
Les Messins n’ont pas marqué mais on retiendra leur engagement. A l’image de Mayoro Ndoye. A la 70 e minute, hier, son tir splendide a fini sur le poteau. Photo Maury GOLINI
L’équipe d’Albert Cartier a terminé sa préparation sur une note encourageante face à l’adversaire le plus huppé des matches amicaux. Pas de gueule de bois au lendemain du rêve disparu de la Ligue 2.
Les choses filent à une vitesse ! La page de la Ligue 2 envolée, le FC Metz s’est remis de plein pied dans son cycle préparatoire au National. Un autre destin qui n’exclut pas une exigence de résultat. Celui obtenu, hier en fin d’après-midi dans la chaleur étouffante de Saint-Symphorien, aidera sans doute les Grenats à poursuivre leurs efforts dans la voie choisie : la solidarité, l’abnégation, le travail, l’engagement physique. Autant de qualités manifestées par un effectif juvénile, guidé par maitre Greg Proment et un étonnant Ndoye , face à un rival allemand qui n’était pas n’importe qui.
Oui, le FC Metz a tenu tête à un pensionnaire solide de la fameuse Bundesliga (5 e en 2011, 13 e l’année suivante), Mayence étant une sorte de constellation d’étoiles européennes loin d’être nées dans le ciel d’outre-Rhin (Danemark, Autriche, Macédoine, Cameroun, Hongrie…) et toutes internationales dans leur patrie. 0-0, un score flatteur ? Peut-être par le nombre d’occasions franches que ce groupe expérimenté, riche en maturité et vécu, en grosses carrures aussi, s’est créé.
Les Allemands, vainqueurs aux points ont régulièrement porté la menace au sein d’une défense mosellane parfois inattentive. Son entraîneur reconnaissait volontiers ces instants de fébrilité : « Nous devons encore progresser, ne pas oublier de fermer et d’avoir une vraie défense centrale qui rassure totalement. Nous travaillons ce domaine, ces automatismes de coulissage ! », précisait cet ancien expert de l’hermétisme au plus haut niveau. Mais l’objectif a été atteint : « Je ne voulais pas perdre une deuxième fois de suite comme je n’aime pas que l’on manque deux passes d’affilée ». Après le 0-1 devant Auxerre, Metz s’est donc plié aux exigences de son patron plus que jamais prudent à l’idée de se prononcer sur la valeur intrinsèque de ses ouailles : « Oui, nous avons vu de belles choses mais il faudra renouveler ses qualités à chaque rencontre » et dès vendredi prochain contre Boulogne, premier acte sur la scène National.
Une efficacité à concrétiser
Car les Lorrains se sont aussi débrouillés pour mettre en péril Mayence. Les tentatives de Keita (26 et 60 e), la reprise de Busmann (62 e), le tir splendide sur le poteau de Ndoye (70 e) sont autant de promesses sur la route d’une efficacité à concrétiser. A l’autre bout du terrain, le nouveau gardien du temple Carrasso a multiplié les arrêts-réflexes ou les sorties opportunes.
Rassurant le dernier rempart !
Avec une charnière Milan-Le, qui s’est sentie plus à l’aise au fil des minutes, un duo Proment-Ndoye au-dessus de tous soupçons au milieu, une paire Keita-Sarr très active, cette formation messine a alterné les passages sereins et les mouvements trop empreints de jeunesse avec une application démesurée, gommant la percussion de la vitesse. Après le repos, les hommes d’Albert Cartier jouèrent avec le feu avant de se révolter. Preuve d’un caractère qui servira dans le futur. A condition d’avoir toujours la tête à l’endroit et de ne pas s’adonner à un marquage élastique mal exploité par des Allemands visiblement au début de leur préparation. « Certains doivent prendre encore davantage de responsabilités », avouait le coach des Grenats auteurs d’une série positive avant les trois coups du championnat : cinq victoires, deux nuls, une défaite. Il y a pire pour un effectif en reconstruction, traumatisé par une relégation saupoudrée de fausses espérances de sauvetage en Ligue 2.
Alain THIÉBAUT.
FC METZ – MAYENCE : 0-0
Saint-Symphorien. Arbitres : MM. Bouillé, Magnoni, Kutschek.
FC METZ : Carrasso – Metanire puis Deher (75 e), Le, Milan, Bussmann puis Croizet (80 e) – Proment, Ndoye, Sarr, Nbakoto – Keita, Sakho .
MAYENCE : Karius – Svensson, Pospech, Noveshi, Choupo-Motting, Baumgurllinger, Soto, Diaz, Risse, Iveinschitz, Szalai puis entrées de Ujah, Müller, Zabarnik.
Guerriero à Châteauroux pour 2 ans
Un temps suivi par Niort, le milieu de terrain messin Ludovic Guerriero a paraphé un bail de deux ans avec la Berrichonne de Châteauroux (L2). Il sera présenté, aujourd’hui, en conférence de presse au stade Gaston Petit par Serge Marchetti le directeur sportif de la Berrichonne avant le match contre Laval.