Stéphane Borbiconi et Pascal Johansen, ici contre Laval, font partie des points positifs observés à la Beaujoire. Photo Pascal BROCARD
LES PLUS
A l’heure au rendez-vous. Lors des deux apparitions qui avaient balisé son chemin jusqu’à la Beaujoire - l’une officielle face à Laval, l’autre amicale contre les Luxembourgeois de Differdange -, Metz avait accusé un sérieux retard à l’allumage. Menée au score, l’équipe d’Yvon Pouliquen avait, dans les deux cas, attendu la fin de la pause pour sortir d’une somnolence dont les causes n’ont jamais été clairement établies. Si la victoire avait suivi à chaque fois, cette fâcheuse tendance à se laisser malmener nourrissait l’inquiétude à mesure que se rapprochaient Nantes et son attaque, la plus prolifique du championnat.
GRAND ANGLE
Avant-hier, sur ce point, les Messins ont rassuré, et se sont sans doute rassurés eux-mêmes : les deux buts signés Pied et Borbiconi dans le premier quart d’heure leur ont évité de devoir courir une fois de plus après le score. Pas encore assez costaud pour préserver l’intégralité de son bénéfice jusqu’au bout de la soirée - les deux buts nantais en témoignent -, Metz peut néanmoins s’appuyer sur son entame pour appréhender la suite des événements. Ce 19 octobre, il était à l’heure au rendez -vous.
A la bonne hauteur. La Coupe de la Ligue, et la venue de Valenciennes, formation de Ligue 1, lui avaient déjà permis de démontrer sa capacité à élever son niveau de jeu. Son expédition, lundi, côté ouest de la France, entre dans cette lignée. Face à un candidat déclaré à la remontée parmi l’élite, invaincu depuis huit matches, Metz a trouvé les ressources pour se mettre à la hauteur. Le contenu des prestations fournies par certains de ses cadres y est évidemment pour quelque chose : Romain Rocchi, en tête de liste, Pascal Johansen ou encore Stéphane Borbiconi ont renforcé la carapace messine. Friable par endroits, certes, celle-ci a malgré tout affiché une certaine résistance à l’érosion. Il y a peu, Metz aurait peut-être perdu ce match. Il ne l’a simplement pas gagné. Le progrès est à souligner.
Buteurs d’un autre genre. Face à Laval, au début du mois d’octobre, les Messins s’en étaient remis au culot de Thibaut Bourgeois, auteur d’un doublé, et à l’expérience de Pascal Johansen, auteur ce soir-là de son deuxième but en championnat, pour se sortir de la mélasse. Avant-hier, ni l’un ni l’autre n’ont été en mesure de récidiver, mais d’autres ont pris le relais : Jérémy Pied, milieu de terrain, Stéphane Borbiconi, défenseur, sont venus calmer l’ardeur de la critique faisant état du manque d’efficacité des Messins depuis le début de la saison. Cheikh Gueye, face à Valenciennes (2 e tour de Coupe de la Ligue), et avant lui Matheus Vivian, face à Istres (2 e journée), avaient déjà pris part à cette cause.
LES MOINS
Des défaillances individuelles. S’il a rehaussé son niveau collectif, Metz ne parvient toujours pas à « gommer » certaines failles individuelles, pour reprendre l’expression employée par Yvon Pouliquen, lundi soir, dans les coulisses de la Beaujoire. Un brin agacé, l’entraîneur messin pointait cette fois, sans le nommer, Romain Brégerie. Auteur d’une entame correcte pour son retour dans le onze de base, le Bordelais a entaché son bilan personnel en perdant le ballon qui a permis aux Nantais de revenir dans la course. Avant lui, d’autres avaient connu semblables mésaventures. Après lui, Christophe Marichez a également mal négocié une intervention, laquelle a permis à Sambou d’égaliser.
Sensible aux coups… de pied arrêtés. Le gardien messin ne doit pas assumer, seul, l’entière responsabilité du retour nantais. A l’origine de l’égalisation des Canaris, Darbion et un coup franc excentré : d’une phase de jeu anodine est née la frustration messine. Palpable à plusieurs reprises, la fragilité des Grenats sur ce genre de situation fait partie des domaines qui ne devront pas être ignorés dans les semaines à venir.
Entre les mains. A Nantes, Metz a laissé échapper trois points qui lui tendaient les bras. Il n’en a récolté qu’un, qui ne lui permet pas, aujourd’hui, de repasser dans la première partie du tableau. Loin d’être catastrophique, puisque récolté sur le terrain d’une des plus grosses écuries présumées du championnat, ce quatrième match nul du FC Metz prend une tournure plus contrariante lorsqu’on l’associe, par exemple, à celui concédé face à Dijon (0-0). En l’espace de deux rencontres, Metz a abandonné quatre points. Dont la valeur réelle se mesurera d’ici à quelques mois. Pour s’éviter une mauvaise surprise, Metz aura tout intérêt à éviter d’autres gâchis. En précisant dès vendredi, contre Guingamp, la valeur du point de la Beaujoire.
Cédric BROUT.