Pourquoi confier l'équipe à José Pinot et/ou Olivier Perrin!
Publié : 23 mai 2012, 12:30
Il se joue peut-être, en ce moment même, une bonne partie de la saison à venir, puisque la première décision à prendre par le président Serin consiste à constituer un staff technique capable d'emmener l'équipe vers les trois premières places du classement.
Ce choix ne fait pas l'objet de beaucoup de débats et/ou d'articles de presse, ou alors je les ai manqués. Il est pourtant crucial puisqu'en cas d'erreur le statut professionnel du club sera cette fois en danger, si mes souvenirs sont bons il n'est possible de le garder que deux saisons en National. A mon sens, la meilleure solution est de confier les rênes de l'équipe à José Pinot et / ou Olivier Perrin, je m'en explique.
1) Régis Brouard, une fausse bonne idée
Le nom qui circule beaucoup est celui de l'entraîneur de Quevilly, auteur d'un parcours remarquable - mais pas inédit - en Coupe de France. Très médiatisé ces dernières semaines, voilà sans doute le profil le plus 'pimpant' à la portée du FC Metz.
Pimpant comme l'était le retour de Nenad Jestrovic, international et buteur prolifique ayant porté Anderlecht jusqu'en Ligue des Champions, combattant et coeur grenat aimé des supporters. 249 minutes de jeu, 1 but marqué.
Pimpant aussi comme le fut la signature de Sylvain Wiltord, héros du football français face à l'Italie en 2000, star reconnue mondialement. En tant que supporter, comment pouvait-on faire autre chose que de s'en réjouir ? Un doublé pour sa grande première, puis un petit but en déplacement. Bien loin des statistiques de Papiss Cissé...
Pimpant l'était également dans d'autres proportions le recrutement de Dominique Bijotat, meneur de jeu de haut niveau et ancien de l'équipe de France, ayant une expérience de coach de Ligue 1 et ayant travaillé au seins de centre de formation d'excellente réputation, Lens et Monaco.
Régis Brouard a très probablement une bonne part dans la réussite de sa formation en Coupe de France. Mais cela ne nous offre aucune assurance sur sa capacité à manager notre effectif sur toute une saison avec un objectif de remontée immédiate dans des conditions bien différentes de celles qu'il a connues jusque là.
De plus, un entraîneur “de coupe” ne fait pas systématiquement un bon entraîneur au long cours. Qu'est devenu Ladislas Lozano, le sorcier qui avait failli permettre à Calais d'arracher le trophée au FC Nantes alors grand de Ligue 1 en 2000 ? Nous n'avons même pas besoin de chercher la réponse, puisqu'il nous a été donné un exemple plus récent avec le double échec sous nos couleurs d'Yvon Pouliquen, précédemment victorieux au stade de France avec Lorient et Strasbourg. Cela devrait nous suffir à ne pas tomber dans ce panneau.
2) Metz n'est pas fait pour les entraîneurs 'extérieurs'
Je ne suis pas une encyclopédie du football, et il m'est donc difficile de rapporter les compétences des coaches qui ont eu la destinée du FC Metz en des temps ancestraux. Mais la partie historique de ce site internet suffit à remarquer que les greffes d'entraîneurs ont très peu pris dans notre club. Contentons-nous d'observer les quarante dernières années. Le club a accordé très majoritairement sa confiance a des entraîneurs qui connaissaient la maison, et ceux-ci lui ont permis de rester au plus haut niveau du football français pendant un temps record.
- Georges Huart avait tenu un rôle de formateur avant de prendre l'équipe première.
- Marc Rastoll également, pendant un an, après avoir passé ces dernières saisons de joueur au FC Metz.
- Henri Kasperczack est passé de joueur à entraîneur.
- Marcel Husson a passé quatre ans à la formation avant de prendre l'équipe pro avec le bonheur que l'on connait.
- Joël Muller est le plus bel exemple de transition avec une longue période sur le banc qui a connu son apogée en 1998.
Après 2002 deux coaches 'maison' ont connu des déconvenues.
- Albert Cartier a mené à bien une mission maintien, mais est descendu l'année suivante.
- Francis De Taddeo a eu un parcours proche, puisqu'à son titre de champion de Ligue 2 a succédé un fiasco en Ligue 1.
Mais le bilan des coaches 'extérieur' reste nettement moins reluisant.
René Vernier, arrivé d'Algérie, s'en est plutôt bien sorti puisqu'il a passé deux ans avant d'être remercié au cours de la saison 1974-1975 alors que l'équipe n'avait signé qu'une victoire en dix matches.
En revanche, Henri Depireux détient me semble-t-il le titre d'entraîneur le plus court de l'histoire puisqu'il n'a même pas atteint la trêve hivernale, en 1989-1990. Et il n'est nul besoin d'épiloguer sur la performance de Gibert Gress en 2002.
En 2005-2006, Joël Muller que je considère à ce moment précis comme 'extérieur' puisqu'ayant passé cinq ans loin du club entre 2000 et 2005, a terminé lanterne rouge alors qu'il figurait parmi les techniciens français reconnus de l'époque.
Pour finir à l'échelon inférieur, Yvon Pouliquen a manqué deux fois de suite l'accession, et Dominique Bijotat n'a tenu qu'un an en L2.
Tout cela pour dire qu'en quarante ans de football à Metz, Jean Fernandez est le seul entraîneur venu de l'extérieur à avoir réalisé un sans faute avec une montée suivie de deux maintiens en Ligue 1. Exception qui peut être le fruit de ses compétences mais aussi probablement de sa capacité à rapidement s'adapter à de nouveaux contextes, comme en témoigne la floppée de clubs d'ici ou d'ailleurs dans lesquels il avait exercé la plupart du temps avec succès avant de nous rejoindre. Est-ce le cas de Régis Brouard ?
3) José Pinot et/ou Olivier Perrin ne partent pas de zéro
Même si le chantier ne fait que débuter, quelques éléments nous ont déjà été donnés au sujet de la composition de l'effectif de l'an prochain. Celui-ci comprendra très probablement des jeunes joueurs tels que N'Sor, Mané, N'Doye, N'Gbakoto. Bourgeois et Bussmann reviennent de prêt, M'Fa ou Assi Kede voir Delle (mais je n'y crois pas trop) gardera les buts, Bernardelli signera peut-être professionnel.
Qui, aujourd'hui, connait mieux ces garçons que José Pinot et Olivier Perrin ? Qui, aujourd'hui, est plus à même de les amener à leur meilleur niveau et de former une équipe compétitive avec ces éléments ? Qui, aujourd'hui, est plus à même que José Pinot et Olivier Perrin d'indiquer à Bernard Serin et à la cellule de recrutement leurs faiblesses et les profils de joueur qu'il faut ajouter à l'équipe ?
En plus d'être les mieux placés pour les évaluer, ces deux techniciens ont également la confiance des joueurs puisqu'ils ont chacun connu des succès avec eux. Perrin a remporté la gambardella avec Sarr, Ngbakoto, Bussmann, Métanire et j'en oublie. Pinot reste sur deux bonnes saisons et a atteint la finale des équipes réserve malheureusement perdue face à Lens à Saint-Symphorien. Je me souviens d'avoir vu Mané, Keita sur le terrain.
Les entraîneurs 'extérieurs' ont besoin d'un laps de temps pour évaluer le potentiel d'un effectif. C'est la raison pour laquelle certains aiment à ramener leurs 'lieutenants' avec eux. Fernandez nous l'avait montré en regroupant Niang, Ribéry, Maoulida à Marseille... Pedretti à Auxerre, ect, les exemples sont nombreux. Pinot et Perrin n'auront pas ce problème. Ils savent les défauts de chacun des jeunes joueurs qu'ils lanceront au combat. Et ceux-ci leur seront loyaux puisqu'ils leur doivent, pour la plupart, leur statut actuel de professionnel....
Pour conclure,
Sans préjuger de la volonté et de la disponibilité des deux techniciens que j'évoque ici, il me parait évident que José Pinot n'attend que ça. Un entraîneur professionnel ne peut pas ambitionner de diriger une équipe B toute sa vie. Il est titulaire du DEPF. Je le vois très bien à la tête de l'équipe, secondé par Olivier Perrin, qui pourrait dans le même temps se charger de l'équipe réserve, ce qui rentabiliserait le poste d'adjoint à l'heure où le club doit se serrer la ceinture.
L'argument récurent qui consiste à reprocher aux 'formateurs' leur inexpérience du 'monde professionnel' ne tient plus, nous avons suffisamment reculé dans la hiérarchie du football français pour cela. Aujourd'hui c'est plutôt l'inverse qui serait à craindre.
Le dernier match face à Tours a montré un enthousiasme certain du public messin à voir évoluer une équipe composée de jeunes joueurs du centre. Il souhaite que le staff technique qui les dirigera soit à même de les utiliser, pas que le nouveau coach ramène après deux semaines d'entraînement pour se rassurer des types prétendument expérimentés qui nous conduiront vers un nouveau fiasco qu'ils ne paieront pas à nos côtés, bien entendu.
Ce choix ne fait pas l'objet de beaucoup de débats et/ou d'articles de presse, ou alors je les ai manqués. Il est pourtant crucial puisqu'en cas d'erreur le statut professionnel du club sera cette fois en danger, si mes souvenirs sont bons il n'est possible de le garder que deux saisons en National. A mon sens, la meilleure solution est de confier les rênes de l'équipe à José Pinot et / ou Olivier Perrin, je m'en explique.
1) Régis Brouard, une fausse bonne idée
Le nom qui circule beaucoup est celui de l'entraîneur de Quevilly, auteur d'un parcours remarquable - mais pas inédit - en Coupe de France. Très médiatisé ces dernières semaines, voilà sans doute le profil le plus 'pimpant' à la portée du FC Metz.
Pimpant comme l'était le retour de Nenad Jestrovic, international et buteur prolifique ayant porté Anderlecht jusqu'en Ligue des Champions, combattant et coeur grenat aimé des supporters. 249 minutes de jeu, 1 but marqué.
Pimpant aussi comme le fut la signature de Sylvain Wiltord, héros du football français face à l'Italie en 2000, star reconnue mondialement. En tant que supporter, comment pouvait-on faire autre chose que de s'en réjouir ? Un doublé pour sa grande première, puis un petit but en déplacement. Bien loin des statistiques de Papiss Cissé...
Pimpant l'était également dans d'autres proportions le recrutement de Dominique Bijotat, meneur de jeu de haut niveau et ancien de l'équipe de France, ayant une expérience de coach de Ligue 1 et ayant travaillé au seins de centre de formation d'excellente réputation, Lens et Monaco.
Régis Brouard a très probablement une bonne part dans la réussite de sa formation en Coupe de France. Mais cela ne nous offre aucune assurance sur sa capacité à manager notre effectif sur toute une saison avec un objectif de remontée immédiate dans des conditions bien différentes de celles qu'il a connues jusque là.
De plus, un entraîneur “de coupe” ne fait pas systématiquement un bon entraîneur au long cours. Qu'est devenu Ladislas Lozano, le sorcier qui avait failli permettre à Calais d'arracher le trophée au FC Nantes alors grand de Ligue 1 en 2000 ? Nous n'avons même pas besoin de chercher la réponse, puisqu'il nous a été donné un exemple plus récent avec le double échec sous nos couleurs d'Yvon Pouliquen, précédemment victorieux au stade de France avec Lorient et Strasbourg. Cela devrait nous suffir à ne pas tomber dans ce panneau.
2) Metz n'est pas fait pour les entraîneurs 'extérieurs'
Je ne suis pas une encyclopédie du football, et il m'est donc difficile de rapporter les compétences des coaches qui ont eu la destinée du FC Metz en des temps ancestraux. Mais la partie historique de ce site internet suffit à remarquer que les greffes d'entraîneurs ont très peu pris dans notre club. Contentons-nous d'observer les quarante dernières années. Le club a accordé très majoritairement sa confiance a des entraîneurs qui connaissaient la maison, et ceux-ci lui ont permis de rester au plus haut niveau du football français pendant un temps record.
- Georges Huart avait tenu un rôle de formateur avant de prendre l'équipe première.
- Marc Rastoll également, pendant un an, après avoir passé ces dernières saisons de joueur au FC Metz.
- Henri Kasperczack est passé de joueur à entraîneur.
- Marcel Husson a passé quatre ans à la formation avant de prendre l'équipe pro avec le bonheur que l'on connait.
- Joël Muller est le plus bel exemple de transition avec une longue période sur le banc qui a connu son apogée en 1998.
Après 2002 deux coaches 'maison' ont connu des déconvenues.
- Albert Cartier a mené à bien une mission maintien, mais est descendu l'année suivante.
- Francis De Taddeo a eu un parcours proche, puisqu'à son titre de champion de Ligue 2 a succédé un fiasco en Ligue 1.
Mais le bilan des coaches 'extérieur' reste nettement moins reluisant.
René Vernier, arrivé d'Algérie, s'en est plutôt bien sorti puisqu'il a passé deux ans avant d'être remercié au cours de la saison 1974-1975 alors que l'équipe n'avait signé qu'une victoire en dix matches.
En revanche, Henri Depireux détient me semble-t-il le titre d'entraîneur le plus court de l'histoire puisqu'il n'a même pas atteint la trêve hivernale, en 1989-1990. Et il n'est nul besoin d'épiloguer sur la performance de Gibert Gress en 2002.
En 2005-2006, Joël Muller que je considère à ce moment précis comme 'extérieur' puisqu'ayant passé cinq ans loin du club entre 2000 et 2005, a terminé lanterne rouge alors qu'il figurait parmi les techniciens français reconnus de l'époque.
Pour finir à l'échelon inférieur, Yvon Pouliquen a manqué deux fois de suite l'accession, et Dominique Bijotat n'a tenu qu'un an en L2.
Tout cela pour dire qu'en quarante ans de football à Metz, Jean Fernandez est le seul entraîneur venu de l'extérieur à avoir réalisé un sans faute avec une montée suivie de deux maintiens en Ligue 1. Exception qui peut être le fruit de ses compétences mais aussi probablement de sa capacité à rapidement s'adapter à de nouveaux contextes, comme en témoigne la floppée de clubs d'ici ou d'ailleurs dans lesquels il avait exercé la plupart du temps avec succès avant de nous rejoindre. Est-ce le cas de Régis Brouard ?
3) José Pinot et/ou Olivier Perrin ne partent pas de zéro
Même si le chantier ne fait que débuter, quelques éléments nous ont déjà été donnés au sujet de la composition de l'effectif de l'an prochain. Celui-ci comprendra très probablement des jeunes joueurs tels que N'Sor, Mané, N'Doye, N'Gbakoto. Bourgeois et Bussmann reviennent de prêt, M'Fa ou Assi Kede voir Delle (mais je n'y crois pas trop) gardera les buts, Bernardelli signera peut-être professionnel.
Qui, aujourd'hui, connait mieux ces garçons que José Pinot et Olivier Perrin ? Qui, aujourd'hui, est plus à même de les amener à leur meilleur niveau et de former une équipe compétitive avec ces éléments ? Qui, aujourd'hui, est plus à même que José Pinot et Olivier Perrin d'indiquer à Bernard Serin et à la cellule de recrutement leurs faiblesses et les profils de joueur qu'il faut ajouter à l'équipe ?
En plus d'être les mieux placés pour les évaluer, ces deux techniciens ont également la confiance des joueurs puisqu'ils ont chacun connu des succès avec eux. Perrin a remporté la gambardella avec Sarr, Ngbakoto, Bussmann, Métanire et j'en oublie. Pinot reste sur deux bonnes saisons et a atteint la finale des équipes réserve malheureusement perdue face à Lens à Saint-Symphorien. Je me souviens d'avoir vu Mané, Keita sur le terrain.
Les entraîneurs 'extérieurs' ont besoin d'un laps de temps pour évaluer le potentiel d'un effectif. C'est la raison pour laquelle certains aiment à ramener leurs 'lieutenants' avec eux. Fernandez nous l'avait montré en regroupant Niang, Ribéry, Maoulida à Marseille... Pedretti à Auxerre, ect, les exemples sont nombreux. Pinot et Perrin n'auront pas ce problème. Ils savent les défauts de chacun des jeunes joueurs qu'ils lanceront au combat. Et ceux-ci leur seront loyaux puisqu'ils leur doivent, pour la plupart, leur statut actuel de professionnel....
Pour conclure,
Sans préjuger de la volonté et de la disponibilité des deux techniciens que j'évoque ici, il me parait évident que José Pinot n'attend que ça. Un entraîneur professionnel ne peut pas ambitionner de diriger une équipe B toute sa vie. Il est titulaire du DEPF. Je le vois très bien à la tête de l'équipe, secondé par Olivier Perrin, qui pourrait dans le même temps se charger de l'équipe réserve, ce qui rentabiliserait le poste d'adjoint à l'heure où le club doit se serrer la ceinture.
L'argument récurent qui consiste à reprocher aux 'formateurs' leur inexpérience du 'monde professionnel' ne tient plus, nous avons suffisamment reculé dans la hiérarchie du football français pour cela. Aujourd'hui c'est plutôt l'inverse qui serait à craindre.
Le dernier match face à Tours a montré un enthousiasme certain du public messin à voir évoluer une équipe composée de jeunes joueurs du centre. Il souhaite que le staff technique qui les dirigera soit à même de les utiliser, pas que le nouveau coach ramène après deux semaines d'entraînement pour se rassurer des types prétendument expérimentés qui nous conduiront vers un nouveau fiasco qu'ils ne paieront pas à nos côtés, bien entendu.