
Photo Pascal BROCARD
À l’heure d’accueillir Luzenac, la lanterne rouge, ce soir à Saint-Symphorien, l’entraîneur du FC Metz insiste plus que jamais sur « l’état d’esprit » et « la solidarité ». L’analyse avec Albert Cartier.
Un adversaire déjà en danger. « Luzenac est effectivement en difficulté. Après un nul difficilement arraché sur sa pelouse et deux défaites d’affilée, cette équipe est déjà en quête de réhabilitation. Au regard des investissements réalisés cet été par le club ( passage en SASP, recrutement), elle a le devoir de réagir rapidement. Ce déplacement à Metz est sans doute pour elle le moment idéal pour rebondir. Luzenac, comme le Poiré la semaine dernière, rêve sans doute de créer l’exploit à Saint-Symphorien, le stade de National où beaucoup voudront briller cette saison. Je m’attends donc à un match difficile face à un adversaire qui, même s’il se présente avec un bloc-équipe très regroupé, possède de réels arguments dans l’animation collective et la création. »
Le danger Nicolas Dieuze. « Le renfort d’un tel joueur prouve la volonté de Luzenac d’exister dans ce championnat. Il faudra évidemment se méfier de lui. Au regard de sa carrière ( 280 matches en Ligue 1,50 en Ligue 2), il sera bien plus dans son élément sur la pelouse de Saint-Symphorien que dans n’importe quel autre stade de National. C’est le genre de match où il devrait être à son aise. »
Un nouveau défi athlétique à relever. « Peut-être que ce genre d’équipe, comme beaucoup dans ce championnat, possède de plus grands gabarits que nous. Mais j’estime que ce n’est ni la taille, ni le poids qui font la différence. C’est l’envie, l’engagement, l’investissement, la volonté. »
Le passage à vide face au Poiré-sur-Vie. « En seconde période, nous avons progressivement perdu le fil conducteur qui était le nôtre durant les premières quarante-cinq minutes. Nous étions désorganisés. Je ne pense pas que ce soit de la suffisance. Collectivement, la dynamique s’est lentement déliée. Retrouver une constance sur toute une rencontre et un domaine dans lequel on doit encore progresser. La vraie valeur d’une équipe, c’est sa pensée collective. Car le talent individuel ne suffit pas à régler les problèmes collectifs. Face à Luzenac, onze joueurs seront sur le terrain. Plus cinq sur le banc. Mais tous devront avoir le même état d’esprit. »
L’efficacité devant le but. « Mercredi, avec les joueurs, nous avons décortiqué la première mi-temps de la rencontre face au Poiré-sur-Vie ( totalement dominée par les Messins qui n’avaient inscrit qu’un seul but). L’objectif était d’insister sur l’occupation des zones et les déplacements devant le but. Sur ces phases offensives, surtout face à des équipes jouant très bas, il est nécessaire d’avoir quatre joueurs dans la surface de réparation. Pour le centreur, c’est primordial : il sait qu’il aura, quoi qu’il arrive, une solution. Idem sur les deuxièmes ballons : il faut que nous soyons plus présents. D’autant qu’on connaît la qualité de frappe de garçons comme Mayoro N’Doye, Grégory Proment ou Yéni N’Gbakoto. Contre le Poiré, on s’est créé beaucoup d’occasions sans les concrétiser : on a voulu leur montrer pourquoi et nous avons ensuite travaillé ces situations sur le terrain. Avec une application attendue face à Luzenac. »
Jean-Sébastien GALLOIS.
La confiance règne
Alors qu’une semaine chargée s’annonce, Albert Cartier ne devrait rien bouleverser, ce soir, face à Luzenac.
Les Messins s’apprêtent à disputer trois rencontres en une petite semaine. Premier rendez-vous de ce triptyque, la réception de Luzenac, ce soir à Saint-Symphorien, est une occasion rêvée de prendre encore un peu plus ses distances sur la meute des poursuivants. Sur le papier, les dés semblent d’ores et déjà jetés. Metz caracole en tête – en compagnie de Créteil – pendant que les Ariégeois traînent leur spleen en queue de peloton. Méfiance toutefois. Luzenac est une bête blessée qui se verrait bien s’offrir le scalp messin pour enfin lancer sa saison.
D’autant que si les hommes de Christophe Pélissier ont attentivement décortiqué la prestation de leur adversaire face au Poiré-sur-Vie, ils savent désormais que Metz n’est pas infaillible. La seconde période messine en atteste. Mais comme le soulignait Mayoro N’Doye, vendredi dernier, les Lorrains savent « à quoi s’en tenir face à de telles équipes. » Car même si elle semble un brin plus joueuse que Le Poiré, la formation luzenacienne présente toutes les caractéristiques d’une équipe de National : grands gabarits, repliée sur elle-même…
Du coup, Albert Cartier ne devrait pas changer ses plans. Pour le moment en tout cas. « Sur l’ensemble des trois matches, on fera sans doute un peu tourner l’effectif, explique l’entraîneur lorrain. Mais pour la r éception de Luzenac, nous restons dans les grandes lignes. » Autrement dit, il devrait faire à nouveau confiance à l’équipe sortie victorieuse de son premier duel "made in" National vendredi dernier. À moins que Guido Milan et Kévin Lejeune ne s’invitent à la danse.
Toujours est-il que si elle aborde la rencontre comme face au Poiré et surtout qu’elle parvient à concrétiser ses occasions, l’équipe du président Serin pourra aborder sereinement la venue de Tours mardi prochain pour le compte du deuxième tour de la Coupe de la Ligue puis son déplacement à Quevilly. Pour finir l’été en beauté.

Yéni N’Gbakoto. Ph. Pascal BROCARD
J.-S. G.
Baning avec la réserve
Sa première – et dernière apparition sous la tunique messine – remonte au 24 juin dernier. Ce jour-là, le FC Metz affrontait, pour son premier match de préparation, la RS Magny. Albert Baning, fraîchement débarqué sur les bords de la Moselle, était titulaire, mais quittait ses partenaires après une demi-heure de jeu, victime d’une contracture à la cuisse. Depuis, l’ancien milieu de terrain du PSG a rongé son frein entre l’infirmerie et le travail solitaire. Mais la première recrue estivale messine semble apercevoir le bout du tunnel. Invité à reprendre l’entraînement collectif avec l’équipe réserve cette semaine, le Camerounais va retrouver le terrain, demain à Villemomble, à l’occasion de la troisième journée de CFA.