R.L. du 24/07/2012: ITV de B.DESUMER (FFF)

[Nikelkrom]

Desumer : « Ça peut encore durer dix, quinze jours ! »

Vice-président de la FFF, Bernard Desumer a vécu de l’intérieur, hier, l’examen du dossier du Mans. Le dirigeant explique ce qui a conduit au renvoi des pièces devant la DNCG. Le FC Metz patientera jusqu’à demain. Au mieux.

On voyait l’issue arriver. Erreur. Alors que le championnat de Ligue 2 est appelé à reprendre vendredi, on ne sait toujours pas qui, du Mans ou de Metz, ira défier Lens pour l’ouverture de la saison, samedi en match décalé. Pire : on ne sait tout simplement pas si Lens disputera son match comme prévu par le calendrier de la Ligue de football professionnel.

Hier, la Fédération française de football (FFF) a en effet prolongé le suspense en acceptant la proposition de conciliation rendue par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) au sujet de la rétrogradation du Mans en National. Résultat des courses ? C’est à la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG), dont la commission d’appel avait confirmé la décision prise en instance de reléguer Le Mans, qu’il reviendra de réexaminer le dossier. Ce qui devrait être fait « mercredi », explique Bernard Desumer, vice-président et membre du comité exécutif de la FFF. Hier, l’ancien président de la Ligue lorraine a pris part aux débats. Il raconte.

• Bernard Desumer, la réunion du comité exécutif de la Fédération était annoncée hier à 18h. Et finalement, vous avez rendu votre verdict avant… « Oui, une conférence téléphonique était prévue à cette heure. La proposition de conciliation du CNOSF nous était parvenue dimanche soir, tard. Il y avait quand même neuf pages à étudier. Et finalement, notre réunion a été avancée à 16h. »

« De nouvelles pièces se sont ajoutées »

• Pour au final, n’aboutir à aucune décision tranchée. Comment l’expliquez-vous ? « Nous ne pouvions rien faire d’autre en l’état. La proposition de conciliation estimait qu’il fallait que le dossier du Mans retourne à la DNCG puisqu’entre la décision en appel et le passage des dirigeants manceaux devant le CNOSF, de nouvelles pièces se sont ajoutées. »

• Et concrètement, maintenant ? « La commission d’appel de la DNCG va se réunir mercredi matin et rendre sa décision dans la journée. Ou elle revient sur sa position initiale qui était de reléguer Le Mans en National et donne gain de cause à ce club… Ou elle maintient son avis initial. Et là… »

• Là ? « Le Mans peut se tourner vers le Tribunal administratif. Qui peut soit prendre une décision immédiate, soit prendre le temps de la réflexion. C’est une affaire qui peut encore durer dix, quinze jours ! Et en cas de confirmation de la relégation, Le Mans peut encore faire appel au Conseil d’Etat. Là, on serait parti jusqu’au mois de décembre… »

• Est-ce déjà arrivé dans le football professionnel ? « Pas à ma connaissance, non. Mais en amateur, oui. »

• Comment les choses pourraient-elles s’organiser si l’affaire devait se prolonger ? « Ce ne serait pas une solution extraordinaire, mais le match Lens - Le Mans pourrait être reporté. C’est tout le problème du respect des procédures, qui rend si difficile la mise en place des calendriers. »

« Nous sommes dos au mur »

• Tout cela décrédibilise la DNCG… « Non. Aussi bien en instance qu’en appel, la DNCG a prononcé la relégation du Mans. Aujourd’hui, le CNOSF ne dit pas "revoyez votre position", mais "revoyez le dossier du Mans". Aujourd’hui, la balle est dans le camp de la DNCG. »

• Mais aux yeux du public, cela ne fait tout de même pas sérieux ? « Le problème est qu’il faut juger une situation arrêtée au 30 juin. Il y a eu la première décision de la DNCG, celle prise en appel, le recours du Mans devant le CNOSF, la proposition de conciliation qui nous est parvenue… On ne peut pas dire qu’on a traîné. Mais effectivement, aujourd’hui, nous sommes dos au mur. »

• Et le FC Metz se retrouve malgré lui embarqué dans cette histoire… « J’en conviens. Mais ce n’est satisfaisant pour personne. Que ce soit pour Le Mans, Metz ou même Lens, qui ne sait toujours pas contre qui il va jouer samedi. Et tout simplement s’il va jouer. »
Cédric BROUT.

[Billou Grenat]

Tout simplement lamentable !!! :nul: De plus le passage où Desumer mentionne que Le Mans a apporté de nouveaux documents m'a surpris car il me semblait que la DNCG, d'après l'article 5 de son règlement, n'examinait pas de nouveaux documents produits après la date de passage en appel. Dans ce cas il s'agissait du 11/07...

[Nikelkrom]

vu du FC Metz
Un silence qui en dit long

Le FC Metz attendra encore, lui, pour savoir s’il débutera sa saison samedi à Lens, en Ligue 2 ou vendredi prochain, contre Boulogne, en National.

D’une messagerie à l’autre… Les dirigeants messins ont choisi le silence, hier soir, à l’issue d’une journée que la logique présentait comme la dernière d’une longue attente. Mais apparemment, la logique et le ballon rond ne font pas toujours bon ménage.

En demandant à la Direction nationale de contrôle de gestion de réexaminer le dossier du Mans, les membres du comité exécutif de la Fédération française de football ont prolongé l’incertitude dans laquelle baignent les joueurs messins et tout un club depuis le 11 juillet dernier, date de la décision en appel de la DNCG confirmant la relégation du club sarthois en National. Une perspective qui avait ouvert la voie à un hypothétique retour du FC Metz en Ligue 2.

Jusqu’ici, aucun son n’est sorti de la bouche des représentants messins pour commenter cet interminable feuilleton. Comme son homologue manceau, le FC Metz a choisi de procéder par communiqué officiel, balancé sur le site officiel du club. La journée d’hier n’a pas échappé à cette règle que semble s’être imposé le président Bernard Serin. Un communiqué reprenant le contenu de la décision de la Fédération française, mais aucun commentaire.

Joint hier matin, avant la conclusion de la réunion du comité exécutif de la FFF, Dominique D’Onofrio s’était brièvement étonné du déroulement de cette affaire. Au bout du fil, l’étonnement était partagé.

[Nikelkrom]

Prolongations

« On est à la 85 e minute d’un match, on est mené 1-0. » Henri Legarda a le sens de l’image. Avant d’aller plaider sa cause et celle de son club devant le conciliateur du Comité national olympique et sportif français, la semaine passée, le président manceau témoignait ainsi de sa volonté de ne pas lâcher le morceau. Et hier, Le Mans a égalisé : en décidant de ne rien décider, le comité exécutif de la Fédération française de football a offert des prolongations inespérées au club sarthois. Les Messins y assisteront malgré eux, sur des sièges, disons-le sans parti pris, bien inconfortables.

Là et las, ils observeront demain la fin annoncée d’un match ouvert en juin entre Le Mans FC et la Direction Nationale de Contrôle de Gestion, gendarme financier du football hexagonal. Or la fin du mois de juillet arrive et la partie traîne en longueur. Et vire même au ridicule.

Le Mans sera sans doute là pour confirmer que ce "ridicule" ne tue pas. Indirectement appuyé par la FFF hier, le club du président Legarda semble en effet avoir marqué des points lui laissant présager une issue heureuse. Son maintien en Ligue 2 répondrait, du reste, à une certaine justice sportive, la même qui enverrait alors le FC Metz goûter pour de bon aux senteurs du National. Le ballon pourrait enfin reprendre ses droits. Et le gendarme retourner à ses affaires.

[Nikelkrom]

Méndez et Coqu en attente

Arrivés en fin de semaine passée et mêlés depuis à l’effectif mis à la disposition d’Albert Cartier, Mario Llanos Méndez et Stéphane Coqu, resteront encore quelques jours à Saint-Symphorien. A cette heure, aucune décision n’a encore été prise concernant leur avenir. « Rien n’est signé, pour l’un comme pour l’autre, indique Dominique D’Onofrio, directeur sportif du FC Metz. Nous en saurons plus d’ici à la fin de semaine. » Méndez est un défenseur colombien âgé de 23 ans. Coqu, lui, évolue au poste de gardien : trentenaire depuis le mois de janvier, il évoluait la saison passée à Charleroi (2 e div. belge).

Reprise aujourd’hui

Laissés au repos hier, les footballeurs messins reprennent le chemin de Saint-Symphorien aujourd’hui, sans savoir, donc, s’ils feront leurs premiers pas en championnat samedi, en Ligue 2, ou vendredi 3 août en National. En attendant, deux séances d’entraînement sont programmées ce mardi à 9h30 et 16h30. La suite de la semaine : deux séances mercredi (9h30, 16h30), une séance jeudi (16h30), une opposition interne vendredi (coup d’envoi à 20h30, sous réserve de la décision de la commission d’appel de la DNCG), une séance samedi (9h30) et repos dimanche.

[Chris]

Son maintien en Ligue 2 répondrait, du reste, à une certaine justice sportive, la même qui enverrait alors le FC Metz goûter pour de bon aux senteurs du National.

Ouai enfin d'apres la DNCG, on finit premier relegable derriere un club dopé financierement. Comme dans le cyclisme, s'ils se font choper la logique sportive n'a plus lieu d'etre.

[aliosha]

Au vu de l'ITW de Desumer, on peut déjà en conclure que la DNCG va maintenir Le Mans en L2, faute de quoi, les instances françaises se retrouveraient dans un incroyable merdier.
C'est franchement lamentable.

[Siegmetz]

Quelque soit la décision il faut reporter le match de Lens samedi.
Et plus de doute après cette itw, la DNCG pour éviter toutes ces procédures va décider de réintégrer LE MANS.
Je le souhaite même comme ca cette histoire sera enfin finie.

[Mister Kru]

Pour votre information, voici un extrait de l'article paru dans l'Equipe :
"l'équipe sarthoise espère encore garder sa place en Ligue 2, dont la saison commence vendredi. Le CNOSF, auprès duquel la direction du club a fait appel de cette décision, a exprimé ce week-end une conciliation favorable, ayant jugé que Le Mans avait présenté des garanties de pérennité économique."
Eh, oui ! Le dossier a évolué : désormais, Le Mans a présenté des garanties de pérennité économique et c'est cela qui compte pour jouer encore un an en Ligue 2.

Alors concentrons-nous sur le premier match à domicile en Nationale contre Boulogne. Le reste n'est que péripétie !!!

[Séb]

Alors a quoi sert cette DNCG ? Franchement je suis écoeuré de la DNCG et qu'on ne se présente plus devant elle car je n'en voix pas l'intérêt.