, avec l'impression justifiée d'avoir volé notre place en L2. On peut même supputer que si jamais but grenat il y a aura, il sera annoncé d’une voix blanche par le speaker, devant des tribunes vides.
Si cette vision est toujours mathématiquement réalisable –répétons le encore une fois !-, n’importe lequel d’entre nous sait à quel point il est illusoire d’y croire.
Car après ce qui s’est passé hier soir, quel joueur serait humainement capable de, ne serait-ce que rejouer un simple match de football, mais à fortiori de réaliser « l’opération commando » nécessaire pour sortir le club de la situation dans laquelle il gît à présent ?
Tous ici, nous savons la qualité de jeu proposée par Metz cette saison.
Metz mérite-il la relégation ? "Mille fois oui !" dit la raison.
Nous avons tous été témoins de ce « syndrome Saint-Symphorien » qui paralyse –assez inexplicablement d’ailleurs-les joueurs, et il est évident que la plupart de ces derniers préfèrent évoluer à l’extérieur que devant nous.
Ils ne nous aiment pas, et se plaignent de ne pas être soutenus. Que peut-on répondre, si ce n’est que ce que l’on supporte avant tout, c’est le maillot grenat frappé de la Croix de Lorraine et du Graoully ? Et que pour des hommes qui ont un comportement sur le terrain de ce niveau, mais pire encore, qui se permettent d’en rajouter dans les médias alors qu’ils devraient se taire dans la honte, ils n’ont que trop abusé de nos encouragements, de notre présence au stade !
Nous avons vu les défaites, les erreurs, les « pas de chance ». Et avons toujours reporté nos espérances sur le prochain match, le « tournant de la saison », le « match à ne pas rater », etc.
Grâce à la bombe atomique qui a pulvérisé nos cœurs de supporters hier soir, nos souffrances sont abrégées. Et c’est bien là qu’est le problème.
Hier soir a été poussée à son paroxysme la fracture historique entre ce club et les gens qui le suivaient (encore). Combien de personnes dégoutées jusqu’à en vomir, combien de cartes d’abonnés déchirées en ce 4 mai 2012 ? ... Combien de personnes qui ne viendront plus effectuer l'ancestrale transhumance vers l'île Saint-Symphorien.
Quel que soit notre avenir, il se fera avec une part drastiquement réduite de supporters. Et quoi qu’on en dise, les supporters sont le sang d’un club. Son sang.
Je voudrais terminer par un message pour Oumar Sissoko, que j’estime être l’un des très rares à estimer un tant soit peu Metz. Oumar, je suis désolé pour ce qui t’est arrivé hier soir. Puisses-tu réussir à t’en relever, car tu ne méritais pas cela. Des buts encaissés « par ta faute », mais combien de sauvés cette saison ? Ne lâche rien !!!
Pour mémoire, voici les paroles d’un certain Michel Ettore. Elles datent d'il y a 6 ans. Les passages en gras sont toujours applicables ce matin.
"...J'accuse certains joueurs d'être indifférents au sort du FC Metz, étrangers à ses valeurs et à celles de la région. Quitte à passer pour un vieux C**, je le dis : quelques-uns ignorent ce que le maillot grenat représente. Un bon tiers du vestiaire a triché. Je parle de vestiaire, pas de groupe : le groupe, il n'existe pas. »
Avec Joël Muller, nous sommes durs et exigeants mais nous responsabilisons les joueurs. Ils ne l'ont pas compris. La dimension d'un homme n'est pas fonction de la cylindrée de sa voiture. J'ai toujours fait la différence entre ceux qui vivent pour le FC Metz et ceux qui vivent du FC Metz. Je hais le marché des transferts, je hais les managers, je hais ce système qui fait que les joueurs ne sont que de passage. Je vais passer pour un grand naïf : la plupart des joueurs n'ont pas assisté à l'arbre de Noël du club. Nous sommes des privilégiés. Ils sont des privilégiés mais ils n'ont même pas su donner une heure de leur temps pour le personnel du club et les enfants. Nous avons tous notre part de responsabilité. Mais je n'accepterai pas que Carlo Molinari et Joël Muller deviennent la cible de toutes les critiques. »
Allez Metz.
Ce qui s’est passé hier soir n’est pas une défaite.
Ce qui s’est passé hier soir est un jour historique pour le FC Metz.
Ce qui s’est passé hier soir est à ranger à côté de notre funeste 2000eme match en première division.
Car oui, quoiqu’il arrive désormais, ce qui s’est passé hier soir ouvre des perspectives effrayantes pour le club.
Dans le cas toujours probable –et si, c’est possible !- où Metz ne serait pas relégué en National au soir de la 38eme journée, on peut aisément imaginer qu’il n’y aura aucune joie, aucun soulagement. On se sentira nauséeux plus qu'autre chose, avec l'impression justifiée d'avoir volé notre place en L2. On peut même supputer que si jamais but grenat il y a aura, il sera annoncé d’une voix blanche par le speaker, devant des tribunes vides.
Si cette vision est toujours mathématiquement réalisable –répétons le encore une fois !-, n’importe lequel d’entre nous sait à quel point il est illusoire d’y croire.
Car après ce qui s’est passé hier soir, quel joueur serait humainement capable de, ne serait-ce que rejouer un simple match de football, mais à fortiori de réaliser « l’opération commando » nécessaire pour sortir le club de la situation dans laquelle il gît à présent ?
Tous ici, nous savons la qualité de jeu proposée par Metz cette saison.
Metz mérite-il la relégation ? "Mille fois oui !" dit la raison.
Nous avons tous été témoins de ce « syndrome Saint-Symphorien » qui paralyse –assez inexplicablement d’ailleurs-les joueurs, et il est évident que la plupart de ces derniers préfèrent évoluer à l’extérieur que devant nous.
Ils ne nous aiment pas, et se plaignent de ne pas être soutenus. Que peut-on répondre, si ce n’est que ce que l’on supporte avant tout, c’est le maillot grenat frappé de la Croix de Lorraine et du Graoully ? Et que pour des hommes qui ont un comportement sur le terrain de ce niveau, mais pire encore, qui se permettent d’en rajouter dans les médias alors qu’ils devraient se taire dans la honte, ils n’ont que trop abusé de nos encouragements, de notre présence au stade !
Nous avons vu les défaites, les erreurs, les « pas de chance ». Et avons toujours reporté nos espérances sur le prochain match, le « tournant de la saison », le « match à ne pas rater », etc.
Grâce à la bombe atomique qui a pulvérisé nos cœurs de supporters hier soir, nos souffrances sont abrégées. Et c’est bien là qu’est le problème.
Hier soir a été poussée à son paroxysme la fracture historique entre ce club et les gens qui le suivaient (encore). Combien de personnes dégoutées jusqu’à en vomir, combien de cartes d’abonnés déchirées en ce 4 mai 2012 ? ... Combien de personnes qui ne viendront plus effectuer l'ancestrale transhumance vers l'île Saint-Symphorien.
Quel que soit notre avenir, il se fera avec une part drastiquement réduite de supporters. Et quoi qu’on en dise, les supporters sont le sang d’un club. Son sang.
Je voudrais terminer par un message pour Oumar Sissoko, que j’estime être l’un des très rares à estimer un tant soit peu Metz. Oumar, je suis désolé pour ce qui t’est arrivé hier soir. Puisses-tu réussir à t’en relever, car tu ne méritais pas cela. Des buts encaissés « par ta faute », mais combien de sauvés cette saison ? Ne lâche rien !!!
Pour mémoire, voici les paroles d’un certain Michel Ettore. Elles datent d'il y a 6 ans. Les passages en gras sont toujours applicables ce matin.
"...J'accuse certains joueurs d'être indifférents au sort du FC Metz, étrangers à ses valeurs et à celles de la région. Quitte à passer pour un vieux C**, je le dis : quelques-uns ignorent ce que le maillot grenat représente. Un bon tiers du vestiaire a triché. Je parle de vestiaire, pas de groupe : le groupe, il n'existe pas. »
Avec Joël Muller, nous sommes durs et exigeants mais nous responsabilisons les joueurs. Ils ne l'ont pas compris. La dimension d'un homme n'est pas fonction de la cylindrée de sa voiture. J'ai toujours fait la différence entre ceux qui vivent pour le FC Metz et ceux qui vivent du FC Metz. Je hais le marché des transferts, je hais les managers, je hais ce système qui fait que les joueurs ne sont que de passage. Je vais passer pour un grand naïf : la plupart des joueurs n'ont pas assisté à l'arbre de Noël du club. Nous sommes des privilégiés. Ils sont des privilégiés mais ils n'ont même pas su donner une heure de leur temps pour le personnel du club et les enfants. Nous avons tous notre part de responsabilité. Mais je n'accepterai pas que Carlo Molinari et Joël Muller deviennent la cible de toutes les critiques. »
Allez Metz.