R.L. du 19/05/2012 : Une lueur dans la nuit
Publié : 19 mai 2012, 06:54
Le FC Metz a dit adieu à la Ligue 2, hier, en partageant les points avec Tours (1-1). En route vers le National, la jeunesse dirigée par José Pinot a délivré un beau message d’espoir.
Au revoir Tours, bonjour Luzenac ! Luzenac, ses quelques centaines d’habitants et son club de football, que le calendrier de National mettra sur la route des Messins la saison prochaine. Car c’est depuis hier soir une réalité officielle : le FC Metz a bel et bien quitté le tableau de la Ligue 2.
Bon débarras ? Au vu de tout ce que les Grenats ont infligé aux mirettes de Saint-Symphorien ces derniers mois, la réponse ne souffre aucune contestation possible : oui ! Cette équipe-là, dirigée par Dominique Bijotat, n’a jamais su se mettre à la hauteur du défi qui se présentait à elle, défi énorme il faut le dire, consistant à composer avec des qualités intrinsèquement trop faibles, individuelles mais surtout collectives. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que des regrets s’ajoutent à la déception provoquée par la relégation : hier soir, pour son dernier round d’honneur, face à Tours, Metz a séduit ceux qui avaient tenu à assister aux funérailles annoncées du club à la Croix de Lorraine. Soit plus de 10 000 personnes selon les chiffres officiels.
Bernard Serin peut, sur ce point au moins, être content de lui. En "décidant" d’écarter Dominique Bijotat, son staff et quelques-uns des acteurs de la déroute à la veille du dernier rendez-vous de la saison, le président s’est évité une fin en queue de poisson. Pas de débordement de supporters, pas d’envahissement de terrain – si ce n’est, et c’est somme toute regrettable, par des forces de l’ordre bien inutiles hier – mais des applaudissements. Pas ceux d’une fiesta des grands jours, mais ceux d’un public qui venait tout simplement d’assister à un match de football. Il y avait si longtemps que cela n’était pas arrivé à Saint-Symphorien.
Du foot, enfin !
Confié à José Pinot, entraîneur de la réserve, le FC Metz a montré un visage séduisant. Et prometteur, ce que l’on attendait plus que tout à l’aube de la période d’incertitudes qui s’ouvre pour le club à la Croix de Lorraine. Rajeuni, rafraîchi, le onze grenat avait il est vrai pour lui l’absence de pression et d’obligation de résultat. Mais il n’empêche : le rendez-vous face à Tours, sixième du championnat, n’était pas le plus facile à appréhender pour ces jeunes soldats envoyés au front pour tenter de réparer les fautes de leurs aînés. Mais la jeunesse en question s’en est sortie. Et plutôt bien.
Oser le changement
Il ne lui aura manqué que la victoire. Celle que le but de Bouna Sarr, sur un coup franc direct, a dessinée, un temps, au tableau d’affichage. On jouait alors depuis un peu plus de trente minutes (33 e). L’ouverture du score venait récompenser tout l’allant manifesté par le capitaine Pierre Bouby et ses coéquipiers. Etrange, d’ailleurs, comme certains joueurs jusqu’ici souvent restés dans l’ombre, comme accablés par leur appartenance à une équipe qui n’en était pas une, ont profité de cette dernière soirée pour montrer un autre visage. On parlera ici de Yéni N’Gbakoto. Ou de Kwamé N’Sor, dont l’entente avec certains autres élémentscantonnés à des seconds rôles sous l’ère Bijotat laisse aujourd’hui autant d’espoirs qu’elle ne suscite de regrets.
C’est elle qui domine aujourd’hui, cette question à laquelle il est évidemment trop tard pour répondre : pourquoi avoir attendu pour oser le changement ? Bien sûr, la question est facile et, bien sûr, ce changement n’a pas permis au FC Metz de quitter la Ligue 2 sur une onzième victoire. Tours est en effet revenu au score, sur l’une de ses rares occasions, par l’intermédiaire du dénommé Blayac (67 e) et les joueurs de José Pinot, eux, ont manqué d’un brin de justesse pour concrétiser l’une ou l’autre de leurs nombreuses opportunités. Il n’empêche, ce FC Metz-là a montré une envie et des qualités qui auraient peut-être pu contribuer à éviter le naufrage, et la fin de l’espoir enterinée au détour de l’escapade à Avignon, la semaine passée. Un mauvais souvenir. Que les Messins de demain auront la lourde tâche d’effacer, la saison prochaine en National. On ne peut que leur souhaiter bonne route. Le plus dur commence.
C. B.
Au revoir Tours, bonjour Luzenac ! Luzenac, ses quelques centaines d’habitants et son club de football, que le calendrier de National mettra sur la route des Messins la saison prochaine. Car c’est depuis hier soir une réalité officielle : le FC Metz a bel et bien quitté le tableau de la Ligue 2.
Bon débarras ? Au vu de tout ce que les Grenats ont infligé aux mirettes de Saint-Symphorien ces derniers mois, la réponse ne souffre aucune contestation possible : oui ! Cette équipe-là, dirigée par Dominique Bijotat, n’a jamais su se mettre à la hauteur du défi qui se présentait à elle, défi énorme il faut le dire, consistant à composer avec des qualités intrinsèquement trop faibles, individuelles mais surtout collectives. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que des regrets s’ajoutent à la déception provoquée par la relégation : hier soir, pour son dernier round d’honneur, face à Tours, Metz a séduit ceux qui avaient tenu à assister aux funérailles annoncées du club à la Croix de Lorraine. Soit plus de 10 000 personnes selon les chiffres officiels.
Bernard Serin peut, sur ce point au moins, être content de lui. En "décidant" d’écarter Dominique Bijotat, son staff et quelques-uns des acteurs de la déroute à la veille du dernier rendez-vous de la saison, le président s’est évité une fin en queue de poisson. Pas de débordement de supporters, pas d’envahissement de terrain – si ce n’est, et c’est somme toute regrettable, par des forces de l’ordre bien inutiles hier – mais des applaudissements. Pas ceux d’une fiesta des grands jours, mais ceux d’un public qui venait tout simplement d’assister à un match de football. Il y avait si longtemps que cela n’était pas arrivé à Saint-Symphorien.
Du foot, enfin !
Confié à José Pinot, entraîneur de la réserve, le FC Metz a montré un visage séduisant. Et prometteur, ce que l’on attendait plus que tout à l’aube de la période d’incertitudes qui s’ouvre pour le club à la Croix de Lorraine. Rajeuni, rafraîchi, le onze grenat avait il est vrai pour lui l’absence de pression et d’obligation de résultat. Mais il n’empêche : le rendez-vous face à Tours, sixième du championnat, n’était pas le plus facile à appréhender pour ces jeunes soldats envoyés au front pour tenter de réparer les fautes de leurs aînés. Mais la jeunesse en question s’en est sortie. Et plutôt bien.
Oser le changement
Il ne lui aura manqué que la victoire. Celle que le but de Bouna Sarr, sur un coup franc direct, a dessinée, un temps, au tableau d’affichage. On jouait alors depuis un peu plus de trente minutes (33 e). L’ouverture du score venait récompenser tout l’allant manifesté par le capitaine Pierre Bouby et ses coéquipiers. Etrange, d’ailleurs, comme certains joueurs jusqu’ici souvent restés dans l’ombre, comme accablés par leur appartenance à une équipe qui n’en était pas une, ont profité de cette dernière soirée pour montrer un autre visage. On parlera ici de Yéni N’Gbakoto. Ou de Kwamé N’Sor, dont l’entente avec certains autres élémentscantonnés à des seconds rôles sous l’ère Bijotat laisse aujourd’hui autant d’espoirs qu’elle ne suscite de regrets.
C’est elle qui domine aujourd’hui, cette question à laquelle il est évidemment trop tard pour répondre : pourquoi avoir attendu pour oser le changement ? Bien sûr, la question est facile et, bien sûr, ce changement n’a pas permis au FC Metz de quitter la Ligue 2 sur une onzième victoire. Tours est en effet revenu au score, sur l’une de ses rares occasions, par l’intermédiaire du dénommé Blayac (67 e) et les joueurs de José Pinot, eux, ont manqué d’un brin de justesse pour concrétiser l’une ou l’autre de leurs nombreuses opportunités. Il n’empêche, ce FC Metz-là a montré une envie et des qualités qui auraient peut-être pu contribuer à éviter le naufrage, et la fin de l’espoir enterinée au détour de l’escapade à Avignon, la semaine passée. Un mauvais souvenir. Que les Messins de demain auront la lourde tâche d’effacer, la saison prochaine en National. On ne peut que leur souhaiter bonne route. Le plus dur commence.
C. B.