RL du 24/10/2009 : Par un trou de souris
Publié : 24 oct. 2009, 07:34
Il a fallu un penalty transformé par Cissé pour sortir Metz d’une bien mauvaise passe et dessiner une victoire poussive mais indispensable sur Guingamp (2-0). Gagner, il n’y a que ça qui compte…
Il en est parfois des passages sur le banc de touche comme des cures de régénération : grâce à deux buts de Papiss Cissé et avec le concours de Victor Mendy, jokers en vue, Metz a remporté un match qui lui a longtemps échappé, hier soir, face à Guingamp. La victoire n’est pas spécialement éclatante, la prestation a encore été affreusement poussive, notamment parce que Guingamp est mieux entré dans la partie, mais l’essentiel est là : avec trois points de plus, juste avant de se rendre à Châteauroux et d’accueillir Strasbourg, les Messins se replacent au classement à un niveau un peu plus conforme à leurs ambitions, et à leurs moyens. Au passage, puisqu’il ne faut retenir que le dernier quart d’heure d’une soirée jusqu’alors si quelconque, Cissé et Mendy en ont profité pour se relancer, de conserve, dans un élan qu’il faudra au moins entretenir pendant une semaine, en attendant de voir plus loin.
A mi-parcours, le score n’était pas aussi cinglant que la dernière fois à domicile, face à Laval (0-2), mais l’impression se valait : proprement dominés, les Messins ne devaient guère leur salut qu’aux maladresses guingampaises, notamment à la demi-heure de jeu quand Soumah et Ogunbiyi n’ont pas été capables d’exploiter une situation de surnombre, à l’entrée de la surface, au cœur d’une défense dépassée.
Nonobstant sur une course rageuse de Pied, venu se perdre dans la surface (28e), les Messins n’ont jamais porté le danger dans le camp guingampais, se montrant trop friables dans les duels, et bien trop imprécis dans la construction. Ils auraient pourtant pu s’en sortir avec un bénéfice inespéré, dans la minute de temps additionnel infligée au bout d’une première mi-temps sans saveur, sur une frappe de Bessat détournée par Trevisan. Ce qui, il faut le reconnaître, se serait avéré très bien payé.
Un poteau, une barre et un penalty !
Alors que le thème de l’avant match tournait autour des fautes individuelles à ne plus commettre pour éviter les points bêtement perdus, comme à Nantes lundi (2-2), le débat à la pause avait plutôt tendance à stigmatiser la faillite collective. Mais quand ils passent à côté de leurs premières moitiés de match, c’est-à-dire souvent, les Messins réagissent parfois en montrant un autre visage. Il a, cette fois, fallu patienter, et s’en remettre à un penalty inscrit à l’entrée du dernier quart d’heure : jusque-là, seuls les montants guingampais avaient tremblé, la base du poteau sur un ballon smashé par la tête de Vivian (50e), puis la barre transversale sur un coup franc de Johansen consécutif à un tacle par derrière de Diallo sur Bessat, seulement sanctionné d’un avertissement (72e).
A force d’essayer, à force surtout d’être le Messin le plus entreprenant, Bessat a fini par être indirectement récompensé de ses efforts : en redressant un très bon centre devant le but, il a obligé Soumah à se désintéresser du ballon pour se consacrer à pousser Mendy par terre (76e), pas méchamment, mais assez pour que l’arbitre y voit à mal.
Le pire, c’est que le penalty n’a pas été un modèle de limpidité, car Trevisan s’est trouvé sur la trajectoire du tir de Cissé, sans pourtant parvenir à autre chose qu’à effleurer le ballon…
Bien sûr, à 1-0, ce n’était plus tout à fait la même chanson : Mendy et Cissé ont entonné un refrain qu’ils ont souvent chanté faux, cette saison, mais cette fois sans le moindre canard : déboulé de Mendy à droite, centre devant le but, plat du pied de Cissé (85e). Par un trou de souris, Metz a gommé sa nouvelle entame poussive pour réapparaître dans la première moitié de classement. C’est à peu près tout ce qui compte.
Sylvain VILLAUME.
Publié le 24/10/2009