R.L. du 16/05/2012
Publié : 16 mai 2012, 08:13
Belkhir Belhaddad : « Nous serons très attentifs et exigeants »
Gâchis, déception… Voilà ce qu’inspire la relégation des Grenats en National à Belkhir Belhaddad. L’adjoint aux sports précise que la Ville de Metz sera « extrêmement » attentive aux futures décisions du club de Bernard Serin.
Quels mots vous sont venus à l’esprit lorsque vous avez appris la relégation du FC metz en National, vendredi dernier ? « Gâchis… Et déception, une grosse déception. La Ville de Metz accompagne beaucoup le club, en particulier dans la formation des jeunes. Ça participe à la déception. »
• Et si l’on vous dit que certaines voix estiment que Metz n’en fait pas assez pour son club de football… « C’est un peu fort ! Nous avions déboursé 700 000 euros lorsque l’équipe de France était venue jouer un match à Saint-Symphorien ( en octobre 2010). Et nous avons été les seuls à nous engager aux côtés du club, au départ, dans le projet de candidature à l’Euro 2016. A l’époque le club cherchait une certaine nombre d’investisseurs. La Ville a été la seule à se manifester tout de suite et à dire "on met dix millions d’euros sur la table". Après M. Weiten est arrivé et, en fervent supporter et sportif, a engagé le Conseil Général. Si on veut aller au bout des choses, disons aussi que nous avons récemment voté une enveloppe de 120 000 euros pour accompagner la rénovation d’un terrain du centre de formation. Je vous l’assure, jamais un maire n’a été aussi présent au stade et avec le club que ne l’est Dominique Gros. Il a même été les voir jouer à l’extérieur ! »
• Ce tableau de soutien que vous brossez résistera-t-il à la relégation en National ? « Nous sommes solidaires de ce qui arrive au club. En revanche, nous serons extrêmement attentifs et exigeants sur le renouvellement des équipes du FC Metz. »
« Un des points faibles du FC Metz »
• De quelles équipes parlez-vous ? « Nous voulons un renouvellement au sein du club et de sa structure dirigeante, pas simplement dans le domaine sportif. A un moment donné il faut tirer les leçons de l’échec, puisque c’en est un. Je le répète, c’est le moment de procéder à ce renouvellement tant attendu. Bernard Serin nous avait promis une révolution, nous attendons qu’il la mette en œuvre. »
• Pour l’image de la ville, l’échec sportif du FC Metz avec sa chute en National est aussi une très mauvaise opération… « Forcément, ça affecte notre image. Mais la Ville conserve beaucoup d’atouts avec Metz Handball, qui est entré cette saison dans le top 8 européen, nous avons le Moselle Open en tennis ou encore le marathon pour ne citer que ces exemples. Nous voulons rester une ville dynamique au niveau du sport. Et on espère que le FC Metz y contribuera en remontant en Ligue 2 et pourquoi pas un jour en Ligue 1. Il n’y a pas de raison qu’il n’y parvienne pas. »
• Dans l’immédiat, quels changements s’imposent, selon vous, dans la politique sportive du FC Metz ? « Il faut davantage faire confiance aux jeunes. Et pour cela il faut un entraîneur qui fasse confiance aux jeunes. J’en reviens à cette idée de gâchis. Le FC Metz arrive à former des jeunes, mais il doit y avoir un souci d’encadrement à l’heure où ces derniers sont censés franchir la porte du niveau professionnel. Il ne suffit pas d’avoir une formation reconnue jusqu’en Chine… Il faut se donner les moyens de transformer l’essai pour un certain nombre de jeunes talents. Et ça, c’est un des points faibles du FC Metz. »
• La relégation, qui sera officielle après un dernier match à Saint-Symphorien, vendredi, vous conforte-t-elle dans le choix qui a été celui de la Ville de ne plus suivre le club messin dans son projet de Grand stade ? « Il ne faut pas voir les choses de cette manière. Quand on investit dans un stade, c’est d’abord pour que le locataire, le club en l’occurrence, puisse en tirer de nouvelles recettes. On n’avait pas l’intention de dépenser de l’argent pour n’accueillir simplement que quatre matches de l’Euro 2016. C’est un investissement sur trente, quarante ans. »
« De trop nombreuses incertitudes »
• Où en sont les discussions concernant la rénovation d’une des tribunes du stade Saint-Symphorien ? « Pour l’instant, nous sommes encore dans une phase de concertation… Sachant qu’une donnée importante est venue s’ajouter avec la relégation du club en National… Nous allons travailler sereinement avec le club pour voir de quelle façon envisager la suite. A cette heure, il y a encore de trop nombreuses incertitudes. Des rencontres sont déjà prévues dans les jours à venir. On avisera ensuite. »
• Bref, rien n’est encore signé ? « Non, il n’y aura pas d’engagement tant que nous ne disposerons pas d’une meilleure visibilité sur l’avenir du club. Qui nous dit, par exemple, que le club ne jouera pas plus bas qu’en National ? »
Cédric BROUT
Gâchis, déception… Voilà ce qu’inspire la relégation des Grenats en National à Belkhir Belhaddad. L’adjoint aux sports précise que la Ville de Metz sera « extrêmement » attentive aux futures décisions du club de Bernard Serin.
Quels mots vous sont venus à l’esprit lorsque vous avez appris la relégation du FC metz en National, vendredi dernier ? « Gâchis… Et déception, une grosse déception. La Ville de Metz accompagne beaucoup le club, en particulier dans la formation des jeunes. Ça participe à la déception. »
• Et si l’on vous dit que certaines voix estiment que Metz n’en fait pas assez pour son club de football… « C’est un peu fort ! Nous avions déboursé 700 000 euros lorsque l’équipe de France était venue jouer un match à Saint-Symphorien ( en octobre 2010). Et nous avons été les seuls à nous engager aux côtés du club, au départ, dans le projet de candidature à l’Euro 2016. A l’époque le club cherchait une certaine nombre d’investisseurs. La Ville a été la seule à se manifester tout de suite et à dire "on met dix millions d’euros sur la table". Après M. Weiten est arrivé et, en fervent supporter et sportif, a engagé le Conseil Général. Si on veut aller au bout des choses, disons aussi que nous avons récemment voté une enveloppe de 120 000 euros pour accompagner la rénovation d’un terrain du centre de formation. Je vous l’assure, jamais un maire n’a été aussi présent au stade et avec le club que ne l’est Dominique Gros. Il a même été les voir jouer à l’extérieur ! »
• Ce tableau de soutien que vous brossez résistera-t-il à la relégation en National ? « Nous sommes solidaires de ce qui arrive au club. En revanche, nous serons extrêmement attentifs et exigeants sur le renouvellement des équipes du FC Metz. »
« Un des points faibles du FC Metz »
• De quelles équipes parlez-vous ? « Nous voulons un renouvellement au sein du club et de sa structure dirigeante, pas simplement dans le domaine sportif. A un moment donné il faut tirer les leçons de l’échec, puisque c’en est un. Je le répète, c’est le moment de procéder à ce renouvellement tant attendu. Bernard Serin nous avait promis une révolution, nous attendons qu’il la mette en œuvre. »
• Pour l’image de la ville, l’échec sportif du FC Metz avec sa chute en National est aussi une très mauvaise opération… « Forcément, ça affecte notre image. Mais la Ville conserve beaucoup d’atouts avec Metz Handball, qui est entré cette saison dans le top 8 européen, nous avons le Moselle Open en tennis ou encore le marathon pour ne citer que ces exemples. Nous voulons rester une ville dynamique au niveau du sport. Et on espère que le FC Metz y contribuera en remontant en Ligue 2 et pourquoi pas un jour en Ligue 1. Il n’y a pas de raison qu’il n’y parvienne pas. »
• Dans l’immédiat, quels changements s’imposent, selon vous, dans la politique sportive du FC Metz ? « Il faut davantage faire confiance aux jeunes. Et pour cela il faut un entraîneur qui fasse confiance aux jeunes. J’en reviens à cette idée de gâchis. Le FC Metz arrive à former des jeunes, mais il doit y avoir un souci d’encadrement à l’heure où ces derniers sont censés franchir la porte du niveau professionnel. Il ne suffit pas d’avoir une formation reconnue jusqu’en Chine… Il faut se donner les moyens de transformer l’essai pour un certain nombre de jeunes talents. Et ça, c’est un des points faibles du FC Metz. »
• La relégation, qui sera officielle après un dernier match à Saint-Symphorien, vendredi, vous conforte-t-elle dans le choix qui a été celui de la Ville de ne plus suivre le club messin dans son projet de Grand stade ? « Il ne faut pas voir les choses de cette manière. Quand on investit dans un stade, c’est d’abord pour que le locataire, le club en l’occurrence, puisse en tirer de nouvelles recettes. On n’avait pas l’intention de dépenser de l’argent pour n’accueillir simplement que quatre matches de l’Euro 2016. C’est un investissement sur trente, quarante ans. »
« De trop nombreuses incertitudes »
• Où en sont les discussions concernant la rénovation d’une des tribunes du stade Saint-Symphorien ? « Pour l’instant, nous sommes encore dans une phase de concertation… Sachant qu’une donnée importante est venue s’ajouter avec la relégation du club en National… Nous allons travailler sereinement avec le club pour voir de quelle façon envisager la suite. A cette heure, il y a encore de trop nombreuses incertitudes. Des rencontres sont déjà prévues dans les jours à venir. On avisera ensuite. »
• Bref, rien n’est encore signé ? « Non, il n’y aura pas d’engagement tant que nous ne disposerons pas d’une meilleure visibilité sur l’avenir du club. Qui nous dit, par exemple, que le club ne jouera pas plus bas qu’en National ? »
Cédric BROUT