Grâce à une tête rageuse signée Gaëtan Bussmann, le FC Metz a signé, hier face à Tours (1-0) sa sixième victoire d’affilée. Et oblitéré son ticket pour les seizièmes de finale de la Coupe de la Ligue. En toute logique.

S’ils avaient peiné à s’approcher des buts de Luzenac, vendredi dernier, cette fois, les Messins ont eu tout le loisir d’admirer le paysage tourangeaux. Hier soir, les Messins ont, en effet, multiplié les visites guidées devant les buts de Leroy, le bien-nommé. Mais si le gardien du Tours FC s’est illustré sur la pelouse de Saint-Symphorien, il a finalement dû rendre les armes sur un coup de boule signé Gaëtan Bussmann. Le défenseur messin, qui coupait au premier poteau le corner distillé par Kévin Lejeune, délivrait ainsi le bon peuple grenat (1-0, 82 e). Une juste récompense pour une équipe messine ayant livré une prestation enthousiasmante.
Certes, les âmes chagrines et les perfectionnistes, dont fait sans aucun doute partie Albert Cartier, trouveront des imperfections à pointer du doigt. Les occasions manquées en tête de liste. Mais demain, sur les coups de midi, le nom du FC Metz figurera bel et bien au menu du tirage au sort des seizièmes de finale de la Coupe de la Ligue. Et ce n’est que justice. Car Grégory Proment et ses partenaires ont retrouvé, hier, cette fraîcheur, cette joie et cette volonté de jouer qui leur avait fait tant défaut vendredi dernier en championnat.
Et si l’entraîneur messin avait opté pour le changement avec les titularisations d’Anthony M’Fa, Kévin Lejeune, Samy Kehly et Alhassane Keita, la belle mécanique lorraine ne s’est guère enrayée. Au contraire. Metz a fait preuve, tout au long de la rencontre, d’une réelle cohérence, d’une volonté de porter le jeu vers l’avant, étouffant régulièrement une équipe de Tours un ton en dessous. Car les débats n’ont été équilibrés qu’une petite vingtaine de minute. Le temps de mettre la machine en route. Et, aussi, de se faire quelques frayeurs. Kouakou faisait ainsi trembler les filets après avoir pris de vitesse Gaëtan Bussmann. Mais le but était logiquement refusé, l’attaquant tourangeaux ayant contrôlé le ballon de la main (15 e). Quelques minutes plus tard, ce dernier ne profitait pas du raté d’Anthony M’Fa (19 e).
Les acrobates messins
Tours venait de laisser passer sa chance puisque la suite s’est dessinée à l’encre grenat. Samy Kehli traçait les premières lignes d’une puissante frappe repoussée par Leroy (20 e), avant que Diafra Sakho, omniprésent encore une fois hier soir, ne tente une reprise acrobatique qui passait de peu à côté (21 e). De l’audace, Sadio Mané n’en manque pas. Le jeune milieu de terrain sénégalais, replacé dans le couloir, tentait ainsi une première fois sa chance (27 e) avant de catapulter un ciseau sur le poteau droit de Leroy, après une superbe combinaison entre Samy Kehli et Romain Métanire (44 e).
Mais cela ne suffisait pas à couper la tête d’une équipe de Tours clairement à la recherche de ses marques et à peine dangereuse sur corner.
Les Messins, eux, qui affichaient pourtant une moyenne d’âge encore inférieure à son adversaire du jour, repartait à l’assaut dès l’entame de la seconde période. En formation groupée. Parfois en solo. Avec solidarité toujours. Mané s’offrait ainsi d’abord un slalom géant dans la surface tourangelle, mais sa frappe passait de peu à côté (53 e). Le Sénégalais était encore à l’œuvre quelques instants plus tard en étant à l’origine du débordement de Métanire. Mais sur le centre tendu du défenseur messin, Keita et Sakho étaient un soupçon trop juste (55 e). La menace s’accentuait devant le but de Leroy. Mais, jusque-là, une menace fantôme. D’autant que le gardien du Tours FC s’évertuait à contrarier les plans lorrains à l’image de cette double parade face à Keita et Bussmann (59 e). A force de gaspiller tant d’occasions, Metz allait-il passer du côté obscure de la force ? Les 6196 spectateurs l’ont craint lorsque Kouakou se jouait de toute la défense messine – quasi irréprochable jusque-là – avant d’expédier son ballon dans les tribunes (76 e).
Finalement, la lumière a jailli au bout de la nuit. Logique. Metz ? Une belle tête de vainqueur.
Jean-Sébastien GALLOIS.