Quatre-vingt-dix minutes et des poussières. Voilà tout ce qui sépare le FC Metz de la fin de saison. Et de sa rétrogradation en National. Hier, à Arles-Avignon, le miracle n’a pas eu lieu.

Sadio Mané a tout tenté. Mais hier, c’était écrit que Metz ne gagnerait pas. Photo MAXPPP
’abord, une minute de silence. Comme pour donner le ton de la soirée messine. Hier soir, le public avignonnais a été invité à rendre hommage à Jules Bocandé, ancienne gloire du club grenat décédé en début de semaine, sur la terre de ses exploits passés. Le coup d’envoi a brisé le silence. Quatre-vingt-dix minutes plus tard, un autre coup de sifflet, final, lui, est venu anéantir le maigre espoir du camp lorrain : battu sur le plus petit des scores, le FC Metz n’a pas seulement concédé sa seizième défaite de la saison. Il a aussi tiré un trait définitif sur la possibilité de se maintenir en Ligue 2.
Le Havre, qui a trouvé les ressources pour aller cueillir le succès à Laval, peut en effet entrevoir la dernière journée de championnat en toute quiétude. Même s’il venait à s’incliner chez lui, vendredi prochain face à Angers, et qu’il venait à l’idée des Messins de l’emporter contre Tours à Saint-Symphorien, le club normand garderait en effet la tête au-dessus de la ligne de flottaison. Comme Le Mans, nouveau premier relégable.
Non, vraiment, on a beau le retourner dans tous les sens, aller jusqu’à imaginer une défaite mancelle, cette fois, le scénario est plié. Définitivement plié. La promesse faite il y a quelques semaines par Ludovic Guerriero – « en fin de saison, on va se maintenir », s’est envolée dans le ciel de Provence : Dominique Bijotat, son capitaine et ses joueurs peuvent commencer leurs valises pour le National.
Les larmes de Mané… et du président
Sadio Mané inconsolable. Cette image du milieu de terrain messin pleurant toutes ses larmes sur la pelouse avignonnaise ne sera pas la seule à avoir marqué l’issue de cette soirée de la dernière chance. Non, il y a eu, aussi, celle du président Bernard Serin. Inconsolable et en larmes, lui aussi. Bonsoir tristesse.
Avant les larmes, il y avait eu les armes. Celles présentées par une équipe messine une nouvelle fois remodelée en profondeur pour tenter de renverser le cours du destin n’ont pas été suffisantes. Tragique système. Dominique Bijotat avait tenté le tout pour le tout en alignant trois éléments offensifs, mais la recette n’a pas payé. Metz n’a pas marqué. Mais il a en revanche encore encaissé un but, un seul, signé Thomas Ayasse, quelques seconde avant le repos (44 e). Un coup fatal, même si celui-ci aurait pu intervenir plus tôt si l’arbitre avait validé le but de la tête inscrit par Baldé (19 e). Le ballon avait bel et bien franchi la ligne d’Oumar Sissoko.
Aujourd’hui, ce fait de jeu n’est plus qu’un détail, comme ce ballon frappé par Mané renvoyé par le poteau de Ludovic Butelle (87 e). Metz s’est incliné et aurait tort de s’arrêter à l’échec de son escapade à Avignon pour expliquer l’irréparable. Les racines de la désillusion sont beaucoup plus lointaines, beaucoup plus profondes et il faudra sûrement du temps pour les analyser. Et comprendre. S’il y a encore quelque chose à comprendre…
Hier soir, un épais voile de tristesse, mêlée de regrets et d’incompréhensions, s’est posé sur Saint-Symphorien. Aujourd’hui, le FC Metz n’a plus qu’un pied en Ligue 2. La semaine prochaine, il n’en aura plus aucun. Le vide devant soi.
De notre envoyé spécial à Avignon, Cédric BROUT.

Le regard dans le vide. Ludovic Guerriero et les Messins viennent de projeter le club dans l’abime... Photo RL
Metz : la nuit désastre
Vendredi prochain, le FC Metz quittera officiellement la Ligue 2, l’année même de son 80 e anniversaire. Pour la première fois de son histoire, il évoluera au troisième niveau. La fin d’un monde.

Dominique Bijotat et Patrick Hesse viennent de vivre des mois et des mois dans le flou. Quand donc le FC Metz en sortira-t-il ? Photo RL
De là-haut, tout là-haut, Jules Bocandé a peut-être tout vu. Et sous la lune, peut-être le Sénégalais a-t-il versé quelques larmes à la vue du spectacle de désolation qui s’est offert à lui, ici-bas, sous le ciel étoilé d’Avignon. L’ancien attaquant messin a rendu son dernier souffle à Metz, en début de semaine. Pour s’éteindre à son tour, le club à la Croix de Lorraine, lui, a choisi l’exil. Curieux chassé-croisé que celui de ces deux destins qui s’étaient rassemblés, l’espace de deux saisons, pour écrire quelques-unes des plus belles pages du livre grenat, entre 1984 et 1986. La belle époque…
Lorsqu’on les évoque, au comptoir du coin comme ailleurs, les souvenirs rejaillissent volontiers, sans se faire prier, dans la bouche des anciens comme dans celle des plus jeunes. Mais la résurrection des jours heureux est éphémère, toujours. Et lorsque vient l’heure de refermer la boîte du passé, le présent reste seul, désespérément seul. Et ridé, à son âge, déjà ! L’exploit de Barcelone en 1984, le titre de vice-champion de France décroché par le FC Metz au mois de mai 1998 ? Ce matin, les images de liesse et de joie renvoyées par ces dates ne suffisent plus. Ce matin, un ciel gonflé de tristesse pèse sur Saint-Symphorien : la saison prochaine, les couleurs messines arpenteront les terrains du National. Le verdict est tombé hier dans la nuit, implacable, prononcé à l’encontre de l’équipe confiée il y a deux ans à Dominique Bijotat : Metz n’avait pas le niveau pour poursuivre l’aventure en Ligue 2, où il était retombé il y a quatre ans, après un aller-retour désastreux sur la scène de l’élite. Par ici la sortie.
Plus de 2000 matches en 1 re division
En attendant l’inévitable inventaire des responsabilités des uns et des autres dans la déroute sportive d’un club affichant plus de 2 000 matches en première division, se présente déjà une évidence : plus rien ne sera jamais comme avant. Le FC Metz va devoir réapprendre à vivre. Et à marcher : il suffit de jeter un œil sur ses derniers instants de vie pour constater combien l’exercice lui était devenu douloureux.
Oui, les Grenats ont souffert, énormément, refusant parfois de voir la réalité en face et exprimant de temps à autre leur refus de l’inéluctable de façon maladroite. Passons. Qui serions-nous pour leur demander des excuses ? Le poids de la sanction dont ils ont écopé sera déjà bien assez lourd à porter, qu’ils choisissent de partir sous d’autres cieux ou qu’ils aient le courage de relever le nouveau défi qui se présente aujourd’hui à eux. Défi qui consistera, à partir de l’été prochain, à s’extirper des terres inconnues du National.
Arrivé en 2009 à la présidence du club, Bernard Serin trimballait à cette époque l’enthousiasme du débutant. Retrouver l’élite, y réinstaller durablement son club en le dotant d’un stade plus conforme à ses ambitions : avec son projet, le successeur de Carlo Molinari entendait repeindre les murs de Saint-Symphorien aux couleurs du possible. Le dirigeant y a mis de l’énergie, de l’argent et du temps. Cette notion d’investissement, indéniable, n’a pas suivi côté jardin : passé tout près d’un retour en L1 au terme de la première année de présidence de Bernard Serin, en juin 2009, le FC Metz a aussi raté le train, de peu, l’année suivante. Avant d’échapper aux griffes de la relégation en mai 2011. Un an plus tard, il n’en avait plus la force. À Avignon, la nuit désastre s’est abattue sur lui.
C. B.

L’image est trompeuse : hier, c’est bien Metz et non Arles-Avignon qui a été pris dans la tenaille. Photo MAXPPP
Il n’y a plus de saison…
Tellement versatile, le FC Metz a soufflé le chaud et le froid toute la saison. Pour finalement se bruler les ailes. Retour sur un désastre (presque) annoncé.
L’été en pente douce
Juillet 2011. Le FC Metz repart en campagne. Sans objectif clairement affiché si ce n’est celui de ne pas revivre le même enfer que lors de l’exercice précédent. La défaite à Tours, en ouverture du championnat, et le premier accro à la maison face à Arles/Avignon ne laissent rien présager de bon. Mais au détour d’un succès arraché à Guingamp (0-1), les Messins lancent enfin leur saison. Mieux, le 17 septembre, après sept journées et un nouveau bon coup au Mans (0-1), les hommes de Dominique Bijotat pointent à la quatrième place, à seulement une unité du podium. Le ciel grenat est dégagé.
Octobre rouge
Mais la vague de sondages qui fait alors du FC Metz un candidat crédible à la montée, prend un sacré coup dans l’aile, mi-septembre, après deux défaites à Saint-Symphorien face à Nantes et Istres, puis sur la pelouse de Clermont. Trois revers, prélude d’un mois d’octobre catastrophique durant lequel Ludovic Guerriero et ses partenaires s’inclineront encore deux fois (face au Havre et à Troyes). Résultat, les Messins, dix-septièmes, flirtent avec la zone de relégation lorsque le leader rémois se présente en Lorraine le 28 octobre.
Légende d’automne
Mais le déclic tant attendu a enfin lieu. Grâce à un but de Mathieu Duhamel, Metz s’offre un bon bol d’air, même si le climat demeure tendu, en raison, notamment, de la polémique autour d’un supposé bras d’honneur de l’entraîneur messin adressé aux supporters. Sur le terrain, en tout cas, Metz repart de l’avant, enchaîne une superbe série de cinq succès d’affilée et remonte au sixième rang, avec seulement un point de retard sur le troisième. Metz aux portes de la Ligue 1 ? Une simple légende qui ne résistera pas au basculement vers 2012.
Un signe en hiver
Le premier signe du désenchantement ? Une défaite à Angers (2-0) fin décembre. L’excellente prestation face à Évian (L1), en Coupe de France, puis la défaite injuste face au futur champion de L2 bastiais accréditent alors la thèse de l’accident. Malheureusement, le bel élan messin est brisé. Metz ne sait plus gagner (2 défaites et 6 nuls entre le 18 janvier et le 13 mars) et dégringole au classement.
Liquidation totale au printemps
Le doute s’installe. D’autant qu’à Reims, le 23 mars, les hommes du président Serin rendent les armes sans avoir vraiment lutté (défaite 3-0). Metz plonge alors dans la zone rouge. Le spectre de la relégation resurgit pour le plus grand désarroi de supporters messins ayant de plus en plus de mal à cacher leur colère. Certes, les Lorrains reprennent espoir en même temps qu’ils sauvent la tête de leur entraîneur en s’imposant face à Boulogne (1-0) le 30 mars. Et la belle victoire, à Lens (0-2), le 20 avril, parvient, tant bien que mal, à atténuer le piteux résultat nul ramené d’Amiens (1-1) et la nouvelle déconvenue à domicile face à Monaco (0-2). Le fil reliant le FC Metz à la Ligue 2 est de plus en plus fragile. En mai, ce dernier s’use encore un peu plus après la défaite à Bastia (3-0) et rompt totalement lors de l’humiliation face à Guingamp (2-5). La dernière opération de sauvetage sur la pelouse d’Arles/Avignon s’est soldée également, hier soir, par un échec. Metz avait la tête dans l’eau. Il a fini par se noyer.
J.-S. G.
« Le moment le plus difficile de toute l’histoire du FC Metz »
Bernard Serin ( président du FC Metz). « C’est une très grande tristesse. Ce soir, nous portons le deuil de Jules Bocandé et de la Ligue 2. Il faut désormais analyser tout ça dans le détail car il est hors de question de rester plus d’une saison en National. A l’image de ce qui s’est passé à Bastia, il faut que les dirigeants, les supporters et les collectivités locales, notamment, fassent preuve d’une énorme solidarité. Il va évidemment falloir s’adapter d’un point de vue économique, mais il est trop tôt pour évoquer ce sujet. Ce soir, en tant que premier supporter du FC Metz, je suis triste. Très triste. »
Joël Muller ( conseiller du président du FC Metz). « C’est le moment le plus difficile de toute l’histoire du FC Metz. Un club, qui, depuis 1932, n’a jamais connu la Troisième division. C’est une déception énorme. On perd nos trois derniers matches, alors que c’était justement le moment d’accélérer. Maintenant, tout le monde a très vite envie de retrouver le terrain pour rebondir au plus vite. Pour retrouver un niveau conforme à l’histoire et au statut du club. »
Dominique Bijotat ( entraîneur de Metz). « C’est la sanction du terrain. Elle est très difficile à avaler. J’étais venu à Metz pour m’épanouir. C’est mon premier échec en tant qu’entraîneur. En cette qualité je suis évidemment le premier responsable, même s’il s’agit aujourd’hui d’un échec général, collectif. Je suis celui qui délivre le message, d’autres sont chargés de le transformer en actes… »
Bernard Desumer ( vice-président de la fédération française de football, ancien président de la Ligue de Lorraine de football). « Je suis catastophé. C’est un fiasco sportif incroyable. Le FC Metz est l’un des doyens du football français. Il y a 10 ans, il était encore parmi les meilleurs. Voir cette descente aux enfers, c’est difficile à encaisser. J’ai beaucoup d’amis dans ce club et je ne voudrais pas ajouter à leur peine. Mais maintenant il va falloir prendre les décisions qui s’imposent, revoir complètement l’organisation... »
Christophe Sollner ( président du district de Moselle de football). « La Moselle est en deuil ! On le ressent comme ça… C’est une vraie catastrophe à laquelle on ne s’attendait pas à la trêve. La Moselle est un grand département. Le district l’un des trois ou quatre plus grands de France et nous n’aurons plus de club ni en L1, ni en L2. Ce qui compte, maintenant, c’est que nous n’y restions pas longtemps, en National. Il faut se mobiliser tous ensemble… »
Jean-Philippe Séchet(ancien joueur du FC Metz, de 1992 à 1994). « C’est un gros gâchis, tout simplement. Malheureusement, Metz paye la politique du club depuis plusieurs années. Je pense que cela résume tout. »
Georges Dorget(entraîneur de Blénod). « Quelle dégringolade ! Je ne peux pas préciser les raisons de cet échec, mais connaissant le potentiel du FC Metz, c’est un véritable gâchis. Pour les supporteurs et la région, c’est vraiment très dommageable. En espérant que la situation ne s’empire pas. »
Michel Ettorre ( ancien entraîneur-adjoint du FC Metz). « Que dire sans être maladroit ? Ce n’est pas l’heure de la critique, mais plutôt celle du deuil... Sincèrement, quand j’ai appris cette nouvelle, ça m’a tout simplement arraché le cœur. »
Ayasse les a achevés…
DANS L’OMBRE
Ludovic Guerriero. Dans un tel contexte, difficile de blâmer l’un plus que l’autre. Les Messins n’ont pas été à la hauteur de l’événement. Point. Son capitaine en tête. A l’image de son équipe, il a manqué de percussion et de vitesse. Jusqu’à son remplacement à l’heure de jeu par Kévin Diaz.
Hamadi Ayari. Le jeune défenseur messin a souffert, notamment face à la vivacité de Thomas Ayasse, auteur du but de la victoire de l’ACA. Il n’est, par ailleurs, jamais parvenu à créer le surnombre sur les phases offensives.
EN VUE
Oumar Sissoko. Après la soirée cauchemardesque vécue face à Guingamp, le gardien malien avait totalement retrouvé ses esprits hier soir. Certes, M. Bien l’a bien aidé en refusant un but bien valable à Baldé sur l’une de ses rares fautes de main de la soirée (18 e). Mais Oumar Sissoko, abandonné par sa défense sur l’ouverture du score signée Ayasse (42 e), a évité à son équipe une défaite encore plus humiliante. En détournant, notamment, le coup franc de Rocchi (34 e) et la tête à bout-portant d’Ayasse (52 e).
L’HOMME DU MATCH
Thomas Ayasse. Le nom du milieu de terrain d’Arles/Avignon restera gravé à jamais dans l’histoire du FC Metz. Hier, alors que la mi-temps approchait, Thomas Ayasse a surgi au beau milieu d’une défense messine désarmée pour assurer la survie de son équipe en Ligue 2 en même temps qu’il envoyait ses adversaires du jour vers le National. Une juste récompense pour le capitaine de l’ACA, auteur d’une prestation remarquée.
TEMPS ADDITIONNEL
Sans un bruit. Ils ont quitté le Parc des sports d’Avignon sans un bruit. Un silence qui pesant qui s’est infiltré douloureusement durant toute la partie dans les travées de tribune réservée aux supporters visiteurs Génération Grenat et la Horda Frénétik avaient décidé de bouder ce déplacement dans le Vaucluse. Hier soir, les quelque courageux à avoir fait le voyage étaient des supporters bien sages. Peut-être un petit peu trop…
De notre envoyé spécial à Avignon Jean-Sébastien GALLOIS.
TRIBUNE LIBRE
Le choix désarme les hommes aussi…
Il n’aura donc pas trouvé la formule idoine. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir tenté, d’avoir bouleversé ses habitudes. Au final, Dominique Bijotat, qui n’a eu de cesse de triturer son onze de départ dans la dernière ligne droite, n’est pas parvenu à aligner une équipe capable de sauver sa peau en Ligue 2. Mais la faute en revient-elle exclusivement à l’entraîneur messin ? Sans doute pas. Si certains de ces choix ont dérouté, suscité nombre d’interrogations, les torts sont surtout à chercher du côté des joueurs. À son poste ou pas, lorsqu’on possède une licence de footballeur professionnel, le moins que l’on puisse faire, c’est de se comporter en tant que tel, de montrer de l’envie. De VRAIMENT aller à la guerre. De mourir sur le terrain. De l’orgueil en somme… Et ne pas attendre les dernières minutes pour insuffler un semblant de révolte. Surtout lorsqu’il est question de la survie d’un club qui célébrera – sans aucun doute dans l’indifférence générale – son quatre-vingtième anniversaire dans quelques semaines. Vraiment désarmant…
J.-S. G.
Dominique Bijotat et maintenant ?
Avec l’échec de l’opération maintien en Ligue 2 et celui, plus global, de ses deux saisons passées à la tête de l’équipe messine, se pose aujourd’hui la question de l’avenir de Dominique Bijotat. L’entraîneur messin arrivera en fin de contrat en juin prochain. Hier, à l’issue de la soirée, le technicien n’a pas voulu s’attarder sur son sort. Tout en reconnaissant avoir déjà évoqué son cas personnel avec son président Bernard Serin. Prolongation ou pas, la réponse ne devrait pas tarder.