
En lançant un vaste remaniement au sein de l’organigramme du FC Metz, le président Bernard Serin porte résolument son regard vers l’avenir. Photo Stéphane STIFTER
Le président du FC Metz confirme les bouleversements qui vont secouer le sommet de la pyramide messine. « Glisser vers une organisation beaucoup plus compacte était une nécessité », assure Bernard Serin.
Quelques heures après la défaite à Arles/Avignon, qui précipitait le FC Metz vers le National, vous aviez annoncé des changements à venir au sein de l’organigramme du club. Les choses n’ont pas traîné… « Oui, mais cette réflexion avait déjà été entamée voici plusieurs mois. La descente en National m’a évidemment amené à accélérer le processus. La transition était inéluctable en raison d’un bouleversement radical du budget. Glisser vers une organisation beaucoup plus compacte et totalement axée sur l’objectif de la remontée immédiate en Ligue 2 était une nécessité. »
• Mettre un terme à votre collaboration avec Joël Muller, votre conseiller et une figure emblématique du FC Metz, a-t-elle été une décision difficile à prendre ? « Je n’ai pas attendu la relégation pour évoquer le cas Joël Muller avec l’intéressé. Notamment en raison des activités annexes que ce dernier exerce à la Fédération française de football et au sein de l’UNECATEF. Par ailleurs, des considérations d’ordre budgétaire m’ont également poussé à prendre cette décision. Il reste quelques modalités à préciser et à régler concernant son départ, mais si je voulais annoncer de manière officielle la nouvelle organisation du FC Metz, il était nécessaire d’éclaircir la situation des uns et des autres. De savoir qui restait et qui nous quittait. »
• Patrick Razurel, le directeur général, fait-il partie des personnalités invitées à s’en aller ? « Il n’occupera plus les fonctions de directeur général ni aucune dans le cadre de la SASP ( Société anonyme sportive professionnelle). Par contre, il aura d’autres missions au sein du FC Metz Groupe dans un rôle à définir. »
« Bernard Zenier va nous quitter lui aussi »
• D’autres employés vont-ils faire les frais de cette réorganisation ? « J’ai effectivement été contraint de réduire les effectifs à tous les niveaux, comme au sein du département comptabilité par exemple. Bernard Zenier, un autre historique du FC Metz qui s’occupait du marketing, va nous quitter lui aussi. »
• Par contre, vous avez décidé de conserver Dominique D’Onofrio. Aura-t-il toujours la casquette de directeur sportif ? « Oui, j’ai effectivement confirmé Dominique D’Onofrio à son poste. Il aura, en outre, la charge du recrutement dans la mesure où le pôle de recrutement à proprement parler va disparaître. À son arrivée, Dominique avait pour principale mission de bâtir une équipe de Ligue 2 compétitive pour la saison prochaine. Il a ainsi creusé de nombreuses de pistes qui sont d’ailleurs toujours d’actualité aujourd’hui et ce, malgré la relégation. Quelques joueurs approchés figurent ainsi toujours sur nos tablettes, puisque certains ont toujours envie de participer au projet du club ( M. Serin ne citera aucun nom). »
• Vous annoncez la fin de la cellule de recrutement. Philippe Gaillot, qui en était le responsable, fait-il toujours partie de l’organigramme ? « Oui, mais dans un tout autre rôle. En fait, j’ai souhaité m’entourer de trois personnes sur lesquelles je peux m’appuyer dans la gestion du club au quotidien puisque mes obligations professionnelles m’obligent à être souvent absent. Ainsi, Philippe Gaillot et Christian Martin ( qui était jusqu’alors à la tête de la direction commerciale et qui aura en charge désormais la gestion du stade et de la billetterie principalement) deviennent, en quelque sorte, des directeurs généraux adjoints. Philippe Gaillot n’interviendra plus dans le domaine sportif mais s’occupera, notamment, de tous les aspects relatifs aux réglementations, aux relations avec la Fédération française de football, la Ligue, etc. Enfin, Hélène Schrub, qui dirigeait jusqu’ici la partie communication du club, voit ses fonctions élargies en devenant secrétaire générale. »
• Et la réflexion autour du centre de formation, où en est-elle ? « Elle se poursuit, sachant qu’il va falloir, là aussi, réaliser des économies. Rien n’est encore arrêté, mais mon souhait est de ne pas tailler dans le muscle et de maintenir le centre en catégorie 1 ( la classification en catégorie 1 met en relief les critères de moyens tels que les infrastructures ou l’encadrement dédiés à la formation. Elle est ensuite approfondie en fin de saison par la prise en compte de critères d’efficacité). »
Jean-Sébastien GALLOIS.
« Deux autres énormes chantiers »
Alors que côté cour, certains "historiques" du FC Metz s’apprêtent à faire leurs valises (Muller, Razurel, Zenier), côté jardin, rien n’est « encore arrêté », selon Bernard Serin. « Deux autres énormes chantiers sont encore en route : celui concernant l’effectif et celui de l’entraîneur, poursuit le président messin. Évidemment, le dossier du successeur de Dominique Bijotat est de la première importance. Je me donne donc encore une bonne semaine de réflexion. Je rendrai sans doute ma décision le week-end prochain ou au début de la semaine suivante. »
Car s’il s’agit de ne pas se tromper sur le profil du futur technicien du club à la Croix de Lorraine, il devient également impératif de se hâter, la reprise de l’entraînement étant fixé au 20 juin. Autrement dit demain. Et rien n’indique, à ce jour, que l’effectif qui prendra le chemin de Saint-Symphorien à cette date soit celui qui relèvera le défi de la remontée immédiate en Ligue 2. Si le président Serin assure que Dominique D’Onofrio, le directeur sportif, possède quelques pistes très sérieuses ( lire par ailleurs), ce dernier ne cache pas non plus que certains joueurs encore sous contrat ont émis le souhait de quitter les bords de la Moselle. « Outre Kalidou Koulibaly (lire RL du 26/05), d’autres nous ont effectivement fait part de leur volonté de partir, confirme Bernard Serin. Mais cela dépendra évidemment des propositions des clubs intéressés, s’il y en a. » Il se murmure que Ludovic Guerriero et Mathieu Duhamel feraient partie de ces éléments ayant des envies d’ailleurs…
J.-S. G.
Metz touche du bois (CFA)
Face à une équipe de Bourg-Péronnas dont une victoire était synonyme de montée, l’équipe de José Pinot, composée d’éléments très jeunes puisés chez les U19, a parfaitement su contrer les assauts des Bressans. Les joueurs de l’Ain entamaient la partie tambour battanten se créant les premières occasions par Kehound (10 e) avant que le ballon ne file devant la ligne d’Aissi Kede sur la tentative de Tavares (13 e). Au cours de la première période, seul Croizet tentait sa chance et manquait le cadre pour les Messins (24 e). L’abnégation de Bourg-Péronnas ne payait pas. Kehound trouvait le petit filet (32 e), Tavares mettait au dessus (35 e) et enfin, Kehound trouvait Aissi Kede sur sa trajectoire (39 e).
À la reprise, les Lorrains étaient plus entreprenants. Mais la frappe de Croizet était renvoyée par le poteau (57 e), la reprise signée Fawzi captée par Scannella (80 e) alors que la tête de Coignard était repoussée par le poteau (83 e). Bourg-Péronnas devra patienter pour connaître son avenir.
L. J.
DNCG : rendez-vous reporté
Initialement programmé le mardi 12 juin prochain, le passage du FC Metz devant la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG) a été reporté. « J’ai émis le souhait de disposer de quelques jours supplémentaires, explique Bernard Serin. Mais de toute façon, le rendez-vous au lieu avant la fin du mois de juin. »
- 40 %
C’est le chiffre qui a provoqué l’affluence à la boutique du FC Metz du centre Saint-Jacques, hier. Pour son dernier jour avant fermeture définitive, elle proposait un rabais sur tous ses produits. Des maillots du FC Metz, bien sûr, mais aussi ceux du Barça, de Manchester ou de l’équipe de France… De vraies bonnes affaires. Avant de baisser le rideau, la responsable de la boutique, Anne Caille, a tenu à remercier les supporters « qui sont restés fidèles à la boutique jusqu’au bout. » Elle leur donne rendez-vous au stade Saint-Symphorien où une nouvelle boutique doit ouvrir en juillet. Les deux salariés du club qui travaillaient au centre Saint-Jacques y seront reclassés.