Numéro 20 ? Razak Omotoyossi : l’attaquant messin n’a pas encore répondu à l’attente placée en lui. Après neuf journées de championnat, il n’est pas le seul dans ce cas. Photo Pascal BROCARD
Entre signes de faiblesse défensive et manquements offensifs criants, Metz a traversé les neuf premières journées de championnat dans un relatif anonymat. La prestation de certains joueurs supposés cadres n’y est pas étrangère. En voici la liste, non exhaustive, en attendant, de nous arrêter, demain, sur celle des bonnes surprises de ce début de saison.
• Stéphane Borbiconi : 6 titularisations en L2, 1 titularisation en Coupe de la Ligue. Temps de jeu : 630 minutes (2 avertissements).
Après un exil de trois saisons en Turquie, Stéphane Borbiconi, 30 ans, est rentré au bercail. Son retour aussitôt officialisé, le souvenir de son passé à Metz, son club formateur, et son expérience du haut niveau, ont accolé au joueur une étiquette de leader. Si celle-ci n’a sans doute rien d’usurpée dans les vestiaires, elle ne se justifie pas encore avec franchise sur la pelouse, au même titre que celle de son coéquipier Frédéric Biancalani, néo-Messin pourtant nanti d’une solide réputation forgée en Ligue 1, avec Nancy. A l’image de sa soirée havraise, au cours de laquelle il avait été mouillé sur les deux buts normands – il avait eu le mérite de le reconnaître – Stéphane Borbiconi peine à trouver sa vitesse de croisière et à afficher le visage rassurant qu’on attend de lui. Sa blessure à la cheville, fin août, et les trois semaines d’indisponibilité qui ont suivi, ne l’ont pas aidé.
• Nuno Frechaut : 4 titularisations en L2, 1 titularisation en Coupe de la Ligue. Temps de jeu : 405 minutes (4 avertissements).
Ancien international arrivé à Metz avec plus de 200 matches de première division portugaise au compteur, Nuno Frechaut n’a pas encore le rayonnement sous-entendu par sa carte de visite. Une partie de l’explication réside, peut-être, dans le champ d’action limité qui lui a été offert depuis sa première apparition en grenat, le 11 septembre : face à Tours, le Portugais avait été réquisitionné pour répondre aux besoins de la défense centrale. S’il a déjà évolué à ce poste durant sa carrière, le joueur n’a jamais caché que sa préférence allait pour le milieu de terrain, là où, justement, Yvon Pouliquen l’avait titularisé face à Valenciennes, en Coupe de la Ligue. Face à une écurie de l’étage supérieur, Frechaut avait signé une prestation pertinente, mais on attend toujours la suite : en demi-teinte au Havre, effacé face à Laval lors du dernier match de championnat, l’ancien joueur du Sporting Braga devra patienter puisque, suspendu, il sera privé du déplacement à Nantes.
• Julien Cardy : 5 titularisations en L2, 1 titularisation en Coupe de la Ligue. Temps de jeu : 518 minutes (2 avertissements).
Son dernier match ? Le 30 août à Nîmes. Le temps qui s’est écoulé depuis n’est pas fait pour éclairer le cas Cardy. Titulaire naturel à l’aube de la saison, la quatrième sous le maillot messin le concernant, le numéro 6 avait rejoint le banc des remplaçants le 11 septembre face à Tours, avant de se blesser aux adducteurs. Il s’en est remis, comme en atteste son apparition, en amical, vendredi dernier au Luxembourg. Reste maintenant à savoir comment il négociera son retour sur la scène officielle, à un poste de milieu récupérateur où la concurrence (Rocchi, Frechaut) et des choix tactiques privilégiant les schémas plus offensifs lui imposeront peut-être de sortir de l’ombre dans laquelle il a traversé le mois d’août.
• Papiss Cissé : 8 titularisations en L2, 1 titularisation en Coupe de la Ligue. Temps de jeu : 752 minutes (3 buts).
A l’heure du premier bilan, sa saison passée n’arrange pas ses affaires : en inscrivant seize buts en trente-huit matches au cours de l’exercice 2008-2009, le Sénégalais s’est en effet lui-même placé dans la liste des joueurs attendus lors de cette deuxième saison de Ligue 2 consécutive. Or pour l’instant, Papiss Cissé n’a pas encore répondu présent. Auteur seulement de trois buts en ayant pourtant débuté huit des neuf matches de championnat écoulés, l’international s’est enlisé dans sa mauvaise passe.
• Razak Omotoyossi : 2 titularisations en L2, 2 titularisations en Coupe de la Ligue. Temps de jeu : 362 minutes.
Arrivé à Metz deux semaines après la reprise du championnat, auteur d’une première apparition de quelques minutes face à Bastia, le 24 août dernier, Razak Omotoyossi n’a pas encore eu l’occasion d’étaler ses dispositions de buteur². Ses quinze jours d’absence entre le 30 août et la mi-septembre n’ont pas vraiment favorisé son adaptation. S’il a su démontrer d’évidentes qualités lors de ses rares apparitions, le Béninois reste avant tout, aujourd’hui encore, une curiosité qui se renouvelle de semaine en semaine.
Cédric BROUT.