
Malgré un parcours remarquable depuis janvier, Arles/Avignon n’a toujours pas assuré son maintien. Ce serait chose faite en cas de succès face à Metz, qui a impérativement besoin d’un succès pour entretenir l’espoir.
Le plus important pour nous est d’avoir inversé la situation. On est sur la bonne voie. » Ces mots, signés Ludovic Butelle, le gardien d’Arles/Avignon, ont moins d’un mois. Mais ils sont déjà périmés. L’optimisme affiché alors par l’ex-Messin (2001-2003), au détour d’un succès de son équipe sur la pelouse de Châteauroux (1-2), a petit à petit volé en éclat.
Les chiffres, pourtant, plaident en faveur des hommes de Thierry Laurey qui, jusqu’à vendredi dernier, restaient sur une incroyable série de dix-sept matches sans la moindre défaite (6 victoires, 11 nuls). C’est le FC Nantes qui s’est chargé de rompre le charme en même temps qu’il a replongé l’ACA dans ses doutes. Car malgré ce beau parcours, les Provençaux ne sont jamais parvenus à sortir véritablement la tête de l’eau et pointent aujourd’hui à la seizième place à seulement trois unités du premier relégable messin, son prochain adversaire.
Une situation que Thierry Laurey avait, à contrecœur, anticipée, bravant tous les discours enthousiastes qui ont accompagné son équipe depuis le mois de janvier. « On ne perd plus depuis quatre mois mais on n’est pas sauvé, prévenait-il ainsi fin avril. Ce championnat est tellement serré qu’il n’autorise aucun relâchement. On sait que c’est au courage que l’on se sauvera. » Du courage pour obtenir ce petit succès face à Metz, demain, qui permettrait à son équipe de signer un nouveau bail en Ligue 2. Un moindre mal pour une formation qui évoluait la saison dernière en Ligue 1. « Arles/Avignon est monté très rapidement, mais les structures n’ont pas suivi, explique Ludovic Butelle. L’objectif consistait d’abord à assurer le maintien avant de viser la Ligue1. » Autant dire que l’ancien gardien du Temple grenat n’a pas l’intention d’offrir le moindre cadeau à son club formateur.
« Un petit problème au niveau offensif »
Reste un petit détail à régler. Un détail se situant devant le but adverse. « Cela fait quatre matches que nous ne parvenons pas à marquer, souffle Thierry Laurey. Forcément, c’est un petit problème au niveau offensif. Quand je dis un petit, je veux dire un gros. » Au moins, sur ce terrain, Acéistes et Messins partent à égalité ou presque. Car si les hommes de Dominique Bijotat ont inscrit deux buts lors de leur déroute face à Guingamp (2-5), ils restent, à ce jour, la pire attaque de Ligue 2 en compagnie d’Amiens (29 buts), Ludovic Butelle et ses partenaires n’ont guère fait mieux avec seulement trente-deux réalisations au compteur (18 e attaque de L2).
Mais Arles/Avignon peut s’appuyer sur un parcours à domicile honorable puisque seulement trois équipes se sont imposées cette saison au Parc des Sport. Pendant que Metz est allé chercher plus de la moitié de ses points (21) loin de Saint-Symphorien. Décisive dans l’optique du maintien, la rencontre de demain s’annonce donc très serrée sur le papier. Reste cette fameuse notion de courage avancée par Thierry Laurey. Sans doute la clé du match. Et peut-être du maintien…
J.-S. G.
Delle et Traoré, le retour
Après une séance délocalisée à Amanvillers, mardi, les Messins étaient de retour à Saint-Symphorien hier. Les hommes de Dominique Bijotat ont même investi la pelouse d’honneur pour leur dernier entraînement en Lorraine avant le match capital qui les attend demain du côté d’Avignon. A l’issue de cette ultime séance, l’entraîneur du FC Metz a désigné un groupe de dix-huit joueurs. Outre Kalidou Koulibaly, deux autres éléments ont été contraints de déclarer forfait : il s’agit de Thierry Steimetz, victime d’une sévère gastro-entérite ayant nécessité une hospitalisation dans la nuit de mardi à mercredi et d’Andy Delort qui souffre d’une tendinite au fléchisseur du gros orteil.
Par ailleurs, David Fleurival n’a pas été retenu tout comme (une nouvelle fois) Yéni N’Gbakoto et Anthony M’Fa qui fait les frais du retour en forme de Joris Delle. Le gardien messin n’était plus apparu dans le groupe professionnel depuis sa blessure au genou, le 23 septembre 2011. Enfin débarrassé de ses douleurs au mollet, Mahamane Traoré, absent depuis début mars, retrouve lui aussi ses coéquipiers. Et notamment Bouna Sarr. Auteur d’un doublé face à Sochaux avec l’équipe réserve, dimanche, le jeune milieu de terrain n’avait plus été retenu par Dominique Bijotat depuis le 14 janvier dernier. « J’ai convoqué dix-huit joueurs car il subsiste quelques incertitudes », a expliqué l’entraîneur lorrain. Ce dernier décidera ainsi au dernier moment si Mahamane Traoré, qui est encore « un peu court physiquement », est apte au service ou pas. « Il n’est pas question de faire des essais sur ce match-là. Nous avons besoin de garçons capables d’aller au bout d’eux-mêmes. Pour sauver ce qui peut encore l’être. »
Après un repas pris en commun hier midi au centre de formation, les Messins ont pris la route, en car, pour rejoindre Avignon. Une séance d’entraînement y est programmée cet après-midi. Ils repartiront, vendredi soir, juste après la rencontre.
• Le groupe : Delle, Sissoko – Abdoulaye, Ayari, Besle, Métanire, Tamboura, Wagué – Bestch, Bouby, Diaz, Guerriero, Mané, Sarr, Traoré – Duhamel, Keita, N’Sor.
J.-S. G.
« Nous n’avons pas fui »
« Nous n’avons posé un lapin à personne. Pour poser un lapin, il faut être deux et avoir fixé un rendez-vous au préalable. Ce qui n’a pas été le ca s me semble-t-il… » Appelé à réagir sur la manifestation des supporters du FC Metz organisés mardi matin, et leur désir d’ouvrir le dialogue avec ses joueurs, Dominique Bijotat a assuré, hier, « qu’en aucun cas nous avons fui les supporters, pas plus que nos responsabilités. Personnellement, j’ai toujours répondu présent auprès aux sollicitations de ces derniers. » Et si l’entraîneur messin a décidé de diriger l’entraînement de mardi sur les installations d’Amanvillers, c’était dans le but « d’égayer la séance, casser la monotonie, car le climat actuel est pesant, lourd. Nous n’avons pas fui. Il ne faut pas chercher à orchestrer une quelconque opposition entre nous et les supporters ».
Des supporters qui ne se déplaceront pas en masse à Avignon, demain soir. Le président Bernard Serin avait pourtant proposé à ces derniers de prendre en charge leur déplacement dans le Vaucluse, mais il a reçu une fin de non-recevoir de la part de Génération Grenat et de la Horda Frénétik. Par contre, Alain Faber, le président de Cœur Grenat, a annoncé, mardi, qu’un peu plus de cent personnes s’étaient déjà inscrites pour, selon ses termes, « soutenir l’équipe jusqu’au bout ».
J.-S. G.