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RL du 20/10/2009 : Bonjour les regrets !

Publié : 20 oct. 2009, 05:57
par Séb
Hier, à Nantes, le FC Metz a gagné la bataille… du premier quart d’heure. Mais des errements défensifs l’ont contraint à quitter la Beaujoire avec le plus petit des bénéfices.

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La grosse débauche d’énergie de Romain Rocchi, n’a pas été suffisante, hier à la Beaujoire. Photo Pascal BROCARD



En un quart d’heure, hier soir, face à une formation nantaise jusque-là invaincue à domicile, l’équipe d’Yvon Pouliquen a inscrit autant de buts qu’au cours de ses quatre précédentes apparitions à l’extérieur. Aujourd’hui, pourtant, l’anecdote ne retiendra pas toute l’attention qu’elle mérite. A l’issue de la soirée, les deux buts signés Jérémy Pied et Stéphane Borbiconi avaient, en effet, perdu de leur saveur. Et il n’a tenu qu’aux interventions miraculeuses d’Oumar Sissoko, doublure providentielle en fin de partie, pour qu’elle ne laisse pas la place à une énorme frustration.

De notre envoyé spécial à Nantes

Au cours des deux semaines et demie qui avaient suivi sa dernière apparition, face à Laval, apparition dont il avait au passage oublié de négocier la première période, Metz avait trimballé derrière lui une ribambelle de questions. Une, en particulier, entourait sa capacité à répondre au défi de Nantes, à l’occasion de son cinquième déplacement de la saison. Le dauphin du championnat a aidé son adversaire à répondre. Etonnamment fébrile, dépourvue d’inspiration, l’équipe de Gernot Rohr s’est laissée déborder par un adversaire messin réaliste et bien en place. On jouait depuis sept minutes lorsque Romain Rocchi profitait de l’immobilisme nantais : sa passe, plein axe, trouvait Jérémy Pied, épaulé par Vincent Bessat et Thibaut Bourgeois. Le remuant milieu messin, parti à la limite du hors jeu, s’emparait du ballon et s’en allait défier Alonzo, trouvant la cible après l’avoir éliminé. Peu habitué à la rébellion sur ses terres, Nantes sombrait dans le chaos à la suite d’un corner frappé par Pascal Johansen : dévié par une tête nantaise puis par le pied de Shereni, le ballon revenait dans les pieds de Stéphane Borbiconi. Son tir, à bout portant, ne laissait aucune chance au gardien nantais. Douze minutes après le coup d’envoi, Metz, douzième au classement, ébranlait toutes les certitudes de Nantes, invaincu depuis début août.

Erreur fatale

A ce moment de la partie, Metz figurait à nouveau dans la première partie du tableau, à trois petites longueurs derrière Nantes. Mais l’idéal n’a pas tenu face à la réalité. Auteur d’une entame quasi parfaite, Metz a relancé une victime qui « ne savait plus où elle était », dixit Yvon Pouliquen. Derrière les mots de l’entraîneur messin, l’erreur de son défenseur Romain Brégerie. Trop attentiste, ce dernier se faisait subtiliser un ballon dont allait profiter Moncef Zerka. L’ancien Nancéien arrivé à Nantes débordait et centrait pour Darcheville qui trompait Marichez (25 e).

Metz, qui avait jusque-là plutôt l’habitude de courir après le score, se lançait, contraint et forcé, dans l’exercice de la résistance. Où il a fini par céder une nouvelle fois, permettant à Sambou de remettre les compteurs à zéro de la tête (63 e). La présence de Stéphane Borbiconi dans le dos du Nantais n’a rien changé à l’affaire, pas plus que la sortie, mal négociée, de Christophe Marichez. Le gardien messin se blessait d’ailleurs sur cette action, cédant sa place à Oumar Sissoko. La doublure allait être le grand bonhomme de cette fin de match. A deux reprises, l’international malien sauvait en effet son camp, atténuant la frustration générale perceptible dans les rangs messins après le coup de sifflet final.

« C’est dur, parce que j’ai l’impression que nous avons perdu deux points, expliquait l’entraîneur messin. On leur donne le premier but, ça laisse beaucoup de regret. Il va falloir qu’on arrive à gommer ces erreurs qui nous coûtent cher. C’est dommage. (Hier) soir, dans le jeu, nous avons, je pense, été meilleurs que les Nantais. » Difficile de le contester. Les regrets n’en sont que plus grands.

Cédric BROUT.

Metz se passe de son privilège

Publié : 20 oct. 2009, 05:58
par Séb
Après avoir très vite mené de deux buts, Metz a laissé Nantes revenir à sa hauteur. Moralité : il stagne et son adversaire conforte sa place.

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Jérémy Pied avait montré le chemin dès la septième minute. Au final, les Messins laissent échapper deux points. Photo Pascal BROCARD

Metz n’a toujours pas remporté le moindre match à l’extérieur, et c’est une forme d’exploit : les Lorrains ont mené, 2 à 0, hier soir à Nantes, avant de laisser leur adversaire les rejoindre. Il fallait y penser, en effet… A l’échelle de la Ligue 2, ramener un point de la Beaujoire ressemble à une bonne opération. Sous la loupe des résultats de Metz en déplacement, ce nul ne sert à rien, ou à très peu, comme si les Messins avaient choisi de se complaire dans la deuxième moitié du classement, comme s’ils avaient décidé d’accorder quelque politesse aux Nantais, deuxièmes du classement. La différence de niveau entre les deux équipes n’est pas flagrante. Au classement, elle commence à être éloquente.

Ceci expliquant cela, les Messins n’avaient encore jamais mené au score, cette saison, en quatre matches à l’extérieur. A Nantes, ils ont cueilli leur adversaire à froid pour prendre le départ idéal, d’un trait de génie combiné à un coup de sang-froid, puis d’un but de défenseur. Résultat, après dix minutes de jeu seulement sur le billard de la Beaujoire, Metz comptait deux longueurs d’avance au tableau d’affichage. Au départ du premier, une superbe inspiration de Romain Rocchi, avisant la défense en ligne mais pataude des Nantais : son ballon en profondeur, après une feinte de Thibaut Bourgeois, a profité à Jérémy Pied qui, sans trembler, s’en est allé contourner Jérôme Alonzo (7e). Et d’un. Au départ du deuxième, un corner obtenu par Vincent Bessat, exécuté par Pascal Johansen, mal renvoyé par Ba, pour un ballon repris en force, du droit, par Stéphane Borbiconi (11e). Et de deux !

A la tête d’un crédit inédit et pas spécialement prévu, les Messins auraient pu se demander quoi en faire. Les Nantais ont répondu à leur place : face à un adversaire plus pressant et cherchant à varier ses manœuvres d’approche, il a fallu redoubler de vigilance, et d’implication dans les duels. Les Lorrains y sont plutôt bien parvenus, à l’exception d’une seule fois : sur un ballon mal négocié par Romain Brégerie, Moncef Zerka est venu se présenter au cœur de la défense messine, et son centre pour Jean-Claude Darcheville était suffisamment bien dosé pour permettre à l’ancien attaquant bordelais d’inscrire son premier but en Ligue 2 (25e). L’unique faute de goût des Messins au cours d’une première période à même de les réconcilier avec leurs entames de match !
Sissoko sauve la mise

Les problèmes, cette fois, ont commencé avec la deuxième mi-temps : l’égalisation nantaise est survenue sur un lointain coup franc de Darbion, propulsé dans la mêlée, devant le but, où Sanboua prit le dessus sur Borbiconi pour marquer avec l’arrière de son crâne (62e). D’autant plus ballot que Metz aurait pu marquer, presque par inadvertance, sur un centre tir de Mario Mutsch, mais le ballon avait rebondi sur le dessus de la transversale (48e).

Là-dessus, Metz a perdu Christophe Marichez, blessé au genou, et Oumar Sissoko lui a succédé dans une fin de match à la fois heurtée et restée indécise. Aussitôt, le gardien malien a effectué l’échauffement qui lui manquait en s’y prenant à deux fois face à Zerka (76e). Du coup, il s’est remarquablement imposé au devant de Darcheville, en toute fin de match. Le dernier quart d’heure n’a pas été le plus spectaculaire de la soirée (euphémisme), ni même le plus technique, encore moins le plus efficace. Il est vrai que Thibaut Bourgeois avait dû céder sa place à Papiss Cissé, et Vincent Bessat la sienne à Victor Mendy. Finalement, Metz se contentera de ce deuxième point en déplacement, sur quinze possibles. C’est Nantes, visiblement, qui joue la montée.

Un quart d’heure sans lendemain

Publié : 20 oct. 2009, 06:02
par Séb
Metz n’est pas parvenu à conserver l’avantage confortable qui était le sien au terme du premier quart d’heure. Dommage, vraiment dommage…

LA DÉFENSE

Marichez. Vigilant, il s’est bien couché pour intercepter le centre-tir d’Abdoun qui venait de la droite (25 e), mais n’a rien pu faire sur l’action similaire qui a suivi, côté gauche : à la réception d’un ballon de Zerka, Darcheville a réduit le score et ouvert son compteur personnel par la même occasion (25 e). Auteur d’une sortie hasardeuse sur le second but nantais, il a quitté le terrain avant l’issue de la rencontre, blessé, et remplacé par Oumar Sissoko (74 e). La doublure messine s’est illustrée brillamment en sauvant les siens à deux reprises, face à Zerka (77 e) pour commencer, puis en sortant vainqueur de son duel avec Darcheville dans le temps additionnel.

Gueye. Il a mis de l’application dans ses interventions.

Brégerie. Au cœur d’une période de relâchement collectif, son hésitation, fatale, à trente mètres du but messin, a permis à Zerka de délivrer le centre à l’origine du premier but nantais. Il avait jusque-là affiché une prudence plutôt efficace. Cette erreur ne l’a pas aidé à gagner en sérénité.

Borbiconi. Il est allé au combat, sans tergiverser. Et il a surtout inscrit le deuxième but messin, en reprenant du droit un ballon mal renvoyé par le capitaine Shereni (14 e). Sa première réalisation depuis son retour à Metz conservera un parfum amer : le défenseur messin s’est fait prendre au piège de Sambou, plus prompt pour reprendre de la tête le coup franc de Darbion (63 e).

Mutsch. Combatif, mais ce n’est pas une surprise. Abdoun, son vis-à-vis, l’a contrarié, mais jamais assez pour le pousser à la faute. Il a manqué de réussite sur son centre-tir, retombé sur la barre nantaise. Dommage, Alonzo était passée au travers (48 e)…

LE MILIEU

Pied. Il a inscrit son deuxième but de la saison avec un grand sang-froid, en éliminant Alonzo pour s’ouvrir le chemin des filets (14 e). Il a ensuite multiplié les initiatives sur son côté droit.

Cardy. Absent des terrains de Ligue 2 depuis fin août, il a logiquement mis du temps à retrouver le rythme, accusant un certain déchet à la relance. Il a gagné en efficacité au fil du temps.

Johansen. Un bilan mitigé. A la source des principales inspirations messines, et à l’origine du deuxième but sur corner, il a aussi éprouvé quelques difficultés à s’adapter au pressing exercé sur lui.

Rocchi. Une grosse présence hier, tant dans le devoir défensif qu’au-delà de la ligne médiane. Il avait l’âme d’un leader. C’est lui qui a offert le ballon du premier but messin.

Bessat. Une générosité à l’effort jamais démentie. Remplacé par Victor Mendy (78 e). Il est rentré dans un contexte tendu.

L’ATTAQUE

Bourgeois. Il s’est démené, seul, sur le front de l’attaque. Précieux pour ses coéquipiers, auxquels il a offert des solutions, il n’a en revanche jamais été en situation d’influer sur le score. Remplacé par Papiss Cissé (66 e) qui a manqué l’occasion de redonner l’avantage à son camp : sa reprise, à la retombée d’une tête de Rocchi, est allée se nicher confortablement dans les bras d’Alonzo.

C. B.

« Plus que frustrant »

Publié : 20 oct. 2009, 06:04
par Séb
Yvon Pouliquen (entraîneur de Metz). « Repartir avec un seul point, après une telle débauche d’énergie, et au vu de la qualité de jeu que nous avons parfois montré, c’est plus que frustrant. A l’extérieur, nous avions jusqu’ici joué par intermittence, cela n’a pas été le cas ce soir, mais malheureusement ça ne s’est pas traduit au tableau d’affichage. »


Romain Brégerie (défenseur de Metz).
« C’est une grosse déception. Mener de deux buts et se faire rejoindre, c’est rageant. Il y a eu une grosse faute d’inattention de ma part, une erreur qui n’a pas lieu d’être à ce niveau… »


Gernot Rorh (entraîneur de Nantes)
. « L’organisation messine nous a posé problème. Après, j’ai observé une belle réaction de mon équipe, qui n’a pas baissé les bras alors qu’elle était menée 2-0. Mes joueurs ont montré qu’ils n’avaient pas envie de perdre sur notre pelouse. Remonter deux buts face à Metz n’est pas donné à tout le monde. »

Re: RL du 20/10/2009 : Bonjour les regrets !

Publié : 20 oct. 2009, 08:40
par Laurent
Egalisation Nantaise sur un coup franc pour une faute imaginaire de Johansen alors que qq minutes plus tard un défenseur nantais s'essuie les crampons sur le plexus de C. Gueye et la pas une faute de sifflée

Re: RL du 20/10/2009 : Bonjour les regrets !

Publié : 20 oct. 2009, 08:50
par Séb
Laurent a écrit :Egalisation Nantaise sur un coup franc pour une faute imaginaire de Johansen alors que qq minutes plus tard un défenseur nantais s'essuie les crampons sur le plexus de C. Gueye et la pas une faute de sifflée
Et qui aurait mériter un carton rouge logique :rouge: :rouge:

Je le déteste cet arbitre

Re: RL du 20/10/2009 : Bonjour les regrets !

Publié : 20 oct. 2009, 09:31
par Asurian57
C'est quand même incroyable ces erreurs d'arbitrage! Une seule connerie de la part de cet arbitre et cela nous coûte 2 points! Ce n'était quand même pas compliqué de remarqué que la tête du nantais allait sur le pied de Johansen et non pas l'inverse! C'est navrant.... Vraiment navrant de voir cela...

Re: RL du 20/10/2009 : Bonjour les regrets !

Publié : 20 oct. 2009, 09:35
par DCD
Ben voyons. C'est la faute à l'arbitre, comme d'hab :roll:

Re: RL du 20/10/2009 : Bonjour les regrets !

Publié : 20 oct. 2009, 09:43
par champ d'or
Aux mêmes maux les mêmes effets ! Ayant eu notre quart d'heure de gloire dès le début du match il aurait fallu que l'arbitre siffle la fin du match à la 20ème minute.
D'un point de vue collectif je nous ai trouvé pitoyable : il faut quand même se rendre compte que le ballon ne dépassait pas la ligne médiane pendant parfois 15 minutes !!! :gne: Les Nantais nous ont acculé et on a été incapable de faire 3 passes consécutives, sauf dans le dernier quart d'heure, quand les nantais se sont réellement découverts pour gagner.

Et que dire d'YP ! Il a quand même trouvé son équipe joueuse et meilleure que Nantes au micro d'Eurosport (après l'égalisation je crois). C'est carrément surréaliste et totalement indécent de sa part.

Concernant le cas individuel de chaque joueur voilà ce que j'ai retenu :
- Marichez a du avoir pour consigne de sortir de sa cage cette saison. Le but d'hier est un copie-collé de celui contre Brest. Heureusement qu'il s'est blessé finalement car je ne le sentais pas capable d'être décisif en fin de match.
- C.Gueye, ne doit pas aimé son pied gauche car à force de déborder systématiquement vers l'extérieur sans jamais repiqué au centre, ke défenseur à vitre pris la mesure de son jeu. Et il m'a agacé avec ses pertes de belle près du poteau de corner nantais, laissant derière lui un trou béant !
- Borbiconi n'est pas aussi serain que Vivian mais il a tenu la barraque sans trop grosse erreur
- Brégerie, sans commentaire sous peine de la rhabiller pour l'hiver entier ! :-X
- Mutsch est toujours aussi volontaire mais lui aussi a commis de graves erreurs de relance et multiplié les fautes.
- Cardy, ou c'est moi ou on ne l'a pas vu du match. Je ne me souviens pas d'une seule cation avec lui balle au pied.
- Rocchi s'est bien battu mais a encore du mal à orienter le jeu même si son ouverture lumino-chanceuse amène le 1er but.
- Johansen à côté de la plaque. Il a ralenti le jeu, envoyer des passes dans des espaces inoccupés par ses coéquipiers et on le voyait secouer les bras sur chaque perte de balle messine. Ses coups de pied arrêtés rasait le sol. Un franchement mauvais match de sa part.
- Pied a mis le but mais n'a pas réussi à s'affirmer au fil du match.
- Bessat a été hyper actif mais ça manque encore d'efficacité et de percussion
- Bourgeois a fait le job seul en pointe mais on sent que ce n'est pas du tout son rôle de prédilection

Côté remplaçant, Sissoko a fait le match, Mendy a été fidèle à lui même et Cissé a croqué son unique occasion soit le service minimum pour assurer son rang... :-P

Re: RL du 20/10/2009 : Bonjour les regrets !

Publié : 20 oct. 2009, 09:43
par Asurian57
DCD a écrit :Ben voyons. C'est la faute à l'arbitre, comme d'hab :roll:
Je suis désolé mais cette faute est inexistante! Le coup franc ne doit pas avoir lieu!